Amendement N° II-237 4ème rectif. (Adopté)

Décès d'un ancien sénateur

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 4 décembre 2017 par : MM. Mouiller, Morisset, Duplomb, Grand, Daniel Laurent, Nougein, Bonnecarrère, Perrin, Raison, Lefèvre, Mmes Di Folco, Garriaud-Maylam, MM. Reichardt, Loïc Hervé, de Legge, Mme Bruguière, MM. Savin, Meurant, Mmes Morhet-Richaud, Gruny, MM. Bazin, Henno, Mme Micouleau, M. Danesi, Mme Deromedi, MM. Daubresse, Leleux, Charon, Détraigne, Paccaud, Mme Guidez, MM. Kennel, Bansard, Brisson, Mme Lopez, M. Pierre, Mme Doineau, MM. Longuet, Cuypers, Mme Lanfranchi Dorgal, MM. Pillet, Longeot, Mme Estrosi Sassone, M. Courtial, Mme Berthet, M. Priou, Mmes Imbert, Frédérique Gerbaud, MM. Poniatowski, Bas, Mmes Lassarade, Lherbier, MM. Rapin, Hugonet, Dufaut, Mme Billon, MM. Gremillet, Revet, Allizard, Bernard Fournier, Mme Raimond-Pavero.

Photo de Philippe Mouiller Photo de Jean-Marie Morisset Photo de Laurent Duplomb Photo de Jean-Pierre Grand Photo de Daniel Laurent Photo de Claude Nougein Photo de Philippe Bonnecarrere Photo de Cédric Perrin Photo de Michel Raison Photo de Antoine Lefèvre Photo de Catherine Di Folco Photo de Joëlle Garriaud-Maylam 
Photo de André Reichardt Photo de Loïc Hervé Photo de Dominique de Legge Photo de Marie-Thérèse Bruguière Photo de Michel Savin Photo de Sébastien Meurant Photo de Patricia Morhet-Richaud Photo de Pascale Gruny Photo de Arnaud Bazin Photo de Olivier Henno Photo de Brigitte Micouleau Photo de René Danesi 
Photo de Jacky Deromedi Photo de Marc-Philippe Daubresse Photo de Jean-Pierre Leleux Photo de Pierre Charon Photo de Yves Détraigne Photo de Olivier Paccaud Photo de Jocelyne Guidez Photo de Guy-Dominique Kennel Photo de Jean-Pierre Bansard Photo de Max Brisson Photo de Vivette Lopez Photo de Jackie Pierre 
Photo de Elisabeth Doineau Photo de Gérard Longuet Photo de Pierre Cuypers Photo de Christine Lanfranchi Dorgal Photo de François Pillet Photo de Jean-François Longeot Photo de Dominique Estrosi Sassone Photo de Édouard Courtial Photo de Martine Berthet Photo de Christophe Priou Photo de Corinne Imbert Photo de Frédérique Gerbaud 
Photo de Ladislas Poniatowski Photo de Philippe Bas Photo de Florence Lassarade Photo de Brigitte Lherbier Photo de Jean-François Rapin Photo de Jean-Raymond Hugonet Photo de Alain Dufaut Photo de Annick Billon Photo de Daniel Gremillet Photo de Charles Revet Photo de Pascal Allizard Photo de Bernard Fournier Photo de Isabelle Raimond-Pavero 

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

ProgrammesAutorisations d’engagementCrédits de paiement
+-+-
Liens entre la Nation et son armée18 000 00018 000 000
Reconnaissance et réparation en faveur du monde combattant18 000 00018 000 000
Indemnisation des victimes des persécutions antisémites et des actes de barbarie pendant la Seconde Guerre mondiale

dont titre 2

TOTAL18 000 00018 000 00018 000 00018 000 000
SOLDE00

Exposé Sommaire :

Au sein de la troisième génération du feu, qui a servi en Algérie, une dernière inégalité persiste dans l’attribution de la carte du combattant. Depuis 2004, elle est attribuée à tous les hommes qui y ont servi quatre mois avant l’indépendance, c’est-à-dire le 2 juillet 1962. Depuis 2014, tous les soldats qui ont servi quatre mois sur ce territoire, dès lors que leur séjour avait débuté avant cette date, peuvent la recevoir (carte « à cheval »).

Cela ne prend pas en compte la situation des militaires qui, en application des accords d’Evian, ont été affectés dans ce pays nouvellement indépendant jusqu’en 1964, dont l’effectif total est estimé à plus de 150 000 hommes. Durant cette période, 627 d’entre eux ont été reconnus « morts pour la France », ce qui témoigne de la dangerosité de leur mission.

Il convient aujourd’hui de réparer cette injustice. Des estimations divergentes du coût de cette mesure, lié au versement de la retraite du combattant, ont été avancées. Pour le Gouvernement, elle représenterait plus de 100 millions d’euros, mais ce calcul est basé sur l’hypothèse que l’ensemble de ces soldats n’en bénéficient pas aujourd’hui et la percevront dès l’an prochain. Or un nombre important de ces hommes avaient déjà servi en Algérie durant la guerre et touchent la retraite du combattant à ce titre.

Il est plus raisonnable d’estimer qu’environ 25 000 personnes seraient concernées, soit le nombre de titres de reconnaissance de la Nation (TRN) décernés pour les services en Algérie entre 1962 et 1964 (environ 36 000) duquel est soustrait le nombre de cartes « à cheval » attribués depuis 2014 (11 000). Le coût serait d’environ 18 millions d’euros par an, ce que le déclin démographique des anciens combattants permet de financer à budget constant.

Par ailleurs, il n’est pas ici question de rouvrir le débat sur la guerre d’Algérie et ses bornes temporelles. Le maintien de forces françaises sur ce territoire indépendant après le 2 juillet 1962 s’apparente plutôt à une opération extérieure (Opex). Depuis 2015, les anciens combattants des Opex peuvent bénéficier de la carte du combattant après quatre mois de présence sur un théâtre d’opération. Ceux-ci ne sont pas tous postérieurs à la guerre d’Algérie : dans leur liste, qui est fixée par arrêté, on compte ainsi Madagascar entre mars 1947 et octobre 1949, le Cameroun entre décembre 1956 et décembre 1958 puis juin 1959 et mars 1963 ou encore la Mauritanie entre janvier 1957 et décembre 1959. L’intervention du législateur ne serait donc en théorie même pas nécessaire si le Gouvernement prenait ses responsabilités : il lui suffirait de modifier cet arrêté.

En raison des règles propres à la recevabilité des amendements au projet de loi de finances, il est donc prévu le transfert de 18 millions d’euros de l’action n° 2 « Politique de mémoire » du programme 167 « Liens entre la Nation et son armée » vers l’action n° 1 « Administration de la dette viagère » du programme 169 « Reconnaissance et réparation en faveur du monde combattant ». Ce gage peut être financé par une rationalisation des actions de mémoire envisagée en 2018, notamment dans le cadre du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, pour lequel des ressources supplémentaires de mécénat pourraient être obtenues, et par une concentration des opérations de rénovation des sépultures de guerre et lieux de mémoire aux seuls sites concernés par le projet d'inscription au patrimoine mondial de l'humanité des sites funéraires et mémoriels de ce conflit.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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