Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation

Réunion du 20 mars 2013 : 1ère réunion

Résumé de la réunion

Les mots clés de cette réunion

  • ACPR
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La réunion

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La commission procède d'abord à l'examen des amendements sur le texte de la commission n° 423 (2012-2013) sur le projet de loi n° 365 (2012-2013), adopté par l'Assemblée nationale, de séparation et de régulation des activités bancaires (M. Richard Yung, rapporteur).

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Marini

Mes chers collègues, notre rapporteur Richard Yung va ce matin nous éclairer sur les amendements déposés sur le projet de loi de séparation et de régulation des activités bancaires. Au préalable, il souhaite nous proposer d'adopter dix amendements dont il est l'auteur.

Adoption d'amendements du rapporteur

Debut de section - PermalienPhoto de Richard Yung

Les amendements n° 1 à l'article 4 bis, 2 à l'article 4 ter B et 3 à l'article 6 sont rédactionnels ou de cohérence.

La commission adopte les amendements n° 1, 2 et 3.

Debut de section - PermalienPhoto de Richard Yung

L'amendement n° 4 à l'article 7 assure la continuité des systèmes de paiement en cas de transferts ou de cession d'office de certains actifs de la banque à un autre établissement ou établissement relais.

La commission adopte l'amendement n° 4.

La commission adopte l'amendement de cohérence n° 5 à l'article 11.

Debut de section - PermalienPhoto de Richard Yung

L'amendement n° 6 à l'article 14 donne une base légale à la transmission d'informations entre l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) et la direction du Trésor et entre l'ACPR et la direction de la sécurité sociale.

La commission adopte l'amendement n° 6.

La commission adopte les amendements de précision ou rédactionnels n° 7 à l'article 17 bis A, n° 8 à l'article 26 et n° 9.

Debut de section - PermalienPhoto de Richard Yung

L'amendement n° 10 insère un article additionnel après l'article 30 pour modifier les règles de remboursement de la monnaie électronique.

La commission adopte l'amendement n° 10.

Examen des amendements extérieurs

La commission commence ensuite l'examen des autres amendements et adopte les avis suivants :

Debut de section - PermalienPhoto de Richard Yung

Les amendements n° 35, 136 rectifié et 218 sont quasiment identiques. Ils visent à compléter le rapport d'impact de la loi sur le secteur bancaire. Le Gouvernement devra aussi analyser les conséquences sur la taille et la nature des opérations des filiales cantonnées sur les volumes de trading à haute fréquence et de matières premières agricoles. Le rapport devra être remis au 31 décembre 2014, plutôt qu'au 30 juin.

Je suis favorable à ces amendements qui élargissent le champ du rapport du Gouvernement. Toutefois, je préfère retenir les amendements n° 136 et 218, identiques, plutôt que le n° 35.

Les amendements n° 36, 70, 219, 71, 72 78, 73, 37, 220, 74 et 80 proposent selon les rédactions, soit de supprimer la séparation entre les activités utiles à l'économie et les activités spéculatives, soit de supprimer tout ou partie des exceptions prévues par le projet de loi.

Je suis défavorable à ces amendements car ils modifient en profondeur l'équilibre de l'article 1er. Les activités pour compte propre, considérées comme spéculatives, sont bien cantonnées dans une filiale. Certaines activités pour compte propre, limitativement énumérées et soigneusement encadrées, bénéficient d'exceptions car elles sont considérées comme utiles à l'économie.

Debut de section - PermalienPhoto de Francis Delattre

L'amendement n° 223 rejoint une partie des préoccupations que notre groupe a exprimé à travers l'amendement précédent.

Debut de section - PermalienPhoto de Richard Yung

Les amendements n° 75, 115, 114, 222 et 164 rectifié ont tous pour objet, malgré des rédactions légèrement différentes, de limiter les relations entre les hedge funds et les établissements de crédit. Selon les rédactions, soit ces relations seraient interdites, soit entièrement cantonnées dans la filiale (alors que seules les opérations non garanties sont aujourd'hui dans la filiale).

Je suis défavorable à ces amendements car ils se trompent de cible. Ce n'est pas en limitant les relations entre les banques françaises et les hedge funds, que ces derniers seront mieux régulés. Il faut d'abord rappeler que la grande partie des relations entre les banques et les hedge funds sont garanties par des sûretés. Le risque que ces fonds représentent pour le système bancaire français est donc limité. Ces amendements reviennent à pénaliser nos banques sans pour autant atteindre les hedge funds. La régulation de ce type d'acteurs doit se faire au niveau européen, car ils sont le plus souvent localisés à Londres ou au Luxembourg.

Les amendements n° 38 et 221 prévoient que la filiale cantonnée est nécessairement détenue par une holding. Elle ne peut pas être détenue par un établissement de crédit. En cas de difficulté, il est interdit à la holding de lui apporter un quelconque soutien financier.

Je demande le retrait de ces amendements car ils sont, dans l'esprit, satisfaits. L'objet même de l'article 1er consiste à ce que les activités spéculatives puissent être détachées de la maison-mère sans conséquence pour celle-ci. Les règles prudentielles, y compris les règles d'exposition sur les contreparties, assurent que la maison-mère ne sera jamais exposée au-delà du raisonnable à sa filiale cantonnée. En revanche, il n'y a pas de raison d'interdire à sa maison-mère de renflouer sa filiale. Cette opération ne doit pas porter préjudice aux ratios prudentiels de la maison-mère. L'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) doit donner son autorisation dans ce dernier cas.

Les amendements n° 39 et 116 ont pour objet de limiter l'exposition de la maison-mère à 10 % de la filiale cantonnée.

Sous réserve de la confirmation auprès du Gouvernement, il me semble que ces amendements sont satisfaits par le projet de loi et la pratique constante de l'ACPR.

Je demande le retrait des amendements n° 68 et 226 au profit des amendements qui seront traités après l'article 4 quater.

Les amendements n° 227, 41, 81 et 117 abordent la question du trading à haute fréquence qui est interdit dans la filiale cantonnée.

Je suis défavorable à ces amendements, dont plusieurs ont déjà été examinés et rejetés par la commission des finances. Comme je l'ai expliqué la semaine dernière, la méthode retenue par ces amendements n'est pas la bonne pour juguler le trading à haute fréquence. J'ai proposé - et la commission a adopté - un amendement qui permet de « frapper au portefeuille » cette activité. Elle consiste à facturer les ordres annulés. Cette méthode est la plus efficace.

Les amendements n° 228, 42, 232 et 231 abordent la question du négoce sur matières premières, qui est interdit dans la filiale cantonnée.

Je demande le retrait de l'ensemble de ces amendements au profit de ceux qui seront discutés après l'article 4 quater. Il me semble qu'il n'est pas opportun de légiférer sur cette matière aussi importante au détour de l'article sur la séparation des activités. Au surplus, l'interdiction faite à tous les établissements de faire négoce d'instruments financiers sur matières premières, comme le préconisent certains amendements, me paraît gravement préjudiciable à notre filière agro-alimentaire.

Modalités d'application du titre Ier Auteur N° Avis de la commission M. Aymeri de Montesquiou 177 rect Défavorable Article 4 bis A (supprimé)

L'amendement n° 174 rectifié supprime l'obligation de publication des données « pays par pays ».

Je suis très défavorable à cet amendement. L'argument de la concurrence n'est pas valable puisque toutes les banques opérant dans l'Union européenne seront bientôt amenées à fournir ces données. La transparence « pays par pays » permettra d'identifier les banques qui pratiquent des opérations dans les paradis fiscaux. L'article 4 bis doit par conséquent être maintenu.

Les amendements n° 236, 237, 238, 239, 43, 85 et 137 rectifié bis visent à étendre les obligations de transparence aux bénéfices ou pertes avant impôt, au montant total des impôts acquittés, et aux subventions publiques reçues. Ces nouvelles obligations ne s'appliqueraient qu'à compter de 2014, pour publication en 2015.

Je suis favorable à ces amendements qui transposent le récent accord du Conseil ECOFIN sur la question de la transparence dans le cadre de la négociation de la directive et du règlement CRD IV. Ils viennent utilement compléter l'article 4 bis tel qu'il ressort de l'Assemblée nationale et de nos débats de commission. L'ensemble des banques européennes seront ainsi sur un pied d'égalité. Pour des raisons de forme, je suis favorable à l'amendement 137 rectifié bis et je demande aux auteurs des autres amendements de les retirer au profit du 137 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Francis Delattre

Dans le cadre de l'OCDE, des échanges de données entre pays sont prévus ; il faudrait donc que les dispositions de l'amendement se limitent aux pays qui n'acceptent pas les échanges de renseignements, aux pays non coopératifs au sens de l'OCDE.

Debut de section - PermalienPhoto de Richard Yung

Mais il s'agit de l'application de la directive et du règlement européen CRD IV. Ce qui est prévu vise les banques et non les paradis fiscaux directement.

Debut de section - PermalienPhoto de Francis Delattre

Il me semble important que la France ne soit pas toute seule à s'engager dans cette voie et il aurait fallu attendre la directive, d'autant qu'on obtient les informations aujourd'hui même par la presse.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Marini

L'amendement de suppression est intéressant ; il permettra de développer ce type d'argument dans le cadre du débat.

Debut de section - PermalienPhoto de Éric Bocquet

Monsieur le president, je souhaite le maintien de l'amendement n° 85 car il intègre un critère que ne reprend pas, à ma connaissance, l'amendement n° 137 réctifié bis, à savoir le chiffre d'affaires des entités.

Debut de section - PermalienPhoto de Richard Yung

L'amendement n° 175 rectifié fait en sorte que les données « pays par pays » recueillies par les banques ne soient pas publiées mais seulement transmises à l'administration. Certaines pourraient ensuite être publiées par l'administration.

Je suis défavorable à cet amendement qui est contraire à l'esprit de l'article 4 bis. Il remet en cause l'idée même de transparence.

L'amendement n° 240 propose de supprimer la référence au périmètre de consolidation pour établir le champ de la transparence « pays par pays ».

Je suis défavorable à cet amendement, qui est contraire à un amendement adopté par la commission des finances. Il est en effet nécessaire et pragmatique d'établir un champ précis de l'obligation de transparence. Le périmètre de consolidation comptable permet de retenir les seules filiales dans lesquelles la banque exerce une influence notable.

Les amendements n° 52 et 234 suppriment la possibilité de remettre le « document de transparence » prévu par cet article dans les six mois suivant la clôture de l'exercice.

Je demande le retrait de cet amendement qui est contraire à la position de la commission des finances. En effet, il semble réaliste de laisser jusqu'à six mois après la clôture des comptes pour que les banques puissent compiler toutes les informations qu'elles doivent publier.

L'amendement n° 111 rectifié propose de publier, pour chaque implantation, la « contribution au produit net bancaire consolidé » plutôt que le « produit net bancaire ».

Je suis défavorable à cet amendement qui pourrait perturber la lecture du chiffre d'affaires réel des filiales implantées dans les paradis fiscaux. En effet, le produit net bancaire consolidé élimine les flux croisés entre les différentes entités du groupe. Ainsi, la contribution au produit net bancaire consolidé peut être très faible alors que les flux sont très importants.

L'amendement n° 241 propose de ne pas faire référence au périmètre de consolidation pour la publication des implantations « pays par pays ».

Pour les mêmes raisons que je viens d'exposer, je demande le retrait de cet amendement.

L'amendement n° 194 rectifié a pour objet de créer une sanction à l'encontre des dirigeants d'une banque en cas de manquement à l'obligation de publier les données de transparence « pays par pays ».

Je demande le retrait de cet amendement qui est satisfait par le droit. En effet, l'ACPR contrôle le respect, par les banques, de l'ensemble des règles législatives et réglementaires en vigueur.

Les amendements n° 86 et 235 proposent de supprimer la référence à un décret en Conseil d'Etat.

Je demande le retrait de ces amendements. Il est en effet nécessaire de laisser une marge de manoeuvre au pouvoir exécutif afin de prendre les mesures d'application qui se révèleraient nécessaires.

L'amendement n° 87 vise à interdire les relations d'affaires conduites avec une contrepartie installée dans un paradis fiscal au sens de la liste française.

Je suis défavorable à cet amendement car nous sommes incapables de mesurer les effets d'une telle disposition. Travailler « à l'aveugle » ne permet au législateur de décider sereinement.

L'amendement n° 213 étend le droit d'opposition de TRACFIN sur une opération douteuse de deux à sept jours. L'information transmise à TRACFIN est également renforcée.

Je suis favorable à cet amendement car il permet à TRACFIN de disposer de plus de temps pour enquêter sur des mouvements de fonds suspects.

L'amendement n° 216 demande un rapport au Gouvernement sur l'efficacité des obligations déclaratives en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Je sollicite le retrait de cet amendement car il est déjà satisfait en pratique par le rapport annuel de TRACFIN.

Les amendements n° 118 rectifié et 199 rectifié prévoient que les banques peuvent réaliser des transactions sur un instrument financier dont le sous-jacent est une matière première agricole uniquement si la contrepartie de la transaction prouve que cet instrument sert de couverture à un risque.

Je demande le retrait de ces amendements car ils ne me paraissent pas opérants pour limiter la spéculation sur les marchés de matières premières agricoles. En effet, ils ne visent que les banques - et a fortiori que les banques françaises - alors que de nombreux intermédiaires financiers sont impliqués dans le négoce de ces produits dérivés. J'ajoute que les autres dispositions de l'amendement n° 118 rectifié de Marie-Noëlle Lienemann seront satisfaites par les amendements qui vont être défendus dans quelques instants.

Debut de section - PermalienPhoto de Joël Bourdin

Je souhaiterais intervenir pour apporter mon soutien à Richard Yung et rappeler que s'il est sans doute possible de mieux contrôler les spéculateurs, il faut arrêter de considérer que la spéculation est un mal endémique.

Debut de section - PermalienPhoto de Richard Yung

L'amendement n° 233 impose que les transactions sur dérivés de couverture soient réalisées au sein d'une chambre de compensation.

Je demande le retrait de cet amendement car il sera satisfait par l'entrée en vigueur du règlement européen EMIR, qui impose que les dérivés standardisés soient compensés.

Les amendements n° 229 et 230 prévoient que l'Autorité des marchés financiers (AMF) fixe des limites de position sur dérivés sur matières premières.

Je suis favorable au principe de limites de position, qui existent de longue date sur les marchés américains de matières premières. Elles permettent d'éviter la constitution de positions dominantes et se révèlent efficaces.

Pour des raisons rédactionnelles, je préfère l'amendement n° 230 au n° 229.

L'amendement n° 214 oblige toute personne dépassant un seuil de détention d'instruments financiers relatifs à des matières premières à déclarer leurs positions à l'AMF. Quant à l'amendement n° 140 rectifié bis, il oblige l'AMF à publier un rapport hebdomadaire présentant les positions agrégées sur les différents instruments financiers dont le sous-jacent est une matière première agricole.

Je suis favorable à ces amendements qui permettent au régulateur de mieux connaître les positions et les acteurs présents sur le marché. L'AMF pourra ainsi concentrer son action sur les personnes dont les comportements pourraient être les plus déstabilisants.

L'amendement n° 215 demande un rapport dressant le bilan des mesures visant à lutter contre la volatilité des prix des matières premières agricoles.

Je sollicite le retrait de cet amendement. En effet, des organismes internationaux (FMI, OCDE, Conseil de stabilité financière) font régulièrement paraître des études sur ce point.

L'amendement n° 202 a pour objet de lutter contre une pratique de marché dite de naked market access. Elle consiste, pour un prestataire, à autoriser l'accès aux plateformes boursières par l'intermédiaire de ses systèmes sans contrôler les opérations ainsi réalisées.

Je suis favorable à cet amendement qui vient compléter les amendements de la commission sur le trading à haute fréquence. En effet, bien souvent, les traders à haute fréquence n'ont pas directement accès aux plateformes de négociation. Ils doivent transiter par un intermédiaire. Cet amendement tend à responsabiliser cet intermédiaire.

Les amendements n° 83 rectifié et 163 rectifié apportent des modifications à la taxe sur les transactions financières et à la taxe sur le trading à haute fréquence.

Je sollicite le retrait de ces amendements qui auraient plus leur place lors de l'examen d'un projet de loi de finances. Au surplus, l'élargissement proposé de l'assiette et du taux de la taxe sur le trading à haute fréquence paraît à la fois disproportionné et inutile.

L'amendement n° 2 rectifié a pour objet de mettre en place le say on pay, c'est-à-dire l'approbation de la rémunération des dirigeants d'une entreprise par l'assemblée générale. L'amendement ne s'applique qu'aux établissements de crédit et vise aussi les traders.

Je souhaite m'en remettre à la sagesse du Sénat sur cet amendement. D'un côté, il me semble qu'il va dans le sens de l'histoire. De l'autre, une application à l'ensemble des entreprises et pas seulement aux banques me semblerait préférable.

Debut de section - PermalienPhoto de François Marc

La Cour des comptes a porté son attention sur cette question dans le secteur bancaire en particulier, et on comprend donc qu'on puisse vouloir cibler les banques.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean Arthuis

Je voudrais rappeler que les banques se distinguent des autres entreprises car dans le secteur bancaire, en cas de problème, les contribuables sont sollicités. Il est donc tout à fait normal de prévoir des dispositifs spécifiques aux banques.

Debut de section - PermalienPhoto de Richard Yung

Les amendements n° 44, 119 rectifié, 258 rectifié et 82 rectifié ont pour objet, d'une part, d'interdire les stock-options et la distribution d'actions gratuites dans les banques et, d'autre part, de prévoir que la part variable de la rémunération, les bonus, ne peut excéder la part fixe.

Je suis défavorable à ces amendements qui anticipent de quelques mois la transposition de la directive CRD IV, actuellement toujours en cours de négociation. S'agissant des rémunérations, un compromis politique semble s'être dégagé pour limiter les bonus. Toutefois, nous ne disposons pas d'un texte précis et il semble préférable d'attendre la version définitive de la directive.

L'amendement n° 196 rectifié a pour objet d'imposer la transparence des rémunérations dans tous les établissements, y compris les caisses régionales des groupes mutualistes. Pour la même raison que précédemment, je sollicite le retrait de cet amendement. Le projet de loi de transposition de la directive CRD IV sera l'occasion d'examiner en détail la question de la rémunération dans les banques.

L'amendement n° 188 rectifié vise à confier à l'ACPR la mission de contrôler la nature des produits bancaires distribués aux collectivités publiques. Je demande le retrait de cet amendement car il est satisfait. Parmi les missions de l'ACPR figure d'ores et déjà le contrôle des produits distribués par les établissements de crédit. Certes, l'expérience a montré que ce contrôle n'avait pas empêché certains établissements de distribuer des produits structurés risqués. L'article 11 ter apporte une solution mieux adaptée.

L'amendement n° 100 vise à modifier la composition du collège de supervision de l'ACPR, afin d'y prévoir la présence, avec voix consultative, de trois députés et trois sénateurs. Le rôle du collège de supervision, à ne pas confondre avec le collège de résolution, est d'établir une doctrine de régulation prudentielle et bancaire.

Comme pour le collège de résolution cependant, s'agissant des parlementaires, je ne crois pas qu'une telle participation soit opportune : nous ne sommes pas des experts financiers capables d'évaluer la pertinence technique de telle ou telle solution, ou de préconiser une doctrine de contrôle prudentiel. Je partage cependant l'objectif, qui est d'impliquer le Parlement dans la régulation financière, mais je crois qu'il est mieux atteint lorsque nous nous saisissons de ces sujets dans nos enceintes, par l'activité législative et par les auditions et les différentes formes de contrôle.

L'amendement n° 212 prévoit la participation du président de l'Autorité de la concurrence au collège de résolution.

Je suis défavorable à cet amendement, car les questions traitées par le collège de résolution sont d'une nature très différente de celles qui sont connues par le Président de l'Autorité de la concurrence. Je comprends la préoccupation du président Marini, car la concentration de notre secteur bancaire doit être surveillée. Cependant, le collège de résolution devra prendre, dans l'urgence, des décisions de transferts d'actifs, d'intervention du fonds de garantie, d'imputation des pertes, etc. L'éclairage du président de l'Autorité de la concurrence sera donc limité pour ces décisions, qui ont trait à la technique bancaire.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean Arthuis

Est-ce qu'avec cet amendement, M. Marini, vous cherchez à éviter la naissance d'établissements too big to fail, c'est-à-dire des établissements trop importants pour qu'on puisse les laisser faire faillite ?

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Marini

C'est une façon de mieux coordonner l'expérience du droit de la concurrence et du droit bancaire.

Debut de section - PermalienPhoto de Richard Yung

Les amendements n° 260, 45 et 120 prévoient la participation, au sein du collège de résolution, d'un magistrat de la Cour de cassation. Les auteurs des amendements soulignent que les pouvoirs de résolution s'apparentent à des pouvoirs de liquidation, qui relèveraient plutôt du domaine judiciaire. Un amendement de même inspiration a déjà été présenté la semaine dernière et rejeté par la commission des finances.

Tout l'objet de la réflexion internationale depuis la crise, reprise dans le titre II du présent projet de loi, est précisément de mettre en place un régime dérogatoire au droit commun en matière de liquidation, qui soit adapté à la situation des établissements de crédit. L'objectif (puisqu'il s'agit de sauver tout ou partie de l'établissement), mais aussi la méthode (qui fait appel à des interventions financières, des transferts d'actifs, la création d'établissements relais, etc.) sont donc radicalement différents de ceux d'une liquidation.

Par ailleurs, les amendements n° 45 et 120 suppriment la présence du sous-gouverneur de la Banque de France dans le collège de résolution. Or il serait regrettable de perdre cette présence, qui permet de renforcer le point de vue et l'expertise du régulateur dans les questions de résolution.

L'amendement n° 90 vise à soumettre à autorisation du Parlement toute décision pouvant entraîner l'appel à des concours publics.

Je demande le retrait de cet amendement car le dispositif de résolution doit permettre à l'ACPR d'agir dans l'urgence. L'article 5 prévoit que le directeur général du Trésor a un droit de veto sur les décisions du collège de résolution pouvant entraîner, immédiatement ou à terme, un appel à des concours publics : il s'agit d'une formulation large couvrant un nombre important de décisions, en particulier la toute première, l'entrée en résolution. Le présent amendement vise à ajouter qu'une telle décision, avec veto du directeur général du Trésor, doit également être autorisée par le Parlement.

Si l'intention démocratique est légitime, elle conduirait à rendre le dispositif de résolution inopérant : obtenir une telle approbation serait une affaire de plusieurs jours, quand les mesures de résolution doivent être décidées dans l'urgence pour assurer l'effectivité de la gestion de la crise. S'agissant de la suspension des dirigeants, j'ajoute qu'elle est prévue parmi les mesures que l'ACPR peut prendre.

L'amendement n° 178 rectifié vise à supprimer l'article 6 qui confie au fonds de garantie des dépôts la mission d'intervenir en résolution.

Je suis défavorable à cet amendement car le fonds de garantie est une pièce essentielle du dispositif de résolution. Si l'objectif est de protéger l'argent public contre toute crise bancaire, il est nécessaire de disposer d'un fonds de résolution alimenté par les banques, capable d'intervenir sous différentes formes (garantie, prêts, recapitalisation). Par ailleurs, l'intervention en résolution n'affaiblit pas la garantie des dépôts, puisque la première permettra au contraire, le plus souvent, d'éviter d'avoir à mettre en oeuvre la seconde.

Les amendements n° 47, 91 et 121 visent à scinder le fonds de garantie des dépôts et de résolution en deux entités, l'une destinée à la garantie des dépôts, l'autre destinée à la résolution.

Je comprends l'intention des auteurs de ces amendements, ayant moi-même d'abord cherché une solution à cette confusion des deux fonds de garantie des dépôts et de résolution. Cependant, il m'est apparu qu'il était utile de conserver une mutualisation entre les ressources, car l'intervention en résolution permet, le plus souvent, d'éviter l'intervention en garantie des dépôts. D'ailleurs, le fonds de garantie peut, dans le droit actuel, déjà intervenir de façon préventive pour éviter une indisponibilité des dépôts. De plus, elle permet de mieux protéger les fonds publics, car elle maximise le potentiel d'intervention du fonds de garantie, qui est financé par les banques. C'est pourquoi je demande le retrait de ces amendements.

L'amendement n° 48 vise à préciser que le Fonds de garantie des dépôts et de résolution (FGDR) ne peut intervenir en résolution qu'après que les mesures d'imputation des pertes sur les actionnaires et les créanciers ont été intégralement épuisées.

L'article 6 du projet de loi confie au fonds de garantie des dépôts la mission d'intervenir en résolution, par exemple pour financer un établissement en difficulté ou le recapitaliser. Il est prévu que cette intervention ne peut intervenir qu'après que les mécanismes d'absorption des pertes prévues par l'article 7 (imputation sur les actionnaires, puis les détenteurs de titres hybrides, puis certains créanciers) sont épuisés. Cet amendement précise que ces mécanismes devront être intégralement épuisés avant que l'ACPR ne demande l'intervention du fonds de garantie.

Or, la dépréciation des titres des créanciers ne sera pas forcément totale : il pourrait s'agir d'une décote de 50 % ou 70 % par exemple. Il serait pourtant peut-être opportun de faire intervenir le fonds, pour boucler un programme de recapitalisation par exemple. De façon générale, il convient de laisser à l'ACPR une marge d'appréciation, au cas par cas, pour décider de la configuration du programme de résolution, à condition que toute intervention du fonds soit accompagnée d'une imputation des pertes sur les actionnaires et les créanciers.

Debut de section - PermalienPhoto de Richard Yung

L'amendement n° 112 vise à limiter la possibilité d'intervention du fonds de garantie des dépôts et de résolution à la seule garantie, à l'exclusion de tout prêt ou apport en liquidité.

Je suis défavorable à cet amendement car il convient de laisser ouverte la possibilité d'une intervention du FGDR sous toute forme, y compris sous la forme d'un prêt ou d'un apport en liquidité. Dans une situation de crise, en fonction des besoins de l'établissement et pour limiter l'intervention publique, il pourrait être légitime et efficace de faire appel au FGDR pour apporter des liquidités d'urgence, ou des prêts de court ou moyen terme. L'ACPR appréciera cette nécessité et calibrera en fonction des capacités du fonds et de ses adhérents.

L'amendement n° 141 rectifié bis vise à permettre au fonds de garantie des dépôts et de résolution d'agir en responsabilité contre les actionnaires d'un établissement auprès duquel il est intervenu.

Je suis favorable à cet amendement car il est utile que le fonds de garantie puisse se retourner contre ceux, dirigeants ou actionnaires, qui s'opposeront à son intervention.

L'intervention du FGDR, en garantie des dépôts ou en résolution, peut se révéler coûteux pour lui-même et ses adhérents. Dans ce cadre, le fonds peut rechercher la responsabilité contre les dirigeants des établissements aidés, lorsque la situation de l'établissement est liée à des manquements de leur part. Il est utile, pour l'avenir, de compléter cette action par la possibilité d'agir contre les actionnaires ou sociétaires, dont le manque de vigilance ou l'opposition à toute intervention a pu rendre plus difficile ou coûteux cette intervention.

Je suis favorable à l'amendement n° 1 rectifié qui vise à prévoir que la rémunération différée des dirigeants et des salariés des banques, dont l'activité a une incidence sur le profil de risque de l'entreprise, est supprimée en cas de procédure de résolution. Il conviendra cependant de prévoir une rectification pour éviter la rétroactivité

Je suis défavorable à l'amendement de coordination n° 179.

Les amendements n° 92, 49 et 191 rectifié visent à permettre d'imputer les dépréciations d'un établissement sur l'ensemble de ses créanciers.

J'en appelle au retrait de ces amendements qui offrent une perspective pour la négociation européenne mais sont difficiles à mettre en oeuvre et dans un cadre seulement national.

Je suis favorable à l'amendement n° 257 qui dispose que, en cas de révocation du dirigeant d'une banque par l'ACPR, ses rémunérations différées ne puissent pas lui être versées.

Mesures de police administrative et garanties apportées à l'administrateur provisoire Auteur N° Avis de la commission M. Jean-Vincent Placé 257 Favorable Article 11

Les amendements n° 93, 94, 95, 96 et 108 prévoient que le Haut Conseil de stabilité financière peut prendre des décisions contraignantes sur proposition de son président, de son vice-président ou d'au moins trois de ses membres. En l'état actuel, seul le gouverneur de la Banque de France peut proposer de prendre ces mesures contraignantes. Je suis défavorable à ces amendements. Le gouverneur est la personne la plus qualifiée au sein du Haut Conseil pour proposer ces mesures. Il est donc légitime qu'il conserve ce pouvoir de proposition. L'opportunité de leur adoption demeure à la discrétion du Haut Conseil.

L'amendement n° 160 vise à étendre l'encadrement des emprunts aux services départementaux d'incendie et de secours, à restreindre cet encadrement aux emprunts bancaires et donc à en exclure les emprunts obligataires, et enfin à supprimer l'interdiction de la souscription de contrats financiers autres que ceux servant à couvrir un risque. Je suis favorable à cet amendement qui revoit utilement le champ d'encadrement des emprunts des collectivités.

Debut de section - PermalienPhoto de Albéric de Montgolfier

Je suggère de sous-amender pour inclure d'autres activités et risques, notamment en étendant ce dispositif aux organismes HLM.

Debut de section - PermalienPhoto de Richard Yung

L'amendement n° 264 autorise les collectivités territoriales à mettre en place une agence de financement, sous la forme d'une société publique, dont elles détiendront la totalité du capital et dont l'objet exclusif sera le financement de ses actionnaires.

Je suis favorable à cet amendement qui devrait permettre de faire baisser le coût de financement des collectivités territoriales en diversifiant les instruments à leur disposition. La création d'une agence de financement est une demande récurrente de certaines collectivités et le chef de l'État s'était engagé en novembre dernier à la rendre possible. Le dispositif proposé est de nature à répondre aux attentes formulées par les associations d'élus. Le regroupement des collectivités pour réaliser, notamment, des émissions obligataires permettra d'atteindre un volume suffisant pour faire accéder les collectivités qui le souhaiteront à cet outil de financement.

Debut de section - PermalienPhoto de Joël Bourdin

Le texte proposé parle de la création d'un établissement public. Or les collectivités locales ont la possibilité de créer plusieurs établissements publics. Ce point me semble nécessiter une clarification.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Krattinger

Dans l'esprit des collectivités territoriales, il est toujours question de constituer « une structure pour tous ». Ce principe aura donc vocation à s'appliquer. Il faut éviter de multiplier les structures.

Debut de section - PermalienPhoto de Richard Yung

L'amendement n° 145 rectifié vise à clarifier l'exception pour les caisses locales des réseaux mutualistes s'agissant du contrôle des dirigeants et des administrateurs par l'ACPR. Je suis favorable à cet amendement qui clarifie la rédaction issue de l'Assemblée nationale.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Marini

Il est clair que cette exception doit concerner les caisses locales qui n'ont pas d'activité de banque.

Debut de section - PermalienPhoto de Richard Yung

Les amendements n° 122, 172 rectifié, 176 rectifié, 26, 173 rectifié, 262, 27, 261 et 128 visent à sortir l'ensemble des réseaux mutualistes du contrôle de l'ACPR sur les instances dirigeantes, à l'exception des dirigeants des caisses régionales et des dirigeants et administrateurs des organes centraux. Je demande le ralliement à l'amendement n° 146 rectifié de Jean-Pierre Caffet, car les amendements proposés excluent de façon trop large l'ensemble des réseaux mutualistes du contrôle par l'ACPR.

L'amendement n° 207 vise à prévoir que les organes centraux des réseaux mutualistes doivent avoir les moyens de s'opposer aux nominations d'administrateurs de leurs caisses régionales ; l'ACPR peut leur enjoindre d'exercer leurs pouvoirs. Je demande également le ralliement à l'amendement n° 146 rectifié de Jean-Pierre Caffet, car l'amendement proposé, consistant à passer par l'organe central, fragilise le dispositif.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Marini

A mon sens, on ne peut pas exonérer les dirigeants responsables d'une banque des obligations d'honorabilité, de compétence et d'expérience au regard du statut de cette banque, car les risques sont les mêmes quelle que soit la structure juridique.

Debut de section - PermalienPhoto de Albéric de Montgolfier

Je pense qu'il faut tenir compte des compétences des groupes mutualistes, dont les administrateurs sont élus et pour lesquels des organes centraux exercent déjà un pouvoir de contrôle.

Debut de section - PermalienPhoto de Richard Yung

Je suis favorable à l'amendement n° 146 qui prévoit que l'ACPR doit entamer une procédure contradictoire si elle envisage de ne pas suivre l'avis de l'organe central d'un groupe.

Complémentaire retraite des hospitaliers Auteur N° Avis de la commission M. Philippe Marini 209 Favorable Articles additionnels après l'article 15 ter Auteur Objet N° Avis de la commission Mme Marie-Noëlle Lienemann Participation de représentants des salariés dans les conseils d'administration des établissements de crédit 123 Demande de retrait Mme Marie-Noëlle Lienemann Participation d'un administrateur indépendant aux conseils d'administration des établissements de crédit 124 Demande de retrait Mme Marie-Noëlle Lienemann Création d'un conseil de supervision au sein des organes centraux des banques mutualistes 125 Demande de retrait Mme Marie-Noëlle Lienemann Consultation systématique des résolutions de l'assemblée générale auprès des sociétaires 126 Demande de retrait Mme Marie-Noëlle Lienemann Participation de sociétaires à l'assemblée générale de l'organe central 127 Demande de retrait Mme Marie-Noëlle Lienemann Représentation du réseau Banques populaires et du réseau des Caisses d'épargne au sein des organes de direction de la BPCE 128 Demande de retrait Mme Marie-Noëlle Lienemann Répartition des pouvoirs entre directoire et conseil de surveillance au sein de l'organe central de BPCE 129 Demande de retrait Articles additionnels avant l'article 17 Auteur Objet N° Avis de la commission M. Éric Bocquet Interdiction des frais sur les comptes inactifs 65 Avis du Gouvernement M. Éric Bocquet Obligation pour les établissements de crédit de proposer un service bancaire de base 66 Demande de retrait Article 17

L'amendement n° 242 vise à prévoir que le plafonnement des commissions d'intervention peut être modulé en fonction des flux financiers du compte. L'amendement n° 4 rectifié vise quant à lui à prévoir que le plafond devra être proche du coût réel que représente l'intervention pour la banque. Je demande le ralliement aux amendements n° 143 et 269 de Jean-Pierre Caffet, car les solutions ici proposées sont plus difficiles à mettre en oeuvre.

Les amendements n° 143 rectifié quater et 269 visent à prévoir un plafonnement spécifique des commissions d'intervention pour les personnes fragiles bénéficiant d'une gamme de moyens de paiement alternatifs ou des services bancaires de base liés au droit au compte. Je suis favorable car ces amendements confirment le plafonnement général introduit par l'Assemblée nationale, mais permettent de mieux protéger les populations fragiles.

L'amendement n° 210 vise à prévoir que le plafonnement des commissions d'intervention ne s'applique pas à la clientèle considérée comme avertie. Je demande le retrait de cet amendement car, tout en en comprenant l'intention, il est difficile d'identifier une telle clientèle avertie.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Marini

Il existe des références sur la notion de clientèle avertie dans la législation sur l'épargne. Mon souci est de protéger les populations les plus faibles. Par ailleurs, les tribunaux auront à interpréter ces dispositions et le pouvoir règlementaire pourra d'autant plus apporter les précisions nécessaires que le présent article prévoit un décret d'application en Conseil d'Etat.

Debut de section - PermalienPhoto de Richard Yung

L'amendement n° 107 vise à calculer le montant des commissions d'intervention sur le montant de l'opération financière concernée. Je demande le retrait car un tel calcul est contradictoire avec l'objectif du plafonnement.

Je souscris à la démarche qui sous-tend l'amendement n° 268, mais je propose le ralliement à l'amendement n° 143 de Jean-Pierre Caffet, qui est plus opérationnel, notamment car il englobe aussi les bénéficiaires des services bancaires de base dans le plafonnement.

Je demande le retrait de l'amendement n° 243 car les services bancaires de base ne sont offerts que dans le cadre de l'exercice du droit au compte.

L'amendement n° 147 rectifié bis vise à prévoir que les gammes de moyens de paiement alternatifs (GPA) proposées par les établissements de crédit comprennent au moins deux chèques de banque par mois. Je demande l'avis du Gouvernement car le chèque de banque est un coutil coûteux pour les établissements, ce qui pourrait déstabiliser l'équilibre de la GPA.

L'amendement n° 109 vise à préciser le champ des personnes en situation de fragilité, sur la base des bénéficiaires de certaines allocations sociales. Je demande le retrait car cet amendement, difficile à mettre en oeuvre, est incompatible avec l'amendement de Jean-Pierre Caffet, que je soutiens.

L'amendement n° 98 vise à élargir aux frais de tenue de compte l'interdiction, pour les établissements de crédit, de pratiquer en outre-mer des frais supérieurs à la métropole. Je demande l'avis du Gouvernement car, même si je comprends le souci exprimé par nos collègues, je ne suis pas en mesure d'analyser les effets de la mesure.

L'amendement n° 99 demande un utile rapport sur la tarification bancaire outre-mer.

L'amendement n° 190 rectifié prévoit que « pour les personnes physiques, tout prêt libellé dans une monnaie ne peut être remboursable que dans cette même monnaie ». Je souhaite m'en remettre à l'avis du Gouvernement sur cet amendement. Le sujet est en effet complexe.

L'amendement n° 248 vise à préciser les informations qui doivent être transmises par les banques à l'observatoire de l'inclusion bancaire. Je demande le retrait car ces précisions relèvent des modalités d'organisation de l'observatoire, définies par décret.

L'amendement n° 246 vise à préciser que, parmi les informations qui doivent être transmises par les banques à l'observatoire de l'inclusion bancaire, figurent le total des frais bancaires et des marges ainsi réalisées. Je demande le retrait car ces précisions, qui relèvent du secret des affaires, ne me semblent pas entrer dans le champ de l'observatoire. Je demande également le retrait de l'amendement n° 247 car la transmission à la Banque de France, en l'absence de tout mandat, serait inutile.

Les amendements n° 149 rectifié. bis et 250 visent à préciser la composition de l'observatoire de l'inclusion bancaire, en prévoyant notamment qu'il comprend des représentants des associations de défense des droits des consommateurs et de lutte contre les exclusions. Je demande le retrait car l'objet de ces amendements relève du pouvoir réglementaire.

L'amendement n° 148 rectifié bis vise à prévoir que le rapport de l'observatoire de l'inclusion bancaire comporte une analyse d'indicateurs d'inclusion bancaire et une évaluation des pratiques des établissements. Je suis favorable à cet amendement car il permet de préciser le résultat du travail de l'observatoire de l'inclusion bancaire. De plus, il correspond à une demande des associations de consommateurs.

En outre, je demande le ralliement de l'amendement n° 249 à l'amendement n° 148 rectifié bis, qui précise mieux le contenu attendu du rapport de l'observatoire.

L'amendement n° 244, visant à interdire la perception de frais bancaires sur les comptes considérés comme inactifs, est identique à l'amendement n° 65 que nous avons déjà examiné. Je demande l'avis du Gouvernement car je partage la préoccupation des auteurs, mais émets des doutes sur la faisabilité technique de l'amendement.

L'amendement n° 192 rectifié oblige les banques à fournir au Parlement le ratio entre les crédits effectués et les dépôts collectés dans les zones de revitalisation rurale et les zones urbaines sensibles. Je demande le retrait car un tel reporting est techniquement complexe à mettre en oeuvre, et il convient d'attendre le résultat des expérimentations menées.

L'amendement n° 204 vise à réduire à un an le délai au-delà duquel les comptes de crédit renouvelable sont clôturés faute de reconduction. Je demande le retrait car la question du crédit à la consommation fera l'objet d'un examen spécifique dans le cadre de la loi sur la consommation.

Les amendements n° 245 et 186 rectifié visent à prévoir l'inclusion des frais de forçage, prélevés en cas de dépassement du découvert autorisé, dans le TEG du découvert. Je demande l'avis du Gouvernement qui nous éclairera sur l'opportunité de cette inclusion dans la loi.

L'amendement n° 185 vise à obliger les établissements de crédit qui refusent un prêt à une entreprise à informer cette dernière des possibilités existantes en matière de médiation du crédit ou d'aides au financement. Je suis défavorable à cet amendement car une telle information est lourde pour les établissements, et pourrait les inciter à se délester de certaines entreprises en les orientant vers les structures publiques.

Debut de section - PermalienPhoto de Vincent Delahaye

Il s'agirait pourtant d'une information utile pour les petites et moyennes entreprises.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Marini

Dans ce cas, pourquoi ne pas demander l'avis du Gouvernement ?

Debut de section - PermalienPhoto de Richard Yung

L'amendement n° 187 rectifié vise à préciser que les données publiées par la Banque de France sur les crédits aux entreprises comprennent celles relatives aux découverts en compte. Je demande l'avis du Gouvernement, ou à défaut le retrait, car l'information est sans doute techniquement difficile à collecter pour la Banque de France.

Je suis favorable à l'amendement n° 5, qui vise à préciser que la convention de compte signée entre les établissements de crédit et les petites entreprises comporte notamment la description des modalités d'accès à la médiation.

L'amendement n° 6 vise à rétablir l'article 17 quinquies, supprimé par la commission des finances du Sénat. L'obligation de signer une convention pour tout concours bancaire est très lourde. Je suis donc défavorable à cet amendement.

Les amendements n° 29, 53, 151 rectifié et 251 tendent à imposer que la remise de la fiche standardisée d'information sur l'assurance proposée à l'emprunteur et celle des documents comportant des éléments chiffrés sur l'assurance de groupe offerte par le prêteur s'effectuent simultanément. Ces amendements ont pour objectif de s'assurer que l'information de l'emprunteur sur sa liberté de choix en matière d'assurance intervient le plus tôt possible. Toutefois, cet objectif est déjà satisfait par le texte de la commission.

Les amendements n° 57 et 16 visent à imposer le respect d'un délai minimal entre la remise de la fiche standardisée et l'émission de l'offre de prêt. Je demande le retrait de ces amendements car ce délai constituerait un obstacle à la conclusion du prêt en temps utile pour la réalisation du projet d'acquisition immobilière des emprunteurs.

L'amendement n° 17 supprime la précision selon laquelle la possibilité pour l'emprunteur de souscrire l'assurance de son choix doit être mentionnée de manière « très apparente » sur la fiche standardisée d'information. Cette précision n'étant pas du niveau législatif, je suis favorable à cet amendement.

Comme noté par notre collègue Thani Mohamed Soilihi et la commission des lois dans l'objet de l'amendement n° 17, l'amendement n° 265 insère une précision qui n'est pas non plus du niveau législatif. Je demande donc le retrait de cet amendement.

Les amendements n° 18, 19, 32, 33, 55, 56, 104, 106, 130, 131 et 133 ont en commun de chercher à clarifier et encadrer la procédure de délégation d'assurance emprunteur. Chacun de ces amendements poursuit un objectif très légitime mais il s'agit de trouver une articulation cohérente entre leurs différents apports.

A mon sens, l'amendement n° 253 de nos collègues Jean Desessard et Jean-Vincent Placé y parvient. C'est pourquoi je demande le retrait de ces amendements, au profit de l'amendement n° 253.

L'amendement n° 253 tend à ce que le prêteur notifie à l'emprunteur aussi bien sa décision d'acceptation ou de refus dans un délai de huit jours. Il impose également au prêteur d'envoyer l'offre modifiée dans un délai de six jours.

Je suis favorable à cet amendement car il améliore sensiblement le dispositif proposé, dans le sens d'une meilleure capacité de l'emprunteur à faire jouer la concurrence pour le choix de son assurance.

Les amendements n° 30, 67, 132, 159, 180 et 252 visent à permettre à l'emprunteur de résilier son assurance en cours de prêt, sans que la banque ne puisse s'y opposer, dès lors qu'un nouveau contrat présentant des garanties équivalentes a été souscrit. Je comprends l'intention de ces amendements. Cependant, une telle disposition est susceptible de remettre en cause des millions de contrats conclus selon les règles en vigueur. C'est pourquoi je demande le retrait de ces amendements.

Les amendements n° 31 et 105 tendent à exclure du calcul du taux effectif global (TEG) du crédit le coût de l'assurance emprunteur, alors que celui-ci est actuellement obligatoirement pris en compte. Il s'agirait cependant d'une évolution majeure touchant un élément clef des offres de prêt, dont le mode de calcul a donné lieu à une jurisprudence abondante. Je souhaite donc recueillir l'avis du Gouvernement sur ces amendements.

L'amendement n° 54 tend à supprimer le coût de l'assurance des mentions obligatoires que doit comporter l'offre de prêt. L'objectif de cet amendement est d'obliger à la dissociation entre offre de prêt et offre d'assurance, afin qu'il n'y ait pas à modifier l'offre de prêt en cas de substitution d'assurance. Cependant, le dispositif de l'amendement ne permet pas d'atteindre cet objectif, je demande donc son retrait.

Debut de section - PermalienPhoto de Albéric de Montgolfier

La moindre modification de l'assurance emprunteur oblige en effet à rééditer, à chaque fois, une offre de prêt, ce qui est extrêmement pénible. L'amendement va bien dans le sens de la dissociation entre offre de prêt et offre d'assurance ?

Debut de section - PermalienPhoto de Richard Yung

Non, l'amendement vise à dissocier le coût de l'assurance des mentions obligatoires que doit comporter l'offre de prêt. Or cela ne résoudra pas le problème.

L'amendement n° 58 vise à obliger les banques à informer leurs clients pour toute attaque réussie de pirates informatiques sur les données bancaires. L'amendement n° 61 vise quant à lui à obliger les banques à se doter d'un système d'authentification des paiements sur Internet. Je demande le retrait de ces amendements car la question de la sécurité des cartes bancaires doit faire l'objet d'une réponse globale.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Marini

Nous pourrions demander l'avis du Gouvernement, compte tenu de l'intérêt du sujet ?

Debut de section - PermalienPhoto de Richard Yung

Je suis d'accord pour demander l'avis du Gouvernement sur l'amendement n° 61.

L'amendement n° 203 tend à porter à cent vingt jours, au lieu de trente actuellement, le délai au terme duquel l'assureur peut suspendre les garanties d'un contrat d'assurance emprunteur après avoir mis en demeure l'assuré de régler les primes impayées, dès lors que l'assuré bénéficie d'une décision établissant la recevabilité de son dossier de surendettement. Je suis favorable à cet amendement, qui constitue un véritable progrès pour les personnes surendettées.

Je demande le retrait de l'amendement n° 59 car il est normal que la procédure de droit au compte, améliorée par le présent projet de loi, passe par une désignation par la Banque de France en cas de refus d'ouverture de compte.

Je suis favorable à l'amendement n° 254, car il est nécessaire d'imposer à la banque désignée par la Banque de France un délai maximal pour ouvrir le compte.

L'amendement n° 64 vise à donner à la banque désignée par la Banque de France un délai de quelques jours ouvrés après réception du dossier pour ouvrir le compte. Je demande le ralliement à l'amendement n° 254 de Jean Desessard, dont le dispositif est plus opérant.

L'amendement n° 7 rectifié vise à permettre aux associations de consommateurs et d'accompagnement des personnes en difficulté de mettre en oeuvre la procédure de droit au compte. Je suis favorable à cet amendement car il va dans le sens de la facilitation de la démarche de droit au compte.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean Germain

Les centres communaux ou intercommunaux d'action sociale et les départements, dont c'est la compétence, sont déjà mentionnés à l'article 21.

Debut de section - PermalienPhoto de Richard Yung

L'amendement n° 134 vise à obliger les banques à proposer gratuitement un service bancaire de base. Je demande le retrait de cet amendement car l'exercice du droit au compte, via la Banque de France, doit rester le critère d'accès au service bancaire de base gratuit. L'amendement n° 135 vise, quant à lui, à prévoir la gratuité des services bancaires de base. Cet amendement étant satisfait par l'article D. 312-6 du code monétaire et financier, je demande son retrait.

L'amendement n° 34 vise à étendre aux personnes de droit privé dépendant de la Banque de France l'exemption au plancher de subvention au comité d'entreprise. Je demande l'avis du Gouvernement car, s'il est nécessaire d'assurer un régime homogène au personnel de la Banque de France, il est difficile de mesurer l'impact de cette disposition.

Les amendements n° 8 et 60 visent à obliger les établissements de crédit à se doter d'un service de transfert des opérations afin de faciliter la mobilité bancaire des clients. Le ministre a indiqué à l'Assemblée nationale qu'il comptait saisir le Comité consultatif du secteur financier sur ce sujet. Je demande donc le retrait de ces amendements.

L'amendement n° 154 vise à modifier l'article 21 bis A sur le relevé préalable des frais bancaires afin de tenir compte de l'avis rendu par le Comité consultatif du secteur financier. Je suis favorable à cet amendement, qui correspond à un ajustement technique nécessaire apporté à un article introduit par l'Assemblée nationale.

L'amendement n° 9 rectifié vise à prévoir un délai d'entrée en vigueur en 2015 de l'information préalable sur les frais bancaires. Je demande le ralliement à l'amendement n° 154 de Jean-Pierre Caffet, qui prévoit également un délai d'entrée en vigueur tout en proposant plusieurs ajustements techniques.

L'amendement n° 181 rectifié vise à prévoir qu'un représentant du fonds de solidarité pour le logement (FSL) participe aux commissions de surendettement, tandis que l'amendement n° 197 vise à étendre la participation à ces commissions à un représentant des bailleurs sociaux lorsque le débiteur habite dans le parc social. Je demande le retrait de ces amendements car il convient de ne pas alourdir les réunions des commissions de surendettements.

Les amendements n° 162 et 182 rectifié visent à prévoir que, lorsque la commission de surendettement recommande ou impose directement une mesure de redressement sans phase amiable, elle doit respecter une procédure contradictoire et elle peut inviter le débiteur à suivre une mesure d'accompagnement social. Je suis favorable à l'esprit général des amendements, même si je m'interroge sur certains points du dispositif, dont nous pourrons débattre en séance.

Je suis favorable à l'amendement n° 155, qui permet une meilleure protection des débiteurs dans le cadre des procédures de surendettement.

L'amendement n° 198 vise à prévoir que le montant des dettes effacées s'apprécie au montant de l'arrêté du passif, et que les dettes locatives générées après l'ouverture de la procédure restent dues par le débiteur. Je demande le retrait de cet amendement car il fait un sort particulier aux dettes de logement, ce qui pourrait déstabiliser l'équilibre du plan de rétablissement.

Les amendements n° 152 et 158 visent à améliorer la coordination entre l'article 22 bis et le code de la construction et de l'habitat. Je suis favorable à ces amendements car l'adoption de l'article 22 bis par l'Assemblée nationale nécessitait des coordinations avec le droit du logement.

L'amendement n° 156 vise à prévoir que les conseils généraux et les caisses d'allocations familiales (CAF) désignent des correspondants en matière de surendettement. J'y suis favorable car l'existence de tels correspondants permettra d'améliorer la prise en compte de l'aspect social du surendettement.

Debut de section - PermalienPhoto de Richard Yung

L'amendement n° 157 vise à prévoir que la commission peut proposer au débiteur une mesure de suivi budgétaire et social en cas de redépôt de dossier de surendettement. Il s'agit d'une traduction législative des conclusions du rapport de Muguette Dini et Anne-Marie Escoffier. Je suis favorable à cet amendement, car le redépôt d'un dossier de surendettement est souvent le signe d'un manque de suivi budgétaire.

L'amendement n° 266 vise à sanctionner les frais de recouvrement illicites exigés par certains agents de recouvrement. J'ai de la sympathie pour cet amendement mais je préfère demander l'avis du Gouvernement, car je n'ai pas pu expertiser cette question.

La commission des finances avait souligné que le dispositif proposé consistant à faciliter l'accès au compte d'un défunt présentait des difficultés sérieuses, s'agissant notamment du respect du droit des créanciers, du conjoint survivant et des autres successibles. Elle l'avait néanmoins adopté en attendant l'avis que devait rendre la commission des lois, qui nous propose de supprimer ces dispositions, en raison de risques d'abus et de contentieux. Au regard de ces risques, la suppression semble en effet s'imposer.

L'amendement n° 183 rectifié vise à permettre aux organismes d'habitation à loyers modérés (HLM) d'ouvrir plusieurs livrets A. J'y suis défavorable car ce type de disposition ne relève pas d'une loi bancaire.

L'amendement n° 23 vise à garantir que les sommes déposées au titre d'un contrat obsèques soient effectivement affectées au financement des obsèques. Il tend également à imposer une véritable personnalisation des prestations d'obsèques financées par ce type de contrat.

Ces dispositions ont déjà été adoptées par le Sénat lors de l'examen du projet de loi renforçant les droits, la protection et l'information des consommateurs. Elles constituent un réel progrès pour les assurés qui sont parfois en situation de vulnérabilité, j'y suis donc favorable.

L'amendement n° 24 rectifié vise à régler les conditions d'affectation des bénéfices financiers des contrats obsèques.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Marini

Le Conseil constitutionnel va peut-être mettre de l'ordre là-dedans...

Debut de section - PermalienPhoto de Richard Yung

Je suis favorable à ces dispositions puisqu'elles ont déjà été adoptées par le Sénat, lors de l'examen du projet de loi renforçant les droits, la protection et l'information des consommateurs.

L'amendement n° 184 rectifié vise à interdire à un prêteur n'ayant pas vérifié la solvabilité de l'emprunteur d'engager des procédures de recouvrement contre lui. Je suis défavorable à cet amendement car l'obligation de vérification de solvabilité est déjà inscrite dans la loi et vérifiée par les services de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Debut de section - PermalienPhoto de Joël Bourdin

Nous verrons ce problème dans le cadre de la loi sur la consommation...

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Marini

C'est une demande de retrait, monsieur le rapporteur ?

Debut de section - PermalienPhoto de Richard Yung

Oui.

L'amendement n° 12 vise à obliger les personnes publiques à informer leurs débiteurs des modalités de paiement en espèces. Je demande l'avis du Gouvernement car, malgré les difficultés techniques posées par cet amendement, il serait utile de trouver une solution au problème soulevé.

Je demande le retrait de l'amendement n° 11, qui impose une information annuelle du bénéficiaire du paiement sur le montant des sommes perçues par le prestataire de paiement. Je suis favorable à l'amendement n° 10, qui étend aux entreprises agricoles le régime du prêt participatif, et je sollicite l'avis du Gouvernement sur l'amendement n° 13, qui prévoit que la compensation des dettes fiscales et des créances détenues sur les collectivités publiques est de droit lorsqu'une entreprise le demande.

Les amendements n° 263 et 267 visent à abroger les dispositions attribuant les avoirs de l'ancien régime irakien au Fonds de développement pour l'Irak et à transférer ces avoirs aux mécanismes successeurs de ce fonds. Le Fonds de développement pour l'Irak a en effet été clôturé par décision des Nations-Unies. Je suis favorable à ces amendements, qui ne font que donner une base légale à l'exécution d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations-Unies.

L'amendement n° 51 propose d'intituler le texte « Projet de loi de protection du modèle de banque universelle ». Ceci apparaît trop réducteur par rapport à l'éventail de dispositions bancaires et financières contenues dans ce projet de loi.

Enfin, la commission décide de proposer au Président du Sénat la désignation de M. Yvon Collin pour siéger au sein du Conseil national du numérique en tant que membre suppléant.