Commission des affaires sociales

Réunion du 22 juillet 2015 : 2ème réunion

Résumé de la réunion

Les mots clés de cette réunion

  • ARS
  • médecin
  • paquet
  • tabac

La réunion

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Article 5 quinquies

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

Les amendements n° 21 et 149 transposent la directive européenne relative à l'interdiction des arômes pour ce qui concerne la date d'entrée en vigueur. Le projet de loi prévoit une application anticipée de la mesure en France pour les arômes contenus dans les papiers, les filtres ou encore les capsules, alors que la directive prévoit une entrée en vigueur en 2020. Nous avons pris l'option du réalisme et privilégié une entrée en vigueur harmonisée au niveau européen. Avis favorable.

Les amendements n° 21 et 149 sont adoptés. Les amendements n° 94 et 270 deviennent sans objet.

L'article 5 quinquies est adopté dans la rédaction issue des travaux de la commission.

Article 5 sexies A

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

Dans le même esprit, l'amendement n° 333 et d'autres identiques suppriment l'article 5 sexies A afin de s'en tenir à la date d'entrée en vigueur de l'interdiction des cigarettes à capsule, prévue par la directive européenne.

Les amendements de suppression n° 333, 22, 150 et 271 étant adoptés, l'article 5 sexies A est supprimé.

Article 5 sexies

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

Le texte adopté par l'Assemblée nationale modifie l'article L.3511-3 du code de la santé publique, en particulier son dernier alinéa, à deux articles différents : l'article 5 sexies (extension de l'interdiction de la publicité aux dispositifs de vapotage), et l'article 5 octies (interdiction du mécénat). Pour la clarté du texte, l'amendement n° 334 fusionne ces deux articles.

Il n'est pas opportun d'élargir le champ de la majoration de la sanction dite de « 50 % de l'opération » à l'interdiction à la vente de certains produits et à la teneur des cigarettes en divers ingrédients. Aussi ces dispositions ne sont-elles pas reprises au présent article.

L'état du droit permet d'ores et déjà de n'autoriser la publicité que dans les publications professionnelles destinées à un public bien défini. Quant à la mention des avertissements sanitaires, elle correspond également à l'état du droit. L'article L. 3512-2 du code de la santé publique prévoit que les infractions à la législation sur la publicité sont punies de 100 000 euros d'amende et, qu'en cas de récidive, le tribunal peut interdire pour une durée de un à cinq ans la vente des produits qui ont fait l'objet de l'opération illégale. C'est pourquoi vos rapporteurs vous proposent de supprimer cette disposition relative à la restriction de la publicité dans les publications professionnelles.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Baptiste Lemoyne

L'adoption de cet amendement ferait tomber mon amendement n° 273, qui maintient l'autorisation de la publicité pour le tabac dans les revues spécialisées. En fusionnant les articles 5 sexies et 5 octies, maintenez-vous cette interdiction, et celle du mécénat de la part des distributeurs ?

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

Votre amendement est satisfait pour ce qui concerne les publications professionnelles. En revanche, nous maintenons l'interdiction du mécénat par les distributeurs.

L'amendement n° 334 est adopté.

L'amendement n° 272 revient sur l'interdiction des affichettes dans les débits de tabac qui constituaient une exception résiduelle à l'interdiction générale de publicité. Le Conseil constitutionnel avait considéré, en 1990, cette exception résiduelle comme une condition de la validité de l'interdiction générale de la publicité pour les produits du tabac.

L'objectif est d'aller vers une diversification progressive des activités des buralistes dont les clients peuvent venir pour se procurer d'autres produits ou services que le tabac. Il est peu probable que cette publicité influe sur la décision d'achat des consommateurs de tabac. Demande de retrait ou avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Baptiste Lemoyne

Je maintiens l'amendement !

L'amendement n° 272 n'est pas adopté. L'amendement n° 273 devient sans objet.

L'article 5 sexies est adopté dans la rédaction issue des travaux de la commission.

Article 5 septies A

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

L'amendement n° 148 fixe les modalités de la preuve de la majorité pour les ventes de « e-liquides » par automates. Il est satisfait puisqu'il est nécessaire de présenter une carte d'identité pour accéder à ces automates. Avis défavorable.

L'amendement n° 148 n'est pas adopté.

L'article 5 septies A est adopté sans modification.

Article 5 septies

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

L'amendement n° 335 supprime l'article 5 septies. Il convient de laisser le soin au préfet de définir la distance entre les nouveaux débits de tabacs et les lieux protégés, plutôt que de demander au Conseil d'État de définir une distance au niveau national, qui pourrait être moins adaptée.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Est-ce une adaptation des dispositions existantes pour les débits de boisson ?

Debut de section - PermalienPhoto de Anne Émery-Dumas

Il est en effet préférable de laisser le soin aux préfets d'évaluer la distance appropriée. La notion n'a pas le même sens en milieu rural, dans les villages, où il y a encore des tabacs et des écoles, et dans une grande ville.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Baptiste Lemoyne

Dans la rédaction actuelle du texte, cela poserait aussi problème en zone urbaine, où il y a parfois des tabacs à tous les coins de rue !

L'amendement de suppression n° 335 étant adopté, l'article 5 septies est supprimé. L'amendement n° 274 devient sans objet.

Article 5 octies

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

Les principales dispositions de l'article 5 octies ont été insérées à l'article 5 sexies.

L'amendement de suppression n° 336 étant adopté, l'article 5 octies est supprimé. L'amendement n° 275 devient sans objet.

Article 5 nonies

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

L'amendement n° 337 a pour objet de simplifier le dispositif de transparence prévu par l'article en visant les associations et les personnes soumises à déclarations d'intérêt et d'activité. Il reprend la sanction prévue par les articles 5 quaterdecies et 5 quindecies en cas de non-respect de l'obligation de publicité.

L'amendement n° 337 est adopté.

L'article 5 nonies est adopté dans la rédaction issue des travaux de la commission.

Article 5 decies

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

L'amendement n° 136, les amendements de suppression n° 26 et 103 et les amendements n° 131 et 109 reviennent sur la mise en place du paquet neutre prévue par le texte. La question a été longuement débattue entre les rapporteurs. À la place du paquet neutre, nous sommes favorables à un retour à la présentation des paquets définie par la directive européenne : les avertissements sanitaires « recouvrent 65 % de la surface extérieure avant et arrière de l'unité de conditionnement et de tout emballage extérieur ». Quelles sont les conséquences réelles du paquet neutre ? Les prix jouent un rôle déterminant. Ainsi, pour accompagner la mise en place du paquet neutre, l'Australie a porté le prix du paquet à 14 euros. L'effet sur la consommation de tabac du paquet neutre n'est pas prouvé, par rapport à celui de l'augmentation des prix.

La directive européenne présente en outre l'avantage d'être compatible avec le droit de la propriété intellectuelle, ce qui n'est pas anodin car des contentieux sont en cours. La ministre a constitué un groupe de travail avec d'autres pays sur le sujet. Nous ne sommes pas opposés à une mobilisation ultérieure, au niveau européen, pour aller plus loin sur le sujet.

Je soutiens les amendements et vous propose d'adopter la rédaction de l'amendement n° 136, qui transpose directement la directive européenne et couvre, en plus du paquet, les emballages extérieurs.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Je rappelle que l'Australie, qui a mis en place le paquet neutre, n'a pas de pays frontaliers.

Debut de section - PermalienPhoto de Isabelle Debré

J'ai déposé l'amendement de suppression n° 26 pour plusieurs raisons. La première a trait au droit des marques et à la propriété intellectuelle. Le Conseil constitutionnel a rappelé, dans sa décision du 8 janvier 1991 relative à la loi Évin, que la marque est un élément du droit de propriété dont l'utilisation est protégée. L'article 5 decies comporte par conséquent un risque juridique. La deuxième est le risque de contrefaçon : les paquets portent des marquages techniques protégés par brevet, justement destinés à éviter la reproduction illégale. En troisième lieu, j'estime que nous sommes en pleine hypocrisie. Il faut en sortir. La ministre a récemment déclaré à la radio qu'elle souhaitait un monde sans tabac. Dans ce cas, pourquoi ne pas l'interdire ? Quand sortira-t-on du double langage ? Les augmentations successives du prix du tabac sont sans cesse utilisées pour gager des dépenses.

Debut de section - PermalienPhoto de Isabelle Debré

En effet ! En quatrième lieu, l'article ne figurait pas dans le texte initial ; il a été ajouté par l'Assemblée nationale. Nous souhaitons donc sa suppression. Le paquet neutre entrera dans la pratique, sans besoin de passer par la loi. La ministre doit promouvoir une politique de concertation et d'harmonisation fiscale au niveau européen, plutôt que de prendre des décisions unilatérales.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Marie Morisset

Nombre d'entre nous sont sollicités par leurs buralistes locaux. L'arrivée du paquet neutre dans des communes rurales de 600 habitants est-elle réellement de nature à faire baisser la consommation locale ? J'en doute. L'Europe a pris des options ; n'allons pas plus loin. Je soutiendrai la suppression de l'article.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Chasseing

La vente du tabac est légale. La mise en place du paquet neutre contribuera à renforcer les circuits parallèles, qui représentent déjà 30 % des ventes et ne sont pas un phénomène exclusivement frontalier. Je suis donc favorable au paquet défini par la directive européenne.

Debut de section - PermalienPhoto de René-Paul Savary

J'ai co-signé un amendement de suppression, mais je soutiendrai l'amendement n° 136 présenté par M. Yung.

Debut de section - PermalienPhoto de Brigitte Micouleau

Je partage la position de Mme Debré. Si nous voulons un monde sans tabac, interdisons-le ! Sénatrice de Haute-Garonne, avec Andorre et l'Espagne de l'autre côté, je suis bien placée pour connaître l'impact des trafics et des marchés parallèles. Le bureau de tabac est l'un des derniers commerces à animer le monde rural, et parfois le monde urbain ou périurbain. Aller plus loin que la directive européenne sera vécu comme une véritable injustice.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Baptiste Lemoyne

Le porte-parole du Gouvernement a appelé jeudi dernier, lors de la table ronde sur l'élevage, à « ne pas surtransposer ». C'est un travers bien français. Les ministres successifs évoquent régulièrement la diversification des activités des bureaux de tabac mais les actes ne suivent pas. Le Premier ministre a annoncé la création de mille maisons de services au public... avant que La Poste déclare qu'elle les accueillerait dans ses bureaux. Les buralistes n'ont même pas été sollicités.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Nous sommes d'accord sur la nécessité de la lutte contre le tabagisme, et la France fait figure de mauvais élève à cet égard. Le paquet neutre est-il, pour autant, de nature à bloquer la consommation de tabac ? Je ne le crois pas, à plus forte raison quand nous sommes entourés de pays qui ne l'appliquent pas et que 20 % à 30 % des achats se font d'ores et déjà hors du réseau des buralistes. Il faut porter ce dossier, mais une mise en application dès le mois de mai 2016 n'est pas une bonne idée. La mise en oeuvre à cette date de la directive européenne m'apparaît comme une solution équilibrée.

Les achats à l'étranger peuvent être légaux ou illégaux : le trafic de cigarettes est souvent organisé par les fabricants eux-mêmes.

Enfin, nous ne saurions défendre les buralistes à travers le maintien de la vente de tabac. Il existe des initiatives en faveur de la diversification de leur activité, comme le compte Nickel qui offre la possibilité aux personnes de revenus modestes d'ouvrir un compte bancaire chez un buraliste. Il ne faut pas faire porter à cette profession la responsabilité du tabagisme dans notre pays. Il convient d'appliquer la directive européenne.

Debut de section - PermalienPhoto de Aline Archimbaud

Le tabac fait plus de 66 000 victimes par an. Le paquet neutre concerne d'abord les jeunes de 15 à 19 ans, dont un tiers fument régulièrement.

Évitons l'immobilisme ; il faut écouter les buralistes, mais ceux-ci peuvent aussi avoir des idées pour se diversifier. Nous devons également renforcer les moyens de la lutte contre la contrebande et le trafic illicite ; faute de quoi, nous nous contenterons de déclarer que le tabac est dangereux, sans rien faire de concret. Le tabagisme est la première cause de mortalité évitable ! Si aucune mesure énergique n'est prise, le Parlement portera une grave responsabilité.

Debut de section - PermalienPhoto de Georges Labazée

Je représente un département limitrophe de l'Espagne où le trafic est important. L'Espagne est une voie d'approvisionnement privilégiée, ainsi que le Portugal, sur le circuit qui remonte des pays du Maghreb. Ne nous mettons pas en décalage avec la législation européenne.

Debut de section - PermalienPhoto de Gérard Roche

La lutte contre le tabagisme passe par la moralisation de tous, à commencer par l'État. Les taxes sur la vente de cigarettes doivent être affectées au financement de l'assurance maladie.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Noël Cardoux

De tous les arguments avancés, j'en retiendrai un : nous nageons en pleine hypocrisie. Je soutiens l'amendement de suppression. S'il faut transposer la directive européenne, c'est au Gouvernement de s'en charger.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Dans la lutte contre le tabac, sur laquelle nous sommes d'accord, il faut être le plus efficace possible. La directive européenne n'empêche pas la recherche d'une harmonisation fiscale. L'initiative du paquet neutre risque d'être mise en échec par la contrebande. Quant aux buralistes, ils ne veulent pas défendre le tabac mais simplement continuer à vivre, grâce à des initiatives comme les contrats d'avenir proposés par le député Frédéric Barbier.

Il faut enfin rendre le public jeune acteur de la prévention, grâce à des crédits déconcentrés dans le cadre des plans régionaux des ARS. Cela se pratique dans certains pays, avec de bons résultats.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Cohen

J'insiste sur l'accompagnement des personnes qui veulent arrêter de fumer. Cela peut coûter très cher. Le paquet neutre cristallise les oppositions, mais il n'épuise pas le sujet. Notre groupe s'abstiendra sur ces amendements et s'exprimera en séance.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

Je souhaite que la directive européenne soit intégrée dans le texte adopté par la commission. Nous reprochons suffisamment au Gouvernement de légiférer par ordonnances et de nous retirer nos prérogatives parlementaires ! L'amendement n° 109 proposé par le groupe UDI-UC transpose la directive mais ne mentionne que le paquet de cigarettes et non l'ensemble des conditionnements qui couvrent les objets comme les faux tubes de rouge à lèvre destinés à rendre les paquets plus « glamour ». Je propose que nous transposions dès maintenant la directive européenne sur l'ensemble des emballages.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Je partage la position de M. Daudigny qui veut que le débit de tabac soit considéré comme une agence de proximité. Nous sommes tous contre le tabac mais les buralistes doivent vivre décemment. Or le Gouvernement a pris récemment trois mesures qui vont dans le sens contraire : le paquet neutre, la dématérialisation du timbre fiscal et la création de mille maisons de services au public à laquelle les débits de tabac ne sont pas associés. Faites donc passer le message au Premier ministre que les buralistes pourraient accueillir ces maisons.

À la demande du groupe Les Républicains, je suspends la séance.

La réunion est suspendue à 15 h 10 et reprend à 15 h 20.

L'amendement n° 136 est adopté. Les amendements de suppression n° 26 et 103, ainsi que les amendements n° 131 et 109 deviennent sans objet.

L'article 5 decies est adopté dans la rédaction issue des travaux de la commission.

La suppression du paquet neutre emporte celle de l'article 5 terdecies, qui était un article de coordination.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Chasseing

L'amendement n° 131 que j'ai présenté est différent des autres amendements devenus sans objet. Il est rédigé ainsi : « Les unités de conditionnement, les emballages extérieurs des cigarettes et du tabac à rouler doivent être conformes à la directive européenne 2014/40/UE. »

Article 5 undecies

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

L'amendement n° 338 supprime la mise à disposition d'emplacements réservés à l'usage de la cigarette électronique dans les moyens de transport collectifs fermés, qui semble concrètement impraticable. Nous pouvons demander aux vapoteurs, comme aux fumeurs, de s'abstenir le temps du transport.

L'amendement n° 338 est adopté.

L'article 5 undecies est adopté dans la rédaction issue des travaux de la commission.

L'article 5 duodecies est adopté sans modification.

Articles additionnels après l'article 5 duodecies

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

L'amendement n° 230 demande un rapport sur les pistes d'amélioration de la traçabilité du tabac et de la lutte contre le commerce illicite. Notre pays va ratifier le protocole CCLAT (convention-cadre pour la lutte anti-tabac) ; le projet de loi a été déposé à l'Assemblée nationale. Le dispositif de traçabilité sera arrêté au niveau européen d'ici 2017 : un dispositif purement national serait coûteux et dépourvu d'intérêt. De plus, la traçabilité est surtout une mesure de protection du consommateur, assurée largement en France par le monopole de distribution des buralistes. Par définition, les produits de contrebande n'y entrent pas. Demande de retrait ou avis défavorable.

L'amendement n° 230 n'est pas adopté.

L'amendement n° 230 porte une injonction de saisine de l'Autorité de la concurrence par la ministre de la santé et prévoit la rédaction d'un rapport sur les soupçons d'entente illicite entre fabricants de tabac. Or il est loisible au ministre de saisir l'Autorité de la concurrence. Demande de retrait ou avis défavorable.

L'amendement n° 231 n'est pas adopté.

L'article 5 terdecies est supprimé.

Article 5 quaterdecies

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

Les amendements n° 339 et 340 sont des amendements de conséquence, les dispositions de l'article ayant été insérées à l'article 5 nonies.

Les amendements de suppression n° 339 et 340 étant adoptés, l'article 5 quaterdecies est supprimé, ainsi que l'article 5 quindecies.

Article 5 sexdecies

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

L'amendement n° 341 traite des pouvoirs accordés aux agents des collectivités territoriales pour constater les infractions, notamment la vente de tabac aux mineurs. Notre amendement vise à mettre le texte en cohérence avec les missions de ces agents déjà définies par le code de la santé publique et les procédures définies par le code de sécurité intérieure.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Baptiste Lemoyne

Cet amendement autorise-t-il les agents habilités à intervenir contre les vendeurs à la sauvette à proximité des bureaux de tabac ? J'ai déposé l'amendement n° 276 en ce sens.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

Oui. Un arrêté peut confier à la police municipale cette mission.

L'amendement n° 341 est adopté. L'amendement n° 276 devient sans objet.

L'article 5 sexdecies est adopté dans la rédaction issue des travaux de la commission.

Article additionnel après l'article 5 sexdecies

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

L'amendement n° 138 prévoit que la délégation nationale à la lutte contre la fraude coordonne les actions en matière de lutte contre l'achat et le commerce illicite de tabac. Or il est satisfait, puisque celle-ci est compétente en matière de fraude douanière. Avis défavorable.

L'amendement n° 138 n'est pas adopté.

Article 5 septdecies

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

Je propose la suppression de l'article 5 septdecies par l'amendement n° 342. Les peines effectivement prononcées en application de l'article 414 du code des douanes sont actuellement très inférieures au plafond prévu. Il n'y a donc pas lieu de le relever. L'article en question a également pour effet de criminaliser l'infraction, ce qui modifie la procédure (information judiciaire) et la juridiction compétente (cour d'assises) et ne devrait pas rendre la répression plus efficace.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Ce sont les douanes qui nous l'ont fait savoir.

L'amendement de suppression n° 342 étant adopté, l'article 5 septdecies est supprimé.

Article 5 octodecies

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

Un dispositif de traçabilité devrait être défini au niveau communautaire en 2017. La direction des douanes nous a fait savoir qu'il était inutile de prendre des mesures au niveau national avant l'entrée en vigueur de ce dispositif. L'amendement n° 343 supprime l'article 5 octodecies.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Baptiste Lemoyne

L'amendement suivant, que j'ai présenté, va plus loin dans la mise en place de la traçabilité - jusqu'au débitant de tabac - mais il apparaît qu'il va également plus loin que les dispositions communautaires. Par conséquent, je le retire. Néanmoins, ne serait-il pas opportun de mettre en oeuvre une traçabilité au moins jusqu'au grossiste ?

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

L'article 569 du code général des impôts définit déjà la traçabilité jusqu'à ce stade, mais la directive européenne doit en assurer la mise en oeuvre concrète. Je rappelle que la traçabilité concerne les achats transfrontaliers, lesquels sont légaux dans certaines limites.

L'article 569 du code général des impôts constitue une transposition anticipée de la directive, et l'article 5 octodecies prévoit la mise en oeuvre de mesures nationales d'audit des dispositifs de marquage et de traçabilité. Il n'est pas nécessaire dans l'attente d'une initiative au niveau européen.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Je ne suis pas d'accord. La traçabilité est issue du protocole de l'OMS signé à Séoul le 12 novembre 2012 et que le gouvernement propose de ratifier depuis le 29 avril dernier. Supprimer cet article serait un très mauvais signe. Certes, il ne porterait pas sur l'achat légal dans un pays voisin, mais seulement sur l'achat illégal. Mais cela reste important, malgré la suppression par la commission du paquet neutre.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

La traçabilité est importante même si, je le répète, elle est d'ores et déjà bien assurée dans notre pays grâce au monopole de distribution. Ajouter un autre dispositif dans cette loi santé enverrait certes un signal, mais sans portée concrète puisqu'il ne se passera rien au niveau national tant que les travaux entrepris au niveau communautaire ne seront pas terminés.

L'amendement n° 343 est adopté. L'amendement n° 277 est retiré.

L'article 5 octodecies est supprimé.

Article additionnel après l'article 5 octodecies

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

L'amendement n° 227, qui impose aux industriels du tabac de déclarer des données à l'administration française, y compris pour leurs activités exercées à l'étranger, n'est pas applicable concrètement, certaines informations étant couvertes par le secret des affaires et l'État n'ayant aucun titre pour les demander. Avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Aline Archimbaud

Le Parlement doit envoyer des signaux ; cela fait partie de ses missions. Il faut avoir les moyens de la traçabilité : certains importateurs au moins nous donneront des chiffres - ou alors, autant dire que rien n'est possible !

L'amendement n° 227 n'est pas adopté.

Article 5 novodecies

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

L'amendement n° 278 prévoit que l'homologation des prix du tabac ne peut intervenir si le différentiel entre le prix proposé et le prix moyen dans les pays frontaliers de la France n'excède pas 15 %. Cela part d'une bonne intention, mais les prix du tabac sont libres et l'arrêté d'homologation ne les fixe pas : il vérifie qu'ils sont identiques sur le territoire métropolitain. Retrait ou avis défavorable.

L'amendement n° 278 n'est pas adopté.

L'article 5 novodecies est adopté sans modification.

Article additionnel après l'article 5 novodecies

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

L'amendement n° 228 déconnecte la hausse du droit de perception - qui n'existe pas pour les tabacs - de celle du droit de consommation. Cet amendement poursuit certainement un autre objectif que celui que sa rédaction laisse supposer. Retrait, sinon avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Aline Archimbaud

Nous le préciserons pour la séance.

L'amendement n° 228 est retiré.

Article 5 vicies

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

Les amendements identiques n° 344 et 179 suppriment l'article 5 vicies, lequel, adopté après avis défavorable du Gouvernement, crée une contribution sur le chiffre d'affaires réalisé en France au titre de la vente au détail des tabacs manufacturés, envisagée de longue date, jamais réalisée. Viser le chiffre d'affaires présente l'inconvénient de ne pas taxer la création de richesse nette et de prélever potentiellement l'impôt à différents stades de la chaine de valeur. C'est en vertu de cet argument que l'extinction progressive de la contribution sociale de solidarité des sociétés est programmée.

Comme l'a indiqué la ministre en séance publique à l'Assemblée nationale, la plus grande part du chiffre d'affaires lié au tabac n'est pas réalisée en France, où il est majoritairement le fait d'importateurs, dont 85 % d'un fournisseur agréé. L'idée que ce fournisseur soit en mesure de répercuter la contribution dans ses relations commerciales sur ses propres fournisseurs semble très illusoire.

L'assiette - chiffre d'affaires sans les taxes et les droits de consommation -, d'après les chiffres fournis par le Gouvernement, soulève des interrogations, si l'on enlève des 17,9 milliards d'euros TTC en 2014 une TVA de 3 milliards d'euros et des droits de consommation sur les tabacs de 11,2 milliards d'euros. Confiscatoire ou non, cette nouvelle contribution n'est de toute façon pas nécessaire : les leviers d'une augmentation de la fiscalité des tabacs sont disponibles ailleurs. Je vous propose de supprimer ce dispositif dont le caractère opérationnel ne me semble pas démontré.

Les amendements identiques n° 344 et 179 sont adoptés.

L'article 5 vicies est supprimé.

Article 5 unvicies

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

L'amendement n° 345 supprime l'article, considérant que, les peines existantes étant sous-employées, il n'y a pas lieu de les durcir.

L'amendement n° 345 est adopté.

L'article 5 unvicies est supprimé.

Article 5 duovicies

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

Ce rapport sur le paquet neutre est devenu sans objet.

Les amendements de suppression identiques n° 346 et 104 sont adoptés.

L'article 5 duovicies est supprimé.

L'article 6 est adopté sans modification, ainsi que l'article 6 bis.

Article 6 ter

Debut de section - PermalienPhoto de Elisabeth Doineau

L'amendement n° 347 supprime l'article 6 ter dont les dispositions, qui imposent au médecin du travail un rapport d'activité, sont de niveau réglementaire, de même que celles qui en précisent le contenu. Comme l'a souligné la direction des risques professionnels de la Caisse nationale d'assurance maladie, si une étude plus approfondie de la sinistralité spécifique aux femmes est effectivement nécessaire, elle sera facilitée par la mise en place prochaine de la déclaration sociale nominative (DSN).

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Ce rapport existe réglementairement, soit, mais cet article lui ferait prendre en compte des données sexuées qui en sont absentes aujourd'hui. C'est dommage !

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Cohen

Les signes envoyés par les rapporteurs remettent considérablement en cause l'égalité entre les femmes et les hommes. Ce n'est jamais le bon endroit, le bon véhicule ; François Rebsamen l'a aussi dit concernant la loi sur le dialogue social... Cela se saurait, si nous avions atteint l'égalité !

Debut de section - PermalienPhoto de Elisabeth Doineau

Ce rapport est prévu dans un arrêté ! Il n'est pas question de remettre en cause l'égalité entre les femmes et les hommes.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Cet argument n'est pas valide. De nouvelles lois ont été votées pour compléter des dispositions réglementaires insuffisantes.

L'amendement n° 347 n' est pas adopté.

L'article 6 ter est adopté sans modification.

Article additionnel après l'article 6 ter

Debut de section - PermalienPhoto de Elisabeth Doineau

L'amendement n° 232 assigne à l'Anses la mission de recenser les professions caractéristiques et lieux de travail des agriculteurs et salariés, exposés aux produits sanitaires, ce qui relèverait plutôt de la branche AT-MP, dans le cadre de la mise en oeuvre du Plan Ecophyto II. Avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Aline Archimbaud

L'Anses est pourtant bien placée : il y a bien des métiers à risque, qui ont besoin de protection.

Debut de section - PermalienPhoto de Elisabeth Doineau

Je suis d'accord sur le fond. Mais ne multiplions pas les recherches dans ce domaine.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Les phytosanitaires sont utilisés par les agriculteurs, mais aussi par les particuliers. C'est très préoccupant : voyez ces décès prématurés d'agriculteurs tout juste retraités.

Debut de section - PermalienPhoto de Elisabeth Doineau

Il s'agit bien de professions caractéristiques et de lieux de travail.

Debut de section - PermalienPhoto de Georges Labazée

Simple observation de méthode : nous avons passé trois heures en séance publique sur ce dossier lors de la discussion de la loi de transition énergétique ; il faudrait coordonner les deux dispositifs.

Debut de section - PermalienPhoto de Annie David

Si nous devions confier cette mission à la branche AT-MP, quel serait le véhicule législatif approprié ? Lorsque nous débattrons de la loi de financement de la sécurité sociale, vous me rétorquerez qu'il fallait utiliser la loi santé !

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Il ne serait pas logique de le faire faire à quelqu'un d'autre : redéposez un amendement de séance en changeant l'institution qui en est chargée.

Debut de section - PermalienPhoto de Annie David

Vous m'opposerez l'irrecevabilité sociale !

L'amendement n° 232 n'est pas adopté.

Article 7

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

L'amendement n° 233 prévoit que l'arrêté précisant les conditions de réalisation des tests rapides d'orientation diagnostique (Trod) définit également les conditions du dépistage de maladies auto-immunes et en particulier l'intolérance au gluten. C'est un autre sujet. Avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Amiel

Les maladies auto-immunes ne sont pas univoques ; seule la maladie coeliaque peut être dépistée par un test simple, une analyse de sang.

L'amendement n° 233 est retiré.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

L'alinéa 6 de l'article 7 prévoit une dérogation à l'obligation de recueillir le consentement parental pour les professionnels autorisés à effectuer un dépistage par un Trod sur des personnes mineures. L'amendement n° 348 l'étend à l'ensemble du territoire.

L'amendement n° 348 est adopté. L'amendement n° 50 devient sans objet, ainsi que les amendements identiques n° 161, 234 et 297.

L'article 7 est adopté dans la rédaction issue des travaux de la commission.

Article 7 bis

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

L'article 7 bis, que l'amendement n° 349 supprime, affirme que l'orientation sexuelle ne peut constituer un motif d'exclusion du don de sang. On ne peut que partager l'idée selon laquelle les motifs d'exclusion du don de sang doivent concerner les comportements à risque des donneurs potentiels et non leur orientation sexuelle. Les seules limitations susceptibles d'être apportées au don du sang résultent en effet d'exigences liées à la sécurité sanitaire des receveurs. L'article 7 bis ne nous paraît pas utile, dans la mesure où l'article L. 1211-6-1 du code de la santé publique prévoit déjà que seules des contre-indications médicales peuvent justifier le refus opposé à une personne qui souhaite donner son sang.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Vous avez raison, si vous vous référez au code de la santé publique. Mais nous connaissons le drame du sang. Certains, ici, sont médecins examinateurs : nous savons que l'homosexualité masculine était une contre-indication explicite pour l'établissement français du sang. Cet article a donc toute sa légitimité, compte tenu du contexte. Même si cela peut poser quelques problèmes médicaux, nous n'avons pas le droit d'interdire un don de sang.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Les observations que je vous ai faites ne sont pas de ma main, mais celles que la ministre a prononcées en séance à l'Assemblée nationale.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Vous savez bien que cela ne se passe pas comme cela.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Amiel

Dans la vraie vie, toute déclaration d'homosexualité masculine dans le questionnaire aboutit à un refus. La position de la ministre n'est pas sanitaire.

Debut de section - PermalienPhoto de Nicole Bricq

Vous avez sans doute raison quant au droit ; mais symboliquement, il ne serait pas bon pour l'image du Sénat qu'il repousse cet amendement très médiatisé de l'Assemblée nationale. Personnellement, je ne prendrais pas une telle responsabilité. Si la ministre veut supprimer cet article, qu'elle dépose donc un amendement de suppression !

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Mouiller

Je ne voterai pas votre amendement : j'entends l'argument de l'image. Sans confondre droit et communication, nous devons savoir quel message doit donner la loi.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

Je comprends vos préoccupations ; mais, par principe, la sécurité du receveur passe avant le droit du donneur. C'est au médecin de juger des risques, qui peuvent découler de pratiques sexuelles, de voyages ou d'autres facteurs. Il y a eu beaucoup de contaminations. Écoutons les associations d'hémophiles, qui tout en s'opposant à la discrimination, réclament la sécurité.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Cadic

Je voterai contre cet amendement.

L'amendement n° 349 est adopté.

L'article 7 bis est supprimé.

Article additionnel après l'article 7 bis

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Avis favorable à l'amendement n° 51.

L'amendement n° 51 est adopté et devient un article additionnel.

Article 8

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

L'amendement n° 139 supprime l'article 8. Avis défavorable.

L'amendement n° 139 n'est pas adopté.

L'amendement n° 155 complète la définition de la politique de réduction des risques, qui doit intégrer un objectif thérapeutique dans le cadre des parcours de soins individualisés pour chaque patient. Avis favorable.

L'amendement n° 155 est adopté.

Les amendements identiques n° 162, 235 et 298 privilégient la formule « favoriser la prise de conscience », plutôt que « mettre en garde ». Avis favorable sous réserve de rectification : « favoriser la prise de conscience à l'égard ».

Les amendements identiques n° 162, 235 et 298, ainsi rectifiés, sont adoptés.

Les amendements identiques n° 163, 236 et 299 prévoient un dispositif d'alerte sanitaire en cas de dangers posés par la circulation de certaines drogues. Il semble qu'un dispositif d'alerte sur les risques sanitaires émergents chez les usagers de drogues ait été mis en place à compter de 2007 par la DGS dans le cadre d'une procédure spécifique associant l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) et l'Institut de veille sanitaire, utilisant le système de veille syndromique Oscour. Avis défavorable.

Les amendements identiques n° 163, 236 et 299 ne sont pas adoptés.

L'amendement n° 238, précisant que l'usager de drogues ne peut être poursuivi pour usage illicite dans le cadre d'actions de réduction des risques, est satisfait par l'alinéa 3 de l'article 9. Retrait, sinon avis défavorable.

L'amendement n° 238 est retiré.

Avis favorable à l'amendement n° 119 sous réserve d'écrire : « selon les modalités adaptées au milieu carcéral. »

L'amendement n° 119 rectifié est adopté.

Avis défavorable à l'amendement n° 156, qui établit un agrément obligatoire pour les médecins souhaitant prescrire un traitement aux opiacés.

Debut de section - PermalienPhoto de Gilbert Barbier

Il n'y en a plus. Or le Subutex pose un problème de revente : ce n'est plus un substitut, c'est une drogue.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Amiel

En visant les « traitements aux opiacés », vous désignez bien d'autres traitements que le Subutex, y compris ceux utilisés en médecine générale et en soins palliatifs. Rédigé ainsi, votre amendement établit une forte restriction.

Debut de section - PermalienPhoto de Gilbert Barbier

En effet, rectifions-le en écrivant : « substitution aux opiacés ».

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Chasseing

Il faudrait que la première prescription soit l'oeuvre d'un spécialiste, quitte à être renouvelée par un généraliste.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Je ne vois pas en quoi cela supprimerait le trafic de Subutex. Même archi-formés en addictologie, ces médecins seraient repérés par les toxicomanes et devraient faire des prescriptions abondantes. Cela fragilise encore plus les médecins qui prennent cette responsabilité.

Debut de section - PermalienPhoto de Gilbert Barbier

Certains médecins le prescrivent pour se décharger du patient ; le Subutex se vend par tonnes !

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Amiel

Ce médicament est au centre d'une hypocrisie : de substitution à une consommation de substance illicite, il est devenu objet de consommation licite. Il est prescrit normalement pour quelques mois, mais lorsque vous en prenez depuis des années, ce n'est plus une substitution, c'est un shoot !

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Chasseing

En effet.

L'amendement n° 156 est retiré.

L'article 8 est adopté dans la rédaction issue des travaux de la commission.

Articles additionnels après l'article 8

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

L'amendement n° 237, qui supprime les mots « selon des modalités adaptées au milieu carcéral » au III de l'article L. 3121-4 du code de santé publique, est satisfait : cet article est abrogé par l'alinéa 3 de l'article 8.

L'amendement n° 237 est retiré.

L'amendement n° 13 crée une peine d'amende de troisième classe sanctionnant la première infraction à l'interdiction de l'usage de stupéfiants. Le débat a déjà eu lieu, notamment sur la proposition de loi autorisant un usage encadré du cannabis. Avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Gilbert Barbier

Dans 85 % des cas de première interpellation, la sanction n'est pas appliquée car l'échelle est trop importante. Nous avions voté une proposition de loi dans ce sens en 2011, mais l'Assemblée nationale n'a pas donné suite. Pour être efficace, il faut une sanction intercalaire qui sensibilise les plus jeunes. Je regrette que le Sénat fasse marche arrière.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Même avis. Pourquoi ne pas accepter cet amendement ?

Debut de section - PermalienPhoto de Brigitte Micouleau

Moi aussi !

L'amendement n° 13 est adopté et devient un article additionnel.

Article 8 bis

L'amendement rédactionnel n° 350 est adopté.

L'article 8 bis est adopté dans la rédaction issue des travaux de la commission.

Article 9

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Les amendements identiques n° 12 et 102 suppriment l'article 9 relatif à l'expérimentation des salles de consommation à moindres risques (SCMR). Avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Nous avons reçu les médecins addictologues, qui nous ont dit que ces salles étaient plus que nécessaires, à condition qu'il s'agisse d'endroits dédiés en milieu hospitalier.

Debut de section - PermalienPhoto de Gilbert Barbier

Les personnes concernées sont réparties sur l'ensemble du territoire, mais ces salles n'ouvriront qu'à Paris et Marseille ou dans de grandes villes. Les autres, on ne s'en occupe pas. Vous créerez des zones de non droit, où l'on peut consommer légalement, qui inciteront les autres à se demander : pourquoi pas moi ? J'ai été visiter un centre d'injection à Genève ; cela ne résout pas le problème du voisinage, puisque chacun doit apporter son matériel et sa drogue, et achète à des fournisseurs qui se groupent dans un rayon de cent mètres. La loi doit être appliquée partout. Je sais qu'un lobby très important agit en sa faveur, mais la France dispose des centres très performants d'accueil des toxicomanes. Dans les pays où cela n'existe pas, pourquoi pas ? Mais ici, c'est un contresens.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Amiel

J'avais un avis mitigé sur ce sujet. Ma visite à Vancouver - même si c'est une culture différente - m'a convaincu. D'après une étude très complète sur 200 000 injections par an en 2005, la salle a eu pour effet une baisse de la mortalité par overdose, de la morbidité de l'hépatite B et du HIV, une baisse minime de la consommation, et présente un rapport coût/avantage de 1 dollar pour 1,20 dollar. Il n'y a aucun doute à avoir sur le bénéfice sanitaire.

De plus, c'est une ouverture expérimentale, non ferme et définitive : elle devra être évaluée, de manière factuelle, et non doctrinaire. Les Français sont d'accord, mais pas en bas de chez eux, selon le principe not in my backyard. Les salles doivent donc être adossées à des structures sanitaires d'addictologie.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Comme la seringue à usage unique, c'est une mesure sanitaire qui ne traite pas le mal, mais le circonscrit. Merci aux rapporteurs pour leur position.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Mouiller

Vous parliez de valeur symbolique des prises de position du Sénat sur le don de sang : là aussi, le Sénat expliquerait qu'il accepte des zones de non-droit, des comportements illégaux à certains endroits, pour des raisons sanitaires. J'ai des enfants ; c'est un discours que j'ai du mal à tenir. Oui à la prévention, mais pas ainsi.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Cadic

Ce ne seraient pas des zones de non-droit, mais d'autorisation à titre expérimental. Je suis allé à Madrid, où existe une telle salle pour aider les personnes à sortir de la drogue, mais aussi de l'alcoolisme, avec succès dans un délai très rapide. Cela ouvre un nouvel espace de réflexion.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Cohen

C'est une expérimentation qui repose sur le volontariat, avec des maires de sensibilités très différentes. Ne nous faisons pas peur ! J'ai rencontré de nombreux professionnels : ces lieux permettent de renouer avec des populations en errance, isolées, ayant rompu avec tout suivi médico-social. C'est une expérience à petite échelle, avec un bilan.

Debut de section - PermalienPhoto de Gérard Roche

J'étais très réticent ; un collègue addictologue hospitalier est venu me supplier de prendre la défense de cette expérimentation. Il m'a expliqué que c'était un moyen très important de faire entrer les toxicomanes dans un processus de soin. Après une heure de discussion, il m'a convaincu - je voterai donc pour.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

J'étais présent avec vous à des auditions très convaincantes ; je suis donc sur la même position que vous.

Debut de section - PermalienPhoto de Patricia Schillinger

Voilà plusieurs années que nous avons ce débat. Frontalière, je sais que le dispositif expérimenté depuis une vingtaine d'années par la Suisse donne satisfaction. Des assistantes sociales réorientent les plus démunis. Les autres y trouvent propreté et sécurité.

Debut de section - PermalienPhoto de Hermeline Malherbe

L'expression « salle de shoot » ne produit pas le même effet que celle de salles de consommation de moindre risque. Qui voterait pour une « salle de shoot » ? L'important, c'est l'accompagnement.

Debut de section - PermalienPhoto de Elisabeth Doineau

Les auditions nous ont montré l'importance de cette mesure. Les familles directement concernées se plaignent de l'insuffisance des moyens à leur disposition pour les aider à sortir leurs enfants de la drogue. Nous devons leur procurer un accompagnement adapté.

L'amendement n° 12 n'est pas adopté, non plus que l'amendement identique n° 102.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Les amendements identiques n° 240 et 300 incluent les « acteurs de la promotion de la santé » dans l'équipe pluridisciplinaire qui supervise les usagers des salles de consommation à moindres risques. L'expression « les acteurs de la promotion de la santé » ne renvoie pas à des acteurs bien identifiés. Retrait, ou avis défavorable.

Les amendements identiques nos 240 et 300 sont retirés.

L'article 9 est adopté sans modification.

Article 9 bis

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

L'amendement n° 351 prévoit qu'en prison, les professionnels de santé n'échangent pas d'informations sur leurs patients avec des non-professionnels de santé. Cela permet de prendre en compte les difficultés spécifiques liées à la construction d'une relation de confiance entre soignant et patient en prison. Il s'agit d'une demande des médecins de prison.

Debut de section - PermalienPhoto de Aline Archimbaud

Ce problème nous est en effet expliqué lorsque nous visitons les lieux de détention.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Les médecins de prison sont unanimes sur ce sujet. Sinon, nous aurions peut-être hésité...

L'amendement n° 351 est adopté.

L'article 9 bis est adopté dans la rédaction issue des travaux de la commission.

Article additionnel après l'article 9 bis

L'amendement n° 458 est déclaré irrecevable.

Article 10

Debut de section - PermalienPhoto de Elisabeth Doineau

L'amendement n° 160 de M. Husson vient à propos, puisque la compétence transport a été transmise aux régions, mais il souffre de problèmes de rédaction. Retrait.

L'amendement n° 160 n'est pas adopté.

L'amendement rédactionnel n° 352 est adopté et l'article 10 est adopté dans la rédaction issue des travaux de la commission.

Articles additionnels après l'article 10

Debut de section - PermalienPhoto de Elisabeth Doineau

L'amendement n° 200 demande un rapport sur la mise en place d'une expertise indépendante relative aux émissions de polluants par les véhicules automobiles. La mesure des polluants émis par les véhicules en conditions réelles d'utilisation fait l'objet de nombreuses contestations. L'Ademe et les instances européennes se penchent sur cette question et un rapport ne paraît pas nécessaire. Retrait, ou avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Aline Archimbaud

Je le maintiens, car l'article 40 ne me permet pas de proposer autre chose. Cet amendement avait été proposé par la commission du développement durable. La mesure des émissions polluantes, dont l'effet sanitaire extrêmement grave est désormais connu, n'est pas faite par des organismes indépendants. Pour lever l'incertitude, il faut un rapport. Vous ne pouvez pas vous contenter d'une position de principe contre les rapports, sur un sujet aussi grave ! Une commission d'enquête du Sénat a récemment montré les effets dévastateurs de la pollution de l'air. Nous devons prendre des mesures sur des bases objectives.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Nous soutenons cette demande de rapport. Dans l'amendement précédent, nous avons voté en faveur d'une publication...

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Ce n'est pas la même chose. Vous rendez-vous compte qu'en refusant les rapports, nous aidons le Gouvernement ? Laissez-le travailler !

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Cohen

Le règlement du Sénat ne prescrit pas de refuser les rapports. D'où vient donc cette nouvelle règle, en vigueur depuis le changement de majorité, particulièrement dans notre commission ?

Debut de section - PermalienPhoto de Aline Archimbaud

Mon amendement est-il refusé à cause de cette règle ?

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Les rapporteurs examinent les articles et les amendements et rendent un avis, favorable ou défavorable. La commission les suit, ou non. Il n'y a pas d'autres règles.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Peut-être en établissons-nous une. Mais nous avons été surpris que ce texte, passé de 57 à 209 articles, comporte une vingtaine de demandes de rapports. Ne voulez-vous pas laisser le Gouvernement faire autre chose ?

A l'occasion du débat en séance publique sur l'application des lois, M. Bérit-Debat, au nom du Sénat, a souligné l'inflation des demandes de rapports au Gouvernement, et la diminution du taux de rapports effectivement remis !

Debut de section - PermalienPhoto de Elisabeth Doineau

La publication que vous avez évoquée était celle de résultats d'études épidémiologiques.

L'amendement n° 200 n'est pas adopté.

L'amendement n° 207, qui interdit les néonicotinoïdes à compter du 1er janvier 2016, relève du projet de loi pour la reconquête de la biodiversité. Avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Aline Archimbaud

Il l'a été par des parlementaires de tous bords, car ce produit a un effet sur la santé des humains.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Et des abeilles...

L'amendement n° 207 n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Elisabeth Doineau

Les limites maximales de résidus (LMR) de pesticides autorisés dans les denrées alimentaires et les aliments pour animaux sont fondées sur les bonnes pratiques agricoles et visent à garantir le niveau d'exposition le plus faible possible pour les consommateurs. Avis défavorable à l'amendement n° 208 : ces LMR doivent être déterminées par un règlement européen. En outre, s'il est relativement facile d'évaluer les LMR sur un aliment donné, il est plus hasardeux de vouloir fixer des LMR en se basant sur une estimation de la consommation journalière d'un individu moyen.

L'amendement n° 208 n'est pas adopté.

L'amendement n° 285 est retiré.

Article 11

Debut de section - PermalienPhoto de Elisabeth Doineau

L'amendement n° 459 rend automatiques et non plus discrétionnaires les pouvoirs de sanction du préfet dans la lutte contre l'amiante. L'article 11 renforce la lutte contre la présence d'amiante dans les immeubles bâtis, en permettant notamment au préfet de suspendre l'accès aux locaux dont les propriétaires n'ont pas pris les mesures adéquates de détection et de gestion du risque et de faire cesser l'exposition de la population à des fibres d'amiante générées par une activité humaine. Le pouvoir de sanction du préfet doit demeurer discrétionnaire et être utilisé à bon escient, en fonction des circonstances. Avis défavorable.

L'amendement n° 459 n'est pas adopté.

L'amendement rédactionnel n° 353 est adopté.

L'amendement n° 201 demande une analyse de l'Anses sur le désamiantage en France. Une telle vue d'ensemble serait un outil précieux pour les pouvoirs publics. Pour autant, inutile de passer par la loi pour adresser une telle commande à l'Anses, qui peut être saisie par le ministre chargé de la santé. Retrait ou avis défavorable. Nous pourrons demander à la ministre de commander cette étude.

L'amendement n° 201 n'est pas adopté.

L'amendement n° 202 est déclaré irrecevable.

L'amendement n° 203 demande l'élaboration d'un guide méthodologique des normes applicables aux personnes exposées à l'amiante. Cette mesure, sans doute utile, ne relève pas de la loi mais d'une simple circulaire. Avis défavorable.

L'amendement n° 203 n'est pas adopté.

L'amendement n° 204 est déclaré irrecevable.

Debut de section - PermalienPhoto de Aline Archimbaud

L'amendement n° 204 reprenait une proposition faite depuis 1998 par le Professeur Claude Got, qui avait travaillé sur la question à la demande de Bernard Kouchner et de Martine Aubry. Repousser encore le moment d'engager une véritable politique de désamiantage consciente et pilotée finira par coûter très cher. Pourquoi oppose-t-on l'article 40 ? Les préfectures existent déjà : où sont les frais supplémentaires ?

Debut de section - PermalienPhoto de Elisabeth Doineau

L'amendement n° 206 demande un rapport sur le suivi médical individualisé systématique des professionnels ayant été en contact avec des fibres d'amiante lors de leur activité. Nous avons choisi de limiter les demandes de rapport... Acceptez-vous de le retirer et de le redéposer en séance ?

Debut de section - PermalienPhoto de Aline Archimbaud

Soit. Nous reparlerons de ces propositions qui figurent dans le rapport adopté à l'unanimité, il y a un an, par le comité de suivi sur l'amiante du Sénat.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

Nous devons demander en séance à la ministre de prendre des engagements forts car il s'agit d'un vrai sujet de santé publique.

Debut de section - PermalienPhoto de Elisabeth Doineau

Absolument.

L'amendement n° 206 est retiré.

L'article 11 est adopté sans modification.

Article additionnel après l'article 11

Debut de section - PermalienPhoto de Elisabeth Doineau

L'amendement n° 205 propose la mise en place, à titre expérimental, de zones à rayonnement électromagnétique limité. La question de l'exposition aux ondes électromagnétiques reste éminemment controversée. En 2013, l'Anses formulait à titre de précaution un certain nombre de conseils visant à réduire l'exposition à ces ondes tout en estimant que l'évaluation des risques ne mettait pas en évidence d'effets sanitaires avérés et qu'il n'apparaissait pas fondé, sur une base sanitaire, de proposer de nouvelles valeurs limites d'exposition pour la population générale. En l'état actuel des connaissances scientifiques, et même s'il convient d'être vigilant et de poursuivre les recherches, il paraît prématuré d'envisager une telle expérimentation. Avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean Desessard

Nous le défendrons en séance publique.

L'amendement n° 205 est retiré.

Les articles 11 bis A, 11 bis B, 11 bis C, 11 bis D, 11 bis E, 11 bis F, 11 bis et 11 ter sont adoptés sans modification.

Article 11 quater A

L'amendement de précision n° 354 est adopté.

L'article 11 quater A est adopté dans la rédaction issue des travaux de la commission.

Articles additionnels après l'article 11 quater A

Debut de section - PermalienPhoto de Elisabeth Doineau

L'amendement n° 210 définit la notion de perturbateur endocrinien. Ceux-ci font l'objet d'une réglementation, actuellement en cours d'élaboration, dans le droit de l'Union européenne. Introduire une telle définition dans la loi française risquerait de nuire à la bonne application du droit européen actuel et à venir. En outre, cela n'apporterait pas d'instruments nouveaux pour renforcer la lutte contre les effets nocifs des perturbateurs endocriniens. Avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Aline Archimbaud

Il y a un blocage au niveau de la Commission européenne : on attend toujours la liste des perturbateurs endocriniens, sans laquelle aucune décision ne peut être prise. Les délais s'allongent sans cesse. Comment notre pays peut-il faire avancer les choses ?

Debut de section - PermalienPhoto de Gilbert Barbier

La réglementation REACH a incorporé la notion de perturbateur endocrinien. L'examen substance par substance en tient compte, et certains produits sont déjà classés comme perturbateurs. La définition existe, même si l'application sera progressive.

L'amendement n° 210 est retiré.

Debut de section - PermalienPhoto de Elisabeth Doineau

L'amendement n° 211 demande un rapport à l'Anses sur les perturbateurs endocriniens. L'Anses réalise depuis 2009 un vaste travail d'expertise sur ce sujet, qui a déjà donné lieu à la publication de plusieurs rapports. Elle exerce également des missions de veille, de recherche et de référence sur les perturbateurs endocriniens. Avis défavorable.

L'amendement n° 211 n'est pas adopté.

L'amendement n° 214 nous apprend qu'il existe des vêtements destinés à faciliter le sommeil des enfants contenant des phtalates. La directive 2005/84/CE du Parlement européen et du Conseil du 14 décembre 2005 interdit l'utilisation des six phtalates visés dans les jouets et articles de puériculture. L'interdiction de ces substances dans d'autres objets, tels que les pyjamas ou les sacs de couchage, peut être envisagée, mais au niveau européen. Avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean Desessard

Vous ne pouvez pas différer une mesure qui vous semble juste au motif qu'il faut attendre l'Europe ! Vos propres amendements la devancent...

Debut de section - PermalienPhoto de Elisabeth Doineau

Nous avons cherché à nous coordonner avec le travail du Parlement européen. Actuellement, les autorisations ne sont pas faciles à obtenir. Nous pouvons faire confiance à l'Europe pour avancer.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean Desessard

Nous redéposerons cet amendement en séance publique.

L'amendement n° 214 est retiré.

Article 11 quater

Debut de section - PermalienPhoto de Elisabeth Doineau

L'amendement n° 355 supprime cet article, qui interdit le bisphénol A dans les jouets et amusettes. Les auditions m'ont convaincu, car ceux-ci ne sont pas exposés à la chaleur comme l'est un biberon. Tenons-nous en au texte de la directive européenne.

Debut de section - PermalienPhoto de Aline Archimbaud

Toutes les études montrent que l'on est particulièrement sensible aux perturbateurs endocriniens pendant la petite enfance. La France doit pousser la Commission européenne à prendre des mesures de santé publique.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Cohen

Les travaux du Sénat, avec le rapport de notre collègue Barbier, ont bien montré les dangers du Bisphénol. Ne supprimons pas cet article !

Debut de section - PermalienPhoto de Elisabeth Doineau

La santé des enfants est évidemment notre priorité à tous. Mais les limites sont très strictes. L'Anses ni l'Efsa ne considèrent les jouets comme des sources d'exposition au Bisphénol A, tant sa présence y est réduite.

Les amendements identiques n° 355 et 268 ne sont pas adoptés.

L'article 11 quater est adopté sans modification.

Articles additionnels après l'article 11 quater

Debut de section - PermalienPhoto de Elisabeth Doineau

L'amendement n° 209 rend obligatoire le marquage par un pictogramme des meubles ne convenant pas aux jeunes enfants. L'Anses mène un important travail sur la qualité de l'air intérieur sur la base duquel des mesures réglementaires pourront être prises. Avis défavorable.

L'amendement n° 209 n'est pas adopté.

L'amendement n° 212 impose l'étiquetage des meubles émetteurs de substances dans l'air ambiant au 1er janvier 2017. L'article L221-10 créé par loi du 12 juillet 2010 dispose déjà que « les produits de construction et d'ameublement ainsi que les revêtements muraux et de sol, les peintures et vernis qui émettent des substances dans l'air ambiant sont soumis à une obligation d'étiquetage des polluants volatils à partir du 1er janvier 2012 » et qu'« un décret en Conseil d'État précise la liste des produits concernés par cet étiquetage. » Mieux vaut inciter le Gouvernement à prendre les mesures déjà prévues plutôt que d'en prévoir de nouvelles. Retrait ou avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Aline Archimbaud

Nous le redéposerons en séance publique.

L'amendement n° 212 est retiré.

Article 11 quinquies A

Debut de section - PermalienPhoto de Elisabeth Doineau

L'amendement n° 356 supprime une demande de rapport non indispensable visant à vérifier l'application en France des règlements européens « cosmétiques », « biocides » et « alimentation » en matière d'étiquetage sur la présence de nanomatériaux. Nous supprimons la plupart de demandes de rapport insérées par l'Assemblée nationale.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Cohen

Nous avions compris !

L'amendement n° 356 est adopté. L'article 11 quinquies A est supprimé.

Les articles 11 quinquies et 11 sexies sont adoptés sans modification.

Article additionnel après l'article 11 sexies

L'amendement n° 86 n'est pas adopté.

Article 12

L'amendement rédactionnel n° 357 est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

L'amendement n° 99 crée, en sus des équipes de soins primaires et des communautés professionnelles territoriales de santé, devenues pôles de santé, un troisième dispositif dénommé « équipe de soins de proximité », qui rassemblerait un ensemble de professionnels de santé constitué autour d'une ou plusieurs équipes de soins primaires et de professionnels de santé, assurant des soins de premier et deuxième recours. Avis défavorable : cet amendement sera satisfait par nos amendements.

L'amendement n° 99 n'est pas adopté.

L'article 12 est adopté dans la rédaction issue des travaux de la commission.

Article 12 bis

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Notre amendement n° 363 rend facultatif le dispositif prévu en supprimant toute possibilité d'intervention de l'ARS au stade de la constitution des pôles de santé. Dans la rédaction actuelle, l'ARS reprend automatiquement les choses en main dès lors qu'il n'y a pas de mise en place spontanée par les professionnels de santé. Or la mobilisation des acteurs de terrain ne saurait être imposée ou décrétée par les ARS. En matière d'organisation des soins ambulatoires, les dispositifs les plus efficients sont les modes d'association souples qui permettent aux professionnels de se coordonner selon les modalités de leur choix, en partant du terrain. Le rôle des ARS doit se borner, selon nous, à l'information des professionnels, à la facilitation de leurs projets de coopération ou à l'appui méthodologique, lorsque les acteurs de terrain en font la demande.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Je suis contre cet amendement. Remplacer « communautés professionnelles territoriales de santé » par « pôles de santé » fera débat. Oui, l'initiative doit partir du terrain. Mais si ce n'est pas le cas, les ARS doivent pouvoir mobiliser les acteurs. C'est l'esprit de la loi HPST. Cet amendement est contre-productif pour l'organisation des soins primaires. Nous en reparlerons en séance publique.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Les rapporteurs ne souhaitent pas empêcher les ARS d'intervenir mais faire en sorte qu'elles n'aient pas de pouvoir coercitif sur les professionnels de santé lorsque ceux-ci mettent en place leurs pôles de santé.

Debut de section - PermalienPhoto de Nicole Bricq

Je suis très décentralisatrice. Si vous redoutez une étatisation de la santé, comme l'a dit M. Savary ce matin, peut-être pourriez-vous vous contenter de définir la défaillance territoriale. Votre position, c'est tout ou rien !

Debut de section - PermalienPhoto de René-Paul Savary

Les pôles de santé résultent de la loi de 2009. Sur le terrain, ils commencent tout juste à se mettre en place. Attention aux usines à gaz qui découragent les bonnes volontés. Nous devons favoriser les initiatives locales, laisser aux territoires la souplesse nécessaire pour organiser la reconquête. Pour cela, gardons-nous de modifier les règles du jeu en cours de match.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

La loi est récente. Pourquoi la modifier alors que les pôles de santé sont en train d'être mis en place ? Dans mon département, il y en a quatre, dont un qui va d'Avignon à Carpentras. Ne perturbons pas le travail des professionnels en leur imposant de changer de statut, de nom et d'orientation. Les ARS contrôleront les résultats, mais elles ne doivent pas, pour l'instant, intervenir. Inutile de suspendre une épée de Damoclès...

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Nous en sommes loin : « À défaut d'initiative des professionnels, l'ARS prend, en concertation avec les unions régionales des professionnels de santé et les représentants des centres de santé, les initiatives nécessaires à la constitution de communautés professionnelles territoriales de santé. » Parfois, les professionnels de santé, par individualisme, ne prennent aucune initiative. Or les déserts médicaux s'étendent !

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Quand un médecin ne peut plus prendre de nouveaux patients, c'est le début de la désertification médicale.

Debut de section - PermalienPhoto de René-Paul Savary

L'alinéa 11 découlait de la volonté de supprimer les communautés professionnelles territoriales. En l'absence d'initiative, l'ARS doit pouvoir provoquer les discussions nécessaires pour organiser les pôles de santé, qui sont conservés.

L'amendement n° 363 est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

L'article 12 bis supprime les pôles de santé, prévus par l'article L. 6323-4 du code introduit par la loi HPST de 2009, pour leur substituer les communautés professionnelles territoriales de santé. De l'avis général des personnes auditionnées, cette formule de regroupement, actuellement en phase de montée en puissance, laisse entrevoir des résultats encourageants et déjà des réussites, par exemple en Mayenne. Pourquoi déstabiliser l'environnement juridique de ces regroupements, si peu de temps après la mise en place des pôles de santé ? Nous proposons de reprendre la dénomination de pôles de santé et d'intégrer les dispositions de l'article L. 6323-4 au présent article. Les pôles de santé existants continueront à fonctionner, avec une phase de transition pour s'adapter au dispositif renforcé, ce qui permettra de sécuriser les initiatives existantes.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Les pôles de santé créés par la loi HPST étaient plus coercitifs et plus centralisés que les communautés professionnelles de santé. L'ARS y avait un plus grand rôle. L'Assemblée nationale a substitué les communautés professionnelles aux services territoriaux de santé au public, jugés trop centralisateurs. Changer la dénomination des pôles de santé n'empêchera pas leur développement. Dans le secteur hospitalier, on n'a jamais demandé l'avis des professionnels avant de changer une dénomination !

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Marie Vanlerenberghe

Si nous ne changeons pas la donne, pourquoi changer de nom ? Pour laisser une empreinte ? L'important dans l'organisation territoriale de la santé, c'est la concertation entre professionnels, ARS et élus, et le volontariat.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Si la première version du texte pouvait laisser croire que l'État souhaitait une mainmise verticale, via les ARS, nous en sommes loin à présent : l'initiative est entièrement laissée aux professionnels de santé. Là où ceux-ci ne font rien, l'ARS devra évaluer la situation et faire des propositions. Je ne vois pas où est le problème !

Debut de section - PermalienPhoto de René-Paul Savary

Nous en revenons aux pôles de santé tels qu'ils existent : autant s'y tenir.

Debut de section - PermalienPhoto de Gérard Roche

La loi de 2009 créait des pôles de santé qui devaient se faire à l'initiative des professionnels. L'ARS avec un rôle incitatif visant à éviter les inégalités territoriales. Dans ce projet de loi, après que le Gouvernement ait modifié son texte initial, le nom est devenu « communauté professionnelle territoriale de santé » et l'implication accrue de l'ARS a pu faire craindre une mainmise de l'État sur les professions libérales. L'amendement des rapporteurs vise à s'en tenir à la loi HPST. Quel intérêt à changer la dénomination, sinon de montrer la préséance du texte de 2015 sur celui de 2009 ?

L'amendement n° 358 est adopté, ainsi que l'amendement n° 475.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Dès lors que les pôles de santé sont conçus comme un mode d'organisation générique des soins ambulatoires émanant des professionnels et venant compléter les équipes de soins primaires, il paraît peu opportun de placer les dispositions afférentes dans le chapitre du code de la santé publique qui traite des pouvoirs d'intervention des ARS en matière d'organisation territoriale des soins. Mon amendement n° 359 les déplace dans le chapitre relatif à l'organisation des soins, qui comprendra également les dispositions relatives aux équipes de soins primaires.

L'amendement n° 359 est adopté.

La rédaction actuelle de l'article 12 bis, ambiguë, semble impliquer l'ensemble des acteurs cités dans la constitution du regroupement. L'amendement n° 360 précise la composition du pôle de santé, en laissant autant de souplesse que possible aux initiatives locales. D'un territoire à l'autre, le pôle de santé pourra se constituer autour d'une ou plusieurs équipes de soins primaires, ou à l'initiative d'un spécialiste libéral. Les acteurs sociaux n'y seront pas systématiquement impliqués. En revanche, la présence des acteurs médico-sociaux est indispensable à une meilleure prise en charge coordonnée des patients.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Au risque de vous surprendre, je soutiens cet amendement - sauf sur la dénomination de pôles de santé.

Debut de section - PermalienPhoto de René-Paul Savary

Il faut une continuité entre le sanitaire, le médico-social et le social. Il est logique de replacer l'usager au coeur du dispositif.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Amiel

En pratique, qu'il s'agisse de la loi HPST de 2009 ou du projet sur lequel nous travaillons, l'initiative ne peut venir que des ARS et pas des professions libérales. On pourra d'autant moins faire dépendre l'articulation entre le sanitaire, le médico-social et le social d'une démarche libérale. Quel système de santé voulons-nous ? La question qui se pose est celle de la compatibilité du système libéral avec les pôles, quelle que soit l'appellation que nous leur donnons. Les praticiens libéraux ne participent pas à cette dynamique, à moins d'y être poussés par un intérêt militant ou d'y être contraints par une structure supra-libérale. Les jeunes médecins souhaitent surtout travailler en groupe, sans faire trop d'heures supplémentaires. Ils ne veulent plus du paiement à l'acte. Veut-on une logique d'offre ou de la demande ? Dans un cas, il faut impliquer les ARS, dans l'autre, on peut maintenir un exercice de type libéral, mais il sera difficile de le rendre compatible avec le développement des pôles. Preuve en est que le nombre des médecins diminue de plus en plus et que l'âge auquel ils commencent à exercer s'est décalé de douze ans en 35 ans.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Cela tient davantage à la reconnaissance du métier, notamment au niveau financier.

Debut de section - PermalienPhoto de Georges Labazée

Sans perturber ce débat entre professionnels, j'aimerais rappeler le rôle des élus locaux, qui sont des catalyseurs et qui favorisent le rapprochement entre les acteurs en faisant la navette avec les ARS et en tissant des liens entre les médecins et le médico-social. Nous sommes souvent des facilitateurs sur le terrain.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Chasseing

C'est exact. Localement, ce ne sont pas tant les médecins que les élus qui sont à l'initiative des pôles. Ils dialoguent avec les professionnels de santé pour essayer de structurer le territoire. L'ARS et le conseil régional n'interviennent que dans un deuxième temps, en participant au financement.

Debut de section - PermalienPhoto de Hermeline Malherbe

Dans mon département, les élus locaux sont souvent des catalyseurs qui rassemblent tout le monde autour de la table. Ils participent aux investissements nécessaires quand le label a été obtenu par l'ARS.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

En quoi la nouvelle rédaction est-elle moins ambiguë ?

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Elle met le patient au centre et mentionne les acteurs médico-sociaux et sociaux.

Debut de section - PermalienPhoto de René-Paul Savary

La rédaction est claire. Le médico-social implique le département, tandis que le social relève des CIAS et des CCAS. Les élus locaux ne sont pas oubliés dans l'amendement. Rien ne peut se faire sans eux. C'est d'une telle évidence qu'il n'est pas besoin de le préciser.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Aux deux « et », l'amendement préfère « ainsi que ».

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Marie Vanlerenberghe

Les écarts sont faibles. Nous sommes tous d'accord sur l'approche.

L'amendement n° 360 est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

L'amendement n° 361 précise que les établissements de santé et médico-sociaux peuvent participer au pôle de santé, ainsi que les groupements de professionnels déjà constitués sous la forme de maisons de santé, de centres de santé, de réseaux de santé, de groupements de coopération sanitaire ou de groupements de coopération sociale et médico-sociale.

L'amendement n° 361 est adopté.

L'amendement n° 362 précise que les professionnels de santé participant au pôle de santé peuvent organiser entre eux une activité de télémédecine.

L'amendement n° 362 est adopté.

L'amendement rédactionnel n° 364 est adopté.

Retrait ou avis défavorable à l'amendement n° 112 : nous souhaitons encourager les initiatives de terrain en les rendant aussi indépendantes que possible de l'ARS. Par ailleurs, l'amendement est satisfait par l'alinéa 12 qui prévoit la possibilité de conclure des contrats territoriaux de santé pour répondre aux besoins identifiés dans le cadre des diagnostics territoriaux.

L'amendement n° 112 est retiré.

Les amendements n° 123, 244, 101, 2, 216, 247, 301, 461, 38, 100, 256, 460, 295, 164, 246 et 306 deviennent sans objet.

L'amendement n° 3 complexifie inutilement les procédures relatives à la mise en place des pôles de santé, ce qui risque de décourager les initiatives sur le terrain. Par ailleurs, la fonction des contrats locaux de santé est de mettre en oeuvre les projets régionaux de santé (PRS), ainsi que le prévoit l'article 38. Elle ne porte pas sur les initiatives de regroupement entre professionnels de santé.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Je voudrais m'assurer que la nouvelle rédaction de l'article 12 bis prend bien en compte les besoins de santé.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

président, président, rapporteur. - Cela figure à l'article 38.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

J'aurais préféré qu'il figure à l'article 12 bis.

L'amendement n° 3 n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Nicole Bricq

Notre discussion tourne à la partie de ping-pong. Peut-être pourrions-nous suspendre brièvement la réunion ?

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Soit.

La réunion, suspendue à 17 h 50, reprend à 18 heures.

L'amendement n° 258 permet aux communautés professionnelles territoriales de santé de signer avec l'ARS et un établissement public de recherche une convention tripartite sur la formation et la recherche en soins primaires. Cette possibilité devrait plutôt être confiée aux équipes de soins primaires. En tout état de cause, rien n'interdit de conclure une telle convention. Avis défavorable.

L'amendement n° 258 n'est pas adopté.

L'article 12 bis est adopté dans la rédaction issue des travaux de la commission.

Article additionnel après l'article 12 bis

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

L'amendement n° 365 reconnaît les missions des médecins spécialistes dans un article dédié du code de la santé publique, sur le modèle de l'article L. 4130-1 consacré au généraliste de premier recours. Il précise que ces missions sont exercées en coordination avec le médecin traitant, mais également en lien avec l'hôpital, dans la mesure où le médecin spécialiste a un rôle pivot au sein du système de soins. L'hôpital faisant partie intégrante du parcours de soins, il semble préférable de parler de deuxième recours plutôt que de second recours.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Chasseing

Les médecins spécialistes exercent en ville, en clinique ou à l'hôpital.

L'amendement n° 365 est adopté et devient article additionnel.

Article 12 ter

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Le Pacte territoire santé opère déjà depuis deux ans, sans qu'on ait eu besoin d'un texte législatif. Son inscription dans la loi relèverait au mieux d'une inutile volonté de pérenniser un dispositif de nature réglementaire, au pire d'un simple désir d'affichage. L'amendement n° 367 supprime cet article.

L'amendement n° 367 est adopté. L'article 12 ter est supprimé.

Les amendements n° 128 et 130 sont irrecevables.

Les amendements n° 259, 4 et 39 deviennent sans objet.

Articles additionnels après l'article 12 ter

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

L'amendement n° 366 instaure une obligation de négocier, dans le cadre de la convention nationale entre les médecins et l'assurance maladie, sur le conventionnement des médecins souhaitant s'installer dans une zone où l'offre de soins est très excédentaire ou très déficitaire. Nous tentons ainsi de répondre aux préoccupations de la commission de l'aménagement du territoire, dont l'amendement n° 23 ne nous satisfait pas. Les mécanismes de sanction financière ou de bénéfice applicables aux infirmiers et sages-femmes s'installant en zone surdense ou en zone sous-dense avaient été négociés par les syndicats et la Cnam. Ce type de négociation a l'avantage de ne pas faire intervenir le législateur.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Et si la convention n'aboutit pas ?

L'amendement n° 366 est adopté et devient article additionnel.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Longeot

Chaque année, environ 25 % des médecins diplômés renoncent finalement à s'inscrire au tableau de l'Ordre des médecins. Pour éviter que les jeunes diplômés n'abandonnent leur vocation au bout de onze ou douze années d'études, il convient de les immerger en amont, par une expérience de terrain au cours du deuxième cycle. La France accuse un véritable retard en matière de professionnalisation des études de médecine. Des pays comme le Canada ou l'Estonie ont déjà complètement réorienté leurs mécanismes de formation vers l'immersion précoce en milieu professionnel. Ce modèle peut fonctionner en France : en Aveyron, département sous-médicalisé, des initiatives d'immersion profonde dès la deuxième année d'études ont attiré 35 médecins dont 20 généralistes. L'amendement n° 23 introduit dans les études de médecine la formation à l'exercice de la médecine ambulatoire. Il favorise l'immersion précoce en environnement professionnel et rend obligatoire la réalisation d'un stage d'initiation à la médecine générale au cours du deuxième cycle. Cela bénéficiera aux étudiants, aux territoires et aux finances publiques. Notre commission a adopté cet amendement à l'unanimité.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

L'article 14 de l'arrêté du 8 avril 2013 prévoit déjà un stage en médecine générale au cours du deuxième cycle. Le premier engagement du Pacte territoire santé prévoit la généralisation du stage dans un cabinet de généraliste en ville. Or un tiers seulement des étudiants en bénéficient, car on manque de maîtres de stage. Une telle obligation ne pourra pas être tenue. Avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Cette proposition, excellente, répond aux besoins. La ministre a indiqué que la Conférence nationale des professionnels de santé se pencherait sur la réorganisation des études de médecine pour que les étudiants exercent le plus tôt possible en médecine générale : quand ils la pratiquent, ils l'aiment ! L'obstruction vient des doyens des facultés de médecine qui considèrent que la médecine générale n'est pas une spécialité et font fi des stages pratiques. Cet amendement d'appel apporte une réponse pour renforcer l'appétence des étudiants pour la médecine générale.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Mouiller

Sans être médecin, je crois pouvoir dire que cet amendement est déjà satisfait. Le problème, c'est la capacité d'accueil insuffisante qui empêche certains stages.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Les médecins généralistes ne manquent pas de bonne volonté, mais ils ont déjà beaucoup de travail.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

C'est de la part de la faculté que la volonté manque.

Debut de section - PermalienPhoto de Aline Archimbaud

Je voterai cet amendement. Il faudrait débattre en séance publique des moyens de valoriser la médecine générale.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Baptiste Lemoyne

Dans l'Yonne, quand les médecins font l'effort de prendre des stagiaires, cela porte ses fruits au bout de quelques années. Mais le vivier d'accueillants se tarit. Pourquoi ne pas prévoir une incitation financière pour encourager les généralistes à accueillir des stagiaires ?

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Amiel

Un médecin qui prend un stagiaire doit compter 25 à 30 % de temps supplémentaire pour effectuer ses consultations. C'est moins un problème d'incitation financière que d'organisation du cabinet. Je suis favorable à cet amendement, à condition de supprimer le caractère obligatoire du stage. En effet, comment imposera-t-on aux généralistes de prendre des stagiaires ? Dans l'ensemble, la médecine générale n'est pas valorisée. Elle fait l'objet d'un choix par défaut à l'issue du parcours des étudiants. Depuis 35 ans que j'exerce, je n'ai jamais vu aucune mesure pour encourager les étudiants à prendre cette voie.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Chasseing

Pour alléger le dispositif, on pourrait peut-être ouvrir la possibilité de donner deux maîtres de stage à chaque stagiaire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Gérard Roche

Pour lutter contre la désertification médicale, on peut encourager la création de maisons médicales, développer la formation des internes grâce aux stages, ou mettre en place un conventionnement orienté vers les zones qui en ont besoin. Tous les médecins généralistes attendent que leur métier soit reconnu. D'autant que le serment d'Hippocrate mentionne que le médecin doit transmettre son savoir. Les stages ont leurs limites, car l'on manque de possibilités d'accueil. Il faudrait mener des discussions avec le syndicat des médecins généralistes, mais le contexte est difficile à cause du tiers-payant.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Il faudrait modifier la rédaction de cet amendement car on ne peut pas exiger que le stage soit obligatoire. Les universités doivent également faire un effort pour promouvoir ces stages et prévoir davantage de postes en médecine générale. On en parle à chaque PLFSS. Vingt postes avaient été prévus en 2015, on les a redistribués à d'autres spécialités. Seules 26 universités auraient un poste de professeur de médecine générale. Il faut d'autant plus encourager les étudiants à prendre cette voie qu'ils n'ont plus les mêmes aspirations que leurs aînés : ils veulent travailler en groupe, avec des horaires compatibles avec la vie de famille. Je vous propose de retirer votre amendement pour que nous puissions le rediscuter en séance.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Longeot

La commission du développement durable a constaté une inégalité des territoires en matière médicale et affirmé un principe. Nous sommes tous conscients de ce problème.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Avis défavorable pour que vous puissiez le réécrire.

L'amendement n° 23 n'est pas adopté.

L'amendement n° 24 n'est pas adopté.

L'amendement n° 113 instaure un stage obligatoire de six mois au cours de la troisième année d'internat dans un service de santé au travail, de santé scolaire et universitaire ou de protection maternelle et infantile. Si l'idée est intéressante, la durée proposée déstabiliserait l'organisation des études médicales.

Debut de section - PermalienPhoto de Gérard Roche

Je retire cet amendement. La durée est effectivement un peu longue, d'autant qu'il s'agit d'un stage d'initiation.

L'amendement n° 113 est retiré.

Article 12 quater

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

L'amendement n° 368 supprime l'article 12 quater qui cite, parmi les missions du médecin généraliste, l'administration et la coordination des soins visant à soulager la douleur. En effet, la prise en charge la douleur est une obligation qui incombe au médecin en vertu du code de la santé publique et du code de déontologie. L'article L. 1110-5 du code de la santé publique dispose en particulier que « toute personne a le droit de recevoir des soins visant à soulager sa douleur. Celle-ci doit être en toute circonstance prévenue, évaluée, prise en compte et traitée ».

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Soit, mais il s'agit d'une demande très forte des médecins généralistes. On a vu lors du débat sur l'accompagnement de la fin de vie combien ils se sentaient lésés par rapport aux acteurs des soins palliatifs, car ils n'ont pas le droit de prescrire certains médicaments, comme l'Hypnovel.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Amiel

Nous avons peut-être là l'occasion de préciser la nécessité pour les généralistes de participer aux soins palliatifs, après avoir reçu une formation.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Je vous propose de déposer un amendement pour la séance publique.

Debut de section - PermalienPhoto de Annie David

Même s'il est mal rédigé, nous préférons maintenir cet article. Nous voterons contre l'amendement de suppression.

L'amendement n° 368 est adopté. L'article 12 quater est supprimé.

Article 13

L'amendement de cohérence n° 476 est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

L'amendement n° 198, qui inscrit dans le projet territorial de santé mentale, un programme d'accès au logement et à l'hébergement accompagné pour les personnes en souffrance psychique, est déjà satisfait par les alinéas 27 et 28. La multiplication des obligations pesant sur les professionnels dans l'élaboration de leur projet territorial de santé mentale pourrait décourager leurs initiatives.

Debut de section - PermalienPhoto de Aline Archimbaud

Des milliers de personnes se retrouvent en errance, sans pouvoir trouver un logement, lorsqu'elles sortent de l'hôpital psychiatrique. Il faudrait une action transversale alliant politique du logement et politique de santé. Les associations qui conjuguent les deux aspects ont du mal à se faire reconnaître. Il est important de soutenir leur action en inscrivant ce point dans la loi de santé publique.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Dans le cadre de l'organisation sectorisée de la prise en charge de la psychiatrie figurent l'hospitalisation, mais aussi les appartements thérapeutiques et tout ce que nous avons développé dans le Nord-Pas de Calais. Il ne s'agit pas seulement d'insertion sociale, mais d'hospitalisation à domicile des personnes psychiatriques. J'espère que l'alinéa 27 le précise.

Debut de section - PermalienPhoto de Gérard Roche

D'après mon expérience, le dispositif fonctionne très bien. Après la phase en logement protégé, on passe au logement fourni par des bailleurs sociaux, avec un suivi psychiatrique à domicile.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Cohen

On manque quand même de logements thérapeutiques.

Debut de section - PermalienPhoto de Agnès Canayer

Cela fonctionne très bien sur le territoire, avec une mutualisation des services communs.

Debut de section - PermalienPhoto de Annie David

Ce n'est pas le cas sur tous les territoires.

L'amendement n° 198 n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Avis favorable à l'amendement n° 52 de la commission des lois qui apporte une précision bienvenue pour renforcer les droits et les garanties des personnes placées en hospitalisation psychiatrique sans consentement.

L'amendement n° 52 est adopté.

L'article 13 est adopté dans la rédaction issue des travaux de la commission.

Les articles 13 bis et 13 ter sont adoptés sans modification.

Article 13 quater

L'amendement n° 53 est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

L'amendement n° 144 apporte une précision sémantique importante en affirmant que les actes d'isolement et de contention effectués dans le cadre d'une prise en charge psychiatrique sont bien des actes thérapeutiques.

L'amendement n° 144 est adopté.

L'amendement de précision n° 54 est adopté.

L'article 13 quater est adopté dans la rédaction issue des travaux de la commission.

Article 13 quinquies

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Avis favorable à l'amendement n° 55 de la commission des lois qui propose que le rapport sur l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris intègre une évaluation de l'impact des modifications proposées à l'article 13. Il repousse également le délai de remise de ce rapport.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Cohen

La commission des lois enrichit les rapports, elle !

L'amendement n° 55 est adopté.

L'article 13 quinquies est adopté dans la rédaction issue des travaux de la commission.

Article 14

L'amendement rédactionnel n° 370 est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

L'amendement n° 369 prévoit une évaluation annuelle des fonctions d'appui à la coordination des parcours complexes. Elle associera les représentants des professionnels et des usagers.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Cohen

Là non plus, il ne s'agit pas d'un rapport ? La différence est subtile.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Cette évaluation ne prend pas la forme d'un rapport mais d'une réunion annuelle entre l'ARS, les usagers et les professionnels.

Debut de section - PermalienPhoto de Annie David

Et l'article 40 ne s'applique pas ? Cela représente pourtant un coût supplémentaire.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Pas toujours...

L'amendement n° 369 est adopté.

L'amendement n° 31 n'est pas adopté.

L'article 14 est adopté dans la rédaction issue des travaux de la commission.

Article additionnel avant l'article 15

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Avis défavorable à l'amendement n° 188 qui complexifie inutilement la rédaction.

Debut de section - PermalienPhoto de Aline Archimbaud

Il ne s'agit pas de complexifier, mais de reconnaître les permanences d'accès aux soins de santé (PASS) et les réseaux de PMI pour renforcer le réseau des soins de premier recours en utilisant les dispositifs existants.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Cet amendement est satisfait par l'article L. 1411-11 qui vise les « coopérations organisées avec les établissements et services de santé, sociaux et médico-sociaux ». Si l'on commence à énumérer les services spécialisés, on risque d'en oublier.

L'amendement n° 188 n'est pas adopté.

Article 15

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

L'amendement n° 372 préserve l'activité des médecins libéraux, et notamment celle des associations de permanence des soins, dans l'organisation de la permanence des soins ambulatoires (PDSA). Selon l'article L. 6314-1 du code de la santé publique, la mission de service public de permanence des soins est assurée par les médecins libéraux en collaboration avec les établissements de santé. Or certaines ARS ont décidé de supprimer la PDSA entre minuit et 8 heures du matin. Une telle décision, contraire à l'esprit de l'article L. 6314-1, a pour effet de limiter les solutions proposées au public soit à un conseil médical par téléphone, sans visite à domicile, soit à une prise en charge hospitalière, dont les coûts sont très élevés.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

C'est un sujet important. J'aimerais que le dispositif soit appliqué de façon stricte et que les médecins libéraux s'approprient cette mission à 100 %. Beaucoup de généralistes, notamment les femmes, hésitent à faire des visites entre minuit et 8 heures du matin en milieu rural ou périurbain. D'où la substitution d'une activité hospitalière par certaines ARS. Si ce n'est pas acceptable, nous devons quand même veiller à conserver une certaine souplesse dans l'organisation des gardes entre minuit et 8 heures. La dernière phrase qui précise que « cette mission est assurée en collaboration avec les établissements de santé » pose problème. La plupart du temps, on a du mal à trouver des médecins libéraux disponibles à ces heures.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Amiel

Il y a une nuance entre permanence des soins et urgence. Entre minuit et 8 heures, il s'agit plus d'urgences que de consultations non programmées. D'où la décision des ARS d'autoriser les médecins libéraux à ne pas prendre de garde, d'autant qu'ils assurent déjà la permanence durant le weekend. Je suis plutôt favorable à cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Gérard Roche

La notion de nuit profonde me gêne. Dans certains départements, on autorise les consultations par téléphone et l'hospitalisation. Des médecins de SOS médecins risquent de voir leur activité remise en cause, car ils travaillent beaucoup à ces heures. C'est une hérésie.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Chasseing

Dans certains départements, le médecin fait une garde à son cabinet de 20 heures à minuit. Le dimanche, il exerce à son cabinet ou à domicile, toute la journée. Le soir, consulte à son cabinet. C'est un autre médecin qui assure la garde pendant la nuit profonde, sur un territoire souvent très étendu.

Debut de section - PermalienPhoto de Gérard Roche

Certaines ARS interdisent aux médecins d'assurer les permanences et imposent la solution hospitalière.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

C'est en effet la solution hospitalière qui est choisie par les ARS. Si nous supprimons « sans que l'activité de ces derniers puisse se substituer à celle des professionnels intervenant dans le cadre de leur activité libérale », nous laissons aux ARS la possibilité d'imposer un système reposant uniquement sur les hôpitaux à partir de minuit et d'interdire aux médecins libéraux qui le souhaitent de faire des gardes.

L'amendement n° 372 est adopté.

C'est l'unanimité.

EXAMEN DES AMENDEMENTS

La réunion est levée à 18 h 50.

EXAMEN DES AMENDEMENTS

Obligation d'information des acteurs du tabac sur leurs dépenses de communication et actions de lobbying Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 337 Obligation pour les industriels de publier les avantages procurés aux associations et aux personnes soumises à déclaration d'intérêt et d'activité Adopté Article 5 decies Neutralité des emballages de produits du tabac M. YUNG 136 Transposition de la directive 2014/40 pour que les avertissements sanitaires recouvrent 65 % de la surface extérieure avant et arrière de l'unité de conditionnement et de tout emballage extérieur d'un produit du tabac Adopté Auteur N° Objet Sort de l'amendement Article 5 decies Neutralité des emballages de produits du tabac Mme DEBRE 26 Suppression de l'article Satisfait ou sans objet M. GRAND 103 Suppression de l'article Satisfait ou sans objet M. CHASSEING 131 Transposition de la directive 2014/40 pour que les avertissements sanitaires recouvrent 65 % de la surface extérieure avant et arrière de l'unité de conditionnement et de tout emballage extérieur d'un produit du tabac Satisfait ou sans objet M. ROCHE 109 Transposition de la directive 2014/40 pour que les avertissements sanitaires recouvrent 65 % de la surface extérieure avant et arrière de l'unité de conditionnement et de tout emballage extérieur d'un produit du tabac Satisfait ou sans objet Article 5 undecies Interdiction du vapotage dans certains lieux et création de lieux dédiés au vapotage Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 338 Suppression de l'obligation de prévoir des espaces réservés pour les vapoteurs dans les transports collectifs fermés Adopté Article additionnel après l'article 5 duodecies Mme ARCHIMBAUD 230 Demande de rapport sur les pistes d'amélioration de la traçabilité du tabac et de la lutte contre le commerce illicite Retiré Mme ARCHIMBAUD 231 Injonction de saisine de l'Autorité de la concurrence par la ministre de la santé et rédaction d'un rapport sur les soupçons d'entente illicite entre fabricants de tabac Retiré Article 5 quaterdecies Sanction en cas de manquement à l'obligation d'information incombant aux acteurs du tabac Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 339 Suppression de l'article dont les dispositions ont été déplacées à l'article 5 nonies Adopté Article 5 quindecies Application aux personnes morales de la peine prévue en cas de non-transmission du rapport institué par l'article 5 nonies Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 340 Suppression de l'article dont les dispositions ont été déplacées à l'article 5 nonies Adopté Article 5 sexdecies Habilitation des polices municipales à contrôler les infractions relatives au tabac Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 341 Rédactionnel Adopté M. LEMOYNE 276 Contrôles par les agents de police municipale des infractions au monopole de l'Etat sur la vente de tabac Satisfait ou sans objet Article additionnel après l'article 5 sexdecies M. GRAND 138 Coordination par la délégation nationale de la lutte contre la fraude et des actions en matière de lutte contre l'achat et le commerce illicite de tabac Satisfait ou sans objet Article 5 septdecies Renforcement des sanctions infligées en cas de contrebande de tabac Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 342 Suppression de l'article Adopté Article 5 octodecies Contrôle de l'importation et de la commercialisation des produits du tabac Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 343 Suppression de l'article Adopté M. LEMOYNE 277 Traçabilité jusqu'à la vente par les buralistes Satisfait ou sans objet Article additionnel après l'article 5 octodecies Mme ARCHIMBAUD 227 Déclaration, par les industriels du tabac, de données à l'administration française (chiffre d'affaires, impôts...), y compris pour leurs activités exercées à l'étranger Rejeté Article 5 novodecies Intervention du ministre chargé de la santé en matière d'homologation des prix du tabac et de définition du régime fiscal du tabac M. LEMOYNE 278 Interdiction de l'homologation des prix du tabac si le différentiel entre le prix proposé et le prix moyen dans les pays frontaliers de la France excède 15 % Rejeté Article additionnel après l'article 5 novodecies Mme ARCHIMBAUD 228 Déconnection de la hausse du droit de perception de celle du droit de consommation Retiré Article 5 vicies Assujettissement des fournisseurs et des fabricants de tabac à une contribution sur le chiffre d'affaires Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 344 Suppression de l'article Adopté M. ADNOT 179 Suppression de l'article Adopté Article 5 unvicies Renforcement de la sanction prévue en cas de détention frauduleuse de tabac Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 345 Suppression de l'article Adopté Article 5 duovicies Rapport sur les effets du paquet neutre Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 346 Suppression de l'article Adopté M. GRAND 104 Suppression de l'article Adopté Article 6 ter Présence de données sexuées dans le rapport d'activité annuel du médecin du travail Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 347 Suppression de l'article Adopté Article additionnel après l'article 6 ter Mme ARCHIMBAUD 232 Recensement par l'Anses des professions exposées aux produits phytosanitaires Rejeté Article 7 Tests rapides d'orientation diagnostique et autotests Mme ARCHIMBAUD 233 Dépistage des maladies auto-immunes Retiré Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 348 Application à tous les mineurs sur l'ensemble du territoire Adopté M. REICHARDT, rapporteur pour avis 50 Suppression des limites géographiques à l'accessibilité des Trod pour les mineurs Satisfait ou sans objet M. COMMEINHES 161 Suppression des limites géographiques à l'accessibilité des Trod pour les mineurs Satisfait ou sans objet Mme ARCHIMBAUD 234 Suppression des limites géographiques à l'accessibilité des Trod pour les mineurs Satisfait ou sans objet M. AMIEL 297 Suppression des limites géographiques à l'accessibilité des Trod pour les mineurs Satisfait ou sans objet Article 7 bis Non-exclusion du don de sang en raison de l'orientation sexuelle Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 349 Suppression de l'article Adopté Article additionnel après l'article 7 bis M. REICHARDT, rapporteur pour avis 51 Abrogation de la contre-indication permanente au don du sang applicable aux personnes majeures protégées. Adopté Article 8 Politique de réduction des risques et des dommages M. GRAND 139 Suppression de l'article Rejeté M. BARBIER 155 Définition de la politique de réduction des risques Adopté M. COMMEINHES 162 Précisions sur les objectifs de la politique de réduction des risques et des dommages Adopté Mme ARCHIMBAUD 235 Précisions sur les objectifs de la politique de réduction des risques et des dommages Adopté M. AMIEL 298 Précisions sur les objectifs de la politique de réduction des risques et des dommages Adopté M. COMMEINHES 163 Alerte sanitaire en matière d'usage de drogues Rejeté Mme ARCHIMBAUD 236 Alerte sanitaire en matière d'usage de drogues Rejeté M. AMIEL 299 Alerte sanitaire en matière d'usage de drogues Rejeté Mme ARCHIMBAUD 238 Précision selon laquelle l'usager de drogues ne peut être poursuivi pour usage illicite dans le cadre d'actions de réduction des risques Retiré M. CHASSEING 119 Egalité de traitement des personnes détenues en matière de réduction des risques Adopté M. BARBIER 156 Nécessité d'un agrément pour les médecins souhaitant prescrire un traitement aux opiacés Retiré Article additionnel après l'article 8 Mme ARCHIMBAUD 237 Suppression, à l'article L. 3121-4 du code de la santé publique, de la précision selon laquelle la politique de réduction des risques est adaptée au milieu carcéral Retiré M. BARBIER 13 Création d'une peine d'amende de troisième classe visant à sanctionner la première infraction à la législation sur l'interdiction de l'usage de stupéfiants Adopté Article 8 bis Définition des missions des centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 350 Rédactionnel Adopté Article 9 Expérimentation de salles de consommation à moindre risque M. BARBIER 12 Suppression de l'article Rejeté M. GRAND 102 Suppression de l'article Rejeté Mme ARCHIMBAUD 240 Inclusion des « acteurs de la promotion de la santé » dans l'équipe pluridisciplinaire qui supervise les usagers des salles de consommation à moindres risques Retiré M. AMIEL 300 Inclusion des « acteurs de la promotion de la santé » dans l'équipe pluridisciplinaire qui supervise les usagers des salles de consommation à moindres risques Retiré Article 9 bis Santé en prison Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 351 Transmission des informations du DMP des détenus aux seuls professionnels de santé Adopté Article additionnel après l'article 9 bis Mme COHEN 458 Bilan de santé pour les aidants familiaux Irrecevable (art. 40) Article 10 Information sur la pollution de l'air M. HUSSON 160 Mise en place d'une expérimentation pour la promotion par la région de transport public et du co-voiturage régulier Rejeté Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 352 Rédactionnel Adopté Article(s) additionnel(s) après l'article 10 Mme ARCHIMBAUD 200 Rapport sur la mise en place d'une expertise indépendante relative aux émissions de polluants par les véhicules automobiles Rejeté Mme ARCHIMBAUD 207 Interdiction des néonicotinoïdes à compter du 1er janvier 2016 Rejeté Mme ARCHIMBAUD 208 Prise en compte du cumul des résidus de pesticides présents dans les aliments Rejeté M. BARBIER 285 Interdiction d'habitation dans les immeubles vacants insalubres Retiré Article 11 Renforcement de la lutte contre la présence d'amiante dans les immeubles bâtis Mme COHEN 459 Rendre les pouvoirs de sanction du préfet dans la lutte contre l'amiante automatiques et non plus discrétionnaires Rejeté Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 353 Rédactionnel Adopté Mme ARCHIMBAUD 201 Analyse de l'Anses sur le désamiantage en France Rejeté Mme ARCHIMBAUD 202 Mise à disposition sur un site internet des rapports annuels d'activité des diagnostiqueurs amiante Irrecevable (art. 40) Mme ARCHIMBAUD 203 Elaboration d'un guide méthodologique des normes applicables aux personnes exposées à l'amiante Rejeté Mme ARCHIMBAUD 204 Mise en ligne de l'ensemble des diagnostics amiante des bâtiments Irrecevable (art. 40) Mme ARCHIMBAUD 206 Demande de rapport sur un suivi médical individualisé systématique des professionnels ayant été en contact avec des fibres d'amiante lors de leur activité Retiré Article additionnel après l'article 11 Mme ARCHIMBAUD 205 Mise en place de zones à rayonnement électromagnétique limité à titre expérimental Retiré Article 11 quater A Lutte contre les espèces végétales et animales nuisibles à la santé humaine Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 354 Conciliation avec les dispositions relatives à la lutte contre les maladies vectorielles Adopté Article additionnel après l'article 11 quater A Mme ARCHIMBAUD 210 Définition de la notion de perturbateur endocrinien Retiré Mme ARCHIMBAUD 211 Demande d'un rapport à l'Anses sur les perturbateurs endocriniens Rejeté Mme ARCHIMBAUD 214 Interdiction de six phtalates dans les vêtements destinés à faciliter le sommeil des enfants Retiré Article 11 quater Interdiction des jouets ou amusettes comportant du bisphénol A Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 355 Suppression de l'article Rejeté M. BIZET 268 Suppression de l'article Rejeté Article additionnel après l'article 11 quater Mme ARCHIMBAUD 209 Obligation de marquage par un pictogramme des meubles ne convenant pas aux jeunes enfants Rejeté Mme ARCHIMBAUD 212 Obligation d'étiquetage pour les meubles émetteurs de substances dans l'air ambiant au 1er janvier 2017 Retiré Article 11 quinquies A Rapport sur l'application des règlements européens « cosmétiques », « biocides » et « alimentation » Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 356 Suppression de l'article Adopté Article additionnel après l'article 11 sexies Mme MICOULEAU 86 Remise d'un rapport au Parlement sur la maladie coeliaque Rejeté Article 12 Equipes de soins primaires Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 357 Rédactionnel Adopté M. GRAND 99 Création d'équipes de soins de proximité, qui rassembleraient un ensemble de professionnels de santé constitué autour d'une ou plusieurs équipes de soins primaires et de professionnels de santé, assurant des soins de premier et deuxième recours Rejeté Article 12 bis Communautés professionnelles territoriales de santé Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 363 Caractère entièrement facultatif du dispositif de l'article en supprimant l'intervention de l'ARS Adopté Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 358 Maintien de la dénomination en « pôles de santé » Adopté Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 475 Amendement de conséquence Adopté Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 359 Insertion des dispositions relatives aux pôles de santé renforcés au sein du chapitre du code de la santé publique relatif à l'organisation des soins Adopté Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 360 Composition minimale du pôle de santé Adopté Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 361 Articulation avec les autres formes d'exercice en coordination ou en regroupement Adopté Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 362 Possibilité d'organiser une activité de télémédecine au sein du pôle de santé Adopté Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 364 Rédactionnel Adopté M. ROCHE 112 Prise en compte des besoins de santé de la population du territoire concerné dans la constitution de la communauté professionnelle territoriale de santé et publication sur le site internet de l'ARS de la justification de cette prise en compte Retiré M. CHASSEING 123 Précision sur la composition des communautés professionnelles territoriales de santé Satisfait ou sans objet Mme ARCHIMBAUD 244 Rendre obligatoire la coopération et l'articulation des professionnels de santé avec les acteurs sociaux et médico-sociaux Satisfait ou sans objet M. GRAND 101 Coordination Satisfait ou sans objet M. CIGOLOTTI 2 Présence, parmi les membres d'une communauté professionnelle territoriale de santé, d'élus locaux acteurs de la prévention et de la promotion de la santé Satisfait ou sans objet Mme ARCHIMBAUD 216 Participation des professionnels des services de PMI, de santé scolaire et universitaire et de santé au travail aux communautés professionnelles territoriales de santé Satisfait ou sans objet Mme ARCHIMBAUD 247 Intégration des associations ayant une démarche en promotion de la santé au sein des communautés professionnelles territoriales de santé Satisfait ou sans objet M. AMIEL 301 Intégration des associations ayant une démarche en promotion de la santé au sein des communautés professionnelles territoriales de santé Satisfait ou sans objet Mme COHEN 461 Intégration des associations ayant une démarche en promotion de la santé au sein des communautés professionnelles territoriales de santé Satisfait ou sans objet M. BARBIER 38 Prise en compte des besoins de santé de la population du territoire concerné dans la constitution de la communauté professionnelle territoriale de santé et publication sur le site internet de l'ARS de la justification de cette prise en compte Satisfait ou sans objet M. GRAND 100 Prise en compte des besoins de santé de la population du territoire concerné dans la constitution de la communauté professionnelle territoriale de santé Satisfait ou sans objet Mme ARCHIMBAUD 256 Elaboration du projet de santé formalisé par les membres de la communauté professionnelle territoriale de santé en s'appuyant sur l'expertise des représentants d'usagers Satisfait ou sans objet Mme COHEN 460 Elaboration du projet de santé formalisé par les membres de la communauté professionnelle territoriale de santé en s'appuyant sur l'expertise des représentants d'usagers Satisfait ou sans objet M. AMIEL 295 Cet amendement tend à inclure les acteurs médico-sociaux dans la concertation ouverte par l'ARS pour la constitution de communautés professionnelles territoriales de santé en cas de carence des professionnels Satisfait ou sans objet M. COMMEINHES 164 Inclusion des acteurs médico-sociaux et des associations de promotion de la santé dans la concertation ouverte par l'ARS pour la constitution de communautés professionnelles territoriales de santé en cas de carence des professionnels Satisfait ou sans objet Mme ARCHIMBAUD 246 Inclusion des acteurs médico-sociaux et des associations de promotion de la santé dans la concertation ouverte par l'ARS pour la constitution de communautés professionnelles territoriales de santé en cas de carence des professionnels Satisfait ou sans objet M. AMIEL 306 Inclusion des acteurs médico-sociaux et des associations de promotion de la santé dans la concertation ouverte par l'ARS pour la constitution de communautés professionnelles territoriales de santé en cas de carence des professionnels Satisfait ou sans objet M. CIGOLOTTI 3 Elaboration et conclusion du diagnostic territorial et du contrat territorial de santé en concertation avec les collectivités locales du territoire, qui peuvent les mettre en oeuvre par les contrats locaux de santé qu'elles signent avec l'ARS Rejeté Mme ARCHIMBAUD 258 Possibilité pour les communautés professionnelles territoriales de santé de signer, avec l'ARS et un établissement public de recherche, une convention tripartite ayant pour objet le développement de la formation et la recherche en soins primaires Rejeté Article additionnel après l'article 12 bis Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 365 Reconnaissance des missions des médecins spécialistes au sein d'un article dédié dans le code de la santé publique Adopté Article 12 ter Pacte territoire-santé Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 367 Suppression de l'article Adopté Mme ARCHIMBAUD 259 Ajout des étudiants en médecine à la composition du comité national chargé d'assurer le suivi de la mise en oeuvre du pacte territoire-santé Satisfait ou sans objet M. CHASSEING 128 Création d'une compensation pour les médecins remplaçants mobiles Irrecevable (art. 40) M. CHASSEING 130 Création d'un forfait transport dans les territoires éloignés de plus de 25 km d'un centre hospitalier Irrecevable (art. 40) M. CIGOLOTTI 4 Participation d'élus des collectivités locales à la négociation du pacte territoire-santé Satisfait ou sans objet M. BARBIER 39 Publication du pacte territoire-santé sur le site des ARS Satisfait ou sans objet Article additionnel après l'article 12 ter Mmes DEROCHE et DOINEAU, M. MILON, rapporteurs 366 Obligation de négocier sur le conventionnement des médecins en zones sur-denses et sous-denses Adopté M. LONGEOT, rapporteur pour avis 23 Formation des étudiants en médecine à la pratique ambulatoire de la médecine générale, et non pas seulement à la pratique hospitalière

La réunion est levée à 18 h 50.