Amendement N° 1024 3ème rectif. (Adopté)

Mise au point au sujet d'un vote

Discuté en séance le 8 novembre 2021
Avis de la Commission : Favorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendement identique : )

Déposé le 8 novembre 2021 par : MM. Tissot, Pla, Montaugé, Antiste, Mme Blatrix Contat, MM. Bouad, Bourgi, Mme Conway-Mouret, MM. Fichet, Houllegatte, Mme Jasmin, M. Patrice Joly, Mmes Gisèle Jourda, Monier, MM. Leconte, Redon-Sarrazy, Mme Van Heghe, MM. Vaugrenard, Stanzione, Mmes Le Houerou, Lubin, Féret, MM. Jomier, Kanner, Mmes Conconne, Meunier, Poumirol, Rossignol, Bonnefoy, Briquet, MM. Chantrel, Durain, Gillé, Jacquin, Lurel, Mérillou, Michau, Mmes Préville, Sylvie Robert, MM. Sueur, Temal, Cozic, les membres du groupe Socialiste, Écologiste, Républicain.

Photo de Jean-Claude Tissot Photo de Sebastien Pla Photo de Franck Montaugé Photo de Maurice Antiste Photo de Florence Blatrix Contat Photo de Denis Bouad Photo de Hussein Bourgi Photo de Hélène Conway-Mouret Photo de Jean-Luc Fichet Photo de Jean-Michel Houllegatte Photo de Victoire Jasmin Photo de Patrice Joly Photo de Gisèle Jourda Photo de Marie-Pierre Monier 
Photo de Jean-Yves Leconte Photo de Christian Redon-Sarrazy Photo de Sabine Van Heghe Photo de Yannick Vaugrenard Photo de Lucien Stanzione Photo de Annie Le Houerou Photo de Monique Lubin Photo de Corinne Feret Photo de Bernard Jomier Photo de Patrick Kanner Photo de Catherine Conconne Photo de Michelle Meunier Photo de Émilienne Poumirol Photo de Laurence Rossignol 
Photo de Nicole Bonnefoy Photo de Isabelle Briquet Photo de Jérôme Durain Photo de Hervé Gillé Photo de Olivier Jacquin Photo de Victorin Lurel Photo de Serge Merillou Photo de Jean-Jacques Michau Photo de Angèle Préville Photo de Sylvie Robert Photo de Jean-Pierre Sueur Photo de Rachid Temal Photo de Thierry Cozic Photo de Yan Chantrel 

Après l’article 12

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le 4° du III de l’article 8 de la loi n° 2018-1203 du 22 décembre 2018 de financement de la sécurité sociale pour 2019 et l’article 16 de loi n° 2020-1576 du 14 décembre 2020 de financement de la sécurité sociale pour 2021 sont abrogés.

II. – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale de la pérennisation de l’exonération définie à l’article L. 741-16 du code rural et de la pêche maritime au-delà de 2023 est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Exposé Sommaire :

L’article 8 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2019, modifié en 2021, prévoit la suppression du dispositif d’exonération de cotisations lié à l’emploi de travailleurs occasionnels et de demandeurs d’emploi (TO-DE) à compter du 1erjanvier 2023.

L’amendement entend pérenniser ce dispositif, plutôt que de le supprimer. Cela s’inscrit dans une victoire parlementaire obtenue en 2019 puisqu’en dépit de la volonté du Gouvernement de supprimer ce dispositif, les parlementaires avaient unanimement obtenu son maintien, à titre temporaire.

La question de sa suppression à compter de 2023 reste posée. Supprimer le « TO-DE » serait une erreur majeure mettant à mal la compétitivité de nombreuses filières agricoles et, partant, notre souveraineté alimentaire.

La suppression de cette exonération de cotisations reviendrait à augmenter les coûts de main d’œuvre des employeurs des filières agricoles françaises fortement dépendantes de ces coûts comme la filière fruits et légumes, l’horticulture ou la filière viticole par exemple. La main d’œuvre représente près de 60 % du coût de revient d’une pomme. Et ce sont justement ces filières qui font l’objet d’une concurrence féroce de la part de nos voisins européens compte tenu de coûts de main d’œuvre largement inférieurs. À titre d’exemple, les coûts du travail saisonnier en France sont 27 % plus élevés qu’en Allemagne, 37 % plus élevés qu’en Italie et 75 % plus élevés qu’en Pologne. Cette concurrence menace directement l’avenir de certaines de nos filières.

D’une part, les produits des filières concernées, par exemple les fruits et légumes, sont massivement importés en France à des prix défiant toute concurrence alors même qu’ils ne respectent pas l’ensemble des contraintes environnementales imposées aux producteurs français.

D’autre part, ces produits ne peuvent être exportés faute d’une compétitivité suffisante, entraînant un surcroît d’offre en France pesant sur les prix nationaux donc sur les revenus des agriculteurs concernés.

Le dispositif appelé TO-DE est, en pratique, un des seuls dispositifs permettant la survie des producteurs des filières employant de la main d’œuvre saisonnière.

Surtout, en pénalisant le recours à des actions manuelles, la suppression du dispositif prévue pour 2023 pénalisera les filières les plus investies dans les solutions agro-environnementales puisque les modes de production qui font appel à plus d’agro-écologie nécessitent plus de main d’œuvre !

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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