Mes chers collègues, je vous prie de bien vouloir excuser l'absence de Philippe Bas, qui assiste actuellement à l'audition de M. Castaner par la délégation parlementaire au renseignement.
Le premier point de notre ordre du jour prévoit la nomination d'un rapporteur pour examiner la recevabilité de la proposition de résolution tendant à créer une commission d'enquête à la suite de l'incendie de l'usine Lubrizol. Je propose à la commission de nommer notre président, Philippe Bas.
La commission désigne M. Philippe Bas rapporteur sur la proposition de résolution n° 20 (2019-2020) tendant à la création d'une commission d'enquête à la suite de l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen.
Nous examinons maintenant les amendements sur le projet de loi relatif à l'engagement dans la vie locale et à la proximité de l'action publique, en commençant par les amendements du rapporteur.
EXAMEN DES AMENDEMENTS DES RAPPORTEURS
L'amendement n° 957, qui répond à une forte attente, a pour objet d'aller aussi loin que possible en vue de renforcer la parité au sein du bureau des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI).
L'amendement n° 957 est adopté.
L'amendement de précision n° 958 est adopté.
L'amendement de coordination n° 959 est adopté.
L'amendement n° 960 vise à corriger une erreur matérielle.
L'amendement n° 960 est adopté.
Le sort des amendements des rapporteurs examinés par la commission est retracé dans le tableau suivant :
EXAMEN DES AMENDEMENTS AU TEXTE DE LA COMMISSION
Article additionnel avant le titre Ier
L'amendement n° 745 rectifié, qui concerne le rôle des départements, n'a aucune portée normative. Avis défavorable.
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 745 rectifié.
Articles additionnels avant l'article 1er
Les amendements n° 179 et 180 rectifié, qui visent à prendre en compte le nombre d'électeurs inscrits ou le nombre d'habitants de nationalité française pour le découpage des circonscriptions et la répartition des sièges de l'ensemble des élections, sont contraires à la position de la commission. Avis défavorable.
L'amendement n° 744 est audacieux : nous n'avons pas osé aller jusqu'à l'abrogation de la loi NOTRe.
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 744, ainsi qu'à l'amendement n° 746.
Article 1er
Les amendements n° 383, 590, 748, 674, 20, 124 rectifié bis, 2 rectifié, 633, 462, 904, 636, 384, 431, 270, 646, 718, 203, 751, 340, 333, 341, 343, 342, 344, 76, 749, 591 rectifié, 75, 172 rectifié, 126 rectifié, 738, 145, 651, 439, 484, 440, 387, 750, 638, 752, 21, 553, 554, 640, 77, 753, 920, 23, 22, 445, 35, 632 et 258 sont en discussion commune.
Je vous propose d'être favorables à l'amendement n° 124 rectifié bis, sous réserve de rectification : il convient d'indiquer que le pacte définit de manière obligatoire les modalités d'association des acteurs socio-économiques à la prise de décision.
La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 124 rectifié bis, sous réserve de rectification.
Je vous propose de donner un avis favorable à l'amendement n° 172 rectifié, sous réserve de rectification. La semaine dernière, nous avons souhaité encourager la création d'une conférence des maires ; nous proposons de donner un avis favorable à un amendement lui donnant un caractère obligatoire dans les EPCI à fiscalité propre, sauf si le bureau comprend déjà l'ensemble des maires des communes membres, car cette mesure répond à une attente très forte. Si cet amendement est adopté, un certain nombre d'amendements de la discussion commune seront satisfaits.
Cette disposition permet effectivement de donner la parole à tous les maires.
La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 172 rectifié, sous réserve de rectification.
Par l'amendement n° 386, M. Kerrouche pense que la rédaction adoptée par la commission permet au pacte de gouvernance de déterminer le fonctionnement des commissions municipales. Ce n'est toutefois pas le cas. Il s'agit en fait des commissions intercommunales. Aussi, nous pourrions demander le retrait de cet amendement ; à défaut, l'avis serait défavorable.
La commission demande le retrait de l'amendement n° 386 et, à défaut, y sera défavorable.
Nous pourrions être favorables aux amendements identiques n° 435, 584, 734 et 807, qui prévoient d'inclure les moyens de renforcer les solidarités financières dans le pacte de gouvernance.
Je vous propose d'être favorables à l'amendement n° 905, qui concerne les modalités d'association des acteurs à la prise de décision, sous réserve de procéder à la même rectification que celle demandée pour l'amendement n° 124 rectifié bis.
La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 905, sous réserve de rectification.
Nous pourrions donner un avis défavorable à l'amendement n° 486, qui vise prévoir dans le pacte de gouvernance les modalités d'association des députés et sénateurs élus au conseil communautaire aux instances de gouvernance de l'EPCI. Cette mesure n'apporte pas la réponse adéquate à la question du non-cumul des mandats.
Il est bien indiqué qu'il s'agit des députés et sénateurs élus au conseil communautaire. Or, même quand le pacte de gouvernance est rédigé avec beaucoup de sensibilité, je tiens à faire remarquer que le conseil communautaire est parfois systématiquement convoqué les mardi, mercredi ou jeudi.
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 486.
Les amendements n° 442 et 463 sont contraires à la position de la commission en ce qu'ils supprimeraient la possibilité donnée aux EPCI à fiscalité propre de déléguer leurs compétences à leurs communes membres pour revenir à la rédaction initiale du projet de loi. En conséquence, je vous propose de donner un avis défavorable.
Articles additionnels après l'article 1er
Nous pourrions être défavorables à l'amendement n° 390, car il tend à rendre obligatoire la consultation des conférences territoriales des maires instituées sur le territoire de la métropole de Lyon lors de l'élaboration et de la mise en oeuvre de politiques de la métropole. La rédaction prévue est beaucoup trop large. Cet amendement présente un risque important de contentieux.
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 390.
La commission pourrait être favorable à l'amendement n° 491 visant à créer une conférence des maires dans chaque établissement public territorial (EPT), sous réserve de rectification : il convient de le déplacer à l'article 1er.
La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 491, sous réserve de rectification.
Article 1er bis
L'amendement n° 492 concerne les prérogatives de la conférence métropolitaine de Lyon. Il est proposé d'aller au-delà des compétences départementales. Demande de retrait ou avis défavorable.
La commission demande le retrait de l'amendement n° 492 et, à défaut, y sera défavorable.
Je propose à la commission un avis favorable à l'amendement n° 388 relatif à la dénomination de la conférence métropolitaine de Lyon, sous réserve de rectification : il s'agit de la conférence métropolitaine des maires et non pas des communes.
La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 388, sous réserve de rectification.
Article 1er ter
La commission pourrait être défavorable aux amendements identiques n° 755 et 834, qui sont trop audacieux.
La commission demande le retrait des amendements identiques n° 309 et 846.
Articles additionnels après l'article 1er ter
La commission pourrait donner un avis défavorable à l'amendement n° 493, qui vise à augmenter le délai laissé à la conférence métropolitaine des maires pour adopter le pacte de cohérence métropolitaine.
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 493.
Nous pourrions être favorables à l'amendement n° 494, qui concerne les conditions de majorité nécessaires à l'adoption des avis de la conférence métropolitaine de Lyon, sous réserve de rectification.
La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 494, sous réserve de rectification.
La commission pourrait être favorable à l'amendement n° 717, sous réserve de rectification.
La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 717, sous réserve de rectification.
Articles additionnels après l'article 2
Je vous propose de nous en remettre à la sagesse du Sénat pour ce qui concerne les amendements identiques n° 78, 427, 737 et 808. Il s'agit de la possibilité de réélire un suppléant au conseil communautaire en cours de mandat dans les communes ne disposant que d'un seul siège.
La commission s'en remet à la sagesse du Sénat sur les amendements n° 78, 427, 737 et 808.
Demande de retrait ou, à défaut, avis défavorable à l'amendement n° 255 concernant la désignation du maire au conseil communautaire à la suite de la démission du précédent maire dans les petites communes.
La commission demande le retrait de l'amendement n° 255 et, à défaut, y sera défavorable.
Article 2 bis
La commission pourrait être défavorable aux amendements identiques n° 564 et 701, car ceux-ci reviennent sur un apport de la commission et, plus largement, sur une disposition adoptée par le Sénat.
Article 4
Je propose à la commission de donner un avis favorable à l'amendement n° 29, sous réserve d'une précision.
La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 29, sous réserve d'une rectification.
Nous pourrions être favorables, sous réserve de rectification, à l'amendement n° 82, qui traite de la possibilité pour les conseillers municipaux de consulter les documents mentionnés par l'article 4 en mairie, sous réserve d'une légère rectification. En revanche, l'amendement n° 712 est moins bien rédigé.
La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 82, sous réserve de rectification.
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 712.
Articles additionnels après l'article 5
La commission pourrait être favorable à l'amendement n° 725, sous réserve d'une rectification, permettant de rendre identique à l'amendement n° 955 du Gouvernement.
Article 7
Cette disposition revient à donner aux communes le droit de préemption, tout en laissant l'élaboration du plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi) à l'intercommunalité. Telle est bien la logique que vous souhaitez que la commission suive ?
Oui.
Nous considérons que le droit de préemption concerne la proximité. Les grandes intercommunalités XXL, notamment, l'appellent de leurs voeux, considérant qu'il est très difficile de faire jouer le droit de préemption. Tisser du lien entre la commune et l'intercommunalité n'est absolument pas de nature à entraver la mise en place du PLUi au niveau intercommunal. Il convient tout simplement de dissocier ce qui relève de la proximité, avec l'aspect opérationnel, de ce qui relève d'une dimension intercommunale stratégique, avec l'aspect planification.
Cela signifie-t-il que les différentes associations que nous avons auditionnées ont relayé que la délégation du droit de préemption de l'intercommunalité à la commune ne donne pas satisfaction ?
Dans de nombreux cas, les intercommunalités ont une taille si importante que la question du droit de préemption leur échappe. D'ailleurs, quoi qu'il en soit, en matière d'urbanisme, le PLUi est intercommunal.
Le droit de préemption doit être instauré par délibération de la commune.
La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 41 rectifié.
Articles additionnels après l'article 7
La commission pourrait être favorable à l'amendement n° 86, qui reprend une disposition de la proposition de loi « Équilibre territorial » que nous avions adoptée en juin dernier.
La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 86.
Articles additionnels après l'article 7 quinquies
La commission pourrait être favorable à l'amendement n° 282, sous réserve de rectification, car l'article s'imputerait mieux au début de l'article L. 581-14-3 du code de l'environnement.
La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 282, sous réserve de rectification.
Article 8
Nous pourrions être favorables à l'amendement n° 396, sous réserve d'une légère rectification syntaxique au dernier alinéa.
La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 396, sous réserve de rectification.
Articles additionnels après l'article 9
Je vous propose de demander le retrait de l'amendement n° 765 au profit de l'amendement n° 70 rectifié. Il s'agit de l'extension aux communes membres de communautés urbaines ou de métropoles de la procédure de retrait de droit commun.