Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale

Réunion du 17 décembre 2019 à 9h00

Résumé de la réunion

Les mots clés de cette réunion

  • administration
  • autorité
  • caractère
  • constitution
  • contenu
  • défaut
  • exercice
  • hébergeur
  • tend

La réunion

Source

La commission soumet au Sénat la nomination de MM. Philippe Bas, Christophe-André Frassa, Mme Catherine Di Folco, MM. Philippe Bonnecarrère, David Assouline, Mme Marie-Pierre de la Gontrie et M. Thani Mohamed Soilihi comme membres titulaires, et de Mmes Agnès Canayer, Jacqueline Eustache-Brinio, Marie Mercier, MM. Hervé Marseille, Franck Montaugé, Mme Maryse Carrère et M. Pierre Ouzoulias comme membres suppléants de l'éventuelle commission mixte paritaire.

EXAMEN DU PROJET DE LOI ORGANIQUE

EXAMEN DES AMENDEMENTS AU TEXTE DE LA COMMISSION

Article additionnel avant l'article unique

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Détraigne

Je demande le retrait de l'amendement n° 3 de Maryse Carrère ou, à défaut, j'y serai défavorable, pour quatre raisons.

Premièrement, les emplois soumis au cinquième alinéa de l'article 13 de la Constitution sont très divers. Certaines fonctions ne justifient pas la création d'un temps plein. Deuxièmement, cet amendement est partiellement satisfait par le statut général des autorités administratives indépendantes (AAI). Troisièmement, les commissions reçoivent déjà le curriculum vitae des candidats pressentis ; il n'y a donc pas besoin de l'inscrire dans la loi. Enfin, cet amendement relève de la loi ordinaire, et non de la loi organique.

La commission demande le retrait de l'amendement n° 3 et, à défaut, y sera défavorable.

Article unique

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Détraigne

L'amendement n° 2 prévoit d'ajouter le directeur général de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) à la liste des personnes soumises au cinquième alinéa de l'article 13 de la Constitution. Je comprends la logique sous-tendue par cet amendement car ce directeur général joue un rôle majeur dans la sécurité et la défense des systèmes d'information. Mais cet amendement est très fragile sur le plan constitutionnel : l'ANSSI est un service à compétence nationale, rattaché au secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) et donc au Premier ministre. En conséquence, je demande le retrait de cet amendement ; à défaut, j'émettrai un avis défavorable.

La commission demande le retrait de l'amendement n° 2 et, à défaut, y sera défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Détraigne

L'amendement n° 1 de Jean-Yves Leconte me permet de rappeler les réserves exprimées par le Sénat concernant la privatisation, par ordonnance, de la Française des jeux. Toutefois, il est contraire à la Constitution : depuis son entrée en bourse, la Française des jeux est une entreprise privée. Or l'article 13 de la Constitution concerne uniquement les emplois publics, qu'ils soient civils ou militaires. Je demande le retrait de cet amendement ; à défaut, j'y serai défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

C'est l'occasion de parler de ce mauvais coup du Gouvernement !

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 1.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Détraigne

Par l'amendement n° 4, le Gouvernement souhaite revenir sur un apport de la commission en supprimant l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) de la liste des organismes soumis au cinquième alinéa de l'article 13 de la Constitution. Par cohérence avec la position de la commission, je demande le retrait de cet amendement ; à défaut, j'y serai défavorable.

La commission demande le retrait de l'amendement n° 4 et, à défaut, y sera défavorable.

PROJET DE LOI

EXAMEN DES AMENDEMENTS AU TEXTE DE LA COMMISSION

Articles additionnels avant l'article 1er

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Détraigne

Même si je comprends la logique de l'amendement n° 1 de Jean-Yves Leconte, qui prévoit de supprimer la préservation du secret professionnel pendant les auditions dites « de l'article 13 », celui-ci mériterait toutefois d'être replacé dans une réflexion plus globale sur le contrôle parlementaire. Je rappelle que le secret professionnel est également opposable aux commissions d'enquête. Aussi, je suis défavorable à cet amendement.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 1, ainsi qu'à l'amendement n° 2.

Article 1er

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Détraigne

Je demande le retrait de l'amendement n° 3 de Jean-Yves Leconte, qui vise à maintenir le poste de président-directeur général de la Française des jeux dans la liste des emplois soumis au cinquième alinéa de la Constitution. Nous avons déjà eu ce débat.

La commission demande le retrait de l'amendement n° 3 et, à défaut, y sera défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Détraigne

Je demande également le retrait de l'amendement n° 7 du Gouvernement, par cohérence avec la position de la commission ; à défaut, l'avis sera défavorable.

La commission demande le retrait de l'amendement n° 7 et, à défaut, y sera défavorable.

Articles additionnels après l'article 1er

La commission demande le retrait de l'amendement n° 5 et, à défaut, y sera défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Détraigne

L'amendement n° 6 du Gouvernement concerne l'Autorité nationale des jeux. Il vise à corriger un oubli de l'ordonnance du 2 octobre 2019. L'avis est favorable.

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 6.

Article 2

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Détraigne

Je suis défavorable à l'amendement n° 4 de David Assouline, même si l'on peut partager les remarques de notre collègue concernant le calendrier des projets de loi. En effet, la prolongation du mandat des membres de la Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet (HADOPI) est limitée à un an ou six mois, ce qui paraît raisonnable.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

Cela dit, cet amendement soulève une difficulté de principe. Il s'agit de proroger par anticipation les mandats des membres de la HADOPI, car la réforme annoncée n'est pas encore votée par le Parlement. Nous prenons une mesure législative pour prendre en compte une réforme que l'on tient pour acquise parce qu'elle a été adoptée en conseil des ministres, ce qui fait bon marché du rôle du Parlement. Il est donc opportun que nous discutions de cet amendement, même pour le rejeter.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Il y a clairement un problème de méthode de la part du Gouvernement. Cela procède de la même philosophie que d'adopter une loi pour tirer les conséquences d'ordonnances non ratifiées...

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

C'est par l'effet de votre bienveillance, monsieur le rapporteur, que nous pouvons admettre ce procédé extrêmement déplaisant, mais nous devons dire au Gouvernement en séance que nous ne sommes pas dupes.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 4.

La commission a donné les avis suivants :

PROJET DE LOI ORGANIQUE

PROJET DE LOI

EXAMEN DES AMENDEMENTS DU RAPPORTEUR

Article 1er ter B

Debut de section - PermalienPhoto de Christophe-André Frassa

Mon amendement n° 60 vise à réserver la prérogative de notification de contenus haineux à la place des mineurs aux seules associations reconnues d'utilité publique. Il s'agit de s'assurer de la qualité de leur prise en charge et de prévenir tout risque de « sur-notification ».

L'amendement n° 60 est adopté.

Article 2

L'amendement rédactionnel n° 61 est adopté.

Article 4

L'amendement rédactionnel n° 62 est adopté.

EXAMEN DES AMENDEMENTS AU TEXTE DE LA COMMISSION

Article additionnel avant l'article 1er

La commission demande le retrait de l'amendement n° 40 et, à défaut, y sera défavorable.

Article 1er

La commission demande le retrait des amendements n° 19 et 25 et, à défaut, y sera défavorable.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 51.

La commission demande le retrait de l'amendement n° 41 et, à défaut, y sera défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Christophe-André Frassa

Je propose à notre collègue Maryse Carrère de rectifier son amendement n° 27 en y substituant les mots « en raison de son caractère illicite ».

La commission est favorable à l'amendement n° 27 sous réserve de sa rectification.

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 12 sous réserve de sa rectification et demande le retrait des amendements n° 7 rectifié ter, 1 rectifié ter et 9 rectifié bis.

Articles additionnels après l'article 1er

Debut de section - PermalienPhoto de Christophe-André Frassa

L'amendement n° 53 du Gouvernement vise non pas à « coordonner et modifier » l'article 6-1 de la loi pour la confiance dans l'économie numérique, comme peut le laisser penser une lecture rapide de son objet, mais à durcir considérablement le régime administratif de retrait des contenus à caractère terroriste ou pédopornographique. Il prévoit en effet de créer une obligation de retrait en une heure des contenus à caractère terroriste ou pédopornographique notifiés par l'administration aux hébergeurs et aux éditeurs. Sa méconnaissance serait pénalement sanctionnée d'un an de prison et de 250 000 euros d'amende, portés au quintuple pour les personnes morales.

La méthode du Gouvernement n'est pas acceptable : présenter un amendement aussi important sous couvert de procéder à une coordination, la veille de l'examen en séance, auprès de la deuxième assemblée saisie, sans étude d'impact, et sans que nous ayons pu interroger précisément les services concernés sur ce qui justifie une telle extension de leurs pouvoirs. Voilà qui n'est pas très respectueux du travail parlementaire ! La gravité du sujet mériterait une analyse poussée que les délais contraints ne vont pas permettre de mener de façon totalement satisfaisante.

En l'état du droit, pour mémoire, si l'éditeur ou l'hébergeur ne répond pas en vingt-quatre heures aux demandes de l'administration, celle-ci peut enjoindre les fournisseurs d'accès de procéder au blocage administratif des sites terroristes ou pédopornographiques. Ce blocage échappe au contrôle préalable d'un juge : le Conseil constitutionnel a admis cette exception en raison du caractère d'évidence et d'extrême gravité des infractions poursuivies. En outre, une personnalité qualifiée indépendante s'assure a posteriori de la justification de la mesure.

L'amendement n° 53 tend à faire peser la charge du blocage administratif directement sur les éditeurs et les hébergeurs : en une heure, sur demande de l'administration, quels que soient leur taille ou leurs moyens, et sous peine de sanctions pénales.

Nous devrions plutôt attendre l'adoption du projet de règlement européen, qui fait encore l'objet de vifs débats, avant d'envisager de modifier aussi hâtivement notre droit. Si nous devions accepter ce dispositif, nous ne saurions l'envisager sans adopter plusieurs sous-amendements, pour le rééquilibrer.

Tous les hébergeurs n'étant pas en mesure de répondre en une heure, il conviendrait de cibler les grandes plateformes. Eu égard aux cas de force majeure ou d'impossibilité technique insurmontable, il nous faudrait prévoir des cas d'exonération de responsabilité. Les contenus retirés devraient être préservés pour pouvoir les rétablir à la demande de la personnalité qualifiée ou du juge en cas d'erreur de l'administration. Enfin, il nous faudrait donner un caractère temporaire à ce nouveau dispositif, jusqu'à l'adoption du projet de règlement européen.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Allons-nous accéder à la demande du Gouvernement ?

Debut de section - PermalienPhoto de Christophe-André Frassa

Cela paraît difficile sans introduire les nombreuses modifications précédemment citées.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

S'agissant des contenus à caractère terroriste, on peut considérer qu'il est légitime que la décision de l'administration prévale, mais je m'inquiète de décisions prises de façon automatisée au moyen d'algorithmes... On peut imaginer que l'administration sur-bloquera, à l'image de ce que peuvent faire les plateformes.

Debut de section - PermalienPhoto de Christophe-André Frassa

Nous aurons ce débat en séance avec le Gouvernement. On ne peut pas présupposer que l'administration se transforme en Big Brother.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

Cette mesure n'est pas anodine, et nous ne pourrions l'envisager qu'à la condition, en effet, que soient adoptés de multiples sous-amendements du rapporteur.

Il n'en demeure pas moins que cela revient à exposer les responsables de la plateforme à des peines de prison très lourdes, sans que nous sachions vraiment si ce délai d'une heure après signalement suffit pour retirer ces contenus à caractère terroriste ou pédopornographique. Nous avions longuement débattu des questions de délai - 24 heures, 1 heure... - lors de l'examen d'un projet de loi antérieur de lutte contre le terrorisme. Cette disposition, que nous découvrons tardivement, me laisse malgré tout perplexe compte tenu de son caractère très restrictif au regard de la liberté d'expression et des peines très lourdes qui sont prévues.

Certes, il est difficile d'être, par principe, hostile à des dispositions destinées à lutter contre le terrorisme...

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

pour autant, le Gouvernement ne justifie d'aucune urgence particulière, il n'a produit aucune étude d'impact. Je rappelle que, ici, nous avons toujours contribué à renforcer l'arsenal juridique de lutte contre le terrorisme, et nous avons même été malheureusement désavoués sur certains points par le Conseil constitutionnel.

Debut de section - PermalienPhoto de Christophe-André Frassa

Le règlement sera d'application immédiate et il n'y a donc aucun caractère d'urgence. Nous disposons déjà d'un arsenal législatif pour lutter contre le terrorisme et la pédopornographie. Évitons tout emballement. Au final, je m'achemine plutôt vers un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

On pourra rappeler toutes les initiatives qu'a prises la commission des lois au moment d'expliquer les raisons de son avis défavorable sur cette disposition présentée de manière totalement improvisée.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 53.

La commission demande le retrait de l'amendement n° 22 et, à défaut, y sera défavorable.

Article 1er ter A

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 52.

Article 1er ter B

Debut de section - PermalienPhoto de Christophe-André Frassa

L'amendement n° 42 n'ayant plus lieu d'être, la commission proposera un avis défavorable.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 42.

La commission émet un avis favorable aux amendements n° 2 rectifié ter et 13.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 3 rectifié quater.

Article 2

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 15, 58, 16, 43 et 57.

Debut de section - PermalienPhoto de Christophe-André Frassa

La commission pourrait émettre un avis favorable à l'amendement n° 46, sous réserve qu'il soit rectifié pour insérer, après la première phrase, les mots suivants : « Ils accomplissent les diligences proportionnées et nécessaires au regard de la nature du contenu et des informations dont ils disposent pour retirer ou rendre inaccessibles, en principe, dans les vingt-quatre heures, les contenus manifestement illicites qui leur sont notifiés. »

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

L'emploi des termes « en principe » ne fait-il pas perdre sa force à cette phrase ?

Debut de section - PermalienPhoto de Christophe-André Frassa

Il s'agit de marquer une obligation de moyens, un objectif de délai moyen à observer en principe, sauf circonstances exceptionnelles comme l'afflux massif de signalements difficiles à évaluer, une panne imprévisible, etc. La Commission européenne souhaite une formulation souple pour tout délai imposé aux hébergeurs.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

Certes, mais les dérogations ne doivent pas être possibles à l'infini.

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 46, sous réserve de rectification.

Debut de section - PermalienPhoto de Christophe-André Frassa

Les amendements n° 26 et 31 visent à réintroduire le juge dans le processus de retrait des contenus haineux. L'avis du Gouvernement pourrait être sollicité.

La commission demande l'avis du Gouvernement sur les amendements n° 26 et 31.

Debut de section - PermalienPhoto de Christophe-André Frassa

L'amendement n° 44, qui tend à obliger à une surveillance des réseaux, est contraire au droit européen.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 44.

Article 3

Debut de section - PermalienPhoto de Christophe-André Frassa

Par son amendement n° 56, le Gouvernement tend à revenir sur la rédaction qu'il avait soumise à l'Assemblée nationale.

La commission s'en remet à la sagesse du Sénat sur l'amendement n° 56.

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 23.

Article 4

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 33.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 11 rectifié bis.

La commission demande le retrait des amendements n° 8 rectifié, 38 et 50.

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 39.

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 17 et 55.

Debut de section - PermalienPhoto de Christophe-André Frassa

Sur l'amendement n° 37, nous demanderons l'avis du Gouvernement, il s'agit de la transparence des algorithmes.

La commission demande l'avis du Gouvernement sur l'amendement n° 37.

Article 6 (supprimé)

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 54 et demande le retrait de l'amendement n° 45.

Article additionnel après l'article 6 (supprimé)

Debut de section - PermalienPhoto de Christophe-André Frassa

L'amendement n° 10 rectifié bis est irrecevable en application de l'article 45, car il ne tend pas à modifier le régime de responsabilité des intermédiaires techniques et n'est pas relatif au pouvoir de régulation du Conseil supérieur de l'audiovisuel.

L'amendement n° 10 rectifié bis est déclaré irrecevable en application de l'article 45 de la Constitution.

Article 6 bis AA

Debut de section - PermalienPhoto de Christophe-André Frassa

Demande de retrait des amendements n° 59 et 29 au profit de l'amendement n° 47.

La commission demande le retrait des amendements n° 59 et 29.

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 47.

Article 6 bis B

La commission demande l'avis du Gouvernement sur l'amendement n° 14.

Article 7

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 4 rectifié ter.

La commission demande le retrait de l'amendement n° 28.

La commission émet un avis favorable aux amendements n° 18, 20 et 24.

Articles additionnels après l'article 7

Debut de section - PermalienPhoto de Christophe-André Frassa

L'amendement n° 32 de notre collègue Philippe Bonnecarrère sur le régime de responsabilité particulière des hébergeurs apporte une précision tendant très utilement à reprendre la jurisprudence du Conseil constitutionnel. Avis favorable.

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 32.

Debut de section - PermalienPhoto de Christophe-André Frassa

L'amendement n° 21 revient sur un sujet très sensible. À titre personnel, j'y suis favorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

La commission ne peut pas être favorable à une demande de rapport.

La commission s'en remet à la sagesse du Sénat sur l'amendement n° 21.

Le sort des amendements du rapporteur examinés par la commission est retracé dans le tableau suivant :

AMENDEMENTS DU RAPPORTEUR

La commission a donné les avis suivants sur les autres amendements au texte de la commission :

Debut de section - PermalienPhoto de Marie Mercier

Avec l'accord du Gouvernement, je vous propose deux amendements techniques identiques à ceux qu'a adoptés l'Assemblée nationale lorsqu'elle a examiné les conclusions de la commission mixte paritaire le 11 décembre dernier.

Article 2 quinquies

Debut de section - PermalienPhoto de Marie Mercier

L'amendement n° 1 porte sur le retrait de l'exercice de l'autorité parentale. Le paragraphe I tend à préciser que, si l'un des parents a commis un crime sur la personne de l'autre parent, le juge aux affaires familiales (JAF) peut être saisi pour décider de déléguer l'exercice de l'autorité parentale seulement lorsque le parent victime a perdu la vie. Dans le cas contraire, il revient naturellement au parent victime de continuer à assurer l'exercice de l'autorité parentale.

Le paragraphe II tend à préciser que la suspension de plein droit de l'exercice de l'autorité parentale prévue en cas de condamnation s'applique également quand celle-ci n'est pas définitive.

Le paragraphe III tend à lever une ambiguïté quant à la durée de suspension de plein droit de l'exercice de l'autorité parentale, qui s'appliquerait jusqu'à ce que le JAF rende une décision.

Le paragraphe IV tend à élargir les possibilités de saisine du JAF, qui, si l'on s'en tient au texte en l'état, ne peut intervenir que sur le fondement de l'article 377 du code civil.

Le paragraphe V tend à procéder à deux coordinations, omises.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

L'amendement n° 1 porte sur une disposition dont l'adoption a été au coeur de la négociation en commission mixte paritaire. Il est apparu que le texte adopté dans le feu de la discussion comportait des imperfections qu'il fallait corriger.

Selon le texte de l'amendement, la délégation de l'autorité parentale ne pourra être prononcée que si la victime a perdu la vie ; dans le cas contraire, la mère continuera à exercer l'autorité parentale. Par ailleurs, même en cas de caractère non définitif de la condamnation de l'agresseur, son exercice de l'autorité parentale sera suspendu. Enfin, la suspension de plein droit de l'exercice de l'autorité parentale pourrait s'appliquer dans l'attente de la décision d'un juge et dans la limite de six mois.

Ces précisions améliorent grandement le texte adopté en commission mixte paritaire.

L'amendement n° 1 est adopté.

Article 12

Debut de section - PermalienPhoto de Marie Mercier

L'amendement n° 2 procède à des coordinations pour une bonne application de la loi dans les collectivités d'outre-mer.

L'amendement n° 2 est adopté.

La réunion est close à 9 h 45.