Amendement N° I-772 rectifié (Adopté)

Mise au point au sujet d'un vote

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 23 novembre 2018 par : M. Savin, Mme Lavarde, MM. Kern, Retailleau, Mouiller, Longeot, Mme Micouleau, M. Bonhomme, Mme Morhet-Richaud, MM. Guerriau, Lefèvre, Perrin, Raison, Hugonet, Mme Deromedi, MM. de Nicolay, Paccaud, Mme Di Folco, MM. Brisson, Morisset, Allizard, Wattebled, Courtial, Moga, Marseille, Mme Imbert, MM. Leleux, Bazin, Regnard, Bonne, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Cuypers, Buffet, Mmes Laure Darcos, Puissat, M. Daniel Laurent, Mmes Berthet, Billon, MM. Lafon, Dufaut, Chevrollier, Priou, Mmes Lopez, Gruny, MM. Bouchet, Le Gleut, Kennel, Longuet, Piednoir, Mme Gatel, MM. Laménie, Bernard Fournier, Pierre, Rapin, Decool, Cambon, Mmes Joissains, Jouve, Thomas, Lanfranchi Dorgal, Bories, Primas, Lherbier, M. Poniatowski, Mme Anne-Marie Bertrand, MM. Saury, Husson, Genest, Jean-Marc Boyer, Gremillet, Mmes de la Provôté, Malet, MM. Mandelli, Duplomb, Vall.

Photo de Michel Savin Photo de Christine Lavarde Photo de Claude Kern Photo de Bruno Retailleau Photo de Philippe Mouiller Photo de Jean-François Longeot Photo de Brigitte Micouleau Photo de François Bonhomme Photo de Patricia Morhet-Richaud Photo de Joël Guerriau Photo de Antoine Lefèvre Photo de Cédric Perrin 
Photo de Michel Raison Photo de Jean-Raymond Hugonet Photo de Jacky Deromedi Photo de Louis-Jean de Nicolay Photo de Olivier Paccaud Photo de Catherine Di Folco Photo de Max Brisson Photo de Jean-Marie Morisset Photo de Pascal Allizard Photo de Dany Wattebled Photo de Édouard Courtial Photo de Jean-Pierre Moga 
Photo de Hervé Marseille Photo de Corinne Imbert Photo de Jean-Pierre Leleux Photo de Arnaud Bazin Photo de Damien Regnard Photo de Bernard Bonne Photo de Christine Bonfanti-Dossat Photo de Pierre Cuypers Photo de François-Noël Buffet Photo de Laure Darcos Photo de Frédérique Puissat Photo de Daniel Laurent 
Photo de Martine Berthet Photo de Annick Billon Photo de Laurent Lafon Photo de Alain Dufaut Photo de Guillaume Chevrollier Photo de Christophe Priou Photo de Vivette Lopez Photo de Pascale Gruny Photo de Gilbert Bouchet Photo de Ronan Le Gleut Photo de Guy-Dominique Kennel Photo de Gérard Longuet 
Photo de Stéphane Piednoir Photo de Françoise Gatel Photo de Marc Laménie Photo de Bernard Fournier Photo de Jackie Pierre Photo de Jean-François Rapin Photo de Jean-Pierre Decool Photo de Christian Cambon Photo de Sophie Joissains Photo de Mireille Jouve Photo de Claudine Thomas Photo de Christine Lanfranchi Dorgal 
Photo de Pascale Bories Photo de Sophie Primas Photo de Brigitte Lherbier Photo de Ladislas Poniatowski Photo de Anne-Marie Bertrand Photo de Hugues Saury Photo de Jean-François Husson Photo de Jacques Genest Photo de Jean-Marc Boyer Photo de Daniel Gremillet Photo de Sonia de La Provôté Photo de Viviane Malet 
Photo de Didier Mandelli Photo de Laurent Duplomb Photo de Raymond Vall 

Après l'article 17

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après le dix-neuvième alinéa du 1 de l’article 238 bis du code général des impôts, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« …) De l’accompagnement sportif et socioprofessionnel de sportifs de haut niveau figurant sur la liste mentionnée au premier alinéa de l’article L. 221-2 du code du sport proposés au mécénat par les entreprises publiques ou privées signataires de la convention mentionnée à l’article L. 221-8 du même code dans des conditions fixées par décret en Conseil d’État. Ces dispositions s’appliquent même si le nom de l’entreprise versante est associée au sportif bénéficiant de cet accompagnement. »

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Exposé Sommaire :

Le Pacte de performance a été créé en 2014 pour sécuriser les parcours financiers et professionnels des athlètes de haut niveau. Depuis une centaine d’entreprises, petites et grandes, soutiennent aujourd’hui quelques deux cents athlètes, et ont fondé l’association Athlètes et Partenaires.

Grâce à leur accompagnement bienveillant les bénéficiaires du Pacte de performance ont brillé à Rio, ramenant à eux seuls 38 des 70 médailles olympiques et paralympiques, et ont ainsi confirmé que la sécurisation des parcours de vie influence la réussite sportive.

Compte-tenu de ce constat, la nécessité de faire croître le réseau pour élargir l’accès au dispositif à l’ensemble des athlètes qualifiés aux Jeux, la Fondation pour le Pacte de performance, abritée au sein de la Fondation du Sport Français Henri Sérandour, a été créée en 2017. L’accompagne du double-projet des sportifs étant inscrit dans les statuts de la Fondation, cette démarche est donc de fait reconnue comme une cause d’intérêt général, s’exerçant au travers d’actions individuelles.

En un an, ce sont près d’un demi-million d’euros qui ont été levés dans ce cadre, auquel s’ajoute les 5 millions d’euros apportées par les entreprises signataires de contrats d’images et de parrainage ou CIP, tels que consacrés dans le Code du Sport (article L. 221-8).

L’effort national au bénéfice du sport en général et des sportifs de haut niveau en particulier doit être soutenu dans un contexte d’accueil des JOP en France. Le développement du mécénat est un levier considérable pour améliorer la lisibilité du dispositif Pacte de performance et permettre son essor sur l’ensemble du territoire français grâce à la mobilisation des acteurs publics et privés, le tout dans un contexte de réduction du budget alloué au Sport.

Aujourd’hui tous les dispositifs existent pour permettre aux entreprises de soutenir les sportifs de haut niveau, sauf la possibilité de mentionner nominativement les sportifs dans les conventions de mécénat ayant pour objet l’accompagnement du double projet sportif et professionnel des sportifs de haut niveau inscrits sur liste ministérielle, et dont plus de la moitié vivent en dessous du seuil de pauvreté (rapport Karaquillo, 2015). Cette restriction freine les entreprises à s’engager dans de tels accords, dans la mesure où les dispositifs manquent de transparence. Les entreprises ont besoin d’être rassurées sur la destination des fonds pour s’engager et accompagner le développement du sport olympique et paralympique amateur. Ces dernières doivent en effet être en capacité, tout comme n’importe quelle entreprise mécène, de choisir le projet qu’elle souhaite soutenir, et donc quel sportif de haut-niveau elle souhaite accompagner.

Cet amendement a pour objet de modifier la loi Aillagon de 2003 pour sécuriser le fait que le nom de l’entreprise versante puissent-être associée au don effectué dans le cadre de l’accompagnement du double projet d’un sportif de haut niveau.

Cette disposition existe d’ores et déjà dans le mécénat culturel : en effet, la charte du mécénat culturel fait état de la possibilité pour une entreprise d’associer son identité à celle de l’artiste qu’elle souhaite soutenir au travers d’une fondation. Il est donc normal que les sportifs puissent également bénéficier de ce dispositif. Il est important de souligner ici que cette démarche se différencie du sponsoring : en effet, la Fondation dispose d’un droit de regard précis et possède un pouvoir contraignant en ce qui concerne les obligations de formations.

Le dispositif ici proposé s’adresse à des sportifs peu connu ou inconnu du grand public, qui représentent l’avenir du sport français, mais qui ne peuvent pas s’inscrire dans une démarche de sponsoring commercial.

Enfin, à titre d’exemple, des fondations d’entreprise comme celle de la FDJ financent d’ores et déjà des sportifs de haut-niveau (programme Challenge pour la FDJ). Il est donc souhaitable que ce dispositif puisse bénéficier à l’ensemble des sportifs français et à nos futurs champions.

NB:La rectification consiste en un changement de place (d'un article additionnel après l'article 18 vers un article additionnel après l'article 17).

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