Amendement N° 23 rectifié (Retiré)

Loi de finances rectificative pour 2021

Discuté en séance le 17 novembre 2021
Avis de la Commission : Favorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendements identiques : 37 )

Déposé le 17 novembre 2021 par : MM. Retailleau, Anglars, Babary, Bacci, Bas, Bascher, Bazin, Belin, Mmes Bellurot, Belrhiti, Berthet, MM. Étienne Blanc, Jean-Baptiste Blanc, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Bonne, Bonnus, Mme Borchio Fontimp, M. Bouchet, Mmes Boulay-Espéronnier, Valérie Boyer, MM. Brisson, Burgoa, Cadec, Mme Canayer, M. Cardoux, Mme Chain-Larché, MM. Chaize, Charon, Chatillon, Mme Chauvin, MM. Courtial, Cuypers, Daubresse, Mmes Demas, Deroche, Deseyne, Drexler, Dumont, Estrosi Sassone, Eustache-Brinio, MM. Bernard Fournier, Frassa, Mmes Garnier, Frédérique Gerbaud, Gosselin, Goy-Chavent, MM. Gremillet, Grosperrin, Mme Gruny, MM. Guené, Gueret, Hugonet, Mmes Imbert, Jacques, Joseph, MM. Karoutchi, Klinger, Mme Lassarade, M. Daniel Laurent, Mme Lavarde, MM. Henri Leroy, Longuet, Meurant, Mme Micouleau, M. Milon, Mme Noël, MM. Panunzi, Pellevat, Piednoir, Mmes Primas, Puissat, Raimond-Pavero, MM. Rapin, Regnard, Mme Richer, MM. Sautarel, Savary, Savin, Segouin, Sol, Somon, Mme Thomas, M. Jean Pierre Vogel.

Photo de Bruno Retailleau Photo de Jean-Claude Anglars Photo de Serge Babary Photo de Jean Bacci Photo de Philippe Bas Photo de Jérôme Bascher Photo de Arnaud Bazin Photo de Bruno Belin Photo de Nadine Bellurot Photo de Catherine Belrhiti Photo de Martine Berthet Photo de Étienne Blanc Photo de Jean-Baptiste Blanc 
Photo de Christine Bonfanti-Dossat Photo de Bernard Bonne Photo de Michel Bonnus Photo de Alexandra Borchio Fontimp Photo de Gilbert Bouchet Photo de Céline Boulay-Espéronnier Photo de Valérie Boyer Photo de Max Brisson Photo de Laurent Burgoa Photo de Alain Cadec Photo de Agnès Canayer Photo de Jean-Noël Cardoux Photo de Anne Chain-Larché 
Photo de Patrick Chaize Photo de Pierre Charon Photo de Alain Chatillon Photo de Marie-Christine Chauvin Photo de Édouard Courtial Photo de Pierre Cuypers Photo de Marc-Philippe Daubresse Photo de Patricia Demas Photo de Catherine Deroche Photo de Chantal Deseyne Photo de Sabine Drexler Photo de Françoise Dumont Photo de Dominique Estrosi Sassone 
Photo de Jacqueline Eustache-Brinio Photo de Bernard Fournier Photo de Christophe-André Frassa Photo de Laurence Garnier Photo de Frédérique Gerbaud Photo de Béatrice Gosselin Photo de Sylvie Goy-Chavent Photo de Daniel Gremillet Photo de Jacques Grosperrin Photo de Pascale Gruny Photo de Charles Guené Photo de Daniel Gueret Photo de Jean-Raymond Hugonet 
Photo de Corinne Imbert Photo de Micheline Jacques Photo de Else Joseph Photo de Roger Karoutchi Photo de Christian Klinger Photo de Florence Lassarade Photo de Daniel Laurent Photo de Christine Lavarde Photo de Henri Leroy Photo de Gérard Longuet Photo de Sébastien Meurant Photo de Brigitte Micouleau Photo de Alain Milon 
Photo de Sylviane Noël Photo de Jean-Jacques Panunzi Photo de Cyril Pellevat Photo de Stéphane Piednoir Photo de Sophie Primas Photo de Frédérique Puissat Photo de Isabelle Raimond-Pavero Photo de Jean-François Rapin Photo de Damien Regnard Photo de Marie-Pierre Richer Photo de Stéphane Sautarel Photo de René-Paul Savary Photo de Michel Savin 
Photo de Vincent Segouin Photo de Jean Sol Photo de Laurent Somon Photo de Claudine Thomas Photo de Jean Pierre Vogel 

Supprimer cet article.

Exposé Sommaire :

Par cet amendement, le Groupe Les Républicains souhaite supprimer l’indemnité inflation annoncée par le Premier ministre et transcrite à l’article 12 du présent projet de loi.

La hausse des prix de l’énergie touche de très nombreux Français au pouvoir d’achat modeste. C’est la deuxième fois, au cours de ce quinquennat, que le Gouvernement est confronté à pareille situation. A l’automne 2021, les prix à la pompe étaient plus élevés qu’en 2018 à la veille de la crise des Gilets jaunes. Il s’est écoulé près de quatre années, sans qu’aucun dispositif alternatif à la dépense publique n’ait été envisagé. Le Gouvernement se retrouve donc dans l’impréparation et l’improvisation.

En présentant une indemnité visant à compenser la hausse de l’inflation, le Gouvernement manque sa cible. L’inflation pour 2021 est estimée à 1, 5 %, ce qui reste un taux relativement modéré, au regard de l’objectif de 2 % de la BCE. Cette inflation est par ailleurs largement dépendante des prix de l’énergie : gaz, électricité et carburants. Or, les hausses du prix du gaz et de l’électricité seront prochainement bloquées dans le cadre de dispositions en discussion au sein du PLF pour 2022. L’"indemnité inflation" est donc en réalité essentiellement une "indemnité carburants".

Elle est donc inefficace : sans critère d’utilisation d’un véhicule pour bénéficier de l’indemnité, le Gouvernement risque d’accorder 100 euros à des Français n’utilisant pas de voiture pour se déplacer.

Elle est également injuste :

- forfaitaire, l’indemnité bénéficie indifféremment à un allocataire du RSA et à un actif touchant 1995 euros nets ;

- l’indemnité inflation n’est pas familialisée : elle peut donc bénéficier à un foyer fiscal au sein duquel cohabitent une personne dont le revenu est inférieur à 2000 euros nets et un contribuable disposant de très hauts revenus ;

- l’effet de seuil de l’indemnité est particulièrement injuste : une infirmière à domicile, qui a besoin de son véhicule plusieurs fois par jour, touchant 2005 euros nets, sera exclue de son bénéfice, tandis qu’une personne gagnant 1995 euros pourra se la voir versée, même si elle n’utilise pas de véhicule.

Enfin, elle est coûteuse :

- les entreprises devront en effet avancer les 100 euros, avec un remboursement plus lointain par l’Etat ; les coûts de gestion informatique (plusieurs milliers d’euros) seront par ailleurs élevés pour certaines petites entreprises ;

- le coût total de la mesure s’élève à 3, 8 milliards d’euros, financés par de la dette.

La mesure proposée, qui répond une nouvelle fois à une logique de « chèque en bois », est donc inefficace, injuste et coûteuse.

Elle tient plus du bricolage budgétaire que d’une politique énergétique courageuse, ou d’une politique qui permette d’accroître réellement et durablement le pouvoir d’achat des Français.

Pour toutes ces raisons, le Groupe Les Républicains souhaite la suppression de l’indemnité inflation proposée à l’article 12.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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