Amendement N° 312 (Retiré avant séance)

Loi de finances pour 2019


( amendements identiques : 41 51 84 181 339 379 405 406 427 429 440 )

Déposé le 15 juillet 2019 par : MM. Patient, Karam, Mme Rauscent, M. Buis, Mme Constant, MM. Patriat, Amiel, Bargeton, Mme Cartron, MM. Cazeau, de Belenet, Dennemont, Gattolin, Hassani, Haut, Lévrier, Marchand, Mohamed Soilihi, Rambaud, Richard, Mme Schillinger, MM. Théophile, Yung.

Photo de Georges Patient Photo de Antoine Karam Photo de Noëlle Rauscent Photo de Bernard Buis Photo de Agnès Constant Photo de François Patriat Photo de Michel Amiel Photo de Julien Bargeton Photo de Françoise Cartron Photo de Bernard Cazeau Photo de Arnaud de Belenet 
Photo de Michel Dennemont Photo de André Gattolin Photo de Abdallah Hassani Photo de Claude Haut Photo de Martin Lévrier Photo de Frédéric Marchand Photo de Thani Mohamed Soilihi Photo de Didier Rambaud Photo de Alain Richard Photo de Patricia Schillinger Photo de Dominique Théophile Photo de Richard Yung 

Après l’article 13

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le Gouvernement remet au Parlement, dans un délai d’un an à compter de la promulgation de la présente loi, un rapport proposant des pistes d’évolutions de la fiscalité carbone afin de prendre en compte et de valoriser le stock de carbone séquestré par les différents massifs forestiers en France hexagonale et d’outre-mer. Cette valorisation permettra de dégager de nouvelles ressources pour les collectivités territoriales propriétaires de massifs forestiers non exploités ou protégés.

Exposé Sommaire :

La forêt qui est un formidable puits de carbone doit être prise en compte dans la Stratégie Nationale Bas Carbone. Les estimations indiquent que la forêt française stockerait environ 1, 1 Md de tonnes de carbone, soit 80 tonnes à l’hectare. Il convient d’étudier les mécanismes financiers à mettre en œuvre pour compenser l’absence de ressource générée par les forêts non exploitées et participer ainsi au financement des coûts de leur gestion, surveillance et préservation. Les collectivités en assument une grande part soit directement soit par leurs participations auprès des organismes délégataires comme l'ONF ou les parcs naturels. Ces compensations pourraient également venir aider à valoriser les filières d'agroforesteries faiblement émettrices de carbone, voire de stockage à long terme de carbone comme le bois d'œuvre par exemple.

A titre d’exemple, le Conseil économique, social et environnemental (CESE), dans son rapport de 2012 sur la « Valorisation de la forêt française » préconisait que « La France se dote de moyens compensatoires pour répondre aux défis auxquels est confrontée la forêt tropicale guyanaise. En effet, concernant l’accessibilité aux crédits carbone, la France, pays inscrit à l’annexe 1, n’est pas éligible aux mécanismes REDD +, alors qu’elle est un des pays financeurs de ce mécanisme à disposer d’un couvert forestier tropical important ». Le puits de carbone de la forêt amazonienne de Guyane, laquelle a une superficie de 7, 5 millions d’hectares, séquestre près de 15 millions de tonnes de CO2 par an, contribuant ainsi, à hauteur de 20, 7 %, à l’inventaire national de CO2.

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