Amendement N° 1 rectifié (Rejeté)

Qualité des études d'impact des projets de loi

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 7 mars 2018 par : MM. Montaugé, Durain, Kerrouche, Kanner, Bérit-Débat, Mme Blondin, MM. Botrel, Martial Bourquin, Cabanel, Courteau, Daunis, Duran, Mme Espagnac, M. Jeansannetas, Mme Gisèle Jourda, M. Lalande, Mmes Lepage, Lienemann, MM. Lozach, Manable, Marie, Mmes Monier, Perol-Dumont, M. Raynal, Mme Sylvie Robert, M. Roux, Mme Tocqueville, MM. Tourenne, Vaugrenard, Mme Artigalas, M. Joël Bigot, Mmes Bonnefoy, Cartron, Conconne, Martine Filleul, Guillemot, MM. Houllegatte, Iacovelli, Jacquin, Madrelle, Mme Préville, MM. Tissot, Todeschini, Mmes Ghali, Meunier, MM. Patrice Joly, Mazuir, Daudigny, Devinaz, Mme Lubin, MM. Antiste, Jomier, Fichet, les membres du groupe socialiste, républicain.

Photo de Franck Montaugé Photo de Jérôme Durain Photo de Éric Kerrouche Photo de Patrick Kanner Photo de Claude Bérit-Débat Photo de Maryvonne Blondin Photo de Yannick Botrel Photo de Martial Bourquin Photo de Henri Cabanel Photo de Roland Courteau Photo de Marc Daunis Photo de Alain Duran Photo de Frédérique Espagnac 
Photo de Eric Jeansannetas Photo de Gisèle Jourda Photo de Bernard Lalande Photo de Claudine Lepage Photo de Marie-Noëlle Lienemann Photo de Jean-Jacques Lozach Photo de Christian Manable Photo de Didier Marie Photo de Marie-Pierre Monier Photo de Marie-Françoise Perol-Dumont Photo de Claude Raynal Photo de Sylvie Robert Photo de Jean-Yves Roux 
Photo de Nelly Tocqueville Photo de Jean-Louis Tourenne Photo de Yannick Vaugrenard Photo de Viviane Artigalas Photo de Joël Bigot Photo de Nicole Bonnefoy Photo de Françoise Cartron Photo de Catherine Conconne Photo de Martine Filleul Photo de Annie Guillemot Photo de Jean-Michel Houllegatte Photo de Xavier Iacovelli Photo de Olivier Jacquin 
Photo de Philippe Madrelle Photo de Angèle Préville Photo de Jean-Claude Tissot Photo de Jean-Marc Todeschini Photo de Samia Ghali Photo de Michelle Meunier Photo de Patrice Joly Photo de Rachel Mazuir Photo de Yves Daudigny Photo de Gilbert-Luc Devinaz Photo de Monique Lubin Photo de Maurice Antiste Photo de Bernard Jomier Photo de Jean-Luc Fichet 

Rétablir cet article dans la rédaction suivante :

Après le huitième alinéa de l'article 8 de la loi organique n° 2009-403 du 15 avril 2009 relative à l'application des articles 34-1, 39 et 44 de la Constitution, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« - l'évaluation qualitative de l'impact des dispositions envisagées au regard des nouveaux indicateurs de richesse créés par la loi n° 2015-411 du 13 avril 2015 visant à la prise en compte des nouveaux indicateurs de richesse dans la définition des politiques publiques ; ».

Exposé Sommaire :

La loi n°2015-411 du 13 avril 2015 visant à la prise en compte des nouveaux indicateurs de richesse dans la définition des politiques publiques, loi dite « Sas » (du nom de la députée écologiste qui en est à l’origine), prévoit que le gouvernement remet chaque année au Parlement un rapport présentant l'évolution de l'état de la France à travers un tableau de bord d'indicateurs questionnant la nature de la croissance et de notre mode de production, son degré d'inclusion sociale, par exemple, ou sa soutenabilité sur le long terme. Ainsi, ces indicateurs visent à ce que notre mode de croissance réponde aux exigences de développement durable défini, depuis le rapport Brundland de 1987, comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ».

Le tableau de bord comporte dix indicateurs : taux d'emploi ; effort de recherche ; endettement ; espérance de vie en bonne santé ; satisfaction dans la vie ; inégalités de revenus ; pauvreté en conditions de vie ; sorties précoces du système scolaire ; empreinte carbone ; artificialisation des sols.

Si la commission des lois a approuvé la nécessité de disposer, en plus des études d’impact réalisées par le gouvernement lui-même, des évaluations réalisées par des organismes indépendants et ce « afin de renforcer l’objectivité de l’information du Parlement sur les impacts des réformes envisagées », elle n’a pas considéré qu’il était utile d’inscrire dans la loi organique que ces évaluations devaient être réalisées aussi au regard des nouveaux indicateurs de richesse de la loi « Sas ». Le contenu des études d’impact relève de la loi organique.

Les auteurs de la proposition de loi considèrent au contraire que les indicateurs de la loi « Sas » permettraient d’évaluer plus qualitativement les études d’impact des projets de loi, notamment en ce qui concernent les conséquences économiques, financières, sociales et environnementales.

Actuellement, la loi « Sas » prévoit que le rapport annuel sur les nouveaux indicateurs de richesse présente une évaluation de l'impact des principales réformes engagées par le gouvernement notamment dans le cadre des lois de finances, au regard de ces nouveaux indicateurs.

Les auteurs de la proposition de loi avaient souhaité d’une part que les études d’impact des projets de loi soient réalisées par des organismes publics indépendants et pluralistes (article 2 de la proposition de loi organique avant son passage en commission). Ils avaient souhaité d’autre part que toute évaluation des projets de loi soit réalisée au regard des 10 nouveaux indicateurs de richesse.

Comme le souligne l’éditorial du premier ministre Edouard Philippe à l’édition 2017 du rapport « Sas », transmis aux assemblées le 15 février 2018, la France, en votant « la loi du 13 avril 2015 visant à la prise en compte des nouveaux indicateurs de richesse dans la définition des politiques publiques, s’est engagée parmi les premières dans la mise en œuvre à l’échelle nationale d’indicateurs de développement, permettant de cerner de plus près ce qui constitue la qualité de notre vie collective et la soutenabilité économique, sociale et environnementale de notre modèle. Cette dynamique n’est pas un travail en chambre, elle n’est pas simplement un exercice de spécialistes, elle a un sens politique profond. Il s’agit de savoir ce sur quoi nous fondons collectivement notre appréciation de ce que nous entendons par les termes de croissance, de développement, de bien-être ou de progrès. Avec ces dix indicateurs, nous disposons désormais d’un outil unique. C’est un constat sans appel de l’évolution de notre société, c’est un rappel puissant au Parlement et au Gouvernement de leurs responsabilités ».

Pour ces raisons mêmes, et parce qu’une telle disposition relève de la loi organique, cet amendement vise à rétablir l’article 1ersupprimé qui prévoyait d’intégrer dans les études d'impact, les nouveaux indicateurs de richesse et ce afin de disposer d’évaluations plus qualitatives fondée sur des indicateurs de développement durable.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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