Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale

Réunion du 30 avril 2019 à 16h00

Résumé de la réunion

Les mots clés de cette réunion

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La réunion

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Photo de Philippe Bas

en remplacement de M. Dany Wattebled, rapporteur. - Il ne s'agit en toute hypothèse, comme le soulignait M. Grosdidier, que de conflits d'intérêts entre entités publiques, qui ne pourraient être qu'exceptionnels vu la répartition des compétences entre les communes et l'intercommunalité. Dans ce cas, en outre, les conseillers concernés peuvent facilement se déporter comme le font déjà les conseillers qui peuvent se trouver en situation de conflit d'intérêts pour diverses raisons. Heureusement que l'on n'interdit pas de se présenter à tous ceux susceptibles d'être en situation de conflit d'intérêts en raison de leur métier !

L'amendement COM-2 est adopté.

en remplacement de M. Dany Wattebled, rapporteur. - Avis favorable à l'amendement COM-3 qui tend à abroger l'article 54 de la loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles, dite « Maptam », lequel prévoit que les conseils métropolitains soient élus au suffrage universel direct à compter de 2020, dans les conditions fixées par la loi avant le 1er janvier 2019. On attend toujours cette loi...

L'amendement COM-3 est adopté.

en remplacement de M. Dany Wattebled, rapporteur. - Avis défavorable à l'amendement COM-10.

L'amendement COM-10 n'est pas adopté.

La proposition de loi est adoptée dans la rédaction issue des travaux de la commission.

Le sort des amendements examinés par la commission est retracé dans les tableaux suivants :

La réunion est close à 10 h 35.

 - Présidence de M. Philippe Bas, président -

La réunion est ouverte à 16 heures.

EXAMEN DES AMENDEMENTS SUR LA PROPOSITION DE LOI

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

Nous commençons par les amendements du rapporteur sur la proposition de loi visant à clarifier diverses dispositions du code électoral.

Article additionnel après l'article 3

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

Mon amendement n° 55 harmonise, en alignant les délais de carence, les conditions dans lesquelles les membres du corps préfectoral, qu'ils soient en activité ou en retraite, peuvent se présenter aux élections municipales.

L'amendement n° 55 est adopté.

Article 5

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

Mon amendement n° 58 est un amendement de compromis avec les amendements n° 22 de M. Masson et 50 de M. Collombat. La proposition de loi interdit de faire figurer sur le bulletin de vote le nom d'une tierce personne, à l'exception du candidat pressenti pour présider l'organe délibérant.

Cette dérogation concerne prioritairement les élections locales. Pour plus de clarté, le présent amendement exclut les élections législatives et sénatoriales de son périmètre. Seuls les noms des candidats et de leurs remplaçants pourront être apposés sur le bulletin de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean Louis Masson

Cela ne règle pas le problème. Lors des élections régionales ou départementales, on ne sait pas toujours qui sera candidat à la présidence du conseil. Tous les élus sont égaux et peuvent envisager d'accéder à la présidence.

L'amendement n° 58 est adopté.

Article 7

L'amendement de coordination n° 56 est adopté.

Article 8

L'amendement de coordination n° 57 est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

Nous examinons désormais les amendements déposés par nos collègues.

Articles additionnels avant l'article 1er

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

Je m'étonne du dépôt de l'amendement n° 2 de M. Masson, concernant le principe de parité dans la désignation des adjoints au maire. La commission l'a déjà déclaré irrecevable au titre de l'article 45 de la Constitution. Je vous propose de renouveler cette position. Cette remarque vaut également pour les amendements suivants de M. Masson.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean Louis Masson

Mes amendements ne sont pas beaucoup plus éloignés de l'objet du texte que certains amendements du rapporteur...

L'amendement n° 2 est déclaré irrecevable au titre de l'article 45 de la Constitution, ainsi que les amendements n° 5, 6, 4, 7 et 3.

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

Pour la délimitation des circonscriptions et la répartition des sièges, le Conseil constitutionnel et le Conseil d'État prennent en compte la population totale des circonscriptions. L'amendement n° 8 n'intègre que les électeurs inscrits sur les listes électorales. L'amendement n° 9 ne prend en compte que les seuls habitants de nationalité française. Avis défavorable.

La prise en compte de la population totale dans le découpage des circonscriptions fait partie de notre tradition républicaine. Ces amendements désavantageraient des départements jeunes ou comprenant beaucoup de ressortissants de nationalité étrangère.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean Louis Masson

Lors de notre dernière réunion, consacrée à l'élaboration du texte de la commission, j'avais déposé un certain nombre d'amendements dont certains n'avaient d'ailleurs pas recueilli un accueil totalement négatif.

Comme il s'agissait d'une proposition de loi inscrite dans un espace réservé, on m'avait expliqué que l'usage voulait que l'on tienne compte, en commission, de l'avis de l'auteur de la proposition de loi. Aujourd'hui, la logique a changé, nous examinons les amendements de séance.

Concernant mes amendements n° 8 et 9, je ne partage pas l'avis de notre rapporteur. Aucune tradition républicaine ne justifie l'état de notre droit. Dans un passé proche prévalait le principe « un citoyen, une voix ». C'est conforme à la démocratie : il n'y a pas de raison que la voix d'un électeur vaille davantage dans un département avec une forte proportion de mineurs ou de personnes étrangères, que dans d'autres départements. Notre rapporteur a fait un raccourci. Lorsque l'on veut noyer son chien, on l'accuse d'avoir la rage... Mais cela soulève une question de fond sur la démocratie.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 8, ainsi qu'aux amendements n° 9 et 12.

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

L'amendement n° 28 de M. Grand vise à autoriser les candidats à recueillir des dons par des opérateurs de paiement en ligne. L'auteur de la proposition de loi avait engagé la réflexion. Nous attendions l'analyse du Gouvernement sur la faisabilité technique et la sécurité juridique du dispositif. Avis favorable, sous réserve de l'adoption du sous-amendement n° 48 du Gouvernement.

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 28, ainsi qu'au sous-amendement n° 48.

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

Les amendements n° 11 et 10 concernent les conditions d'octroi des crédits bancaires aux candidats. Avis défavorable : ces amendements présentent une fragilité constitutionnelle car ils imposeraient aux banques, organismes de droit privé, de financer des candidats, même en cas de doute sur leur solvabilité. Ils me semblent donc contraires à la liberté du commerce et de l'industrie.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean Louis Masson

Contraire à la liberté du commerce et de l'industrie ? Là encore, lorsque l'on veut noyer son chien, on l'accuse d'avoir la rage... À ce rythme, interdire les dons des personnes morales devrait aussi être considéré comme une atteinte à la liberté du commerce !

La liberté du commerce, ce n'est pas permettre à une personne morale de favoriser un candidat au détriment d'un autre. Chaque candidat doit être traité de la même façon. Les banques, qui ont refusé un prêt à un certain parti pour les élections européennes, ont commencé par dire qu'elles étaient inquiètes de ne pas être remboursées si le parti n'atteignait 3 % des suffrages exprimés. Est-ce crédible alors que le parti visé arrive en tête ou en deuxième position des sondages ? Dans le Figaro, le directeur de la banque et le médiateur du crédit aux candidats et aux partis politiques ont ensuite reconnu qu'ils ne tenaient pas seulement compte des facultés de remboursement mais aussi de la réputation du parti politique. Scandaleux ! Comme l'a dit M. Mélenchon, c'est reconnaître que ce sont les banques qui décident qui peut ou non être candidat. Ce n'est pas normal en démocratie.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 11, ainsi qu'à l'amendement n° 10.

Article 1er

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

En l'état du droit, tous les candidats doivent déposer un compte de campagne, sauf lorsqu'ils ont recueilli moins de 1 % des suffrages exprimés et qu'ils n'ont pas reçu de dons de personnes physiques. Les amendements n° 13 et 14 de M. Masson visent à relever ce seuil à 3 ou 5 % des suffrages exprimés. L'amendement n° 49 de M. Collombat retient également un taux de 5 %, en apportant une variante en fonction du montant des dépenses électorales. Cela paraît excessif. À titre d'exemple, avec un taux de 5 %, plus de 60 % des candidats aux élections législatives seraient exonérés de compte de campagne. Avis défavorable.

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 49, 13 et 14.

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

L'amendement n° 44 propose de rembourser les frais d'expert-comptable de l'ensemble des candidats, même lorsqu'ils n'ont pas obtenu 5 % des voix. M. Karoutchi craint que les petits candidats soient incités à limiter leurs dépenses pour ne pas avoir à payer d'expert-comptable. Je propose de demander l'avis du Gouvernement.

La commission demande l'avis du Gouvernement sur l'amendement n° 44.

Article additionnel après l'article 1er

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

L'amendement n° 29 entend intégrer l'ensemble des bilans de mandat dans les comptes de campagne. Ne risque-t-on pas, avec cet amendement, de « gonfler » artificiellement le compte de campagne de tous les élus sortants ? Que faire par exemple lorsqu'un maire se présente aux élections législatives : faut-il obligatoirement intégrer ses bilans de mandat, même s'ils ne traitent pas de thématiques nationales ? Demande de retrait ou, à défaut, avis défavorable.

La commission demande le retrait de l'amendement n° 29 et, à défaut, y sera défavorable.

Article 1er bis

La commission émet un avis défavorable à l'amendement de suppression n° 17.

Articles additionnels après l'article 1er bis

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

Aujourd'hui, un candidat peut régler directement des « menues dépenses », sans avoir recours à son mandataire financier. D'après la jurisprudence, ces menues dépenses doivent représenter un montant « faible par rapport au total des dépenses du compte de campagne et négligeable au regard du plafond de dépenses électorales ». La CNCCFP tolère des paiements directs inférieurs à 10 % du montant total des dépenses inscrites dans le compte de campagne et à 3 % du plafond des dépenses électorales. Le juge apprécie ces éléments au cas par cas, ce qui peut créer de l'insécurité pour les candidats.

Les amendements n° 53 rectifié et 43 visent à préciser cette jurisprudence au sein du code électoral. Retrait, sinon avis défavorable, de l'amendement n° 53 qui plafonne les menues dépenses à 250 euros. L'amendement n° 43 semble plus souple parce qu'il fixe un pourcentage et non une valeur absolue. Avis favorable à ce dernier, sous réserve d'une rectification afin qu'il soit ainsi rédigé : « À titre dérogatoire, le candidat peut régler directement des menues dépenses, lorsque leur montant est inférieur à 10 % du montant total des dépenses du compte de campagne et à 3 % du plafond prévu à l'article L. 52-11 ». Il s'agit d'être plus cohérent avec la jurisprudence de la CNCCFP.

La commission demande le retrait de l'amendement n° 53 rectifié et, à défaut, y sera défavorable.

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 43, sous réserve d'une rectification.

Article 1er ter

La commission émet un avis défavorable à l'amendement de suppression n° 18.

Article additionnel après l'article 1er ter

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

Le périmètre des dépenses électorales fait l'objet de nombreuses décisions jurisprudentielles et d'une doctrine de la CNCCFP. Modifier ce périmètre ouvrirait de nouvelles questions et de nouvelles incertitudes pour les candidats, notamment en ce qui concerne le lien direct entre la dépense et le scrutin. Retrait, sinon avis défavorable, de l'amendement n° 54.

La commission demande le retrait de l'amendement n° 54 et, à défaut, y sera défavorable.

Article 2

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

L'amendement n° 1 rectifié tend à supprimer l'article 2. Avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Éric Kerrouche

La nouvelle rédaction de l'article 2 est problématique. L'inéligibilité des candidats serait facultative. Le juge devrait désormais établir la preuve d'une volonté de fraude. Nous sommes inquiets sur les conséquences de cet article à une époque où nous avons grand besoin de transparence.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

Nous partageons tous votre préoccupation de sanctionner sévèrement toute fraude électorale.

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

Je rappelle que cet article reprend une proposition du Conseil constitutionnel, qui n'a aucun intérêt à réduire le champ des inéligibilités. De même, l'inéligibilité est déjà facultative aujourd'hui. Avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

Il est vrai qu'une petite erreur matérielle dans le contenu des comptes de campagne ne devrait pas justifier l'inéligibilité du candidat et le Conseil constitutionnel partage ce point de vue.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 1 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

L'amendement n° 45 vise à revenir sur la solidarité du binôme de candidats aux cantonales. Le juge pourrait déclarer inéligible un membre du binôme et pas l'autre en cas de problème lié au compte de campagne. Retrait sinon avis défavorable.

La commission demande le retrait de l'amendement n° 45 et, à défaut, y sera défavorable.

Article 3

La commission émet un avis défavorable à l'amendement de suppression n° 19.

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

Par cohérence, retrait, sinon avis défavorable, pour l'amendement n° 46 qui vise à permettre au juge de déclarer l'inéligibilité d'un seul membre du binôme aux élections cantonales.

La commission demande le retrait de l'amendement n° 46 et, à défaut, y sera défavorable.

Articles additionnels après l'article 3

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

Les amendements n° 51 et 52 visent à réduire les possibilités d'être candidats aux élections municipales lorsque l'on est seulement inscrit au rôle des contributions directes de la commune et non sur la liste électorale. Avis défavorable. Il semble important de laisser la possibilité à ceux qui ont un lien avec la commune de pouvoir se présenter aux élections. Quant aux « candidats TGV », laissons le soin aux électeurs de les sanctionner !

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 51 et 52.

Articles additionnels après l'article 4

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

Aujourd'hui, le contenu des affiches électorales est libre, à une exception près : elles ne peuvent pas combiner les couleurs bleu, blanc et rouge, pour éviter toute confusion avec les affiches officielles, imprimées par l'administration. L'amendement n° 37 rectifié ter vise à réduire cet espace de liberté en interdisant aux candidats de faire figurer le nom ou la photographie d'un tiers sur leur affiche. Cela semble excessif. Il s'agit d'ailleurs d'une tradition républicaine : en 1988, le Conseil constitutionnel a par exemple admis que François Mitterrand figure sur les affiches des candidats socialistes aux élections législatives. De même en 2007 avec Nicolas Sarkozy ou en 2017 avec Emmanuel Macron. En outre, je rappelle que le juge de l'élection sanctionne les candidats dont les affiches induiraient les électeurs en erreur. Avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean Louis Masson

Je partage l'avis de notre rapporteur. Il a cité le cas du visage des Présidents de la République. Il m'est arrivé de faire figurer sur mes affiches électorales la photographie d'un groupe de militants. Si cet amendement était adopté, cela ne serait plus possible ! De même, dans les circulaires électorales, il n'y aurait plus que la photographie du candidat, or on peut très bien être photographié lorsque l'on serre la main de concitoyens ou que l'on assiste à une inauguration... Si c'est l'image du Président de la République que les auteurs de l'amendement visent, alors l'amendement devrait être plus explicite !

Debut de section - PermalienPhoto de Brigitte Lherbier

L'esprit de cet amendement n'est pas de nuire à la démocratie mais de renseigner les électeurs. Faire figurer la photographie d'une autre personne que le candidat peut être source de confusion. Les exemples passés ne justifient pas l'avenir. L'essentiel est que les électeurs votent pour un candidat et un suppléant, non pour une idée qui pourrait les détourner de leur vote initial.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 37 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

L'amendement n° 47 du Gouvernement concerne la diffusion des résultats des élections présidentielles et européennes. Il s'agit de s'assurer que les résultats des circonscriptions ultramarines ne soient pas communiqués avant le jour du scrutin à 20 heures, heure de Paris. Avis favorable.

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 47.

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

Comme je l'ai indiqué, les affiches électorales ne peuvent pas combiner les couleurs bleu, blanc et rouge. L'amendement n° 21 propose de préciser cette interdiction, notamment lorsque la combinaison de ces couleurs ne crée aucune confusion chez les électeurs.

Toutefois, les décisions du juge électoral apparaissent plutôt cohérentes. Ainsi, le Conseil d'État a estimé, dans une décision du 30 décembre 1996, qu'inscrire le mot « Chantilly » en utilisant ces trois couleurs n'avait pas créé de confusion aux yeux des électeurs de la commune. De même, le Conseil constitutionnel se montre compréhensif lorsque l'utilisation de ces trois couleurs « n'a pas été de nature ni à conférer un caractère officiel à la candidature ni à exercer une influence sur les résultats du scrutin ». Avis défavorable.

Cependant, certaines attitudes des commissions de propagande ont posé question. Profitons du débat en séance pour demander au Gouvernement de rappeler le droit applicable à ces commissions ainsi qu'aux préfectures.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean Louis Masson

Le candidat qui voit la commission de propagande « retoquer » sa profession de foi peut toujours faire appel devant le juge électoral mais sa campagne en sera affectée. Les ennuis peuvent être considérables à une élection présidentielle, où l'on imprime des millions de professions de foi.

Si la jurisprudence est aussi claire que vous le dîtes, pourquoi ne pas l'inscrire dans la loi ? Cessons de nous référer sans cesse à la jurisprudence. La loi doit être claire.

La commission demande le retrait de l'amendement n° 21 et, à défaut, y sera défavorable.

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 15 et 16.

La commission demande le retrait de l'amendement n° 33 et, à défaut, y sera défavorable.

Article 5

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 23 ainsi qu'aux amendements n° 22 et 50.

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

L'amendement n° 41 vise à permettre aux candidats d'apposer leur photographie sur leur bulletin de vote. Je préfère en rester au texte de la commission qui me semble plus clair. Demande de retrait.

La commission demande le retrait de l'amendement n° 41 et, à défaut, y sera défavorable.

Articles additionnels après l'article 5

L'amendement n° 42 est déclaré irrecevable au titre de l'article 45 de la Constitution.

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

L'amendement n° 35 rectifié vise à lutter contre l'affichage sauvage en explicitant la possibilité pour le maire de déposer d'office les affiches électorales, ce que la jurisprudence permet déjà. En outre, le coût du nettoyage serait imputé sur le remboursement des dépenses électorales du candidat. Or le remboursement du nettoyage est déjà possible et il semble disproportionné d'imputer ces dépenses sur le compte de campagne. Retrait, sinon avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Je veux apporter une autre objection à l'inclusion des frais de nettoyage dans les comptes de campagne. Si le candidat a déjà atteint le plafond des dépenses autorisées, il risque de devenir inéligible à cause des excès de ses colleurs d'affiche, ce qui est excessif. Si le candidat n'a pas atteint le plafond, alors la réintégration de ces dépenses dans le compte de campagne conduit à les faire prendre en charge par le budget de l'État ! Comme il s'agit d'une faute, c'est au candidat de payer.

La commission demande le retrait de l'amendement n° 35 rectifié et, à défaut, y sera défavorable.

La commission demande au Président du Sénat de se prononcer sur l'irrecevabilité de l'amendement n° 36 au titre de l'article 41 de la Constitution.

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

Retrait sinon avis défavorable à l'amendement n° 32, qui vise également à lutter contre l'affichage sauvage.

La commission demande le retrait de l'amendement n° 32 et, à défaut, y sera défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

L'amendement n° 40 rectifié, qui étend l'incompatibilité familiale aux communes de 500 habitants ou moins, me semble irrecevable au titre de l'article 45 de la Constitution.

L'amendement n° 40 rectifié est déclaré irrecevable au titre de l'article 45 de la Constitution, de même que l'amendement n° 38.

L'amendement n° 31 vise à interdire la mention du nom d'une tierce personne dans le titre d'une liste de candidats. Il me semble partiellement satisfait par l'article 5 de la proposition de loi qui interdit de faire figurer le nom d'une tierce personne sur le bulletin de vote. Retrait sinon avis défavorable.

La commission demande le retrait de l'amendement n° 31 et, à défaut, y sera défavorable.

La commission demande le retrait de l'amendement n° 30 et, à défaut, y sera défavorable.

Article 5 bis

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 20.

Article 6

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 24 et 25.

Article 8

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 26.

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

L'amendement n° 27 prévoit une entrée en vigueur de la loi le 1er janvier 2020. Je préfère une entrée en vigueur à compter du 30 juin 2020 pour ne pas bouleverser les prochaines élections municipales.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 27.

EXAMEN DES AMENDEMENTS SUR LA PROPOSITION DE LOI ORGANIQUE

Article 3

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

Mon amendement n° 13 est un amendement de coordination.

La commission adopte l'amendement n° 13.

Articles additionnels avant l'article 1er

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 2 ainsi qu'à l'amendement n° 3.

Article 1er

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 1 rectifié, 4 et 5.

Article 2

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 6.

Article additionnel après l'article 2

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

L'amendement n° 10 concerne un sujet que nous avons déjà évoqué, celui des candidats européens aux élections municipales. Je propose de demander l'avis du Gouvernement sur ce sujet d'une grande complexité.

La commission demande l'avis du Gouvernement sur l'amendement n° 10.

Article 2 bis

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 7.

Article 3

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 8.

Article 4

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 9.

Article additionnel après l'article 4

Debut de section - PermalienPhoto de Arnaud de Belenet

L'amendement n° 11 vise à supprimer une incompatibilité pour le suppléant d'un parlementaire appelé à le remplacer temporairement à l'Assemblée nationale ou au Sénat. Le suppléant pourrait conserver ses mandats locaux, bien que sa suppléance puisse durer plusieurs mois. Cet amendement me semble irrecevable au titre de l'article 45 de la Constitution.

L'amendement n° 11 est déclaré irrecevable au titre de l'article 45 de la Constitution.

PROPOSITION DE LOI

Le sort des amendements du rapporteur examinés par la commission est retracé dans le tableau suivant :

La commission donne les avis suivants sur les autres amendements de séance :

PROPOSITION DE LOI ORGANIQUE

Le sort de l'amendement du rapporteur examiné par la commission est retracé dans le tableau suivant :

La commission donne les avis suivants sur les autres amendements de séance :

La réunion est close à 16 h 40.