Amendement N° 242 rectifié (Irrecevable)

Mise au point au sujet d'un vote

Discuté en séance le 29 janvier 2019

( amendement identique : )

Déposé le 29 janvier 2019 par : MM. Duplomb, Babary, Mme Bories, MM. Jean-Marc Boyer, Bazin, Mme Anne-Marie Bertrand, M. Bizet, Mmes Bruguière, Chain-Larché, MM. Chevrollier, Cuypers, Danesi, Daubresse, Darnaud, Mmes de Cidrac, Deromedi, Deseyne, Duranton, M. Bernard Fournier, Mme Garriaud-Maylam, MM. Gremillet, Grosdidier, Guené, Grand, Mme Imbert, MM. Karoutchi, Laménie, Mmes Lanfranchi Dorgal, Lassarade, MM. Daniel Laurent, Le Gleut, Lefèvre, Mme Malet, MM. Mandelli, Mayet, Mmes Marie Mercier, Micouleau, M. Meurant, Mme Morhet-Richaud, MM. Mouiller, Nougein, Piednoir, Pierre, Pointereau, Poniatowski, Priou, Raison, Mme Ramond, MM. Rapin, Revet, Savary, Sol, Mme Thomas, MM. Vaspart, Vogel.

Photo de Laurent Duplomb Photo de Serge Babary Photo de Pascale Bories Photo de Jean-Marc Boyer Photo de Arnaud Bazin Photo de Anne-Marie Bertrand Photo de Jean Bizet Photo de Marie-Thérèse Bruguière Photo de Anne Chain-Larché Photo de Guillaume Chevrollier Photo de Pierre Cuypers Photo de René Danesi Photo de Marc-Philippe Daubresse 
Photo de Mathieu Darnaud Photo de Marta de Cidrac Photo de Jacky Deromedi Photo de Chantal Deseyne Photo de Nicole Duranton Photo de Bernard Fournier Photo de Joëlle Garriaud-Maylam Photo de Daniel Gremillet Photo de François Grosdidier Photo de Charles Guené Photo de Jean-Pierre Grand Photo de Corinne Imbert Photo de Roger Karoutchi 
Photo de Marc Laménie Photo de Christine Lanfranchi Dorgal Photo de Florence Lassarade Photo de Daniel Laurent Photo de Ronan Le Gleut Photo de Antoine Lefèvre Photo de Viviane Malet Photo de Didier Mandelli Photo de Jean-François Mayet Photo de Marie Mercier Photo de Brigitte Micouleau Photo de Sébastien Meurant Photo de Patricia Morhet-Richaud 
Photo de Philippe Mouiller Photo de Claude Nougein Photo de Stéphane Piednoir Photo de Jackie Pierre Photo de Rémy Pointereau Photo de Ladislas Poniatowski Photo de Christophe Priou Photo de Michel Raison Photo de Françoise Ramond Photo de Jean-François Rapin Photo de Charles Revet Photo de René-Paul Savary Photo de Jean Sol 
Photo de Claudine Thomas Photo de Michel Vaspart Photo de Jean Pierre Vogel 

Après l’article 19

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

La section 2 du chapitre Ierdu titre V du livre III du code rural et de la pêche maritime est complétée par un article L. 351-8-… ainsi rédigé :

« Art. L. 351-8-… – Les dispositions de la présente section sont applicables aux procédures en cours au jour de la promulgation de la loi n° du relative à la croissance et la transformation des entreprises »

Exposé Sommaire :

L'objet de cet amendement est de préserver le plus grand nombre d’exploitations actuellement en redressement. Aussi, il propose d'élargir l'extension de durée à 15 ans des plans de sauvegarde, aux procédures en cours. Ceci permettra de maintenir l’emploi actuel et de favoriser la poursuite des activités agricoles.

Dans la rédaction actuelle du projet de loi, seuls les exploitants agricoles dont la procédure de sauvegarde interviendra après l’entrée en vigueur de ce texte, pourront bénéficier d’un plan de sauvegarde d’une durée de 15 ans. A contrario, de nombreuses procédures déjà ouvertes ne pourront pas bénéficier de l’extension de durée du plan de redressement.

Le but d’une procédure de sauvegarde est de préserver l’emploi, de prolonger l’activité de l’entreprise, et d’apurer son passif. Dès lors, allonger la durée d’un plan va favoriser les solutions pour arriver à ces objectifs, une durée plus importante impliquant de plus larges marges de manœuvres.

Cependant, le projet de loi PACTE dans sa rédaction actuelle créé une rupture d’égalité entre les exploitants actuellement en redressement judiciaire et les exploitants qui ouvriront leur procédure de sauvegarde après l’entrée en vigueur de ce texte.

Outre cette rupture d’égalité, il est aussi question de liberté fondamentale. La Cour de cassation a pu récemment rappeler (chambre commerciale, 24 mai 2018 n°17-18918) que le principe d’application de la loi plus douce que l’on trouve en droit pénal fondé sur la nécessité des délits et des peines (issue de l’article 8 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789) s’applique aussi lors de procédures collectives. Dès lors, la disposition plus douce serait applicable aux procédures en cours. Cet argument colle parfaitement avec le côté punitif que revêt une procédure collective : et en ce sens, faire bénéficier un agriculteur d’une possibilité de payer sur 10 ou 15 ans revient à le punir si l’on opte pour le délai le plus court.

Or le texte proposé par l’Assemblée Nationale exclue précisément cette appréciation de l’application de la loi dans le temps comme étant plus douce puisqu’il vise l’impossibilité de l’appliquer aux procédures en cours. C’est pourquoi il serait préférable d’ajouter cette disposition permettant l’application de ce mécanisme au procédure en cours.

Par ailleurs, la procédure de sauvegarde résulte d’une démarche volontaire du chef d’exploitation, conscient des difficultés que connait son exploitation, et voulant trouver une solution amiable de traitement de ses difficultés avec les parties en présence, à savoir ses créanciers professionnels et sa banque.

L’issue positive de cette prise de conscience se trouve dans l’accord entre ces parties. Les dettes du chef d’exploitation y seront étalées, afin d’éviter une situation de cessation des paiements qui entrainerait l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire a minima.

Les chances de succès d’un plan de sauvegarde tiennent avant tout dans la confiance qu’ont les créanciers en la capacité du chef d’exploitation d’honorer l’ensemble de ces dettes, et ce quelqu’en soit le terme. Le passage d’une durée de plan de 10 à 15 ans, permet mécaniquement de réduire le montant des remboursements périodiques de la dette de 33%, soit une faculté accrue d’autant du chef d’exploitation d’arriver au terme du remboursement.

L’allongement de la durée du plan de sauvegarde aura donc des bienfaits pour les exploitants en difficulté de demain, mais laissent sur le côté ceux qui ont déjà franchi l’étape la plus difficile, à savoir l’acceptation que leur exploitation est en difficulté et que l’issue réside dans le dialogue.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

Déclaré irrecevable au titre de l'article 47 quater du Règlement du Sénat par la commission saisie au fond

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