Amendement N° 247 rectifié (Retiré)

Mise au point au sujet d'un vote

Discuté en séance le 31 janvier 2019
Avis de la Commission : Demande de retrait — Avis du Gouvernement : Demande de retrait
( amendements identiques : 315 315 315 )

Déposé le 29 janvier 2019 par : MM. Duplomb, Babary, Jean-Marc Boyer, Bazin, Mme Anne-Marie Bertrand, M. Bizet, Mmes Bruguière, Chain-Larché, MM. Chevrollier, Cuypers, Danesi, Daubresse, Darnaud, Mmes de Cidrac, Deromedi, Deseyne, Duranton, M. Bernard Fournier, Mme Garriaud-Maylam, MM. Grosdidier, Guené, Grand, Mme Imbert, MM. Karoutchi, Laménie, Mmes Lanfranchi Dorgal, Lassarade, MM. Daniel Laurent, Le Gleut, Lefèvre, Mme Malet, M. Mandelli, Mmes Marie Mercier, Micouleau, MM. Meurant, Nougein, Piednoir, Pierre, Pointereau, Poniatowski, Priou, Mme Ramond, MM. Rapin, Revet, Savary, Sol, Mme Thomas, MM. Vaspart, Vogel.

Photo de Laurent Duplomb Photo de Serge Babary Photo de Jean-Marc Boyer Photo de Arnaud Bazin Photo de Anne-Marie Bertrand Photo de Jean Bizet Photo de Marie-Thérèse Bruguière Photo de Anne Chain-Larché Photo de Guillaume Chevrollier Photo de Pierre Cuypers Photo de René Danesi Photo de Marc-Philippe Daubresse 
Photo de Mathieu Darnaud Photo de Marta de Cidrac Photo de Jacky Deromedi Photo de Chantal Deseyne Photo de Nicole Duranton Photo de Bernard Fournier Photo de Joëlle Garriaud-Maylam Photo de François Grosdidier Photo de Charles Guené Photo de Jean-Pierre Grand Photo de Corinne Imbert Photo de Roger Karoutchi 
Photo de Marc Laménie Photo de Christine Lanfranchi Dorgal Photo de Florence Lassarade Photo de Daniel Laurent Photo de Ronan Le Gleut Photo de Antoine Lefèvre Photo de Viviane Malet Photo de Didier Mandelli Photo de Marie Mercier Photo de Brigitte Micouleau Photo de Sébastien Meurant Photo de Claude Nougein 
Photo de Stéphane Piednoir Photo de Jackie Pierre Photo de Rémy Pointereau Photo de Ladislas Poniatowski Photo de Christophe Priou Photo de Françoise Ramond Photo de Jean-François Rapin Photo de Charles Revet Photo de René-Paul Savary Photo de Jean Sol Photo de Claudine Thomas Photo de Michel Vaspart Photo de Jean Pierre Vogel 

Après l’article 14

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article L. 626-5 du code de commerce est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Tout créancier qui refuse un plan doit justifier son refus par des motifs légitimes. En l’absence de tels motifs le refus est abusif. Le refus abusif d’un plan est sanctionné par la déchéance des intérêts conventionnels, des intérêts de retard, et de toute autre pénalité s’il n’est pas motivé par un motif légitime. Le créancier refusant abusivement un plan engage sa responsabilité civile. »

Exposé Sommaire :

Le droit commercial sanctionne déjà les pratiques abusives contre des acteurs des marchés qui agissent en fraude de leurs droits : concurrence déloyale, soutien abusif, crédit frauduleux. Mais dans le droit des entreprises en difficulté, ces pratiques abusives ne sont pas encore sanctionnées. Dans le cadre de l’élaboration d’un plan, régulièrement, les créanciers font traîner la période d’observation en refusant d’adopter des plans de sauvegarde, dans la seule intention de faire entrer le débiteur en liquidation judiciaire. S’ils agissent de cette manière, c’est qu’ils ont des garanties suffisantes pour pouvoir toucher leur créance. Cependant ce procédé nuit directement à deux personnes : le débiteur, qui doit déposer le bilan, et les autres créanciers qui ne pourront pas percevoir leur créance faute de garanties.

Il s’agit là d’une pratique préjudiciable à l’économie puisque certaines structures sont liquidées, alors qu’elles sont viables, à cause de cette intention nuisible des créanciers abusant de leurs droits.

Il faut néanmoins aménager ce mécanisme, parce que tous les créanciers n’agissent pas abusivement, loin de là. C’est donc pour cette raison que les créanciers devraient motiver le refus de l’adoption d’un plan de sauvegarde. A ce titre, ils devraient se justifier par des « motifs légitimes ». On peut entendre par motif légitime, le besoin d’avoir de la trésorerie suffisante pour honorer les termes de ses dettes, le besoin de mobiliser rapidement une créance, ou tout autre motif prouvant que son intention n’est pas nuisible par rapport au débiteur.

En conséquence, cet amendement vise à protéger les débiteurs viables de toute mauvaise intention d’un créancier mal intentionné.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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