La commission commence l'examen des amendements au texte n° 560 (2009-2010) qu'elle a établi pour le projet de loi n° 527 (2009-2010), modifié par l'Assemblée nationale, de réforme des collectivités territoriales.
Examen des amendements extérieurs
Nous examinerons l'exception d'irrecevabilité n°1, la question préalable n° 5 et le renvoi en commission n° 2 en séance publique, auxquels la commission ne peut qu'être défavorable.
Quelques éléments de méthodologie : il y a près de 600 amendements déposés ; nous avons estimé que pour tous ceux qui avaient déjà été déposés et rejetés en première lecture, l'avis est défavorable. Même avis pour les amendements dénués de portée normative.
Et pour ceux qui sont hors-sujet ou qui mériteraient d'être déclarés irrecevables.
Oui, mais ceux qui étaient hors-sujet en première lecture peuvent être au coeur du sujet en deuxième lecture, du fait des amendements votés par l'Assemblée nationale, notamment en ce qui concerne le mode de scrutin.
Articles additionnels avant le chapitre premier (avant l'article premier AA)
Même avis défavorable sur l'amendement n° 291 : l'article 7 traite des pôles métropolitains.
Il n'est pas cohérent de traiter des pôles métropolitains avant l'article Ier AA alors qu'un article spécifique en traite !
Avis défavorable sur l'amendement n° 296 qui est dénué de portée normative.
La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 572 rectifié, 302, 301, 323 rectifié, 324 rectifié, 303, 304, 305, 306, 308 et 307.
L'amendement n° 310 fait référence à un seuil de 500 habitants pour le passage au scrutin de liste aux élections municipales. Or, un amendement de la commission l'a supprimé car ne relevant pas du présent texte. Avis défavorable, donc.
Mais ce débat aura lieu dans le deuxième texte qui est toujours déposé sur le bureau du Sénat. L'Assemblée nationale y a fait référence à de multiples reprises, ce que nous ne pouvons accepter car le Sénat risquerait d'être dépossédé de ses prérogatives.
La semaine dernière, nous avons donc décidé de supprimer le seuil en estimant qu'à chaque jour suffit sa peine et que nous verrons en temps utile ce qu'il en est. Mais il est vrai que ce seuil fait débat : certains veulent un seuil à 500 habitants, d'autres à 1 000, 1 500 ou en rester au seuil actuel de 2 500.
Chapitre premier - Article additionnel avant l'article premier AA
Comment peut-on présenter un tel amendement alors que l'article sur le conseiller territorial a été adopté conforme ? Cet amendement est irrecevable !
L'article est définitivement adopté ! On ne peut voter un amendement contraire au texte !
Là n'est pas la question. Mon devoir est de faire respecter la procédure.
Nous en arrivons à divers amendements sur le mode de scrutin des conseillers territoriaux.
Je vais tout d'abord vous présenter les trois amendements du gouvernement :
L'amendement n° 576 restaure le scrutin uninominal à deux tours, l'amendement n° 577 établit les règles relatives à la délimitation des circonscriptions et l'amendement n° 578 prévoit la consultation d'une commission indépendante sur cette délimitation.
L'amendement n° 553 de M. Nicolas About propose un mode de scrutin mixte « à l'allemande » avec 80 % des conseillers territoriaux élus au scrutin majoritaire à deux tours et 20 % élus au scrutin de liste proportionnel par département.
L'amendement n° 562 de Mme Muguette Dini propose la même répartition mais il prévoit en outre la parité pour les conseillers territoriaux élus au scrutin majoritaire, puisque deux candidats de sexes opposés devront être simultanément présentés, les électeurs choisissant lequel de ces candidats sera titulaire et lequel sera suppléant.
L'amendement n° 550 de M. Nicolas About aboutirait à ne pas modifier le nombre d'élus au sein du conseil régional en prévoyant que seuls siégeront à la région, les conseillers territoriaux désignés à cet effet par les membres des conseils généraux.
Cet amendement est manifestement contraire à la Constitution puisqu'il prévoit l'élection des conseillers régionaux par les membres des conseils généraux : il crée donc une tutelle du département sur la région. Or l'existence de la région a été constitutionnalisée !
Je suis d'accord. Je retirerai cet amendement avant l'examen en séance.
L'amendement n° 554 concerne les commissions permanentes : nous sommes donc dans un autre cas de figure.
L'amendement n° 265 traite de la parité dans les conseils généraux. L'amendement n° 266 instaure un scrutin de liste dans chaque département afin de favoriser la parité. L'amendement n° 267 modifie le mode de scrutin des élections régionales et les règles de composition des conseils régionaux.
Je vous rappelle que la semaine dernière, la commission a supprimé les trois articles votés par l'Assemblée nationale sur le mode de scrutin des conseillers territoriaux. Le gouvernement a néanmoins redéposé trois amendements qui réintroduisent les modalités d'élection des conseillers territoriaux. Je vous propose à ce stade d'y donner un avis favorable.
A partir du moment où le gouvernement a déposé des amendements, est-il possible de les sous-amender, notamment pour modifier le tableau annexé ?
Vous pourrez sous-amender jusqu'à l'examen de ces amendements. Certes, nous avons voté la création du conseiller territorial, mais si nous ne parvenons pas à nous mettre d'accord sur le mode d'élection et sur la répartition territoriale, cette création restera une coquille vide.
Comment va-t-on articuler le mode d'élection des conseillers territoriaux avec l'abaissement du seuil pour les conseillers municipaux ?
Je suis plutôt favorable à l'amendement n° 554 : je demanderai l'avis du gouvernement.
Article 1er AA
L'amendement n°85 devient sans objet.
L'amendement n° 10 rectifié bis vise à maintenir l'appellation « canton » pour la circonscription électorale des conseillers territoriaux, ce qui provoquerait la disparition des cantons actuels, alors même que ceux-ci ont des fonctions, non seulement électorales, mais aussi administratives.
Je ne voterai pas pour ma part cet amendement. Toutefois, à mon sens, les cantons n'ont pas de fonction administrative. Ainsi, la gendarmerie n'est pas installée en fonction de l'existence, ou non, du canton.
Les chefs-lieux de canton ont des fonctions administratives et les maires touchent des indemnités.
Nous avons voté la semaine dernière l'excellent amendement Portelli, qui fait du territoire une circonscription électorale ; les circonscriptions administratives préexistantes demeurent. Il n'existe pas de chef-lieu du territoire.
Il ne s'agit pas d'une question essentielle. Cela permet simplement à un certain nombre de communes de garder la dignité d'un chef-lieu de canton.
Dans mon département, il y a une zone géographique qui regroupe neuf cantons avec moins de 25 000 habitants. Or, elle n'élira qu'un ou deux conseillers territoriaux. Cela leur est bien égal d'être ou non chef-lieu de canton, en revanche ne pas avoir de conseiller territorial !...
Vous savez bien que l'on aurait été obligé de mettre fin à cette situation, d'une façon ou d'une autre.
Il y a des cantons avec 75 000 habitants et d'autres avec seulement 8 000 ! Ce n'est pas acceptable.
Les cantons dont je vous parle se trouvent en zones montagneuses défavorisées. Avec cette loi, ils seront moins bien représentés.
Pas forcément, car il sera tenu compte des territoires et les zones rurales seront mieux représentées au sein du conseil régional. Tout le monde est d'accord pour que les zones peu peuplées et très vastes aient plus de conseillers territoriaux. Le Conseil d'État estime qu'il faut créer un canton lorsque les écarts à la moyenne démographique sont trop importants. Il est tout à fait concevable qu'un canton ne compte que la moitié de la population d'un autre beaucoup plus urbain.
Ce n'est pas à lui que je pensais. Je défends les petits. Dans mon département, la moyenne va tourner autour de 19 000 habitants. La moitié, c'est 9 500. Or, les cantons dont je parle comptent environ 1 500 habitants. Il n'y aura plus qu'un élu au lieu de quatre.
La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 10 rectifié bis, 573 et 33.
Nous en arrivons aux amendements montagne sur lesquels je propose que la commission soit défavorable.
Il est quand même paradoxal de parler de conseiller départemental, alors que le principe du conseiller territorial a été adopté !
Il est tout aussi paradoxal d'adopter les amendements du gouvernement ! La limite du territoire doit respecter la circonscription qui empêche parfois sa cohérence.
Nous avons adopté l'amendement de M. Portelli la semaine dernière. Il n'est donc pas nécessairement besoin de voter une deuxième fois !
Il serait surprenant que la commission adopte un amendement contraire !
J'aimerais que vous alliez au bout de votre logique. Nous allons bientôt examiner l'amendement de M. Courtois qui propose une répartition des conseillers territoriaux par département. La Lozère, qui compte 80 000 habitants, disposera de 15 conseillers territoriaux et le Gard, qui en compte 705 000, ne disposera que de 39 conseillers territoriaux. Il s'agit pourtant de territoires limitrophes. Où est l'égalité de vote des citoyens ? La Cévenne gardoise est sacrifiée ! Je suis venu pour le dire !
C'est l'intérêt général qui prédomine. Rien n'empêche nos collègues de proposer de modifier ce tableau. La situation est loin d'être gelée mais l'équilibre est difficile à trouver.
La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 315, 317, 188 rectifié, 187 rectifié et 316.
Je suis défavorable à l'amendement n° 203 rectifié qui impose des découpages exclusivement démographiques, ce qui exclurait les zones rurales.
Compte tenu des propos que vient de tenir M. Sutour, je m'étonne de le voir parmi les signataires de cet amendement.
Nous avons déposé cet amendement après en avoir longuement débattu. Nous estimons que l'égalité des suffrages est un grand principe républicain et c'est pourquoi nous avons été nombreux à proposer cet amendement volontariste.
C'est le moins que l'on puisse dire ! Le débat en séance risque d'être intéressant.
Nous avons le droit de faire des propositions ambitieuses et d'envisager l'avenir plutôt que de ratiociner sur un dispositif dont personne ne veut vraiment ! Nous voulons un scrutin départemental et un scrutin régional distincts. Tous nos amendements procèdent de la même logique.
Non, la loi prévoit que les conseillers territoriaux de tous les départements faisant partie d'une région forment le conseil régional. Nous n'avons donc pas à introduire la dimension régionale pour le conseiller territorial.
La commission émet une demande de retrait de l'amendement n° 49.
Articles additionnels après l'article premier AA
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 318 .
L'avis est défavorable sur l'amendement n° 319 qui pose un principe trop flou.
Pas du tout ! Il s'agit d'interdire la tutelle d'une collectivité sur une autre.
L'amendement n° 326 propose une stricte parité dans les exécutifs départementaux, ce qui en pratique ne sera pas toujours possible.
Si la parité est prévue, il faudra faire le maximum pour y parvenir. Si seules deux ou trois femmes ont été élues dans le département, elles siègeront toutes dans l'exécutif. Je ne vois pas pourquoi vous y êtes défavorable.
Les grandes déclarations à Paris ne sont parfois suivies d'aucun effort sur le terrain. En Seine-et-Marne du moins, on compte 10 femmes sur 43 personnes.
La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 326, 566 et 565.
L'amendement n° 12 rectifié est satisfait par l'amendement n° 280.
L'amendement n ° 327 prévoit que les dispositions relatives aux conseillers territoriaux ne seront pas appliquées à La Réunion et en Guadeloupe. Or, il s'agit d'une dérogation au principe d'identité législative prévu par l'article 73 de la Constitution, auquel les Réunionnais ont récemment réaffirmé leur attachement. En outre, cet amendement préjuge des réflexions en cours en Guadeloupe, dont les élus ont demandé à réfléchir à d'éventuelles évolutions institutionnelles. Enfin, la mise en place des conseillers territoriaux en Guadeloupe et à La Réunion n'implique pas la création d'une assemblée unique : un conseil général et un conseil régional distincts seront maintenus.
Cet amendement pourrait peut être convenir à la Guadeloupe mais pas à La Réunion où le droit commun s'applique. Je n'y suis donc pas favorable d'autant que l'article 40 prévoit d'éventuelles évolutions institutionnelles.
Articles additionnels avant l'article premier B
Avis défavorable sur l'amendement n° 481 qui remet en cause les dispositions de la loi organisant la concomitance des renouvellements des conseils généraux et des conseils régionaux.
Ne trouvez-vous pas qu'organiser des élections pour un mandat de trois ans va coûter très cher pour pas grand-chose ?
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 481 .
Article 1er B
Articles additionnels après l'article premier B
Il pourrait servir de support au sous-amendement à l'amendement du gouvernement.
La commission émet un avis favorable aux amendements n° 246 et 559.
L'amendement n° 263 rectifié est satisfait.
L'amendement n° 329 contredit l'amendement que M. Sueur a brillamment défendu tout à l'heure.
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 329 .
Article additionnel après l'article premier
Pourquoi passons-nous de 38 à 39 conseillers territoriaux dans mon département ?
Nous sommes partis des départements et nous avons fixé le minimum à 15 conseillers territoriaux, soit le cas du territoire de Belfort. Ensuite, nous avons tenu compte de la population et nous avons instauré un « tunnel » de 40 % pour limiter l'écart, dans une même région, du nombre d'élus par habitant par rapport à la moyenne.
Il s'agit en fait de plus ou moins 20 % par rapport à la moyenne démographique, afin de tenir compte de la spécificité des territoires.
L'objectif est d'éviter qu'un département ne subisse de lourdes pertes. D'où le chiffre de 3 500 conseillers territoriaux pour toute la France. En revanche, je reconnais avoir commis une petite erreur sur l'Alsace. J'avais prévu 39 conseillers pour le Bas-Rhin et 27 pour le Haut-Rhin quand il en faudrait respectivement 41 et 31. Je recommande de rectifier le sous-amendement n° 575, de manière à tirer les conséquences de ces nouveaux chiffres sur le total pour la région Alsace, puis de l'adopter.
La semaine dernière, j'expliquais aux membres de l'Association des maires ruraux de mon département...
que notre région Centre compte actuellement 77 conseillers régionaux. Il y aurait trop d'élus qui coûtent trop cher, nous répète-t-on de manière fallacieuse. Or le texte issu de l'Assemblée nationale porte le nombre de nos conseillers territoriaux à 172, voire 184 si la commission adopte l'amendement n° 280 de M. Courtois. N'est-ce pas une aberration de multiplier ainsi les élus, ce qu'aucune de leurs associations n'a demandé, pour gérer une région dont les crédits stagneront inévitablement ? Pourquoi ne pas maintenir la suppression du tableau, comme la commission l'avait décidé la semaine dernière, et chercher d'autres solutions ? Pourquoi voter sans y croire cet amendement que tout le monde sait inutile ?
Avec le tableau proposé par le rapporteur, les principes ne sont pas respectés : la Lozère et ses 80 000 habitants aura 15 conseillers territoriaux, contre 39 pour le Gard avec 705 000 habitants. Autrement dit, la voix d'un Gardois vaudra bien moins que celle d'un Lozérien au sein de l'assemblée régionale, ce qui est d'autant plus injuste que ces départements ont des territoires de montagne, difficiles, mitoyens, d'un versant à l'autre d'une terre cévenole ! Le canton supplémentaire dans le Gard sera-t-il attribué à une zone difficile moins peuplée, telles les Cévennes ? Un collègue de mon département a déclaré à la presse qu'il avait « obtenu du Gouvernement » un canton de plus pour « mieux représenter la montagne ».
Non ! On a retenu par principe un nombre impair de cantons, aussi fallait-il bien en créer un de plus. Mais le découpage entre cantons au sein du département n'a pas été fixé, ne mélangeons pas cette question avec celle du nombre de conseillers territoriaux. A ce stade, on ne peut savoir comment ils seront répartis.
Le découpage est d'ordre règlementaire. Mais la solution du rapporteur, avec un canton de plus, assure une meilleure représentation des territoires ruraux.
Avec le trente-neuvième canton, la moyenne départementale passe de 19 000 à 18 500 habitants. Le progrès est vraiment minime !
t, président. -N'oubliez pas la marge permise par la prise en compte des réalités territoriales ; c'est ce que déterminera le Conseil d'Etat.
Je voterai l'amendement n° 280 de M. Courtois, modifié par le sous-amendement n° 575 de Mme Troendle, par solidarité politique, non par conviction. Je souscris au choix fait que tous les élus siègent au niveau régional, contrairement au système appliqué au Congrès de Nouvelle-Calédonie ou aux conseils de Paris, Marseille et Lyon. Pour autant, pourquoi n'avoir pas profité de la réforme pour réduire le nombre d'élus par département? Les régions des pays étrangers n'ont pas des assemblées aussi pléthoriques... Je regrette que cet effort n'ait pas été fait.
Pourquoi le Pas-de-Calais passe-t-il à 55 sièges, par rapport à la proposition gouvernementale, dans l'amendement n° 280, alors que le Nord se retrouve avec 78 sièges au lieu de 81? Il y a une différence d'un million d'habitants entre les deux.
t, président. - Aucun tableau n'est idéal, reste la possibilité de déposer des sous-amendements. Mais prenons garde à ce que nous votons car ce tableau sera soumis au Conseil constitutionnel. Au vrai, seules trois régions posent difficulté. Passons sur l'Île-de-France, malgré une étonnante absence de réaction face à des difficultés annoncées -pour exemple, mon département de Seine-et-Marne passe de 43 à 35 conseillers, ce qui ne sera pas facile car les cantons sont déjà vastes. Il reste de grandes régions avec des départements très disparates : Midi-Pyrénées, assurément, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Languedoc-Roussillon. En revanche, qu'une région comme le Centre compte 184 conseillers n'a rien d'aberrant. Il faut également tenir compte du nombre actuel des conseillers généraux, et non s'en tenir aux seuls élus régionaux, avant de crier à la multiplication des élus !
M. Cointat a fait preuve d'une grande clarté. Pourquoi voter un amendement par solidarité ?
Ce n'est pas seulement une question de solidarité, mais de recherche d'un équilibre au-delà des réclamations de chacun pour son département.
Pour La Réunion, 49 conseillers me paraît correct. Puisque le mode d'élection des conseillers territoriaux et leur nombre est fixé dans la loi, il n'y aucune raison que notre région relève de l'ordonnance. Nous sommes pour la stabilité !
Ce n'est pas une question de boutique mais de rupture d'égalité entre les départements voués à disparaître au sein des régions, sous couvert de corriger les inégalités entre les anciens cantons dues aux évolutions démographiques. De toute façon, des marchandages auront lieu. (M. Jean-Jacques Hyest, président, le conteste)
La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 574, 563 et 243 rectifié.
Article additionnel après l'article premier ter
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 9.
Article additionnel avant l'article 2
La commission émet une demande de retrait de l'amendement n° 541.
Article 2
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 483.
L'amendement n° 330 étend l'élection au suffrage universel des organes délibérants aux syndicats d'agglomération nouvelle, les SAN, dont la commission souhaite la transformation en communauté d'agglomération. Une telle évolution des SAN était prévue dès la loi Rocard de 1983, mais elle a toujours été retardée bien que le SAN soit une structure moins démocratique que la communauté urbaine.
Mme Bricq, M. Bodin et moi-même avons reçu les représentants des deux SAN de Seine-et-Marne qui trouvent injuste d'être exclus de ce nouveau dispositif. J'ajoute que nous facilitons ensuite, par l'amendement n° 331, la transformation du SAN en communauté urbaine : une simple décision suffira, contre un décret auparavant.
Les deux amendements ne sont pas complémentaires, mais alternatifs, le n° 331 est satisfaisant. J'ai expliqué cette position aux représentants des SAN de Seine-et-Marne avec qui je suis en contact régulier.
La commission émet une demande de retrait de l'amendement n° 330.
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 524.
L'amendement n° 247, en réintroduisant le seuil de passage au scrutin de liste pour les élections municipales à 500 habitants, préjuge des choix du Parlement.
D'après les consultations que j'ai menées auprès de l'Union des maires dans mon département, une association qui, elle, est représentative, les points de vue sur le seuil sont extrêmement divergents parmi les petites communes. (Mme Jacqueline Gourault le confirme) Que l'association des maires de France propose un seuil de 500 ne règle pas la question.
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 247.
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 542.
Je suis plutôt partisan de donner un avis favorable à cet amendement par cohérence avec la position de la commission sur les SAN. Pourquoi un décret serait-il nécessaire pour transformer un SAN en communauté d'agglomération ?
La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 331.
Article 3
L'amendement n° 88 est contraire à la position du Sénat qui a souhaité, en première lecture, limiter la possibilité d'un accord aux communautés de communes et d'agglomération.
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 88.
Les amendements suivants sont contraires à la position de la commission : conservons l'équilibre trouvé à l'article 3.
Articles additionnels après l'article 3
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 270.
La commission émet une demande de retrait de l'amendement n° 333.
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 540.
L'amendement n° 96 relève également du projet de loi relatif à l'élection des conseillers territoriaux.
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 96.
Article 3 bis
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 97.
Les amendements n° 332 rectifié et 334 seront traités lors de l'examen du projet de loi n° 61 susmentionné.
La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 332 rectifié et 334.
Article additionnel après l'article 4
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 98.
Article 5 A
L'amendement n° 202 revient au texte du Sénat en première lecture : limitation du droit de veto pour la création d'un EPCI aux communes les plus peuplées à condition qu'elles réunissent au moins le tiers de la population totale, et non le quart.
C'est le cas ! Nous acceptons les amendements aux seuls articles modifiés par la commission.
Le rapporteur de l'Assemblée reconnaît lui-même qu'ils sont allés trop loin...
La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 202.
Article 5 B
La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 201.
Article 5
La commission émet une demande de retrait de l'amendement n° 486, satisfait.
L'amendement n° 3 de M. de Legge vise à porter le seuil démographique de création d'une métropole de 450 000 à 500 000 habitants, en prévoyant une exception, entre autres, pour Strasbourg qui compte 473 000 habitants. Son but est de limiter le nombre de métropoles.
Pourquoi faire entrer Strasbourg par la petite porte ? Je voterai contre.
Au contraire ! Pensez-vous qu'une métropole comptant 400 à 450 000 habitants peut rivaliser avec ses concurrentes européennes ? Certains présidents d'agglomération de 420 000 habitants ont déjà commencé à faire leur marché dans les communes alentour pour atteindre le seuil de 450 000... Ces villes ne comptent même pas d'aéroport international. Quant à Strasbourg, mon amendement fait entrer cette ville à la vocation historique européenne incontestable par la grande porte. Enfin, si j'avais suivi mon intention, j'aurais proposé un seuil démographique encore plus élevé.
La proposition de M. de Legge exclut Montpellier, qui est une véritable agglomération, qui a pourtant un aéroport international et qui parle d'égal à égal avec Barcelone. Merci bien !
La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 35.
A l'amendement n° 338, rien ne justifie un mode d'élection spécifique pour les conseillers métropolitains.
L'amendement n° 341 prolonge le délai imparti aux départements et régions pour se prononcer sur la création d'une métropole de trois à quatre mois. Avis du gouvernement ou sagesse ?
Nous avons allongé le délai à quatre mois pour l'avis des comités de massif. Par cohérence, mieux vaudrait donner un avis favorable.
La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 341.
L'amendement n° 199 rectifié organise la suppression du département d'implantation de la métropole.
L'amendement n° 345 revient au texte du Sénat s'agissant de la consultation des conseils municipaux concernés sur le PLU. Avis du Gouvernement ?
La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 345.
L'amendement n° 493 est satisfait par le texte de la commission qui prévoit un transfert conventionnel de la compétence d'aménagement économique.
La commission émet une demande de retrait de l'amendement n° 493.
L'amendement n° 351 est satisfait : la compétence régionale en matière de développement économique relève uniquement de la procédure conventionnelle.
La commission émet une demande de retrait de l'amendement n° 351.
Les agents mis à disposition de la métropole pour l'exercice des compétences transférées à titre conventionnel restent des agents de leur collectivité d'origine. Quant au transfert de plein droit à la métropole d'un bloc de compétences économique, elle lui permettra de réaliser son développement.
J'ajoute que la même règle prévaut pour les communes et les intercommunalités. En quoi cela poserait-il problème pour les métropoles ?
L'amendement n° 355 crée un dispositif concurrent aux contrats de plan État-région.
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 355.
La commission émet une demande de retrait de l'amendement n° 494.
L'amendement n° 357 facilitera le transfert harmonieux en allongeant à trois mois le délai laissé au conseil général pour signer la convention.
La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 357.
Nous sommes contre la suppression de l'amendement de M. Charasse sur l'encadrement des créations d'emplois.
L'amendement n° 16 de la commission des finances favoriserait la dotation d'intercommunalité des métropoles vis-à-vis de celle des communautés urbaines...
La commission s'en remet à l'avis du Gouvernement sur l'amendement n° 16.
La commission émet un avis favorable à l'amendement de coordination n° 17.
Mieux vaut que la commission d'évaluation des charges soit présidée par le président de la chambre régionale des comptes, davantage capable d'arbitrer en raison de son indépendance.
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 360.
La commission émet un avis favorable à l'amendement rédactionnel n° 18.
Article additionnel après l'article 5
Le régime des attributions du FCTVA ne doit pas pénaliser les métropoles.
La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 19.
Article 5 bis A
La commission demandera l'avis du gouvernement sur l'amendement de coordination n° 20.
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 116.
Article 5 quater
Article 6
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 361, rejeté en première lecture.
Article 6 ter
L'amendement n° 362 revient sur les seuils, ce qui est impossible puisque l'enveloppe est fermée. (Mme Gourault évoque l'article 40)
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 362.
L'amendement n° 206 propose d'abaisser le seuil démographique de la commune-centre à plus de 10 000 habitants, lorsque cette commune forme avec ses voisines une unité urbaine de plus de 15 000 habitants. Tout le problème est que nous travaillons à enveloppe fermée.
Ce n'est pas juste pour les communes rurales...Il existe des ensembles de 50 000 habitants sans aucune commune dépassant 14 000 habitants auxquels on refuse à tout jamais de former une communauté d'agglomération.
Nous sommes d'accord sur le fond, mais il faudrait prévoir une progression des crédits à due concurrence.
d'autant qu'un pouvoir d'appréciation est laissé aux préfets sur l'opportunité de la création !
Fixer des seuils aboutit toujours à des cas limites, nous avons tous des exemples en tête. M. Lecerf en a cité, il y a aussi le cas d'une commune de 15 000 habitants sans rien autour qui doit aller en chercher une partenaire très loin. On a même créé une communauté urbaine miniature. En revanche, le fait que l'enveloppe soit fermée ne pose pas particulièrement difficulté. La question mérite un débat en séance.
La commission s'en remet à l'avis du Gouvernement sur l'amendement n° 206.
L'amendement n° 363 rectifié propose un abaissement considérable du seuil démographique pour les communes touristiques. Faudra-t-il bientôt compter les touristes ?
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 363 rectifié.
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 364.
Article additionnel après l'article 6 ter
L'amendement n° 365 institue une commission permanente du conseil municipal pour les grandes villes.
En effet, les communes fonctionnent comme une monocratie ; les départements ont la commission permanente, les conseils de communauté ont un bureau mais les municipalités ne sont pas responsables devant l'assemblée élue ! Pour un emprunt, il faut donner délégation au maire. Cela mérite réflexion et nous en rediscuterons lors de l'examen du projet de loi n° 61.
La commission émet une demande de retrait de l'amendement n° 365.
Nous avons examiné quelque 220 amendements, il nous en reste plus de 300 à étudier mercredi matin à partir de 9h30.
La commission adopte les avis suivants :
sinon