Amendement N° 12 rectifié (Rejeté)

Clôture du scrutin pour l'élection d'un juge suppléant à la cour de justice de la république

Discuté en séance le 21 janvier 2021
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendement identique : )

Déposé le 20 janvier 2021 par : Mmes Rossignol, Meunier, M. Sueur, Mmes Briquet, Le Houerou, Monier, Martine Filleul, Jasmin, Lepage, Blatrix Contat, MM. Todeschini, Antiste, Patrice Joly, Stanzione, Jomier, Mmes Van Heghe, Benbassa, M. Marie, Mme Sylvie Robert, MM. Bourgi, Fernique, Mmes Bonnefoy, Lubin, MM. Joël Bigot, Raynal, Cozic, Durain, Kerrouche, Mme Lienemann, M. Jacquin, Mmes Poumirol, Féret, Harribey, Taillé-Polian, MM. Pla, Vaugrenard, Mmes de Marco, Poncet Monge.

Photo de Laurence Rossignol Photo de Michelle Meunier Photo de Jean-Pierre Sueur Photo de Isabelle Briquet Photo de Annie Le Houerou Photo de Marie-Pierre Monier Photo de Martine Filleul Photo de Victoire Jasmin Photo de Claudine Lepage Photo de Florence Blatrix Contat Photo de Jean-Marc Todeschini Photo de Maurice Antiste 
Photo de Patrice Joly Photo de Lucien Stanzione Photo de Bernard Jomier Photo de Sabine Van Heghe Photo de Esther Benbassa Photo de Didier Marie Photo de Sylvie Robert Photo de Hussein Bourgi Photo de Jacques Fernique Photo de Nicole Bonnefoy Photo de Monique Lubin Photo de Joël Bigot 
Photo de Claude Raynal Photo de Thierry Cozic Photo de Jérôme Durain Photo de Éric Kerrouche Photo de Marie-Noëlle Lienemann Photo de Olivier Jacquin Photo de Émilienne Poumirol Photo de Corinne Feret Photo de Laurence Harribey Photo de Sophie Taillé-Polian Photo de Sebastien Pla Photo de Yannick Vaugrenard 
Photo de Monique de Marco Photo de Raymonde Poncet Monge 

Alinéa 2

Remplacer le mot :

treize

par le mot :

quinze

Exposé Sommaire :

A l’occasion de l’examen du projet de loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, un débat sérieux et approfondi a été mené devant le Sénat concernant la nécessité d’instaurer un seuil d’âge permettant de qualifier de viol toute relation sexuelle entre un.e majeur.e et un.e mineur.e de 15 ans. Lors des débats, le gouvernement s’est opposé à la création de ce seuil d’âge, pourtant directement inspiré de ce qui existe pour caractériser l’atteinte sexuelle, à savoir la commission matérielle des faits.

Depuis l’affaire de Pontoise (pour mémoire, en 2017, le parquet de Pontoise a choisi de ne pas poursuivre pour « viol » l’auteur majeur d’une relation sexuelle avec une collégienne de 11 ans, malgré la plainte pour viol déposée par la famille ; en qualifiant les faits de délits, le parquet avait retenu la qualification la moins grave et cela avait largement fait réagir l’opinion publique et les expert.e.s), la dénonciation de violences sexuelles subies dans l’enfance par de nombreuses victimes s’est poursuivie. En parallèle, plusieurs décisions de justice ont été rendues – l’illustration de l’affaire dite « Julie » est particulièrement parlante – dans lesquelles la qualification d’atteinte sexuelle a régulièrement été retenue, en dépit des faits de pénétration avérés et du (très) jeune âge des victimes. Les juges continuent de rechercher et d’identifier le « consentement » des mineur.e.s. La loi du 3 août 2018 pourtant destinée à renforcer la lutte contre les violences sexuelles et sexistes n’a pas mis fin au débat sur le « consentement » des jeunes victimes.

Force est de constater que le gouvernement comme les majorités parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat ont eu tort de refuser de créer un crime spécifique de violence sexuelle sur enfant. On continue à discuter du consentement d’une jeune fille de moins de 15 ans à une relation sexuelle avec un adulte : les objectifs poursuivis en 2018 n’ont pas été atteints.

Afin de mieux protéger les mineur.e.s des violences sexuelles dont ils et elles sont victimes, le présent amendement propose de relever le seuil d’âge prévu par le présent article de 13 à 15 ans. Les rédacteurs du présent amendement considèrent que si ce dispositif est une amélioration, il ne constitue pas une avancée suffisante en laissant en dehors de son champ d’application les enfants de 13 à 15 ans. Le présent amendement propose donc de relever le seuil à 15 ans, en conservant bien sûr les droits de la défense garantis par le fait que l’auteur des faits connaisse ou ignore l’âge de sa victime. De même, le Parquet conservera l’opportunité des poursuites.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.

Inscription
ou
Connexion