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Séance en hémicycle du 25 janvier 2024 à 14h45

Résumé de la séance

Les mots clés de cette séance

  • BALAI
  • lisibilité
  • norme
  • simplification

La séance

Source

La séance, suspendue à treize heures dix, est reprise à quatorze heures quarante-cinq, sous la présidence de M. Loïc Hervé.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’ordre du jour appelle, à la demande du groupe Union Centriste, les explications de vote et le vote sur la proposition de loi tendant à améliorer la lisibilité du droit applicable aux collectivités locales, présentée par M. Vincent Delahaye et plusieurs de ses collègues (proposition n° 448 rectifié [2022-2023], texte de la commission n° 261, rapport n° 260).

La parole est à Mme la rapporteure.

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, pour la troisième fois depuis 2019, notre assemblée est réunie pour examiner un texte dit Balai, issu des travaux du Bureau d’abrogation des lois anciennes et inutiles créé en 2018 sur l’initiative de notre collègue Vincent Delahaye, dont je salue l’engagement sans faille au service de la clarté du droit.

Lors de l’examen de la première proposition de loi Balai en 2019, pour laquelle j’étais également rapporteure, j’avais pu mesurer à quel point la complexité du droit est susceptible d’égarer les administrés. Comme le relevait Jean-Marc Sauvé, alors vice-président du Conseil d’État, dans son rapport publié en 2016, la simplification et la qualité du droit constituent « la garantie d’une compréhension et d’une prise en charge utile des besoins d’intervention publique [et l’un] des ressorts de la confiance de nos concitoyens dans la légitimité de l’action publique ».

En dépit de ce constat, la quantité de normes applicables ne cesse de croître. En 2023, d’après le secrétariat général du Gouvernement, 347 017 articles législatifs et réglementaires étaient en vigueur, soit 27 000 de plus que lors de l’examen de la proposition de loi Balai I, voilà pourtant moins de cinq ans.

Cosignée par quatre-vingt-dix collègues, la proposition de loi de Vincent Delahaye est l’une des traductions de la volonté du Sénat d’œuvrer en faveur de la qualité du droit, conformément aux principes constitutionnels d’intelligibilité, de clarté et d’accessibilité de la loi.

Les deux premières lois Balai répondaient à une logique chronologique : la loi Balai I a abrogé quarante-huit lois obsolètes adoptées entre 1819 et 1940, tandis que la loi Balai II a abrogé cent quinze lois adoptées entre 1941 et 1980.

La présente proposition de loi Balai III vise également à améliorer la lisibilité et la clarté du droit, mais diffère des deux précédentes lois Balai sur deux points.

D’une part, la proposition de loi Balai III obéit à une logique sectorielle, ciblée sur le droit des collectivités territoriales. En conséquence, l’étendue chronologique des modifications apportées au droit en vigueur est particulièrement large, puisqu’elle débute en 1942 et touche à des articles parfois très récents, comme les articles 55 et 58 de la loi de 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, dite loi Agec.

D’autre part, la proposition de loi Balai III se démarque par l’ampleur et la nature des modifications qu’elle entend apporter au droit en vigueur. Elle comporte en effet dix-neuf articles. Parmi ceux-ci, le seul article 15 tend à abroger une soixantaine de lois jugées obsolètes.

Outre l’abrogation de lois obsolètes, la proposition de loi prévoit également, de façon inédite, de codifier des articles de loi, d’abroger des articles du code général des collectivités territoriales et de procéder à des corrections de mentions erronées ou devenues obsolètes au sein de lois ou codes encore en vigueur.

Je ne reviendrai pas sur les effets néfastes d’un droit trop complexe – de très nombreux rapports ont insisté sur ce sujet. Je formule cependant le vœu que la démarche que sous-tend ce texte soit systématisée : lors de l’examen de chaque texte, nous devons nous efforcer d’avoir le réflexe de chercher à abroger une norme antérieure qui serait rendue caduque par la nouvelle.

Le risque inhérent à une opération Balai est d’abroger par erreur un texte d’apparence obsolète, mais qui constituerait toujours le fondement légal d’un acte en vigueur ou d’une situation d’actualité. Les conséquences d’une abrogation accidentelle peuvent s’avérer particulièrement lourdes et préjudiciables.

C’est la raison pour laquelle la commission s’est astreinte à la plus grande rigueur et à la plus grande prudence lors de l’examen des mesures d’abrogation suggérées par cette proposition de loi, le doute sur les conséquences juridiques concrètes la conduisant toujours à renoncer à l’abrogation d’un texte.

En outre, la commission a estimé que ce texte ne devait procéder qu’à droit constant : les modifications de fond nécessitent un débat dédié.

Je vous précise par ailleurs, par souci de transparence, que la commission a conduit ses travaux sur la base de l’avis du Conseil d’État et en étroite collaboration avec les administrations centrales concernées, afin d’aboutir à un texte qui, je l’espère, n’induira aucun effet indésirable et améliorera la lisibilité du droit.

Suivant la position ainsi énoncée, la commission a adopté cinquante amendements. Ces dispositifs, qui œuvrent tous à droit constant, ont permis soit d’ajouter de nouvelles abrogations de dispositions caduques ou de procéder à de nouvelles corrections de références erronées, soit d’effectuer des coordinations manquantes, soit – et c’est la majorité des cas – de revenir sur des abrogations, codifications ou corrections suggérées par la proposition de loi lorsque, par exemple, le caractère obsolète du dispositif n’était pas suffisamment évident.

Dans la continuité de la position de prudence énoncée précédemment, je vous proposerai d’adopter un amendement supplémentaire à l’article 15 afin de rectifier une erreur matérielle et d’éviter l’abrogation d’un dispositif encore utilisé à l’heure actuelle.

Enfin, il est temps, à mon sens, d’évaluer les trois textes Balai et de tirer une méthodologie pour cette demande utile, mais périlleuse et chronophage.

Au bénéfice de ces observations et sous réserve de l’adoption de l’amendement que je vous présenterai, la commission des lois vous propose d’adopter la proposition de loi ainsi amendée.

Applaudissements sur les travées des groupes RDSE, RDPI, UC, INDEP et Les Républicains.

Debut de section - Permalien
Prisca Thevenot

Monsieur le président, madame la rapporteure, monsieur le sénateur Delahaye, mesdames, messieurs les sénateurs, « les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires » : ces mots de Charles de Montesquieu résonnent encore plus fortement aujourd’hui. Cet adage, qui dépasse les clivages partisans, nous devons, ensemble, l’avoir comme boussole.

La clarté de la loi est seule à même de garantir l’effectivité et la légitimité de l’action publique. L’accumulation des normes est source de frustrations et la complexité des lois peut parfois conduire à leur inefficacité pour nos concitoyens, nos entreprises et nos collectivités territoriales.

Vous comprenez donc, monsieur le sénateur Delahaye, que je salue tant l’objectif de votre travail que sa qualité.

L’intention de ce travail d’ampleur, marqué du sceau de la chambre haute, est également partagée par le Président de la République et le Gouvernement. En effet, dès 2017, devant le Parlement réuni en Congrès, le Président de la République, Emmanuel Macron, avait affirmé que la loi « perd dans l’accumulation des textes une part de sa vigueur et certainement de son sens ».

La loi pour un État au service d’une société de confiance, dite loi Essoc, la loi relative à la croissance et la transformation des entreprises, dite loi Pacte, ou la loi d’accélération et de simplification de l’action publique, dite loi Asap, ont permis de supprimer plusieurs comités Théodule et de simplifier les démarches administratives dont la complexité peut être source d’injustice.

Plus récemment – c’était le 16 mars 2023 –, le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, Christophe Béchu, a signé avec le président du Sénat, Gérard Larcher, et la présidente de la délégation aux collectivités territoriales du Sénat, Françoise Gatel, une charte pour la simplification des normes applicables aux collectivités territoriales.

Nous devons passer d’une culture de production de la norme à une culture du résultat sur le terrain : proximité, accessibilité, bienveillance.

Je sais combien la commission des lois du Sénat est, depuis de nombreuses années, pleinement mobilisée sur la question de la simplification du droit applicable aux collectivités territoriales. Ce travail d’archéologie législative, amené à se poursuivre, doit néanmoins s’en tenir à ce qui est strictement nécessaire sous peine d’engendrer de l’insécurité juridique.

Le Conseil d’État, saisi de la proposition de loi initiale, avait d’ailleurs émis, dans son avis du 25 mai 2023, un certain nombre de réserves et de recommandations. Le texte que nous examinons aujourd’hui a été amendé en ce sens par la commission, sur l’initiative de sa rapporteure, à laquelle je veux rendre hommage pour son travail minutieux.

De nouveau, permettez-moi de saluer l’esprit constructif et la méthode rigoureuse des travaux du Sénat sur ce texte. Nous partageons totalement la philosophie de ce dernier : tendre toujours plus vers la simplification du droit des collectivités afin qu’elles agissent au mieux au service de nos concitoyens.

Le Gouvernement émet donc un avis favorable sur ce texte.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Madame la ministre, mes chers collègues, ce texte est examiné selon la procédure de législation en commission prévue au chapitre XIV bis du règlement du Sénat.

Par courrier en date du 18 janvier, M. Hervé Marseille, président du groupe Union Centriste, a demandé le retour à la procédure normale pour l’examen de l’article 15.

Le vote sur les autres articles de la proposition de loi est donc réservé.

TITRE II

ABROGATION ET SUPPRESSION DE DISPOSITIONS RELATIVES AUX COLLECTIVITÉS TERRITORIALES DEVENUES OBSOLÈTES

Chapitre II

Abrogation et suppression de dispositions non codifiées

Sont et demeurent abrogés sur tout le territoire de la République :

1° (Supprimé)

2° La loi n° 49 -1532 du 1 er décembre 1949 mettant en vigueur, dans les départements du Bas -Rhin, du Haut -Rhin et de la Moselle, les dispositions législatives sur la police des bâtiments menaçant ruine ;

3° L ’ ordonnance n° 59 -32 du 5 janvier 1959 portant allégement du contrôle administratif sur les départements et simplification de l ’ administration départementale ;

4° La loi n° 64 -707 du 10 juillet 1964 portant réorganisation de la région parisienne, à l ’ exception des articles 1 er, 12 à 25, 27 à 31, 37, 41 à 43 et 45 ;

5° La loi n° 66 -1069 du 31 décembre 1966 relative aux communautés urbaines ;

6° (Supprimé)

7° La loi n° 72 -619 du 5 juillet 1972 portant création et organisation des régions, à l ’ exception des articles 7 -1, 16, 16 -3 et 21 -1 ;

8° La loi n° 75 -1331 du 31 décembre 1975 portant réforme du régime administratif de la ville de Paris, à l ’ exception des articles 24, 28, 30, 31, 31 bis, 32 bis et du dernier alinéa de l ’ article 33 ;

9° La loi n° 82 -623 du 22 juillet 1982 modifiant et complétant la loi n° 82 -213 du 2 mars 1982 relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions et précisant les nouvelles conditions d ’ exercice du contrôle administratif sur les actes des autorités communales, départementales et régionales, à l ’ exception de l ’ article 15 ;

10° (Supprimé)

11° La loi n° 82 -684 du 4 août 1982 relative à la participation des employeurs au financement des transports publics urbains et des chèques -transports ;

12° Les articles 60, 61 et 70 de la loi n° 82 -1169 du 31 décembre 1982 relative à l ’ organisation administrative de Paris, Marseille, Lyon et des établissements publics de coopération intercommunale ;

12° bis (nouveau) L ’ article 113 de la loi n° 83 -8 du 7 janvier 1983 relative à la répartition de compétences entre les communes, les départements, les régions et l ’ État ;

13° La loi n° 84 -422 du 6 juin 1984 relative aux droits des familles dans leurs rapports avec les services chargés de la protection de la famille et de l ’ enfance, et au statut des pupilles de l ’ État ;

14° La loi n° 84 -1284 du 31 décembre 1984 portant modification de certaines dispositions relatives aux relations entre l ’ État et les collectivités locales, à l ’ exception de l ’ article 7 ;

15° La loi n° 85 -97 du 25 janvier 1985 modifiant et complétant la loi n° 83 -663 du 22 juillet 1983 et portant dispositions diverses relatives aux rapports entre l ’ État et les collectivités territoriales ;

16° La loi n° 85 -692 du 10 juillet 1985 modifiant le code électoral et relative à l ’ élection des conseillers régionaux, à l ’ exception de l ’ article 11 ;

17° La loi n° 86 -16 du 6 janvier 1986 relative à l ’ organisation des régions et portant modification de dispositions relatives au fonctionnement des conseils généraux, à l ’ exception des articles 29 et 36 ;

18° La loi n° 86 -17 du 6 janvier 1986 adaptant la législation sanitaire et sociale aux transferts de compétences en matière d ’ aide sociale et de santé, à l ’ exception des articles 50, 68, 75 et 79 ;

19° La loi n° 86 -29 du 9 janvier 1986 portant dispositions diverses relatives aux collectivités locales ;

19° bis (nouveau) L ’ article 9 de la loi n° 86 -972 du 19 août 1986 portant dispositions diverses relatives aux collectivités locales ;

20° La loi n° 87 -529 du 13 juillet 1987 modifiant les dispositions relatives à la fonction publique territoriale, sauf l ’ article 53 ;

21° La loi n° 88 -26 du 8 janvier 1988 relative aux élections cantonales ;

22° La loi n° 88 -813 du 13 juillet 1988 relative à l ’ élection des conseillers généraux et dérogeant aux dispositions de l ’ article L. 221 du code électoral ;

23° (Supprimé)

24° La loi n° 89 -899 du 18 décembre 1989 relative à la protection et à la promotion de la santé de la famille et de l ’ enfance et adaptant la législation sanitaire et sociale aux transferts de compétences en matière d ’ aide sociale et de santé, à l ’ exception de l ’ article 17 ;

25° Les articles 13 et 27 de la loi n° 90 -86 du 23 janvier 1990 portant diverses dispositions relatives à la sécurité sociale et à la santé ;

26° La loi n° 91 -428 du 13 mai 1991 portant statut de la collectivité territoriale de Corse, à l ’ exception de l ’ article 84 ;

27° La loi n° 92 -3 du 3 janvier 1992 sur l ’ eau ;

28° Les articles 26, 30, 41, 53, 68 à 70, 74, 75, 112, 115, 122, 125 et 128 de la loi n° 92 -125 du 6 février 1992 relative à l ’ administration territoriale de la République ;

29° L ’ ordonnance n° 92 -254 du 4 mars 1992 portant extension et adaptation à la collectivité territoriale de Mayotte de diverses dispositions relatives aux marchés publics, à l ’ exception de l ’ article 5 ;

30° La loi n° 92 -722 du 29 juillet 1992 portant adaptation de la loi n° 88 -1088 du 1 er décembre 1988 relative au revenu minimum d ’ insertion et relative à la lutte contre la pauvreté et l ’ exclusion sociale et professionnelle, à l ’ exception de l ’ article 29 ;

31° L ’ article 47 de la loi n° 92 -1476 du 31 décembre 1992 de finances rectificative pour 1992 ;

32° La loi n° 94 -44 du 18 janvier 1994 rétablissant le renouvellement triennal par moitié des conseils généraux ;

33° La loi n° 94 -590 du 15 juillet 1994 relative à la date du renouvellement des conseillers municipaux ;

34° La loi n° 94 -1134 du 27 décembre 1994 modifiant certaines dispositions relatives à la fonction publique territoriale, à l ’ exception de l ’ article 62 ;

35° L ’ article 102 de la loi n° 95 -116 du 4 février 1995 portant diverses dispositions d ’ ordre social ;

36° La loi n° 96 -369 du 3 mai 1996 relative aux services d ’ incendie et de secours ;

37° La loi n° 97 -60 du 24 janvier 1997 tendant, dans l ’ attente du vote de la loi instituant une prestation d ’ autonomie pour les personnes âgées dépendantes, à mieux répondre aux besoins des personnes âgées par l ’ institution d ’ une prestation spécifique dépendance ;

38° La loi n° 99 -36 du 19 janvier 1999 relative au mode d ’ élection des conseillers régionaux et des conseillers à l ’ Assemblée de Corse et au fonctionnement des conseils régionaux ;

39° La loi n° 99 -586 du 12 juillet 1999 relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale à l ’ exception des articles 51 à 56 et 67 ;

40° La loi n° 2000 -295 du 5 avril 2000 relative à la limitation du cumul des mandats électoraux et des fonctions et à leurs conditions d ’ exercice ;

40° bis (nouveau) L ’ article 9 de la loi n° 2002 -1 du 2 janvier 2002 tendant à moderniser le statut des sociétés d ’ économie mixte locales ;

41° La loi n° 2002 -92 du 22 janvier 2002 relative à la Corse, à l ’ exception des articles 30 à 35, 40, 48, 50, 58 ;

42° La loi n° 2002 -276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité, à l ’ exception des articles 56, 114, 131, 155 et 156 à 158 ;

43° L ’ ordonnance n° 2002 -1450 du 12 décembre 2002 relative à la modernisation du régime communal, à la coopération intercommunale, aux conditions d ’ exercice des mandats locaux à Mayotte et modifiant le code général des collectivités territoriales ;

44° La loi n° 2003 -486 du 10 juin 2003 organisant une consultation des électeurs de Corse sur la modification de l ’ organisation institutionnelle de la Corse ;

45° L ’ ordonnance n° 2003 -902 du 19 septembre 2003 portant suppression de procédures administratives de concertation applicables à certains projets de travaux, d ’ aménagements et d ’ ouvrages de l ’ État et de ses établissements publics ainsi que des collectivités territoriales, de leurs groupements et des établissements publics en relevant ;

46° (Supprimé)

47° La loi n° 2004 -1 du 2 janvier 2004 relative à l ’ accueil et à la protection de l ’ enfance ;

48° La loi n° 2004 -809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales, à l ’ exception du titre V et des articles 13, du IV de l ’ article 19, des articles 24, 25, 28, 30, 36, du IV de l ’ article 56, des articles 73, 84, 97, 98, 119 à 121, 154, 199 -1 et 204 ;

49° La loi n° 2005 -1563 du 15 décembre 2005 prorogeant la durée du mandat des conseillers municipaux et des conseillers généraux renouvelables en 2007 ;

50° La loi n° 2007 -209 du 19 février 2007 relative à la fonction publique territoriale ;

51° L ’ article 12 de l ’ ordonnance n° 2007 -1434 du 5 octobre 2007 portant extension des première, deuxième et cinquième parties du code général des collectivités territoriales aux communes de la Polynésie française, à leurs groupements et à leurs établissements publics ;

52° Le IV de l ’ article 23 de la loi n° 2008 -1350 du 19 décembre 2008 relative à la législation funéraire ;

53° L ’ article 64 de la loi n° 2009 -594 du 27 mai 2009 pour le développement économique des outre -mer ;

54° (Supprimé)

55° L ’ ordonnance n° 2010 -137 du 11 février 2010 portant adaptation du droit des contrats relevant de la commande publique passés par l ’ État et ses établissements publics en Nouvelle -Calédonie, en Polynésie française et dans les îles Wallis et Futuna ;

56° Les articles 28 à 35 de la loi n° 2010 -751 du 5 juillet 2010 relative à la rénovation du dialogue social et comportant diverses dispositions relatives à la fonction publique ;

57° La loi n° 2010 -1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales, à l ’ exception de l ’ article 22, du VIII de l ’ article 24, du III de l ’ article 83, de l ’ article 85 et du 3° de l ’ article 86 ;

58° La loi n° 2011 -871 du 26 juillet 2011 fixant le nombre des conseillers territoriaux de chaque département et de chaque région ;

59° La loi n° 2011 -901 du 28 juillet 2011 tendant à améliorer le fonctionnement des maisons départementales des personnes handicapées et portant diverses dispositions relatives à la politique du handicap, à l ’ exception de l ’ article 20 ;

60° L ’ article 3 de l ’ ordonnance n° 2012 -1398 du 13 décembre 2012 relative au transfert des personnels et des biens et obligations des départements et des régions aux collectivités territoriales de Guyane et de Martinique ;

61° et 62° (Supprimés)

63° La loi n° 2013 -713 du 5 août 2013 fixant le nombre et la répartition des sièges de conseiller de Paris ;

64° L ’ ordonnance n° 2013 -1184 du 19 décembre 2013 relative à l ’ amélioration des conditions d ’ accès aux documents d ’ urbanisme et aux servitudes d ’ utilité publique ;

65° L ’ article 17, le II de l ’ article 23 et les articles 31 et 36 de l ’ ordonnance n° 2014 -1543 du 19 décembre 2014 portant diverses mesures relatives à la création de la métropole de Lyon ;

66° L ’ article 19 de l ’ ordonnance n° 2016 -1561 du 21 novembre 2016 complétant et précisant les règles budgétaires, financières, fiscales et comptables applicables à la collectivité de Corse ;

67° Les articles 12 et 17 de l ’ ordonnance n° 2018 -75 du 8 février 2018 complétant et précisant les règles budgétaires, financières, fiscales et comptables applicables à la Ville de Paris ;

68° (Supprimé)

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° 3, présenté par Mme N. Delattre, au nom de la commission, est ainsi libellé :

Alinéa 52

Après la référence :

insérer la référence :

La parole est à Mme la rapporteure.

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

Cet amendement vise à rectifier une erreur matérielle afin d’écarter l’abrogation de l’article 95 de la loi de 2004 relative aux libertés et responsabilités locales. En effet, cet article constitue la base légale de l’inventaire général du patrimoine culturel et ne présente donc pas un caractère obsolète.

L ’ amendement est adopté.

L ’ article 15 est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Nous examinons à présent les articles qui font l’objet de la procédure de législation en commission.

Je vous rappelle que, en application de l’article 47 quater, alinéa 1, de notre règlement, seuls sont recevables en séance sur ces articles les amendements visant à assurer le respect de la Constitution, à opérer une coordination avec une autre disposition du texte en discussion, avec d’autres textes en cours d’examen ou avec les textes en vigueur ou à procéder à la correction d’une erreur matérielle.

En conséquence, nous allons procéder à l’examen des amendements identiques n° 1 et 2 à l’article 17.

TITRE III

ACTUALISATION DE DISPOSITIONS RELATIVES AUX COLLECTIVITÉS TERRITORIALES COMPRENANT DES MENTIONS ERRONÉES OU DEVENUES INUTILES

Chapitre Ier

Actualisation du code général des collectivités territoriales

[Article examiné dans le cadre de la législation en commission]

Le code général des collectivités territoriales est ainsi modifié :

1° (Supprimé)

2° L ’ article L. 1115 -4 -2 est ainsi modifié :

a) Le premier alinéa est ainsi modifié :

– après les mots : « leurs groupements », sont insérés les mots : «, les entreprises publiques au sens de la directive 2014/25/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 février 2014 relative à la passation de marchés par des entités opérant dans les secteurs de l ’ eau, de l ’ énergie, des transports et des services postaux et abrogeant la directive 2004/17/CE, les entreprises chargées de l ’ exploitation de services d ’ intérêt économique général conformément aux dispositions en vigueur » ;

– les mots : « 2004/18/CE du Parlement européen et du Conseil, du 31 mars 2004, relative à la coordination des procédures de passation des marchés publics de travaux, de fournitures et de services » sont remplacés par les mots : « 2014/24/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 février 2014 sur la passation des marchés publics et abrogeant la directive 2004/18/CE » ;

b) Le dernier alinéa est ainsi modifié :

– après le mot : « groupements », sont insérés les mots : «, les entreprises publiques au sens de la directive 2014/25/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 février 2014 précitée, les entreprises chargées de l ’ exploitation de services d ’ intérêt économique général conformément aux dispositions en vigueur » ;

– la référence : « 2004/18/CE » est remplacée par la référence : « 2014/24/UE » et les mots : «, du 31 mars 2004 » sont remplacés par les mots : « du 26 février 2014 » ;

3° À l ’ article L. 1421 -1, les mots : « et L. 212 -33 » sont supprimés ;

4° À l ’ article L. 1421 -3, les mots : « les dispositions des articles L. 212 -34 à L. 212 -36 » sont remplacés par les mots : « l ’ article L. 123 -3 » ;

5° À la fin du premier alinéa de l ’ article L. 1424 -44, les mots : « dans un délai de cinq ans à compter de la promulgation de la loi n° 96 -369 du 3 mai 1996 relative aux services d ’ incendie et de secours » sont supprimés ;

6° À la fin du cinquième alinéa du III de l ’ article L. 1424 -49, les mots : « et celles de l ’ article L. 1424 -8 -2 » sont supprimés ;

7° À la fin de l ’ article L. 1424 -50, le mot : « loi » est remplacé par le mot : « section » ;

8° (Supprimé)

9° L ’ article L. 1511 -1 -1 est ainsi modifié :

aa) (nouveau) À la première phrase du deuxième alinéa, les mots : « des communautés européennes » sont remplacés par les mots : « de l ’ Union européenne » ;

a) Au dernier alinéa, les mots : « 88 -1 du traité instituant la Communauté européenne » sont remplacés par les mots : « 108 du traité sur le fonctionnement de l ’ Union européenne » ;

b) Au même dernier alinéa, la référence : « 89 » est remplacée par la référence : « 109 » ;

10° (Supprimé)

10° bis (nouveau) Au dernier alinéa de l ’ article L. 1612 -12, les mots : «, L. 2531 -13 et L. 4434 -9 » sont remplacés par les mots : « et L. 2531 -13 » ;

11° et 12° (Supprimés)

13° Au premier alinéa du II (deux fois) et au IV de l ’ article L. 1618 -2, au b de l ’ article L. 2221 -5 -1, à l ’ intitulé de la sous -section 6 de la section 2 du chapitre III du titre II du livre II de la deuxième partie, au premier alinéa de l ’ article L. 2223 -47, aux premier et avant -dernier alinéas de l ’ article L. 2223 -48, au a du 1° du I de l ’ article L. 2223 -49, au d de l ’ article L. 4331 -2 et, à l ’ avant -dernier alinéa de l ’ article L. 4425 -26, les mots : « la Communauté » sont remplacés par les mots : « l ’ Union » ;

14° Le II de l ’ article L. 1822 -1 est ainsi modifié :

a) Les mots : « “dans les conditions fixées par l ’ article 8 de l ’ ordonnance n° 2007 -1434 du 5 octobre 2007 portant extension des première, deuxième et cinquième parties du code général des collectivités territoriales aux communes de la Polynésie française, à leurs groupements et à leurs établissements publics.” jusqu ’ à la date prévue au III de l ’ article 7 de cette ordonnance et par » sont supprimés ;

b) À la fin, les mots : « après cette date » sont supprimés ;

15° À la fin du 5° du I de l ’ article L. 3131 -2 et au 4° du I de l ’ article L. 4141 -2, après la référence : « 2° », les mots : « de l ’ article 3 de la loi n° 84 -53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statuaires relatives à la fonction publique territoriale » sont remplacés par les mots : « du I de l ’ article L. 332 -23 du code général de la fonction publique » ;

16° L ’ article L. 2224 -8 est ainsi modifié :

a) À la première phrase du second alinéa du I, les mots : «, avant la fin de l ’ année 2013, » sont supprimés ;

b) Au cinquième alinéa du III, les mots : « au plus tard le 31 décembre 2012, puis » sont supprimés ;

17° À la fin de la première phrase du second alinéa de l ’ article L. 2224 -11 -4, les mots : « ou, pour les contrats arrivant à échéance dans les six mois suivant la date de promulgation de la loi n° 2010 -788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l ’ environnement, à la date d ’ expiration du contrat et au plus tard dans un délai de six mois à compter de cette date de promulgation » sont supprimés ;

18° L ’ article L. 2224 -31 est ainsi modifié :

a) Le I est ainsi modifié :

– le début du premier alinéa est ainsi rédigé : « I. – Sans préjudice de l ’ article L. 111 -54 du code de l ’ énergie, les collectivités territoriales ou leurs établissements publics de coopération, en tant qu ’ autorités concédantes de l ’ exploitation des réseaux publics de distribution d ’ électricité et de gaz en application de l ’ article L. 111 -51 du même code, négocient… (le reste sans changement). » ;

– à la première phrase du quatrième alinéa, les mots : « l ’ article 43 de la loi n° 2000 -108 du 10 février 2000 précitée » sont remplacés par les mots : « les articles L. 135 -13 et L. 142 -37 du code de l ’ énergie » ;

– la seconde phrase du même quatrième alinéa est ainsi rédigée : « Ils encourent les peines prévues par les articles L. 111 -80 à L. 111 -82 du même code en cas de révélation d ’ informations réprimée par les articles L. 111 -80 et L. 111 -82. » ;

b) Au premier alinéa du II, les mots : « conditions énoncés à l ’ article 1 er de la loi n° 2000 -108 du 10 février 2000 précitée et à l ’ article 16 de la loi n° 2003 -8 du 3 janvier 2003 précitée » sont remplacés par les mots ; « obligations énoncés aux titres préliminaires, I er et II de la première partie du code de l ’ énergie, » ;

c) Le III est ainsi modifié :

– après le mot : « par », la fin de la première phrase est ainsi rédigée : « l ’ autorité administrative, dans les conditions précisées à l ’ article L. 432 -6 du code de l ’ énergie. » ;

– à la seconde phrase, les mots : « le ministre chargé de l ’ énergie » sont remplacés par les mots : « l ’ autorité administrative » ;

d) Le IV est ainsi modifié :

– à la deuxième phrase du deuxième alinéa, les mots : « ou à l ’ article 61 de la loi n° 2010 -1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales » sont supprimés ;

– à la première phrase du dernier alinéa, les mots : « des dispositions des articles 12 et 24 de la loi n° 2000 -108 du 10 février 2000 précitée » sont remplacés par les mots : « des articles L. 321 -2, L. 321 -4, 343 -1, L. 343 -2 et L. 343 -3 du code de l ’ énergie » ;

19° (Supprimé)

20° Au 8° de l ’ article L. 2313 -1, après la référence : « c », sont insérés les mots : « du 3° du II » ;

21° Au 1° de l ’ article L. 2333 -56, les mots : « au I de » sont remplacés par le mot : « à » ;

22° (Supprimé)

23° À la fin du deuxième alinéa de l ’ article L. 2334 -1, les mots : « aux articles L. 3334 -1 et L. 4332 -4 » sont remplacés par les mots : « à l ’ article L. 3334 -1 » ;

24° L ’ article L. 2563 -1 est ainsi modifié :

a) (nouveau) Les mots : « huitième alinéa () » sont remplacés par la référence : « 7° » ;

b) À la fin, les mots : « du dixième alinéa () de l ’ article L. 2331 -8 et des articles L. 2333 -58 à L. 2333 -63 » sont remplacés par les mots : « et du 9° de l ’ article L. 2331 -8 » ;

25° À l ’ article L. 2563 -5, les mots : « globale d ’ équipement » sont remplacés par les mots : « d ’ équipement des territoires ruraux » ;

26° Le second alinéa de l ’ article L. 3221 -9 est supprimé ;

27° (Supprimé)

28° Le 1° du II de l ’ article L. 4425 -22 est abrogé ;

29° L ’ article L. 4434 -9 est abrogé ;

30° L ’ article L. 4437 -3 est ainsi modifié :

a) Au d du 3°, la référence : «, 3 » est supprimée ;

b) (nouveau) Le b du 4° est ainsi rédigé :

« b) L ’ article L. 4434 -8. »

31° La seconde phrase du premier alinéa des articles L. 5211 -41 -1, L. 5215 -40 -1 et L. 5216 -10 est supprimée ;

32° Le premier alinéa du B du I de l ’ article L. 5211 -9 -2 est ainsi modifié :

a) (Supprimé)

b) Après le mot : « culturelles », il est inséré le mot : «, récréatives » ;

33° À l ’ article L. 5214 -16 -2, après le mot : « sens », sont insérés les mots « du livre II de la première partie » ;

34° Le 2 ter du II de l ’ article L. 5842 -25 est abrogé ;

35° Les articles L. 6264 -7 et L. 6364 -7 sont abrogés.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je suis saisi de deux amendements identiques.

L’amendement n° 1 rectifié est présenté par Mme Saint-Pé, MM. Bitz, Bonnecarrère, Buis, Capo-Canellas, Cazabonne et Chauvet, Mme de La Provôté, MM. Delcros, Dhersin, Duffourg et Hingray, Mme Jacquemet, MM. Kern, Laugier et Maurey, Mmes Perrot, Romagny, Sollogoub et Vermeillet et M. Wattebled.

L’amendement n° 2 est présenté par M. Chaize.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Alinéa 34

Après les mots :

en tant

insérer les mots :

qu’autorités organisatrices de la distribution publique d’électricité et de gaz et en tant

La parole est à Mme Denise Saint-Pé, pour présenter l’amendement n° 1 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Denise Saint-Pé

Cet amendement vise à assurer une cohérence entre le code général des collectivités territoriales (CGCT) et l’article L. 111-51 du code de l’énergie.

Il est en effet indispensable de conserver la notion d’autorité organisatrice de la distribution publique d’électricité et de gaz, car le service public que les collectivités et leurs groupements concèdent ne saurait être circonscrit à l’exploitation des réseaux publics de distribution.

Tout d’abord, si le développement des réseaux relève bien de la mission concédée, les concessions de distribution ne sauraient correspondre à des affermages portant exclusivement sur l’exploitation d’un réseau existant. En outre, force est de constater que la mission de service public de la distribution confiée aux gestionnaires des réseaux de distribution « dans le cadre des cahiers des charges de concession » est, selon les termes mêmes de l’article L. 322-8 du code de l’énergie, bien plus étendue que la seule exploitation des réseaux qui ne constitue qu’un des neuf points cités dans la définition légale.

Il faut également rappeler que l’article L. 334-3 du code de l’énergie mentionne expressément le fait que les autorités organisatrices ont la charge à la fois de la fourniture d’électricité aux tarifs réglementés et de la distribution d’électricité. La mention des seuls réseaux ne serait donc pas compatible avec ces dispositions.

Dans ces conditions, substituer la notion d’autorité concédante de l’exploitation des réseaux à celle d’autorité organisatrice de la distribution dans le CGCT se ferait au détriment de l’amélioration de la lisibilité du droit applicable aux collectivités locales, objectif visé par la proposition de loi.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° 2 n’est pas soutenu.

Quel est l’avis de la commission ?

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

Il est vrai que, pour un motif de lisibilité du droit, nous nous étions autorisés à raccourcir le titre de ces autorités en « autorités concédantes », ce qui faisait courir un risque – vous avez tout à fait raison, ma chère collègue – d’insécurité juridique dont les conséquences auraient pu être importantes.

Il est vrai également que ces autorités ne sont pas seulement concédantes, mais aussi exploitantes.

La rédaction proposée vise à revenir à une coordination entre les dispositions du CGCT et celles du code de l’énergie, en réintroduisant les termes « autorités organisatrices de la distribution publique d’électricité et de gaz ».

La commission est donc tout à fait favorable à cet amendement.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je rappelle que le vote sur l’article 17 est réservé.

Avant d’en venir aux explications de vote sur l’ensemble, conformément à l’article 47 quinquies, alinéa 2, du règlement, je vais mettre aux voix l’ensemble des articles ayant fait l’objet de la procédure de législation en commission, précédemment réservés.

TITRE Ier

CODIFICATION DE DISPOSITIONS RELATIVES AUX COLLECTIVITÉS TERRITORIALES

Chapitre Ier

Dispositions relatives à l’organisation et au fonctionnement des collectivités territoriales et à leurs relations avec l’État

I. – Après l ’ article L. 5216 -6 du code général des collectivités territoriales, il est inséré un article L. 5216 -6 -1 ainsi rédigé :

« Art. L. 5216-6-1. – La communauté d ’ agglomération est substituée dans les délibérations des communes membres, des établissements publics de coopération intercommunale ou des syndicats mixtes comprenant des communes membres, instituant un versement destiné au financement des services de mobilité en application des dispositions de l ’ article L. 2333 -66.

« Jusqu ’ à la date à laquelle le conseil de la communauté d ’ agglomération a délibéré sur l ’ institution d ’ un versement destiné au financement des services de mobilité et dans un délai ne pouvant excéder six mois à compter de l ’ arrêté de création ou de transformation, la communauté d ’ agglomération perçoit le produit du versement sur le territoire des communes où un tel versement avait été antérieurement institué. Le taux applicable sur le territoire de chacune des communes est celui qui avait été adopté par le conseil municipal ou l ’ organe délibérant de l ’ établissement public compétent. »

II. – Au b du 3 de l ’ article 1636 B undecies du code général des impôts, les mots : « ceux qui se mettent en conformité avec la loi n° 99 -586 du 12 juillet 1999 relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale ainsi que pour » sont supprimés.

III. – Le 1° de l ’ article L. 1221 -13 du code des transports est ainsi modifié :

1° Après la référence : « L. 2333 -71 », est insérée la référence : «, L. 5216 -6 -1 » ;

2° À la fin, les mots : « et par l ’ article 74 -1 de la loi n° 99 -586 du 12 juillet 1999 relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale » sont supprimés.

Après l ’ article L. 1811 -1 du code général des collectivités territoriales, il est inséré un article L. 1811 -1 -1 ainsi rédigé :

« Art. L. 1811-1-1. – Le haut -commissaire de la République assure, à titre d ’ information, la publication, y compris par voie électronique, des dispositions du présent code telles qu ’ elles sont applicables aux communes de la Polynésie française, à leurs groupements et à leurs établissements publics. »

(Supprimé)

Après l ’ article L. 2223 -40 du code général des collectivités territoriales, il est inséré un article L. 2223 -40 -1 ainsi rédigé :

« Art. L. 2223-40-1. – Les sites cinéraires situés en dehors d ’ un cimetière public ou d ’ un lieu de sépulture autorisé et créés avant le 31 juillet 2005 peuvent, par dérogation à l ’ article L. 2223 -40, être gérés par voie de gestion déléguée. »

(Supprimé)

Après l ’ article L. 2113 -1 du code général des collectivités territoriales, il est inséré un article L. 2113 -1 -1 ainsi rédigé :

« Art. L. 2113-1-1. – Les communes fusionnées avant le 17 décembre 2010, date de publication de la loi n° 2010 -1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales, demeurent régies par le présent chapitre et par l ’ article 1638 du code général des impôts, dans leur rédaction antérieure à la loi n° 2010 -1563 du 16 décembre 2010 précitée. Toutefois, pour leur application à ces communes :

« 1° L ’ article L. 2113 -16 est ainsi rédigé :

« “Art. L. 2113 -16. – Le représentant de l ’ État dans le département peut prononcer la suppression de la ou des communes associées lorsqu ’ il a été saisi d ’ une demande à cet effet soit par délibération à la majorité des deux tiers des membres du conseil municipal, soit par le tiers des électeurs inscrits de la commune ou de la portion de territoire en question après accomplissement des formalités prévues aux articles L. 2112 -2 et L. 2112 -3.” ;

« 2° L ’ article L. 2113 -13 est ainsi rédigé :

« “Art. L. 2113 -13. – La création d ’ une commune associée entraîne de plein droit :

« 1° L ’ institution d ’ un maire délégué ;

« 2° La création d ’ une annexe de la mairie dans laquelle sont notamment établis les actes de l ’ état civil concernant les habitants de la commune associée.

« La création d ’ une commune associée peut également entraîner la création d ’ une section du centre d ’ action sociale dotée de la personnalité juridique, à laquelle est dévolu le patrimoine du centre d ’ action sociale ayant existé dans l ’ ancienne commune et dont les conditions de fonctionnement sont fixées par décret. Cette section peut être supprimée par délibération du conseil municipal ou ses compétences peuvent être transférées dans les conditions prévues au II des articles L. 123 -4 et L. 123 -4 -1 du code de l ’ action sociale et des familles.

« Les communes associées des communes fusionnées avant le 17 décembre 2010 peuvent, par délibération du conseil municipal, être soumises à la section 2 du chapitre III du titre I er du livre I er de la deuxième partie du présent code dans sa rédaction en vigueur.” »

I. – Le chapitre V du titre III du livre II du code des communes de la Nouvelle -Calédonie est ainsi modifié :

1° L ’ intitulé est ainsi rédigé : « Dotations et subventions diverses » ;

2° (Supprimé)

II. – (Supprimé)

III (nouveau). – L ’ article L. 2335 -16 du code général des collectivités territoriales est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Les circonscriptions territoriales des îles Wallis et Futuna sont éligibles à la dotation prévue au présent article. »

IV (nouveau). – Le III de l ’ article 244 de la loi n° 2023 -1322 du 29 décembre 2023 de finances pour 2024 est abrogé.

(Supprimé)

Chapitre II

Dispositions relatives aux contrats des collectivités territoriales

I. – L ’ article 2060 du code civil est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Par dérogation au premier alinéa, l ’ État, les collectivités territoriales et les établissements publics sont autorisés, dans les contrats qu ’ ils concluent conjointement avec des sociétés étrangères pour la réalisation d ’ opérations d ’ intérêt national, à souscrire des clauses compromissoires en vue du règlement, le cas échéant définitif, de litiges liés à l ’ application et l ’ interprétation de ces contrats. »

II. – Le 5° de l ’ article L. 311 -6 du code de justice administrative est ainsi rédigé :

« 5° Le dernier alinéa de l ’ article 2060 du code civil ; ».

(Supprimé)

Chapitre III

Dispositions relatives aux sociétés auxquelles participent les collectivités territoriales

I. – L ’ article L. 2141 -10 du code de la commande publique est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Toutefois, lors d ’ un appel d ’ offres lancé par une société d ’ économie mixte locale, les entreprises présentant une candidature ou une offre ne peuvent être exclues du seul fait qu ’ elles sont actionnaires de la société d ’ économie mixte, sauf si le règlement de la consultation le prévoit expressément. »

II. – (Supprimé)

III (nouveau). – Au dernier alinéa de l ’ article L. 225 -95 -1 du code de commerce, les mots : « d ’ économie mixte locale » sont remplacés par les mots : « soumise au titre II du livre V de la première partie du code général des collectivités territoriales ».

IV (nouveau). – À l ’ article L. 531 -6 du code de l ’ énergie, les mots : « d ’ économie mixte » sont remplacés par les mots : « soumises au titre II du livre V de la première partie du code général des collectivités territoriales ».

V (nouveau). – À la fin de la première phrase du II de l ’ article L. 211 -7 du code de l ’ environnement, les mots : « d ’ économie mixte » sont remplacés par les mots : « soumises au titre II du livre V de la première partie du code général des collectivités territoriales ».

(Supprimé)

TITRE II

Abrogation et suppression de dispositions relatives aux collectivités territoriales devenues obsolètes

Chapitre Ier

Abrogation et suppression de dispositions du code général des collectivités territoriales

Le code général des collectivités territoriales est ainsi modifié :

1° Les articles L. 1424 -13, L. 1424 -14, le paragraphe 3 de la sous -section 2 de la section 2 du chapitre IV du titre II du livre IV, les articles L. 1424 -36, L. 1424 -46 à 1424 -48, le II de l ’ article L. 1872 -1, les articles L. 2312 -4, L. 2321 -4, L. 2334 -9, L. 2334 -31, le d du 3° du II de l ’ article L. 2531 -13, les articles L. 2563 -2, L. 2563 -2 -1, le II de l ’ article L. 2364 -21, le II de l ’ article L. 2364 -22, les articles L. 2364 -23, L. 2564 -26, L. 3663 -8, le 1° du III et le 1° du IV de l ’ article L. 3663 -9 et l ’ article L. 4433 -24 -1 sont abrogés ;

2° Le troisième alinéa de l ’ article L. 1614 -6, les deux derniers alinéas de l ’ article L. 1852 -4, la seconde phrase du second alinéa de l ’ article L. 2224 -12 -3, le second alinéa du VI de l ’ article L. 2334 -14 -1, la seconde phrase du deuxième alinéa de l ’ article L. 2334 -18 -2, l ’ avant -dernier alinéa de l ’ article L. 2334 -18 -3, la seconde phrase du quatorzième alinéa et le quinzième alinéa de l ’ article L. 2334 -21, les deux derniers alinéas de l ’ article L. 2334 -24, le troisième alinéa de l ’ article L. 3334 -4, la seconde phrase du 4° de l ’ article L. 3334 -6, la troisième phrase du neuvième alinéa, la seconde phrase du dixième alinéa et l ’ avant -dernier alinéa de l ’ article L. 3334 -6 -1, le quatrième alinéa et la seconde phrase du cinquième alinéa de l ’ article L. 3334 -7, l ’ avant -dernier alinéa du I de l ’ article L. 3662 -4, le second alinéa de l ’ article L. 3662 -7 et la dernière phrase du 1° de l ’ article L. 5219 -8 sont supprimés ;

bis (nouveau) L ’ article L. 1711 -4 est ainsi modifié :

a) Le I est ainsi modifié :

– la référence : « L. 1424 -13 » est remplacée par la référence : « L. 1424 -12 » ;

– la référence : « L. 1424 -22, » est supprimée ;

– après la troisième occurrence du mot : « à », sont insérés les mots : « L. 1424 -35 -1, L. 1424 -36 -1 à » ;

– les mots : «, L. 1424 -46 et L. 1424 -48 à » sont remplacés par le mot : « et » ;

b) Les 2°, 5°, 7°, 10° et 11° du II sont abrogés ;

ter (nouveau) Le premier alinéa de l ’ article L. 1852 -4 est complété par les mots : «, après avis du gouvernement de la Polynésie française et du conseil d ’ administration de l ’ établissement public d ’ incendie et de secours de Polynésie française » ;

3° L ’ article L. 2334 -7 -2 est ainsi modifié :

a) Le II est abrogé ;

b) La première phrase du deuxième alinéa du III est supprimée ;

4° (nouveau) À l ’ article L. 3443 -1, le mot : « cinquième » est remplacé par le mot : « quatrième ».

Au premier alinéa de l ’ article L. 1424 -41 du code général des collectivités territoriales, les mots : « transférés en application de l ’ article L. 1424 -13 » sont remplacés par les mots : « qui relevaient d ’ une commune ou d ’ un établissement public de coopération intercommunale à la date de la promulgation de la loi n° 96 -369 du 3 mai 1996 relative aux services d ’ incendie et de secours ».

Chapitre II

Abrogation et suppression de dispositions non codifiées

(Supprimé)

TITRE III

Actualisation de dispositions relatives aux collectivités territoriales comprenant des mentions erronées ou devenues inutiles

Chapitre Ier

Actualisation du code général des collectivités territoriales

Chapitre II

Actualisation d’autres codes

I. – Le code de l ’ action sociale et des familles est ainsi modifié :

1° L ’ article L. 141 -1 est ainsi modifié :

a) À la fin du quatrième alinéa, les mots : « et, le cas échéant, des engagements qu ’ elle a pris dans le cadre d ’ un contrat de responsabilité parentale prévu à l ’ article L. 222 -4 -1 » sont supprimés ;

b) Au cinquième alinéa, les mots : « d ’ un contrat de responsabilité parentale dans les conditions fixées par l ’ article L. 222 -4 -1 du présent code ou » sont supprimés ;

2° L ’ article L. 141 -2 est ainsi modifié :

a) À la seconde phrase du premier alinéa, les mots : « qu ’ il n ’ a pas été conclu avec eux un contrat de responsabilité parentale dans les conditions fixées à l ’ article L. 222 -4 -1 du présent code et » sont supprimés ;

b) Le dernier alinéa est supprimé ;

3° L ’ article L. 242 -11 est abrogé.

II. – (Supprimé)

III. – Le code des communes de la Nouvelle -Calédonie est ainsi modifié :

1° Le septième alinéa de l ’ article L. 163 -12 est supprimé ;

2° (Supprimé)

3° À la fin du 6° de l ’ article L. 231 -2, les mots : « globale d ’ équipement » sont remplacés par les mots : « d ’ équipement des territoires ruraux » ;

4° À l ’ article L. 324 -5, les mots : « des dispositions de l ’ article 44 du traité instituant la Communauté » sont remplacés par les mots : « de l ’ article 50 du traité sur le fonctionnement de l ’ Union » ;

5° Au dernier alinéa de l ’ article L. 352 -3, les mots : « 18 de l ’ ordonnance n° 2006 -172 du 15 février 2006 portant actualisation et adaptation du droit applicable en matière de sécurité civile en Nouvelle -Calédonie » sont remplacés par les mots : « L. 725 -1 du code de la sécurité intérieure » ;

6° À l ’ avant -dernier alinéa de l ’ article L. 352 -4, les mots : « 17 de l ’ ordonnance n° 2006 -172 du 15 février 2006 portant actualisation et adaptation du droit applicable en matière de sécurité civile en » sont remplacés par les mots : « L. 742 -11 du code de la sécurité intérieure dans sa rédaction applicable à la ».

IV. – Le code de la construction et de l ’ habitation est ainsi modifié :

1° À l ’ article L. 312 -4 -1, les mots : «, L. 3231 -7, L. 2252 -1 et L. 2252 -2 » sont remplacés par les mots : « et L. 2252 -1 » ;

2° À l ’ article L. 371 -3, la référence : «, L. 312 -5 -1 » est supprimée ;

3° À la fin du deuxième alinéa de l ’ article L. 421 -9, les mots : «, ou du droit à la ville défini par la loi n° 91 -662 du 13 juillet 1991 d ’ orientation pour la ville » sont supprimés ;

4° La seconde phrase du trente -troisième alinéa de l ’ article L. 422 -2 est supprimée ;

5° À la fin du 3° du I de l ’ article L. 422 -2 -1, les mots : «, et par le droit à la ville défini par la loi n° 91 -662 du 13 juillet 1991 d ’ orientation pour la ville » sont supprimés.

V. – Le code de l ’ environnement est ainsi modifié :

1° À la fin de la seconde phrase du 8° du II de l ’ article L. 211 -3, les mots : « et suivants, L. 1412 -1 et suivants et L. 1415 -1 et suivants du code général des collectivités territoriales » sont remplacés par les mots : « à L. 1411 -19 et L. 1412 -1 à L. 1412 -3 du code général des collectivités territoriales ou dans le cadre de contrats régis par l ’ article L. 1121 -2 du code de la commande publique » ;

2° Au deuxième alinéa de l ’ article L. 229 -51, après la référence : « L. 229 -50 », sont insérés les mots : « du présent code » ;

3° À la dernière phrase du premier alinéa de l ’ article L. 551 -2, les mots : « et L. 1612 -1 et suivants » sont remplacés par les mots : « ou L. 1612 -1 à L. 1612 -6 ».

VI. – Le code général des impôts est ainsi modifié :

1° (Supprimé)

2° L ’ article 1048 ter est ainsi modifié :

a) Au 1°, les mots : « de l ’ article L. 1414 -16 du code général des collectivités territoriales » sont remplacés par les mots : « des articles L. 2213 -9, L. 2213 -10 et L. 2233 -1 du code de la commande publique » ;

b) Le 4° est complété par les mots : «, dans sa rédaction antérieure à l ’ entrée en vigueur de l ’ ordonnance n° 2015 -899 du 23 juillet 2015 relative aux marchés publics » ;

3° (Supprimé)

VII. – (Supprimé)

VIII. – Le code général de la propriété des personnes publiques est ainsi modifié :

1° L ’ article L. 2122 -21 est abrogé ;

2° Le 6° de l ’ article L. 2331 -1 est complété par les mots : «, dans sa rédaction antérieure à l ’ entrée en vigueur de l ’ ordonnance n° 2015 -899 du 23 juillet 2015 relative aux marchés publics » ;

3° À la fin de l ’ avant -dernier alinéa de l ’ article L. 2122 -6 et du deuxième alinéa du I de l ’ article L. 2341 -1, les mots : « soumis à l ’ ordonnance n° 2015 -899 du 23 juillet 2015 relative aux marchés publics ou d ’ une autorité concédante soumise à l ’ ordonnance n° 2016 -65 du 29 janvier 2016 relative aux contrats de concession » sont remplacés par les mots : « ou autorité concédante soumis au code de la commande publique » ;

IX. – L ’ article L. 273 -7 du code des juridictions financières est abrogé.

X. – (Supprimé)

XI. – À la fin de l ’ article L. 441 -2 du code de la route, les mots : « L. 131 -3, L. 131 -4, à l ’ exclusion du 5 e alinéa, L. 131 -4 -1, L. 131 -4 -2 et L. 131 -5, 1 er alinéa, du code des communes applicable dans la collectivité territoriale de Saint -Pierre -et -Miquelon et par les articles 25, 5 e alinéa, et 34, III, 2 e alinéa, de la loi n° 82 -213 du 2 mars 1982 relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions » sont remplacés par les mots : « L. 2213 -1 à L. 2213 -6 -1 du code général des collectivités territoriales applicable aux communes de la collectivité territoriale de Saint -Pierre -et -Miquelon ».

XII. – Le code rural et de la pêche maritime est ainsi modifié :

1° Au premier alinéa de l ’ article L. 112 -12, les mots : « 77 de la loi n° 91 -428 du 13 mai 1991 portant statut de la collectivité territoriale de Corse » sont remplacés par les mots : « L. 4424 -39 du code général des collectivités territoriales » ;

2° (Supprimé)

XIII. – Le code de la santé publique est ainsi modifié :

1° Le IV de l ’ article L. 1441 -6 est abrogé ;

2° L ’ article L. 6143 -1 est ainsi modifié :

a) À la fin du quinzième alinéa, les mots : «, les baux emphytéotiques et les contrats de partenariat mentionnés à l ’ article L. 6148 -2 » sont remplacés par les mots : « ainsi que sur les marchés de partenariat conclus pour le compte de l ’ établissement par l ’ État sur le fondement de l ’ article L. 2211 -3 du code de la commande publique » ;

b) Le b est complété par les mots : « du présent code » ;

3° Au 2° de l ’ article L. 6143 -4, la référence : « 10° » est remplacée par la référence : « 9° » ;

4° Le 10° de l ’ article L. 6143 -7 est abrogé ;

5° L ’ article L. 6148 -4 est ainsi modifié :

a) Au début, les mots : « Les opérations mentionnées à l ’ article L. 6148 -2, ainsi que les contrats de partenariat conclus en application du titre I er de l ’ ordonnance n° 2004 -559 du 17 juin 2004 » sont remplacés par les mots : « Les marchés de partenariat conclus par l ’ État pour le compte des établissements publics de santé sur le fondement de l ’ article L. 2211 -3 du code de la commande publique » ;

b) Après la référence : « L. 6111 -1 », sont insérés les mots : « du présent code » ;

6° (nouveau) Au 6° de l ’ article L. 6414 -2, les mots : « les mots : “, les contrats de partenariat en application de l ’ ordonnance n° 2004 -559 du 17 juin 2004 sur les contrats de partenariats” sont supprimés, » sont supprimés.

XIV. – Le code de la sécurité sociale est ainsi modifié :

1° À la fin du 1° de l ’ article L. 381 -30 -6, les mots : «, en application de l ’ article 37 de la loi n° 83 -663 du 22 juillet 1983 complétant la loi n° 83 -8 du 7 janvier 1983 relative à la répartition de compétences entre les communes, les départements, les régions et l ’ État » sont supprimés ;

2° (Supprimé)

XV. – Le code des transports est ainsi modifié :

1° Au début de l ’ article L. 1213 -4 -1, les mots : « Les articles L. 1213 -3 -1 et L. 1213 -3 -2 ne sont pas applicables » sont remplacés par les mots : « L ’ article L. 1213 -3 -1 n ’ est pas applicable » ;

2° Au début de l ’ article L. 2311 -1, les mots : « Les dispositions des articles L. 2112 -1 et » sont remplacés par les mots : « L ’ article » et les mots : « ne sont pas applicables » sont remplacés par les mots : « n ’ est pas applicable » ;

3° Aux articles L. 2331 -1 et L. 2341 -1, la référence : « L. 2112 -1, » est supprimée.

XVI. – Le code de l ’ urbanisme est ainsi modifié :

1° À la fin du 1° du II de l ’ article L. 321 -23, les mots : « de la section 4 du chapitre II du titre I er de l ’ ordonnance n° 2016 -65 du 29 janvier 2016 relative aux contrats de concession ou de la section 4 du chapitre II du titre I er de la première partie de l ’ ordonnance n° 2015 -899 du 23 juillet 2015 relative aux marchés publics » sont remplacés par les mots : « des articles L. 2511 -1 à L. 2511 -9 et L. 3211 -1 à L. 3211 -9 du code de la commande publique » ;

2° L ’ article L. 332 -15 est ainsi modifié :

a) (nouveau) Au deuxième alinéa, les mots : « par l ’ alinéa ci -dessus » sont remplacés par les mots : « au premier alinéa » ;

b) Au troisième alinéa, les mots : « au troisième alinéa du II de l ’ article 4 de la loi n° 2000 -108 du 10 février 2000 relative à la modernisation et au développement du service public de l ’ électricité » sont remplacés par les mots : « à l ’ article L. 342 -12 du code de l ’ énergie ».

XVII (nouveau). – Le code de la commande publique est ainsi modifié :

1° À la première phrase du deuxième alinéa de l ’ article L. 2111 -3, les mots : « de biens et de services » sont supprimés ;

2° Au second alinéa de l ’ article L. 2211 -1, les mots : « 12 de la loi du 28 décembre 2010 de programmation des finances publiques pour les années 2011 à 2014 » sont remplacés par les mots : « 23 de la loi n° 2023 -1195 du 18 décembre 2023 de programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027 ».

Chapitre III

Actualisation de lois diverses

I. – À la première phrase du dernier alinéa de l ’ article 3 de la loi n° 77 -2 du 3 janvier 1977 sur l ’ architecture, les mots : « l ’ article 4 de la loi n° 85 -704 du 12 juillet 1985 relative à la maîtrise d ’ ouvrage publique et à ses rapports avec la maîtrise d ’ œuvre privée » sont remplacés par les mots : « les articles L. 2422 -8, L. 2422 -9 et L. 2422 -11 du code de la commande publique ».

II. – Le dernier alinéa de l ’ article 9 de la loi n° 85 -30 du 9 janvier 1985 relative au développement et à la protection de la montagne est ainsi rédigé :

« Dans les collectivités régies par l ’ article 73 de la Constitution, l ’ assemblée délibérante précise les objectifs et les actions qu ’ elle estime devoir mener pour le développement et l ’ aménagement des zones de montagne, notamment dans le cadre de l ’ élaboration du schéma d ’ aménagement régional prévu à l ’ article L. 4433 -7 du code général des collectivités territoriales. »

III. – À la fin de la dernière phrase du premier alinéa de l ’ article 44 de la loi n° 86 -1290 du 23 décembre 1986 tendant à favoriser l ’ investissement locatif, l ’ accession à la propriété de logements sociaux et le développement de l ’ offre foncière, les mots : «, ou du droit à la ville tel que défini par la loi n° 91 -662 du 13 juillet 1991 d ’ orientation pour la ville » sont supprimés.

IV. – (Supprimé)

V. – Au premier alinéa de l ’ article 8 -1 de la loi n° 99 -210 du 19 mars 1999 relative à la Nouvelle -Calédonie, la référence : « L. 1522 -6 » est remplacée par la référence : « L. 1522 -5 ».

VI. – Au premier alinéa de l ’ article 1 er de la loi n° 2000 -1207 du 13 décembre 2000 d ’ orientation pour l ’ outre -mer, les mots : « 299, paragraphe 2, du traité instituant la Communauté européenne » sont remplacés par les mots : « 349 du traité sur le fonctionnement de l ’ Union européenne ».

VII. – L ’ article 27 de l ’ ordonnance n° 2004 -632 du 1 er juillet 2004 relative aux associations syndicales de propriétaires est ainsi modifié :

1° Au début du premier alinéa, les mots : « Les dispositions de la loi n° 85 -704 du 12 juillet 1985 relative à la maîtrise d ’ ouvrage publique et à ses rapports avec la maîtrise d ’ œuvre privée sont applicables » sont remplacés par les mots : « Le livre IV de la deuxième partie du code de la commande publique est applicable » ;

2° Au second alinéa, les mots : « le I de l ’ article 4 de cette loi » sont remplacés par les mots : « L. 2422 -11 du même code ».

VIII. – La loi n° 2010 -597 du 3 juin 2010 relative au Grand Paris est ainsi modifiée :

1° À l ’ article 16, les mots : « le II de l ’ article 2 de la loi n° 85 -704 du 12 juillet 1985 relative à la maîtrise d ’ ouvrage publique et à ses rapports avec la maîtrise d ’ œuvre privée » sont remplacés par les mots : « les articles L. 2211 -4 et L. 2422 -12 du code de la commande publique » ;

2° À la fin du IV de l ’ article 17, les mots : « la loi n° 85 -704 du 12 juillet 1985 précitée » sont remplacés par les mots : « le livre IV de la deuxième partie du code de la commande publique » ;

3° À la seconde phrase du premier alinéa de l ’ article 18, les mots : « à la loi n° 85 -704 du 12 juillet 1985 précitée » sont remplacés par les mots : « au livre IV de la deuxième partie du code de la commande publique ».

IX. – Au second alinéa de l ’ article 12 de l ’ ordonnance n° 2016 -489 du 21 avril 2016 relative à la Société du Canal Seine -Nord Europe, les mots : « aux dispositions de l ’ article 5 de la loi n° 85 -704 du 12 juillet 1985 relative à la maîtrise d ’ ouvrage publique et à ses rapports avec la maîtrise d ’ œuvre privée » sont remplacés par les mots : « à l ’ article L. 2422 -7 du code de la commande publique ».

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’ensemble des articles ayant fait l’objet de la procédure de législation en commission.

Les articles 1 er, 2, 4, 6, 7, 9, 11, 13, 14 et 17 à 19 sont adoptés, les articles 3, 5, 8, 10, 12 et 16 demeurant supprimés.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Avant de mettre aux voix l’ensemble de la proposition de loi, nous passons aux explications de vote communes des groupes, à raison d’un orateur par groupe.

Je donne la parole à M. Pierre Jean Rochette, pour le groupe Les Indépendants – République et Territoires.

Debut de section - PermalienPhoto de Pierre Jean ROCHETTE

Monsieur le président, madame la ministre, madame la rapporteure, mes chers collègues, trop de textes, trop de normes, trop de contraintes : nous avons tous constaté, sur ces travées, l’inflation législative et normative, et nous l’avons tous dénoncée.

Ces textes toujours plus longs, amendés par centaines, nuisent en premier lieu à la compréhension et à l’efficacité des politiques publiques. Cette conviction est largement partagée ici, puisque cinq groupes ont cosigné cette proposition de loi, qui a donc un caractère transpartisan.

Comme de nombreux collègues, je suis régulièrement sollicité à ce sujet par les élus et les habitants de mon territoire. La loi est trop complexe, trop obscure et l’on s’y perd. Il arrive parfois que les fonctionnaires et les techniciens de notre pays ne s’y retrouvent pas, eux non plus, comme l’a rappelé hier le ministre de l’agriculture, Marc Fesneau.

Il suffit également d’échanger avec le monde économique pour être convaincu du fait que cette complexité est un véritable frein à l’attractivité de notre pays. Le sac à dos législatif et normatif est trop lourd pour une société qui veut favoriser l’initiative entrepreneuriale.

Quant aux maires et aux autres élus locaux, ils se retrouvent souvent démunis. C’est pourtant simple : nos élus et nos concitoyens ont besoin de lisibilité pour mener à bien leurs missions. Le climat actuel de surenchère législative ne fait que les enliser davantage dans les difficultés et l’incompréhension.

Cette proposition de loi s’inscrit dans la droite ligne d’une initiative du Sénat, la bien nommée mission Balai, lancée en janvier 2018. Les « fossiles législatifs » – ainsi avaient-ils été alors dénommés – doivent être traqués et chassés de notre corpus juridique, déjà bien dodu.

Comme vous l’avez dit, chère Nathalie Delattre, deux premiers textes ont permis d’abroger 163 lois obsolètes, examinées de manière chronologique.

Le texte qui nous intéresse aujourd’hui innove par son approche sectorielle. L’ampleur de ses ambitions avait été soulignée par le Conseil d’État.

La rapporteure l’a dit, cette proposition de loi modifie une vingtaine de codes différents, en ciblant le droit des collectivités locales. Elle vise à atteindre les objectifs constitutionnels de clarté et d’accessibilité de la loi que nous appelons collectivement de nos vœux.

À cet égard, je tiens à saluer le travail de notre rapporteure. Ses nombreux amendements permettent, dans l’esprit de la mission Balai, de renforcer la visée simplificatrice du texte et de mieux répondre aux remarques du Conseil d’État.

Vous l’aurez compris, notre groupe porte un regard attentif et bienveillant sur ce texte. Plus encore, il y est favorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Vincent Delahaye, pour le groupe Union Centriste.

Debut de section - PermalienPhoto de Vincent Delahaye

Monsieur le président, madame la ministre, madame la rapporteure, mes chers collègues, c’est avec un grand plaisir que je m’apprête à expliquer le vote du groupe Union Centriste sur cette proposition de loi Balai III.

Cette idée m’était venue voilà treize ans. J’avais en effet promis, lors de ma première élection au Sénat, d’œuvrer pour que, lors de l’examen de chaque nouveau texte, nous en supprimions deux anciens.

Je suis content de constater que l’Union européenne elle-même reprend ce principe pour ce qui concerne un certain nombre de normes ou de règles. Nous devons absolument suivre cette logique.

M’apercevant que ce projet était tout de même assez compliqué, j’avais d’abord adopté une démarche chronologique : de 1819 à 1940, puis de 1940 à 1980. Cette partie du travail était relativement simple, puisque les textes concernés ne contenaient aucun article susceptible de s’appliquer – dès lors, il était assez facile de les supprimer.

Avec la présente proposition de loi, nous avons quelque peu modifié notre logique, en suivant une démarche davantage sectorielle, ou thématique. Nous nous sommes alors aperçus que le travail était beaucoup plus compliqué.

Je tiens à cet égard à remercier la commission des lois, Mme la rapporteure, mais aussi le Conseil d’État, qui a passé beaucoup de temps à étudier cette proposition de loi. J’ai eu l’occasion d’assister à ses travaux, au niveau tant de la section que de l’Assemblée générale, et j’ai été sensible aux remarques portant sur le temps qu’il convenait de consacrer à ce travail et sur son utilité.

J’ai souhaité aller au bout de la réflexion sur cette proposition de loi Balai III, parce que le plus gros du travail était déjà fait. Mais nous devrons, pour la suite, continuer de nous interroger sur ce sujet, d’autant que le président Gérard Larcher a repris dans le programme portant sur les trois années à venir cette volonté d’améliorer la lisibilité du droit et de simplifier les textes.

Pour ce qui est du groupe Union Centriste, je veux tout d’abord remercier Denise Saint-Pé de sa vigilance, car elle nous a permis de corriger une erreur matérielle bien involontaire. Les articles que nous avons examinés étant très nombreux, nous avons pu laisser échapper quelques petites scories… Notre groupe, bien sûr, votera ce texte.

Nous devons poursuivre ces travaux. Il y a, selon moi, deux pistes à explorer.

Première piste : pour chaque nouveau texte examiné, il faudrait supprimer au moins deux textes anciens, et pour cela travailler en amont. Je pense notamment au projet de loi sur le logement qui nous sera bientôt soumis : il conviendrait de relever dans deux anciennes lois relatives au logement les articles qui s’appliquent encore, ce qui permettrait, par ailleurs, d’en débattre de nouveau.

Deuxième piste : la démarche historique. Dans les textes éliminés, il conviendrait de trouver les articles susceptibles de s’appliquer et de les reprendre sous forme d’amendements si l’on considère que c’est nécessaire, et ce au moment opportun. Ce serait une façon de réduire l’« ancienneté » de nos textes, de les actualiser, de les moderniser.

Il me semble que ces deux pistes sont intéressantes et que nous devrions y réfléchir collectivement. Pour ma part, j’alerterai le président du Sénat sur ces sujets afin que soient envisagés les moyens permettant de faire aboutir ce travail qui sera utile et apprécié par nos compatriotes. Car si nul n’est censé ignorer la loi, comme on le dit souvent, nombre de nos concitoyens ont du mal à s’y retrouver. Il serait bon de leur faciliter la tâche.

Cela ne se fera certes pas d’un coup de baguette magique, personne n’étant capable de dire aujourd’hui combien de textes sont en vigueur ! J’avancerais le nombre approximatif de 11 000 lois, mais on ne le sait pas précisément…

Il est important de continuer de travailler dans cet esprit pour aboutir à une meilleure lisibilité des lois, la plupart du temps à droit constant comme on l’a fait jusqu’à présent. Je suis disponible pour poursuivre cette tâche.

Je sais que l’une des clés de la réussite est la persévérance, et je suis persévérant !

Mme la rapporteure opine.

Debut de section - PermalienPhoto de Vincent Delahaye

Je tiens à remercier mes collègues d’avoir tenu des propos aussi agréables à mon endroit et sur cette initiative et de soutenir ce texte.

Applaudissements.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Guy Benarroche, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Guy Benarroche, pour le groupe Écologiste – Solidarité et Territoires.

Debut de section - PermalienPhoto de Guy Benarroche

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, cette démarche du Sénat l’honore et ancre un peu plus son rôle dans la bonne santé de notre démocratie, ce qui est une bonne chose.

Comme l’a rappelé la rapporteure, les deux précédents textes – lois Balai I et Balai II –, « adoptés avec le soutien de la commission, poursuivaient les objectifs constitutionnels de clarté, d’intelligibilité et d’accessibilité de la loi, à travers la réduction de la quantité de normes applicables, afin d’éviter tout risque de confusion avec des lois ultérieures et d’améliorer la lisibilité de notre droit ».

Le groupe écologiste a déjà eu l’occasion de saluer la mise en place de la mission dite Balai du Sénat, dont le nom assez explicite reflète l’ambition de se débarrasser des lois inutiles, que d’aucuns qualifient de « fossiles législatifs ». Depuis 2018, notre assemblée a procédé par deux fois à un toilettage législatif aussi important que nécessaire.

J’ai déjà eu l’occasion de le dire, rien ne sert de répéter l’adage « nul n’est censé ignorer la loi » lorsque la frénésie du législateur ne permet plus raisonnablement à nos collectivités territoriales de connaître l’ensemble des textes qui s’y appliquent ; car il y a ceux qui ne devraient plus exister et d’autres, votés récemment, qui n’ont jamais été appliqués, faute – entre autres – de décrets d’application… Ce sujet est régulièrement évoqué, y compris au sein de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation du Sénat, car c’est un réel problème pour toutes nos collectivités.

Trop de lois peuvent naître d’effets d’affichage, exploités davantage à des fins politiques que pour la mise en place de normes importantes.

Je salue le travail minutieux de notre rapporteure, Nathalie Delattre, et de la commission des lois dans son ensemble. C’est un sacré boulot qui a été abattu !

Nous devrions faire preuve de retenue lorsque nous écrivons le droit, l’inflation législative étant un écueil dont la responsabilité revient au Gouvernement comme au Parlement. Nous peinons parfois à contourner la règle « un fait divers, une loi », mais nous devons sortir de ce cycle infernal. Nous sommes encore trop enclins à réagir aux événements extérieurs, plutôt qu’à élaborer des lois respectueuses et constructives.

Je rappelle au Gouvernement, à l’instar de Vincent Delahaye, qu’il était précisé dans sa circulaire du 26 juillet 2017 relative à la maîtrise du flux des textes réglementaires et de leur impact : « Toute nouvelle norme réglementaire doit être compensée par la suppression ou, en cas d’impossibilité avérée, la simplification d’au moins deux normes existantes. »

Le ministre avait également dit, lors de l’examen de la première loi Balai, avoir « décidé d’insérer, dans chaque projet de loi, un volet dédié à la simplification ». Je ne me souviens pas d’avoir vu de tels volets dans les projets de loi que nous avons eu l’occasion d’examiner depuis…

Une fois passée la déception des promesses non tenues de la loi du 21 février 2022 relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l’action publique locale, dite 3DS – le S signifiant « simplification » –, j’ai eu l’occasion d’auditionner, au sein de la délégation aux collectivités territoriales, sous la présidence de Françoise Gatel, que je salue, de nombreux élus locaux. Nous voulions qu’ils nous fassent part clairement des difficultés rencontrées par nos collectivités pour appliquer les lois. Ces élus naviguent dans les méandres des normes applicables et y perdent une grande part de leur énergie, pourtant indispensable pour avancer sur des sujets aussi essentiels que la transition énergétique, écologique et environnementale.

Je salue donc cette proposition de loi qui, au-delà de la simple abrogation, codifie certaines mesures visant à atteindre les objectifs constitutionnels de clarté, d’intelligibilité et d’accessibilité de la loi. Ces codifications ont trait, par exemple, aux contrats des collectivités locales. Je pense notamment à l’article 10, relatif à la réduction de la consommation de plastiques à usage unique dans les achats publics.

À cet égard, mon groupe regrette fortement le retrait de l’ordre du jour de la proposition de loi visant à lutter contre les plastiques dangereux pour l’environnement et la santé, figurant dans la niche du groupe UC, qui devait être examinée aujourd’hui. Mon collègue Jacques Fernique avait beaucoup travaillé sur ce texte, adopté à l’Assemblée nationale, que nous aurions volontiers soutenu.

Au-delà des clivages politiques, nous serons sans doute unanimes pour voter cette proposition de loi visant à assurer une meilleure lisibilité du droit et à faciliter le travail des collectivités. J’invite le Gouvernement à continuer, voire à amplifier le processus de codification permettant un accès facilité et lisible au droit applicable.

Le groupe Écologiste – Solidarité et Territoires votera ce texte.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à Mme Cathy Apourceau-Poly, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à Mme Cathy Apourceau-Poly, pour le groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky.

Debut de section - PermalienPhoto de Cathy Apourceau-Poly

Monsieur le président, madame la ministre, madame la rapporteure, mes chers collègues, lors de sa conférence de presse du 16 janvier 2024, le Président de la République a peu pris le temps de s’enquérir de la situation des maires, si ce n’est peut-être en les rangeant dans la catégorie de « ceux qui veulent agir et qui sont empêchés », pour paraphraser son propos. Il a estimé qu’« il y a encore trop de complexités qui découragent les entrepreneurs, les industriels, les commerçants, les agriculteurs, les artisans, les maires ». Si les maires sont derniers de cette liste, ce n’est pas un hasard…

Derrière ce propos sur la simplification, prenons garde aux raccourcis simplistes. Les maires connaissent les contraintes qui pèsent sur leurs mandats. À quelle place se situe la thématique des marges de manœuvre financières ?

Un maire sans argent est un maire sans pouvoir, démuni face à sa population. Si le Président l’ignore, pour notre part, nous le savons en tant que représentants de ces élus.

Ainsi, depuis 2010, la perte des recettes du bloc communal atteint 72 milliards d’euros du fait de la baisse et de la non-indexation sur l’inflation de la dotation globale de fonctionnement (DGF). Demandons aux maires ce qu’ils ressentent face à la dépossession du levier fiscal, depuis le premier quinquennat d’Emmanuel Macron.

La recentralisation de la fiscalité locale, rendue possible par la loi organique de 2004, permet à l’État de transférer une ressource propre sur laquelle les collectivités n’ont aucun pouvoir, qu’il s’agisse de l’assiette ou du taux. Les maires sont mis hors jeu des orientations fiscales, et donc financières, de leurs communes. Or, sans autonomie financière, quid d’une autonomie politique ?

C’est peu dire que le droit des collectivités est poussiéreux et qu’un troisième coup de balai s’imposait.

« Balai », je le rappelle, est l’acronyme désignant ces textes de simplification, rédigés sur l’initiative du Sénat, qui ont vocation à simplifier et corriger les dispositions législatives applicables aux collectivités territoriales. La présente proposition de loi prévoit ainsi quarante-trois abrogations totales ou partielles de textes figurant dans le CGCT et, en sus, l’abrogation totale ou partielle d’un peu moins de soixante-cinq lois ou ordonnances. Le groupe CRCE-K remercie le groupe Union Centriste de faire le travail du Gouvernement !

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Cathy Apourceau-Poly

La rapporteure s’est attachée à respecter la loi, mais aussi le sens de celle-ci.

J’évoquerai, pour ma part, la loi du 16 juillet 1971 sur les fusions et regroupements de communes, dite loi Marcellin, remplacée par la loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales, qui a créé le statut de commune nouvelle.

Au-delà des considérations politiques dont je pourrais vous faire part sur la suppression de la fusion-association, procédure qui permettait d’éviter la disparition des locaux municipaux et dont la disparition a éloigné, à certains endroits, les administrés de leur administration, je tiens à souligner que le remplacement d’une loi par une autre ne doit pas nécessairement se traduire par l’abrogation de la première.

Cette loi fondatrice enrayait un mouvement politique révolutionnaire, ébauché par un décret qui entérinait 44 000 municipalités sur le territoire des anciennes « paroisses », qui deviendront les « communes » en 1793.

Le droit est aussi une affaire de symbole. L’histoire du droit sera reconnaissante au législateur d’en conserver des traces, ses moments fondateurs et ses hésitations. Mais quelques constats supplémentaires s’imposent.

Selon le Conseil national d’évaluation des normes (CNEN), le coût financier de la réglementation que je viens d’évoquer, soit 2, 5 milliards d’euros, a explosé entre 2019 et 2022. D’ailleurs, sur plus d’un millier d’avis émis sur ces textes, 102 ont été défavorables aux seuls motifs que lesdits textes niaient la concertation avec les représentants des élus ou qu’ils créaient des charges supplémentaires pour les collectivités territoriales.

Légiférer pour exister, par des textes à la portée normative plus que limitée, voilà qui mine la démocratie et entérine une forme d’impuissance à transformer la société.

Enfin, j’aimerais vous recommander, mes chers collègues, de cesser de renvoyer systématiquement au Gouvernement le pouvoir de faire la loi. L’ancien président du CNEN, Alain Lambert, alertait le Sénat en ces termes : « Une mesure simple va tomber entre les mains d’experts qui vont prévoir un dispositif et organiser un dispositif de contrôle à cracher le sang. […] Il y a donc bien des mesures que nous pouvons prendre pour alléger la réglementation qui frappe les collectivités. »

Mon groupe votera ce texte qui ne pose pas de difficultés majeures et dont l’adoption permettra d’élaguer un maquis législatif qui nuit notamment aux petites communes.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Michel Masset, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Michel Masset, pour le groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel MASSET

Monsieur le président, madame la ministre, madame la rapporteure, mes chers collègues, voici donc le troisième volet de la saga « Balai », commencée en 2019, et qui a déjà donné lieu à deux initiatives sénatoriales : les lois du 11 décembre 2019 et du 14 février 2022 tendant à abroger des lois obsolètes pour une meilleure lisibilité du droit.

Je crois que le Sénat peut se féliciter de ces travaux qui nous conduisent à examiner une proposition de loi Balai III dont le style se renouvelle malgré tout. En effet, il n’est plus seulement question d’un balayage chronologique : on vise ici une branche spécifique du droit, celui des collectivités territoriales. Par ailleurs, nous ouvrons un nouveau chantier : celui de la codification et non plus seulement de l’abrogation.

Je ressens une forme d’admiration face à ces travaux d’une particulière minutie. Nos collègues Nathalie Delattre et Vincent Delahaye sont parvenus à élaborer un texte marqué par une fouille précise et prudente.

Aussi, comme à chaque étape de ce balayage législatif, il faut saluer la vigilance dont a su faire preuve notre commission des lois, qui a scrupuleusement vérifié, pour chacun des textes, que leur abrogation n’entraînerait pas la moindre conséquence juridique. Il va de soi que l’effort de clarté ne doit pas s’accompagner d’un risque d’imprévisibilité : c’est un impératif de sécurité juridique.

L’article 15, qui égraine chronologiquement les lois à abroger, se lit presque avec mélancolie. Il nous propose un voyage dans l’histoire de l’administration sous la Ve République.

Je citerai, pêle-mêle, quelques-uns de ces textes : l’ordonnance du 5 janvier 1959 portant allégement du contrôle administratif sur les départements et simplification de l’administration départementale ; la loi du 31 décembre 1966 relative aux communautés urbaines ; la loi du 5 juillet 1972 portant création et organisation des régions ; la loi du 13 juillet 1987 modifiant les dispositions relatives à la fonction publique territoriale ; la loi du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité… Plus d’un demi-siècle de décentralisation et de développement des territoires qui aura vu se renforcer, loi après loi, le fameux millefeuille administratif, avec la naissance des régions et le développement des intercommunalités, souvent au détriment des figures historiques que sont les communes et les départements.

La présente proposition de loi participe sans aucun doute à une décomplexification du droit, mais il y a encore du chemin à parcourir, notamment d’un point de vue institutionnel.

Pour ce qui concerne la codification, je veux saluer une nouveauté, qui différencie cette proposition de loi des précédentes. Il faut rappeler qu’elle est non pas un artifice législatif, mais un moyen « de rendre le droit plus simple, plus accessible et de meilleure qualité », pour reprendre les mots du premier rapport d’activité qu’avait rendu la Commission supérieure de codification en 1990.

L’histoire législative a été marquée par un élan codificateur durant les années 1990 et 2000. Plus récemment, le groupe RDSE, sur l’initiative de Nathalie Delattre, avait travaillé sur des mesures de codification concernant un tout autre sujet : la médiation judiciaire. Nous sommes donc particulièrement sensibles à cette initiative, surtout lorsqu’elle concerne le droit applicable à nos administrations locales.

Le Sénat, qui assure la représentation des collectivités territoriales de la République, a la responsabilité de répondre aux attentes de celles-ci. Car à ce besoin de clarification des compétences et des institutions s’ajoute celui de précision des règles elles-mêmes, loin des faux-semblants de la simplification.

Les enjeux sont fondamentaux : la complexité du droit va toujours de pair avec la complexification de la décision publique locale, dont nos concitoyens se désintéressent de plus en plus : de quoi nous inquiéter sur l’état de notre démocratie !

Vous l’aurez compris, mes chers collègues, le groupe RDSE votera unanimement en faveur de cette proposition de loi.

Mme Nathalie Delattre applaudit.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à Mme Patricia Schillinger, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à Mme Patricia Schillinger, pour le groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants.

Debut de section - PermalienPhoto de Patricia Schillinger

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, nous sommes appelés aujourd’hui à nous prononcer sur la proposition de loi que présente notre collègue Vincent Delahaye.

L’ambition que porte ce texte, comme son titre l’indique, est d’améliorer la lisibilité du droit applicable aux collectivités territoriales. Sous des aspects très techniques, ce texte assume en définitive une ambition républicaine : rendre le droit clair, intelligible et accessible pour le citoyen.

Cet objectif de simplification emporte une large adhésion au sein de notre hémicycle. Simplifier notre droit en améliorant la lisibilité et, in fine, faciliter l’action publique pour la rendre plus efficace : de tels objectifs, dont ce texte participe, font consensus au Sénat.

Ce texte parachève la démarche volontaire de notre assemblée en matière de simplification législative. La mission du bureau d’abrogation des lois anciennes et inutiles, dite mission Balai, créée en 2018, a permis l’adoption de deux précédentes lois de clarification de la norme.

Je salue le travail méticuleux mené par notre collègue Vincent Delahaye et par Mme la rapporteure Nathalie Delattre. Abroger des dispositions en vigueur s’est révélé être une tâche minutieuse. La commission a œuvré en responsabilité pour préserver la stabilité et la sécurité juridiques.

Cette volonté de simplification est partagée depuis 2017 par le Président de la République, qui s’est déclaré favorable à une maîtrise du flux législatif. C’est en substance cette même volonté qui l’anime lorsqu’il affirme vouloir incarner « la France du bon sens, plutôt que la France du tracas ».

Depuis le premier quinquennat, le Gouvernement a lui aussi pris part au chantier de simplification. La loi Essoc, la loi Pacte et la loi Asap ont supprimé des comités Théodule et simplifié les démarches administratives.

Le Gouvernement a instauré la règle dite du deux pour un, selon laquelle chaque norme autonome produite doit s’accompagner de l’abrogation de deux normes existantes. Car si nul n’est censé ignorer la loi, encore faut-il que celle-ci soit claire et accessible. Or nous constatons tous que l’inflation législative, l’empilement des normes et leur complexité peuvent rendre la loi illisible pour la plupart de nos concitoyens.

Ce défaut de clarté normative pénalise non seulement le citoyen, mais aussi les élus locaux. Dans nos circonscriptions, certains d’entre eux confessent se sentir dépossédés de leur mission face à cette profusion de normes.

Je souhaite attirer votre attention sur la situation des élus et des citoyens en outre-mer, pour qui ces difficultés sont souvent décuplées, madame la ministre. Aussi plaidons-nous, avec le groupe RDPI, pour un travail de fond sur ces difficultés propres aux outre-mer.

Pour ce troisième volet de la loi Balai, pour lequel nos efforts de simplification sont axés sur le droit applicable aux collectivités territoriales, une approche sectorielle a été retenue. Le groupe RDPI soutient cette approche et reconnaît l’importance d’actualiser et de simplifier le cadre juridique régissant nos collectivités territoriales.

En conclusion, le groupe RDPI soutient pleinement cette proposition de loi, en particulier pour son ambition renforcée et son approche sectorielle centrée sur le droit des collectivités territoriales. Nous sommes convaincus que cette initiative contribuera significativement à la clarté, à l’intelligibilité et à l’accessibilité du droit, conformément aux objectifs constitutionnels que nous partageons tous.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Christophe Chaillou, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Christophe Chaillou, pour le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

Debut de section - PermalienPhoto de Christophe CHAILLOU

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, comme cela a été dit à plusieurs reprises, la proposition de loi que nous examinons aujourd’hui selon la procédure de législation en commission est une réponse à la volonté du Sénat d’améliorer à la fois la qualité et la lisibilité de la loi s’appliquant aux collectivités territoriales.

Ce travail est issu d’une mission de simplification législative, dite mission Balai, créée par le bureau du Sénat en 2018, qui visait initialement à améliorer la lisibilité du droit en identifiant puis en proposant l’abrogation de dispositions législatives devenues obsolètes.

Les deux premières propositions de loi d’abrogation ont été promulguées en 2019 et 2022. Ce texte, qui est donc le troisième à être issu des travaux de cette mission, diffère des deux premiers pour trois raisons.

Premièrement, il s’agit d’un texte thématique, qui concerne le droit des collectivités territoriales.

Deuxièmement, pour ce qui concerne la méthode, cette proposition de loi vise à toiletter le droit de 1980 à nos jours. Il est d’ailleurs savoureux de constater que le Sénat ait à recodifier, voire à abroger partiellement la loi Agec – aux articles 8, 10 et 15 du présent texte –, votée voilà seulement quatre ans, soit très récemment.

Cela pose à l’évidence la question des conditions dans lesquelles le Gouvernement travaille comme celle des conditions dans lesquelles nous légiférons, à savoir, pour l’essentiel depuis sept ans, dans le cadre de la procédure accélérée, ce qui nuit à la qualité des travaux de la navette parlementaire.

Ce séquençage temporel emporte aussi un changement de méthode. Les auteurs des deux premiers textes de la mission Balai avaient fait le choix de n’abroger que des lois entières, en conséquence de quoi il suffisait qu’un seul article d’une loi continue à produire ses effets pour écarter le texte entier du champ des abrogations proposées.

Ce n’est plus le cas avec cette troisième proposition de loi, puisque sont désormais proposées des abrogations partielles, avec pour effet possible de conserver une loi dont l’essentiel du contenu serait abrogé et qui ne se limiterait alors plus qu’à quelques articles, voire à un seul.

Troisièmement, toujours au regard de la méthode, les auteurs de cette proposition de loi ont recodifié ou corrigé certaines dispositions.

Le texte initial – force est de le constater – comportait des mesures de codification qui auraient pu modifier le sens du droit ou compromettre sa lisibilité, soit l’inverse de l’effet recherché.

Tout comme Mme la rapporteure, le chef de file de notre groupe s’est attaché à corriger cet écueil lors des travaux de la commission. Sur le fondement de notre analyse, nous avons proposé des amendements tendant notamment à appliquer certaines préconisations de l’avis du Conseil d’État. Un certain nombre de nos amendements ont été adoptés en commission.

Nous avons particulièrement veillé à ce que cette proposition de loi ne porte que sur des éléments réellement obsolètes et à ce qu’elle ne contribue pas à complexifier le droit existant. Nous avions en effet quelques incertitudes au regard des modifications proposées sur le droit applicable aux territoires ultramarins.

Nous avons par ailleurs demandé l’abrogation d’un article de la loi du 7 janvier 1983 relative à la répartition de compétences entre les communes, les départements, les régions et l’État, dite loi Defferre, et rappelant notre attachement symbolique aux dispositions de la loi Marcellin, nous avons déposé un amendement de suppression visant à maintenir ces dernières. De manière générale, nous sommes favorables à un certain nombre d’amendements qui ont été adoptés.

Vous l’aurez compris, chers collègues, nous soutenons bien évidemment l’état d’esprit général de ce travail de simplification auquel les collectivités comme nos concitoyens sont attachés. Le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain votera donc en faveur de ce texte.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

M. le président. La parole est à Mme Marie-Do Aeschlimann, pour le groupe Les Républicains.

Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Do AESCHLIMANN

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, en pleine crise agricole, le Premier ministre promettait récemment de simplifier la vie des filières agricoles, qui n’échappent pas à la prolifération des normes, au demeurant de plus en plus contraignantes.

Il faut dire que notre pays connaît une boulimie normative dont chacun doit prendre la mesure. Fin 2022, on dénombrait 78 codes et plus de 347 000 articles de loi en vigueur. Dans ces conditions, comment garantir que la loi est lisible et accessible à tous ?

Comme l’a souligné le Conseil d’État dans son rapport public de 2006 intitulé Sécurité juridique et complexité du droit, l’accumulation de normes et la complexité juridique sont une menace pour l’État de droit.

Depuis 1999, le Conseil constitutionnel rappelle pour sa part que l’accessibilité et l’intelligibilité de la loi constituent un objectif de valeur constitutionnelle découlant de l’exigence de clarté de la loi.

Simplifier le droit est une nécessité pour nos collectivités territoriales qui sont confrontées à un empilement de normes et de contraintes, alors qu’elles réalisent 60 % de l’investissement public.

L’amélioration de la lisibilité du droit est une condition sine qua non de l’efficacité de l’action publique locale. C’est aussi une source d’économie : la direction générale des collectivités locales estime en effet le coût de l’inflation normative entre 2017 et 2022 à 2 milliards d’euros.

Non seulement la complexité juridique est source d’interprétations, mais elle se traduit souvent par un allongement du délai entre la décision de mener un projet et sa réalisation.

Chez nos concitoyens, cette réalité suscite incompréhension, réprobation, mais aussi perte de confiance dans la parole publique.

La complexité de notre droit est trop souvent à l’origine de retards dans de nombreux projets, voire de leur abandon. Cela est particulièrement vrai dans les petites collectivités, où l’ingénierie « politico-juridico-administrative » manque cruellement. Les élus locaux se retrouvent parfois bien seuls pour mener leurs projets à terme.

Cette situation est aussi source d’une insécurité juridique qui débouche parfois sur la mise en cause de la responsabilité pénale des maires et des élus locaux.

Ces difficultés participent de toute évidence de la crise de l’engagement local, caractérisée par la démission de 1 300 maires et de plus de 12 000 élus locaux depuis 2020. Les petites collectivités sont les premières à en pâtir, mais les grandes collectivités ne sont plus épargnées si l’on considère les difficultés de recrutement croissantes, en particulier dans les filières techniques.

Au fond, cette prolifération des normes traduit une réalité, celle d’un État trop vertical qui légifère sur tout et fait trop peu confiance aux élus locaux.

Si le Parlement doit lui aussi prendre sa part d’autocritique, il convient également de souligner les effets du droit européen qui, du fait de l’obligation de transposition dont il fait l’objet, prend de plus en plus de place dans notre ordre juridique national.

Enfin, notre droit des collectivités territoriales est devenu d’autant plus illisible que les élus locaux sont en permanence soumis à des injonctions contradictoires. Je citerai, entre autres, l’obligation de construire davantage et celle de ne pas artificialiser les sols, synthétisée dans l’objectif du zéro artificialisation nette, qui s’apparente à un véritable casse-tête en matière d’urbanisme et d’aménagement.

Marques d ’ approbation sur les travées du groupe Les Républicains.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Do AESCHLIMANN

Pour agir efficacement et répondre aux attentes de leurs administrés, les élus locaux ont besoin d’un cadre législatif simple, clair et opérationnel.

Je veux donc à mon tour saluer mon collègue Vincent Delahaye et plusieurs de nos collègues qui, depuis 2019, mènent un important travail de simplification au sein du groupe transpartisan dit Balai – il fallait trouver cette dénomination ! – pour l’abrogation des lois anciennes et inutiles.

Cette démarche prend tout son sens au Sénat, dans la chambre chargée de représenter les collectivités territoriales et de défendre leur action. Cette mission est une étape indispensable qui doit nous permettre de mener une véritable réflexion sur la qualité de la loi.

Lors de son discours d’investiture, le président Larcher nous invitait à « combattre les lois de pulsion » et à « moins légiférer pour mieux légiférer ».

Je crois que ces remarques sont plus que jamais d’actualité et que les ministres, mais aussi les parlementaires que nous sommes, avons tous une part de responsabilité pour redonner à la loi ses lettres de noblesse.

Applaudissements sur les travées des groupes Les Républicains, UC et INDEP. – Mme Cathy Apourceau-Poly applaudit également.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’ensemble de la proposition de loi.

La proposition de loi est adoptée.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

M. le président. Mes chers collègues, je constate que la proposition de loi a été adoptée à l’unanimité des présents.

Applaudissements.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Voici quel sera l’ordre du jour de la prochaine séance publique, précédemment fixée au mardi 30 janvier 2024 :

À quinze heures et le soir :

Lecture d’une déclaration du Gouvernement ;

Explications de vote des groupes puis scrutin public solennel sur la proposition de loi instituant des mesures judiciaires de sûreté applicables aux condamnés terroristes et renforçant la lutte antiterroriste, présentée par M. François-Noël Buffet et plusieurs de ses collègues (texte de la commission n° 259, 2023-2024) ;

Proposition de loi, adoptée par l’Assemblée nationale après engagement de la procédure accélérée, portant mesures pour bâtir la société du bien-vieillir en France (texte de la commission n° 253 rectifié, 2023-2024).

Personne ne demande la parole ?…

La séance est levée.

La séance est levée à quinze heures quarante.