Amendement N° 639 (Retiré avant séance)

Relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire

Discuté en séance le 27 juin 2018

( amendements identiques : 2 5 6 7 8 9 10 11 15 16 17 43 48 85 157 158 162 180 250 257 337 338 360 362 363 364 366 396 414 419 428 509 527 585 588 696 707 726 )

Déposé le 21 juin 2018 par : Mme Boulay-Espéronnier.

Photo de Céline Boulay-Espéronnier 

Après l’alinéa 2

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

L’expérimentation envisage aussi l’ensemble des adaptations prévues par le règlement (CE) n° 853/2004 du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 fixant des règles spécifiques d’hygiène préalables aux denrées alimentaires d’origine animale, afin de tenir compte des contraintes de petits abattoirs non-mobiles dans les zones non pourvues d’abattoirs de proximité ou mal desservies.

Exposé Sommaire :

Cet amendement vise à élargir le spectre de l’expérimentation de l’article 13 quinquies à l’abattage dans des abattoirs non-mobiles, et ainsi reprendre et compléter la rédaction adoptée par la commission Développement Durable.

Le règlement européen 853/2004 (faisant partie du « paquet hygiène ») a été rédigé dans un esprit de flexibilité et donne aux abattoirs des objectifs de résultats afin d’assurer la sécurité sanitaire et l’hygiène des processus et équipements d’abattage. En France, cette obligation de résultats a été traduite en obligations de moyens définies par et pour les abattoirs industriels, notamment en termes de configuration, de construction et d’équipement des outils d’abattage. Ces obligations de moyens imposent des investissements lourds, et donc une taille minimale de fait pour tous les abattoirs. Les abattoirs de porcs et de ruminants ne respectant pas ces obligations de moyens ne peuvent pas obtenir l’agrément dit « CE », nécessaire pour l’abattage de ces animaux et la commercialisation de leurs viandes.

En France, la majorité des fermetures des abattoirs non agréés CE s’est effectuée il y a plusieurs années en l’absence d’une demande des consommateurs pour des produits de proximité, car les équipements de l’époque ne permettaient pas d’assurer la sécurité sanitaire ni l’hygiène des produits. Le contexte actuel est totalement opposé : non seulement la demande des consommateurs en produits de proximité n’est pas satisfaite, mais le travail des équipementiers, réalisé dans les pays européens où l’interprétation du paquet hygiène est plus souple, permet aujourd’hui de s’assurer du respect des objectifs fixés par le paquet hygiène et par les réglementations européennes sur la protection animale.

En outre, l’abattage dans de plus petites unités, proches des fermes ou sur les fermes, réduit les temps de transport et améliore les conditions de la mise à mort en limitant les sources de stress et de souffrance de l’animal (cadences réduites, séparation du troupeau, environnement inhabituel et donc hostile).

Il répond enfin aux attentes d’une société de plus en plus sensible à la condition animale et qui réclame que les droits à la bientraitance de l’animal soient reconnus. Or, la mise en place de ces dispositifs est fortement limitée par des contraintes réglementaires.

Dans tous les cas, ces abattoirs doivent répondre aux exigences du règlement européen 1099/2009 sur la protection des animaux au moment de leur mise à mort.

Notre proposition ne vient pas en concurrence avec les abattoirs en activité, déjà trop peu nombreux, mais doit compléter le dispositif dans des zones où les abattoirs dits de proximité sont trop éloignés géographiquement.

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