Déposé le 11 octobre 2022 par : MM. Maurey, Canévet, Capo-Canellas, Mme Vermeillet, MM. Delcros, Delahaye, Lafon, Henno, Jean-Michel Arnaud, Bonneau, Stéphane Demilly, Duffourg, Mme Herzog, M. Kern, Mmes de La Provôté, Guidez, MM. Le Nay, Louault, Pascal Martin, Chatillon, Reichardt, Mme Ventalon, MM. Bernard Fournier, Belin, Mme Deroche, MM. Cédric Vial, Pellevat, Daniel Laurent, Courtial, Mmes Schalck, Joseph, M. Genet, Mme Lassarade, M. Bonhomme, Mmes Dumont, Puissat, MM. Bouchet, Jean Pierre Vogel, Étienne Blanc, Anglars, Mmes Garriaud-Maylam, Pluchet, Muller-Bronn, MM. Burgoa, de Nicolay, Laménie, Mme Richer, MM. Brisson, Paccaud, Mme Demas, MM. Chaize, Tabarot, Verzelen, Pointereau, Savary, Mmes Drexler, Noël, MM. Jean-Marc Boyer, Chasseing, Wattebled, Médevielle, Decool.
Après l’article 7 bis
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Au plus tard le 1erseptembre, le Gouvernement remet tous les deux ans au Parlement un rapport recensant les signalements d’infraction et les plaintes déposées par les titulaires d’un mandat électif public et les suites, y compris le cas échéant les condamnations, qui leur ont été données. Le rapport formule, en tant que de besoin, des préconisations pour améliorer la réponse pénale donnée à ces infractions et à ces plaintes.
Cet amendement a pour objet d’améliorer le suivi des signalements et plaintes déposées par les titulaires d’un mandat électif, notamment des maires.
Les plaintes et les signalements d'infractions par les élus font trop peu souvent l'objet de suites judiciaires et encore moins de condamnations.
Malgré les circulaires ministérielles pour améliorer le traitement et le suivi judiciaire de ces signalements et plaintes, les décisions de classement sans suite restent malheureusement bien souvent la règle, sans que toutefois leur proportion ne puisse être quantifiable en l’absence de statistiques spécifiques.
Cette situation est d’autant plus choquante lorsqu’il s’agit d’infractions commises à l'encontre d’un élu.
Ce constat est particulièrement dommageable, la voie judiciaire étant parfois le seul moyen de retrouver et de sanctionner les auteurs d'infractions notamment dans des domaines relevant de la compétence du maire (par exemple l'urbanisme).
L'incompréhension des maires est d'autant plus grande que, s'agissant des signalements, ceux-ci constituent une obligation en leur qualité d'officier de police judiciaire (article 19 du code de procédure pénale) et en tant qu'officier public (article 40 du code de procédure pénale).
Il conviendrait d’avoir une meilleure connaissance des suites données, et le cas échéant des condamnations prononcées, aux signalements et plaintes des élus pour mesurer l’efficacité des instructions ministérielles en la matière, et le cas échéant envisager de nouvelles actions voire la modification du cadre légal en la matière.
Aussi, cet amendement propose que le Gouvernement remette tous les deux ans au parlement un rapport permettant ce suivi et proposant, le cas échéant, des évolutions.
NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.
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