Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire

Réunion du 3 novembre 2009 : 1ère réunion

Résumé de la réunion

Les mots clés de cette réunion

  • acheminement
  • courrier
  • ouverture
  • postal
  • suffisante
  • universel

La réunion

Source

La commission a poursuivi l'examen des amendements sur le texte n° 51 (2009-2010) adopté par la commission sur le projet de loi n° 599 rectifié (2008-2009) relatif à l'entreprise publique La Poste et aux activités postales.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Claude Danglot

À propos de l'amendement n° 99, M. Jean-Claude Danglot a regretté que la veille, en séance, le ministre ait déformé ses propos en affirmant que le groupe communiste était contre le prix unique du timbre, alors que ce qui était visé, c'est une notion européenne de service universel contraire à la tradition française du service public.

Debut de section - PermalienPhoto de Pierre Hérisson

ayant indiqué que l'amendement n° 326 est satisfait, M. Michel Teston a souhaité savoir par quelle disposition.

a mentionné l'alinéa 7 de l'article 13 du projet de loi qui prévoit que « les services d'envois postaux à l'unité fournis par le prestataire du service universel postal sont proposés au même tarif sur l'ensemble du territoire ». Ce principe de péréquation tarifaire, qui permet d'avoir un prix du timbre unique, vaut pour l'ensemble du territoire. Il n'y a donc pas lieu de le rappeler spécifiquement pour les régions de montagne.

A propos de l'amendement n° 398, M. Pierre Hérisson, rapporteur, a précisé qu'une augmentation supérieure de 5 % à l'indice des prix excéderait le « price cap » fixé par l'ARCEP et ne serait donc pas validée par cette dernière. Par ailleurs, la Commission supérieure du service public des postes n'a pas vocation à se prononcer sur des aspects techniques ou financiers relevant directement du régulateur.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Teston

À propos de l'amendement n° 527, M. Michel Teston a considéré que la fixation du nombre de points de contact n'est pas suffisante et qu'il convient de préciser que ces points sont ouverts sur une plage horaire suffisante pour être effectivement accessibles.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Paul Emorine

a fait valoir que l'article 2 bis nouveau du texte adopté par la commission indique que le contrat pluriannuel de présence postale apporte les précisions nécessaires sur l'amplitude des horaires d'ouverture.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Bécot

ayant fait observer que la disposition proposée n'est pas de nature législative, M. Michel Teston a souligné que l'objet de son amendement n'est pas de faire préciser par la loi les horaires d'ouverture, mais de rappeler le principe d'une amplitude d'ouverture suffisante pour rendre l'accessibilité effective.

La commission a alors adopté un amendement de M. Pierre Hérisson, rapporteur, tendant à préciser les obligations de La Poste s'agissant de la transmission d'informations sur demande de l'ARCEP.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Teston

Après avoir indiqué que son groupe ne participait pas au vote sur cet amendement, M. Michel Teston a déclaré prendre note du souci manifesté par le rapporteur de ne pas développer excessivement les pouvoirs des autorités administratives indépendantes.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Dubois

a souligné que, pour le public, un service postal de qualité se définit avant tout par des délais d'acheminement rapides, d'où l'objet de l'amendement n° 570 rendant obligatoire un délai d'acheminement de deux jours au plus.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Jacques Mirassou

a fait remarquer que ce type d'amendement dénote un certain pessimisme des membres du groupe de l'Union centriste quant à la pérennité d'un service postal de qualité.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Dubois

Contestant cette interprétation, M. Daniel Dubois a souligné que le projet de loi tend à améliorer la qualité du service postal et que l'amendement s'inscrit dans cette perspective.

Debut de section - PermalienPhoto de Hervé Maurey

a souligné que son groupe est très attaché à ce texte, ce qui n'empêche pas de l'amender pour renforcer les garanties offertes au public.

Debut de section - PermalienPhoto de Pierre Hérisson

a exposé trois réserves :

- l'obligation de 100 % de courrier distribué à J + 2 va au-delà des règles prévues par les directives postales européennes ;

- elle contraint La Poste, qui assure déjà 95 % de distribution du courrier à J + 2, à réaliser des investissements extrêmement lourds pour un gain de performance marginal ;

- cette obligation induit un fort risque de contentieux.

Il a souhaité que le « J +2 » reste un objectif, sans devenir une obligation.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Dubois

a rappelé qu'une transposition de directive n'interdit pas de fixer nationalement des objectifs plus ambitieux. Il s'est également dit prêt à rectifier son amendement pour exclure les cas de dépassement des délais d'acheminement dans des circonstances exceptionnelles.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Paul Emorine

a insisté sur les risques de contentieux induits par cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Dubois

a indiqué que son groupe est très attaché à la proposition relative au « J + 2 », qui s'inscrit dans un ensemble cohérent tendant à mieux prendre en compte la spécificité des territoires ruraux, avec l'inscription des 17 000 points de contact dans le texte adopté par la commission et l'amendement retenant la seule population rurale du département dans la population de référence servant au calcul du maillage territorial.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Teston

À propos de son amendement n° 344, M. Michel Teston a indiqué que, dès lors que l'on ne revient pas sur la suppression du secteur réservé, il faut garantir que le fonds de péréquation postale est alimenté par un prélèvement reposant sur une assiette aussi large que possible.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Paul Emorine

a souligné que l'amendement n° 573 tend à donner des pouvoirs nouveaux à l'ARCEP.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Dubois

a indiqué qu'il est important de ne pas se limiter à une vision tarifaire globale, mais de disposer également d'une analyse détaillé des différents tarifs pratiqués, dans la mesure où un niveau global maîtrisé des tarifs n'empêche pas des dérives sur un tarif particulier, par exemple pour la réexpédition du courrier.

Debut de section - PermalienPhoto de Bruno Retailleau

a souhaité que les décisions visant à préserver le service postal universel relèvent de la décision de l'Etat, au titre de son pouvoir régalien. Une autorité administrative peut pointer des difficultés dans le fonctionnement d'un secteur, mais il est de la responsabilité de l'Etat de prendre les décisions nécessaires à la préservation de l'intérêt général.

La commission a ensuite adopté un amendement proposé par M. Pierre Hérisson, rapporteur, tendant à mieux définir les mesures de qualité de service menées par La Poste, qui sont rendues publiques et dont la fiabilité est mesurée par l'ARCEP. M. Michel Teston a noté que cet amendement traduit la volonté de ne pas donner davantage de pouvoirs au régulateur et a rappelé que le pouvoir politique doit assumer ses responsabilités.

Debut de section - PermalienPhoto de Pierre Hérisson

A propos de l'amendement n° 619, M. Pierre Hérisson, rapporteur, a rappelé que, dans le cadre d'une ouverture des services postaux à la concurrence, la compétence de l'Autorité de la concurrence n'est pas inutile. Il a relevé cependant la portée juridique incertaine de cet amendement et proposé, dans ces conditions, de demander l'avis du Gouvernement.

Debut de section - PermalienPhoto de Bruno Retailleau

a attiré l'attention sur l'empilement des dispositifs de régulation de la concurrence et sur la complexité qui en résulte.