Amendement N° 1039 rectifié (Retiré)

Loi de finances rectificative pour 2020

Discuté en séance le 19 juillet 2020
Avis de la Commission : Demande de retrait

Déposé le 16 juillet 2020 par : M. Retailleau, Mme Catherine André, MM. Babary, Bas, Bascher, Bazin, Mmes Belrhiti, Berthet, Bonfanti-Dossat, MM. Bonne, Bouchet, Mme Boulay-Espéronnier, MM. Jean-Marc Boyer, Brisson, Mme Bruguière, M. Calvet, Mme Canayer, M. Cardoux, Mme Chain-Larché, M. Charon, Mme Chauvin, MM. Chevrollier, Courtial, Cuypers, Mme Laure Darcos, MM. Darnaud, Daubresse, Dériot, Mmes Deroche, Deromedi, Deseyne, Di Folco, Dumas, M. Duplomb, Mme Eustache-Brinio, MM. Bernard Fournier, Frassa, Mme Garriaud-Maylam, MM. Ginesta, Gremillet, Grosperrin, Mme Gruny, MM. Guené, Houpert, Hugonet, Mme Imbert, MM. Karoutchi, Kennel, Laménie, Mmes Lamure, Lassarade, M. Daniel Laurent, Mme Lavarde, MM. Lefèvre, Leleux, Henri Leroy, Mme Lherbier, M. Magras, Mme Malet, M. Mayet, Mmes Marie Mercier, Micouleau, M. Milon, Mme Morhet-Richaud, MM. Morisset, Nachbar, de Nicolay, Mme Noël, MM. Paccaud, Panunzi, Paul, Pemezec, Perrin, Piednoir, Pierre, Mmes Procaccia, Primas, Puissat, Raimond-Pavero, M. Raison, Mme Ramond, MM. Rapin, Regnard, Reichardt, Mme Richer, MM. Savary, Savin, Sido, Mme Sittler, M. Sol, Mmes Thomas, Troendlé, MM. Vial, Vogel.

Photo de Bruno Retailleau Photo de Catherine André Photo de Serge Babary Photo de Philippe Bas Photo de Jérôme Bascher Photo de Arnaud Bazin Photo de Catherine Belrhiti Photo de Martine Berthet Photo de Christine Bonfanti-Dossat Photo de Bernard Bonne Photo de Gilbert Bouchet Photo de Céline Boulay-Espéronnier Photo de Jean-Marc Boyer 
Photo de Max Brisson Photo de Marie-Thérèse Bruguière Photo de François Calvet Photo de Agnès Canayer Photo de Jean-Noël Cardoux Photo de Anne Chain-Larché Photo de Pierre Charon Photo de Marie-Christine Chauvin Photo de Guillaume Chevrollier Photo de Édouard Courtial Photo de Pierre Cuypers Photo de Laure Darcos Photo de Mathieu Darnaud 
Photo de Marc-Philippe Daubresse Photo de Gérard Dériot Photo de Catherine Deroche Photo de Jacky Deromedi Photo de Chantal Deseyne Photo de Catherine Di Folco Photo de Catherine Dumas Photo de Laurent Duplomb Photo de Jacqueline Eustache-Brinio Photo de Bernard Fournier Photo de Christophe-André Frassa Photo de Joëlle Garriaud-Maylam Photo de Jordi Ginesta 
Photo de Daniel Gremillet Photo de Jacques Grosperrin Photo de Pascale Gruny Photo de Charles Guené Photo de Alain Houpert Photo de Jean-Raymond Hugonet Photo de Corinne Imbert Photo de Roger Karoutchi Photo de Guy-Dominique Kennel Photo de Marc Laménie Photo de Élisabeth Lamure Photo de Florence Lassarade Photo de Daniel Laurent 
Photo de Christine Lavarde Photo de Antoine Lefèvre Photo de Jean-Pierre Leleux Photo de Henri Leroy Photo de Brigitte Lherbier Photo de Michel Magras Photo de Viviane Malet Photo de Jean-François Mayet Photo de Marie Mercier Photo de Brigitte Micouleau Photo de Alain Milon Photo de Patricia Morhet-Richaud Photo de Jean-Marie Morisset 
Photo de Philippe Nachbar Photo de Louis-Jean de Nicolay Photo de Sylviane Noël Photo de Olivier Paccaud Photo de Jean-Jacques Panunzi Photo de Philippe Paul Photo de Philippe Pemezec Photo de Cédric Perrin Photo de Stéphane Piednoir Photo de Jackie Pierre Photo de Catherine Procaccia Photo de Sophie Primas Photo de Frédérique Puissat 
Photo de Isabelle Raimond-Pavero Photo de Michel Raison Photo de Françoise Ramond Photo de Jean-François Rapin Photo de Damien Regnard Photo de André Reichardt Photo de Marie-Pierre Richer Photo de René-Paul Savary Photo de Michel Savin Photo de Bruno Sido Photo de Esther Sittler Photo de Jean Sol Photo de Claudine Thomas 
Photo de Catherine Troendle Photo de Jean-Pierre Vial Photo de Jean Pierre Vogel 

Après l’article 17

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – En cas d’embauche d’un salarié de moins de 25 ans réalisée à compter du 1erjuillet 2020, les employeurs sont exonérés de toute contribution et cotisation d’origine légale et conventionnelle au titre des gains et rémunérations versés du 1erjuillet 2020 au 1erjuillet 2021, dans les limites fixées au III.

II. – Est considérée comme une embauche, au sens du I, la conclusion d’un contrat à durée indéterminée, la transformation d’un contrat à durée déterminée en contrat à durée indéterminée, ou la conclusion d’un contrat à durée déterminée d’une durée minimale de six mois.

III. – L’exonération prévue au I ne s’applique qu’au titre des gains et rémunérations dans la limite de 2, 5 fois le montant du salaire minimum de croissance.

IV. – Les modalités d’application du présent article sont fixées par décret.

V. – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Exposé Sommaire :

Le confinement lié à la crise du Covid-19 a entraîné la pire crise économique que notre pays ait connu depuis 1944. Avec un effondrement de 11 % de notre PIB, prévu en 2020, presque quatre fois supérieur à ce que nous avions connu lors de la crise de 2009 (-2, 9 %), les faillites d'entreprises risquent de se succéder, dès que les aides temporaires cesseront. Le Gouvernement prévoit d'ores et déjà 800 000 chômeurs de plus en 2020. Quant à la Banque de France, elle prévoit un pic de chômage supérieur à 11 % à la mi 2021 (toujours environ 1 an de décalage avec la croissance).

Dans ces conditions et ce contexte, les quelques 700 000 jeunes achevant actuellement leur formation et entrant sur le marché du travail au mois de septembre, vont se heurter à des difficultés sans commune mesure avec ce que les autres générations ont connu depuis 75 ans. La jeunesse de France, sur laquelle l'envolée de la dette va reposer, ne doit pas être victime de la double peine et être une génération sacrifiée.

Durant la précédente crise de 2008, un dispositif « zéro charge » pour les embauches dans les très petites entreprises avait été expérimenté avec succès par le Président de la République, Nicolas Sarkozy.

L’étude « Alléger le coût du travail pour augmenter l’emploi : les clefs de la réussite », publiée en mars 2014 par les économistes Pierre Cahuc et Stéphane Carcillo, salue cette mesure prise au cœur de la tempête financière. Selon les auteurs : « Le coût net de création d’emploi par ‘zéro charges’ se situe donc aux alentours de zéro. Ce résultat est nettement inférieur aux estimations habituelles du coût d’un emploi créé par les exonérations de cotisation sur les bas salaires ».

C’est pourquoi le présent amendement vise à mettre en place un dispositif zéro charge employeur pendant un an pour les jeunes diplômés, pour l’ensemble des entreprises qui embaucherait, à compter du 1er juillet 2020, un jeune de moins de 25 ans, en contrat à durée indéterminée ou en contrat à durée déterminée d’une durée minimale de six mois, dans la limite de 2, 5 SMIC. Le présent amendement propose donc d'aller plus loin que l'annonce du Premier ministre, qui propose un dispositif similaire, mais limité à 1, 6 SMIC. Les diplômés ne doivent pas être smicardisés !

Il s'agit d'une mesure temporaire et ciblée, qui doit être mise en œuvre de toute urgence. Mieux vaut un jeune actif, avec un vrai contrat de travail et un vrai salaire, même avec moins de recettes sociales, qu'un jeune demandeur d'emploi, dont le coût social est bien plus important.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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