Déposé le 23 novembre 2023 par : M. Daniel Laurent, Mme Imbert, M. Belin, Mmes Gosselin, Berthet, MM. Jean-Baptiste Blanc, Burgoa, Mmes Chain-Larché, Dumont, MM. Kern, Klinger, Mme Lassarade, MM. Henri Leroy, Milon, de Nicolay, Panunzi, Pellevat, Piednoir, Mme Richer, MM. Genet, Bas, Duplomb, Jean-Marc Boyer, Bouchet, Mme Dumas, MM. Grand, Pointereau, Duffourg, Mme Ventalon, M. Darnaud, Mmes Perrot, Bonfanti-Dossat, MM. Bonhomme, Bacci, Bonnus, Courtial, Brisson, Paccaud, Sol, Mme Bellurot, M. Gremillet, Mme Goy-Chavent, M. Bouloux, Mmes Lopez, Micouleau, Gruny.
Après l'article 3 vicies
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – L’article 793 bis du code général des impôts est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Le taux des exonérations visées au premier alinéa est porté 85 % à condition que le donataire, héritier et légataire s’engage, pour lui et ses ayants-cause à titre gratuit, à conserver le bien pendant une durée de 18 ans suivant la transmission et à maintenir son affectation à une exploitation agricole. »
II. – La perte de recettes pour l’État résultant du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ierdu livre III du code des impositions sur les biens et services.
Afin de favoriser la transmission d’exploitations agricoles et viticoles dans un cadre familial, le présent amendement vise à porter le taux des exonérations visées au premier alinéa de l’article 793 bis du code général des impôts à 85 % en contrepartie d’un engagement d’affectation des biens à l’exploitation pendant au moins 18 ans.
En effet, face à la multiplication des acquisitions d’exploitations par des investisseurs étrangers ou institutionnels (groupes étrangers, fonds de pensions etc…) qui ne sont pas exposés aux mutations à titre gratuit, on assiste à une disparition progressive des exploitations familiales.
Il est ainsi proposé d’alléger la fiscalité des donations et successions lorsqu’un ou plusieurs héritiers s’engagent à reprendre l’exploitation, et que les autres héritiers s’engagent pour leur part à conserver les biens transmis, en les laissant à la disposition des exploitants pendant une longue durée.
En effet, les valeurs vénales du foncier d’exploitation ne permettent pas, le plus souvent, de financer le coût des mutations à titre gratuit, sauf à s’endetter, obérant ainsi les capacités à investir et à s’engager dans une démarche de transition énergétique.
Les propriétaires sont donc incités à repousser les transmissions voire à vendre les biens.
Tel est l’objet de cet amendement porté de longue date par la Confédération Nationale des producteurs de vins et eaux de vie de vin à Appellations d'Origine Contrôlées.
NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.