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Interventions sur "l’école" de Jacques Grosperrin


42 interventions trouvées.

Il est en effet important qu’aucune suppression de classe n’intervienne avant le 31 décembre 2021 si elle est de nature à entraîner la fermeture de l’école concernée, sauf accord exprès du maire. La fermeture d’une école est un moment difficile pour les habitants, qui voient s’éloigner la promesse d’une école de proximité. C’est particulièrement le cas dans les zones rurales, où les maires se battent pour maintenir ces lieux de vie républicains, dont dépend fortement la vitalité de la commune.

...it imposé l’obligation de l’instruction à l’âge de 6 ans, 90 % à 92 % des enfants étaient déjà scolarisés. Si la volonté est de réellement encadrer le cursus scolaire des jeunes, on pourrait très bien imaginer d’imposer une instruction obligatoire de 3 ans à 18 ans. Certains parents disent à leurs enfants : « Écoute, tu as 15 ans, il te reste un an à faire. Allez, il faut rester encore un peu à l’école. » Ce discours provoque ainsi involontairement des effets de seuil, car c’est souvent à ce moment-là que les enfants décrochent, conscients qu’il ne leur reste plus qu’un an de scolarité. À un moment donné, en portant la durée de l’instruction obligatoire à 18 ans, on réglerait bien des problèmes. J’aurais aimé connaître l’évaluation du nombre d’élèves qui décrochent vers 12 ans ou 13 ans. On s...

Je suis persuadé, monsieur le ministre, qu’au fond de vous-même, vous êtes d’accord avec nous. Votre fonction vous oblige à chercher un équilibre, notamment avec l’Assemblée nationale. On a légiféré pour interdire le portable à l’école. Il s’agissait, ce faisant, de faciliter la vie des enseignants et des chefs d’établissement : l’adoption d’un tel amendement aurait le même effet, concernant cette fois les sorties scolaires. Comme l’a rappelé le rapporteur, Françoise Laborde et moi-même avons fait un gros travail sur la perte des valeurs républicaines dans les établissements scolaires. On interdit aux chauffeurs de car de port...

Ma chère collègue, nous allons nous aussi voter l’article 2, mais les politiques auxquels vous faites allusion n’ont jamais été contre l’école maternelle. Je ne peux pas vous laisser dire cela ! Le Président de la République s’était engagé à mettre en place la scolarisation à 3 ans. C’est pour lui un acte politique, un geste de communication fort. Cette mesure ne coûtera pas trop cher à l’État ; elle pèsera sans doute plus lourdement sur les collectivités territoriales…

... que mon groupe, de supprimer cet article et de le réécrire avec toute la sécurité demandée et souhaitée. Déjà, en 2019, à l’Assemblée nationale, un rapport montrait l’intérêt de cette école. Déjà, Frédéric Reiss parlait de regroupement. Déjà, Yves Durand parlait de la mise en amélioration de cette liaison, tout comme Alain Marc, qui soulignait l’importance d’une amélioration de la liaison entre l’école et le collège. Le rapport Thélot évoquait également un regroupement CE2, CM1, CM2, sixième. Il faut un cadre juridique à cette école. Il faut, et c’est l’objet de mon amendement, décrire la création, sur la base du volontariat des collectivités territoriales et de la communauté éducative, d’un établissement correspondant à l’école du socle et nommé « établissement public local d’enseignement du ...

...nnel et de celles en faveur du handicap. Seront en outre supprimés 1 800 emplois, ce qui est faible au regard du plafond d’emplois, qui dépasse le million d’équivalents temps plein. Monsieur le ministre, votre budget est la traduction, certes incomplète, d’une politique dont nous partageons les orientations principales, tout en émettant cependant quelques réserves. Il donne une priorité forte à l’école primaire, dans laquelle notre pays continue à sous-investir, en y poursuivant les créations de postes. Il érige la maîtrise des fondamentaux dès le primaire et la résorption de l’échec scolaire en priorité absolue. Nous ne sommes pas opposés au dédoublement des classes de CP et de CE1 en éducation prioritaire, mais nous vous alertons sur la nécessité d’évaluer rigoureusement cette politique et d...

...ublique s’était pourtant engagé ici même, au Sénat, en juillet 2017, à ce qu’il n’y ait plus de fermeture de classes en milieu rural. Cette promesse n’a pas été tenue. J’ai bien entendu les propos du ministre, et je connais son honnêteté. Mais fermer une classe en milieu rural – il le sait très bien –, c’est contraindre les enfants et leurs parents à de longs trajets ; c’est programmer la fin de l’école rurale et, dans les territoires concernés, la fin du service public. S’il est parfois vrai que la démographie ne joue pas en la faveur de ces écoles, elles sont souvent, là où elles se trouvent, le dernier bastion. Je sais que vous y êtes attentif, monsieur le ministre, mais ce n’est pas ce que ressentent les maires. L’adoption de cet amendement, dont la portée est fondamentalement symbolique, p...

...t à téléphoner. Une multitude d’usages se sont développés : navigation sur internet, prise de photos, réalisation de films, visionnage de vidéos, jeux et, bien sûr, échange de messages. Ces smartphones soulèvent donc des enjeux pédagogiques et disciplinaires, tout particulièrement au collège, mais pas seulement. Ainsi, la possession de ces outils de communication est de plus en plus fréquente dès l’école élémentaire, ce qui me semble particulièrement inquiétant. Le climat scolaire s’en trouve trop souvent altéré. Plusieurs raisons m’amènent à me prononcer en faveur de l’interdiction des téléphones dans les écoles et collèges. Les téléphones portables, tout comme les vêtements, peuvent affirmer des disparités sociales entre enfants. À l’instar de l’initiative prise par certains établissements d’...

...réserves formulées, selon lesquelles il s’agirait d’un simple coup de communication, les règlements intérieurs pouvant assurer l’encadrement souhaité et le code de l’éducation étant déjà précis sur ce sujet, mais j’estime pour ma part que cette proposition de loi est bien plus que cela : c’est un signal fort adressé aux élèves, aux parents, à la communauté éducative, à la société, sur la place de l’école, sur la transmission du savoir, sur le rôle de l’autorité. L’école est un lieu de travail ! Enfin, si l’inscription de cette interdiction dans la loi peut garantir son effectivité, le pragmatisme doit primer sur les postures politiques, qui nous desservent trop souvent.

M. Ouzoulias a demandé pourquoi tous les chefs d’établissement n’appliquaient pas la loi. C’est qu’ils font parfois, eux aussi, de la politique… Adopter cette proposition de loi serait, à ce titre, un acte fort. M. Brisson a raison de dire que l’école doit être sanctuarisée : ce n’est pas un lieu où l’on joue, c’est un lieu où l’on travaille, où l’on apprend. Poser clairement l’interdiction dans la loi permettrait de mettre fin à toutes ces conduites d’évitement que l’on peut observer : si cela permet de garantir son effectivité, pourquoi s’en priver ?

Il vous faudra également revoir la place et le statut des directeurs d’école au travers de l’école du socle commun, engager la réforme du baccalauréat, qui est fondamentale, parce que les économies ainsi obtenues pourraient alors porter sur le primaire, et que l’on sait que tout est déjà joué à six ans. Vous aurez aussi à lancer la réforme des ESPE, les écoles supérieures du professorat et de l'éducation, car les résultats ne changeront pas si l’on conserve les mêmes enseignants au sein de str...

...sse au vingt-cinquième rang en mathématiques, au vingt et unième rang en lecture et au vingt-sixième rang en sciences. Quels sont les remèdes ? La création de quelques écoles expérimentales, plus d’expérimentation dans les écoles, le refus de l’uniformisation par l’égalitarisme sont peut-être des pistes à envisager. Mais il faut probablement, aussi, en passer par une redéfinition des missions de l’école, par un recentrage autour de quelques axes forts. À cet égard, la multiplicité des missions, telle qu’elles ont été posées par le ministre Vincent Peillon, s’inscrit dans l’exact contresens historique qui caractérise, malheureusement, et sur de nombreux sujets, l’action de l’actuel gouvernement. Recentrer l’école de la République sur ses missions essentielles de transmission du savoir et d’acco...

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, messieurs les rapporteurs, mes chers collègues, les débats que nous avons aujourd’hui sur les moyens alloués à l’école sont essentiels. Il serait cependant coupable – oui, coupable ! – d’envisager les moyens sans réfléchir aux finalités, aux ambitions de notre école. On peut donner une vision d’ensemble de la politique éducative de votre gouvernement, monsieur le secrétaire d’État, au travers de trois mesures emblématiques qui ne règlent pas le problème de la réussite scolaire. La première mesure est la réforme...

Aujourd'hui, je me réjouis que nous nous retrouvions autour des décrocheurs ; je crois que c’est important. Le retour à l’école de ces décrocheurs méritants montre tout de même que près de 500 000 jeunes de 18 à 25 ans n’ont aucun diplôme, soit près de 10 % de la population. Enfin, et vous le savez, les moyens ne sont pas corrélés aux résultats scolaires. Si notre pays est mal classé dans le programme PISA, c’est parce que nos élèves en situation difficile n’arrivent pas à progresser. Il faudrait que les enseignants dis...

...résidente de la commission d’enquête, Mme Françoise Laborde. Mais l’essentiel est ailleurs : si les incidents de janvier n’ont pas affecté de manière grave le service public de l’éducation, ils ont révélé un état d’esprit, et même un malaise profond, que le rapport Obin, il y a dix ans, avait déjà parfaitement diagnostiqué. Deuxième constat : le sentiment d’appartenance se délite. Le malaise de l’école est en bonne part lié au délitement du sentiment d’adhésion de beaucoup de jeunes à des valeurs qu’ils ne connaissent pas bien ou que, pour certains, ils rejettent. De quelles valeurs parle-t-on ? Pour faire simple, j’ai gardé l’expression « valeurs républicaines », mais il serait plus judicieux de parler des « valeurs de l’école républicaine », sur lesquelles devraient s’accorder tous les membr...

...oposons une tenue vestimentaire uniforme pour les élèves, complétée par l’interdiction d’une tenue vestimentaire manifestant une appartenance religieuse étendue aux parents accompagnateurs lors des sorties scolaires, lesquels doivent être considérés comme des collaborateurs occasionnels du ministère de l’éducation nationale. On a d’ailleurs vu des mères porter le voile en déposant leurs enfants à l’école le matin, puis accompagner une classe dans la journée, tête découverte. La règle étant comprise, à nous, législateurs, d’être clairs et fermes. Deuxièmement, l’accès au collège doit être subordonné à une maîtrise suffisante du français, dont on sait qu’il constitue l’assise nécessaire de tous les autres savoirs, le socle du socle. Troisièmement et enfin, les allocations familiales doivent être ...

Nous avons retenu cette mesure pour aider les conseillers principaux d’éducation. Mes chers collègues, vous l’avez compris, la défense de l’école républicaine et la promotion des valeurs de la République à l’école doivent être un combat de tous les instants, le combat de chacun d’entre nous. Nous le savons, l’école ne peut répondre seule à tous les problèmes, mais elle ne doit pas être une exception. Comme le disait Régis Debray, elle doit être caractérisée par une enceinte et par un règlement.

La mission « Enseignement scolaire » représente 66, 4 milliards d’euros dans le présent projet de loi de finances. C’est le premier budget de l’État, et il ne cesse de croître. Pourtant, c’est un sévère constat qui doit être dressé : l’école de la République n’atteint pas ses objectifs.

...t dans la lutte contre le décrochage : notre système compte à ce jour entre 130 000 et 150 000 élèves décrocheurs. Plutôt que d’élaborer un plan de repérage certainement intéressant, mais insuffisant, il nous faudrait réfléchir aux moyens de faire en sorte que ces élèves ne décrochent pas. À l’entrée en sixième, 40 % des élèves sont en difficulté et ne maîtrisent pas les savoirs fondamentaux que l’école doit leur inculquer. Le redoublement est encore trop important ; une réflexion forte est d’ailleurs en cours sur cette question. Nous le savons, redoubler ne permet pas toujours de mieux réussir. Comment inverser la tendance ? Comment le Gouvernement entend-il remédier à l’abaissement constant du niveau des élèves ? Comment espère-t-il retrouver ce formidable ascenseur social qu’était l’école de...