Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale

Réunion du 18 mars 2013 : 2ème réunion

Résumé de la réunion

Les mots clés de cette réunion

  • AFE
  • circonscription
  • conseils consulaires
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  • siège
  • élue

La réunion

Source

Au cours d'une première séance tenue dans l'après-midi, la commission procède à l'examen des amendements au texte n° 425 (2012-2013) pour le projet de loi n° 323 (2012-2013) portant prorogation du mandat des membres de l'Assemblée des Français de l'étranger (procédure accélérée) et au texte n° 426 (2012-2013) pour le projet de loi n° 376 (2012-2013) relatif à la représentation des Français établis hors de France (procédure accélérée).

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Avant l'examen des amendements, je tiens à souligner que notre commission travaille dans des conditions difficiles. Nous devons examiner pas moins d'une dizaine de textes ce mois-ci, et non des moindres...

PROROGATION DU MANDAT DES MEMBRES DE L'ASSEMBLÉE DES FRANÇAIS DE L'ÉTRANGER

EXCEPTION D'IRRECEVABILITÉ

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Aucun amendement n'a été déposé sur ce texte mais Mme Garriaud-Maylam a déposé une exception d'irrecevabilité.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

Ma collègue a déposé la motion n° 1 en son nom.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Une réforme est indispensable. Plus vite nous l'aurons adoptée, plus vite la situation sera clarifiée. Avis défavorable.

La commission émet un avis défavorable à la motion n° 1.

REPRÉSENTATION DES FRANÇAIS ÉTABLIS HORS DE FRANCE

EXCEPTION D'IRRECEVABILITÉ

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Mme Garriaud-Maylam est cohérente, nous aussi : avis défavorable à la motion n° 79.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

Le mandat des conseillers à l'Assemblée des Français de l'étranger (AFE) avait été prorogé d'un an, nous avons une nouvelle prorogation pour certains mais, fait rarissime, un raccourcissement de deux ans pour d'autres. Si nous sommes pour une réforme, il aurait été plus sage de se donner le temps de la réflexion, de prévoir pour la série renouvelée en juin 2013 un mandat de trois ans et non de six, puis d'appliquer la réforme et de fixer un renouvellement intégral dans trois ans. Malheureusement, il est trop tard. Je me rangerai à l'avis de la commission.

La commission émet un avis défavorable à la motion n° 79.

EXAMEN DES AMENDEMENTS DE LA COMMISSION

Article 19

L'amendement de précision n° 83 est adopté.

Article 20 B

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

L'amendement n° 84 prévoit que le règlement intérieur de l'AFE pourra être déféré au tribunal administratif de Paris.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Tasca

Tout règlement est susceptible d'être contesté devant la juridiction administrative. Cette précision est-elle nécessaire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

L'intérêt de l'amendement est de déterminer la juridiction compétente.

L'amendement n° 84 est adopté.

Article 20

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

L'amendement n° 45 du Gouvernement, tout en élargissant le champ des engagements internationaux qui donnent lieu à un rapport à l'AFE, omet de manière étrange les domaines fiscaux et sociaux que nous avions pourtant ajoutés. Aussi le sous-amendement n° 82 vise-t-il à réintégrer ces domaines, tout en ajoutant le droit de la famille.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Tasca

Dans la mesure où le 7° de l'article 20 inclut tout autre sujet concernant les Français établis hors de France, est-il nécessaire de développer une logique énumérative ?

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Il ne s'agit que de sous-amender l'amendement du Gouvernement pour le rendre acceptable.

Le sous-amendement n° 82 est adopté, et la commission émet un avis favorable à l'amendement n° 45 sous réserve de l'adoption du sous-amendement n° 1.

Article 29 ter

L'amendement n° 85 est adopté.

Article 29 quater

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

L'amendement n° 86 apporte une précision rédactionnelle à propos de l'interdiction de participer à deux conseils consulaires.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

Ne faudrait-il pas préciser que la disposition ne s'applique qu'en cas d'élection partielle ?

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Il en va, en effet, des conseillers consulaires comme des conseillers municipaux : ils sont élus jusqu'à la fin de leur mandat. Je propose la rédaction suivante : « un conseiller consulaire élu dans un autre conseil consulaire à l'occasion d'une élection partielle cesse de ce fait même d'appartenir au conseil consulaire dont il faisait partie avant cette élection ».

L'amendement n° 86 rectifié est adopté.

Article 29 quinquies

L'amendement n° 87 est adopté.

Article 29 septies

L'amendement n° 88 est adopté.

Article 29 nonies

L'amendement n° 89 est adopté.

Article 29 decies

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

L'amendement n° 98 prévoit l'inscription sur un registre spécial des plis déposés pour voter par anticipation.

Debut de section - PermalienPhoto de Christophe-André Frassa

Les modalités seront-elles précisées par voie réglementaire ?

Article 29 vicies

L'amendement n° 90 est adopté.

Article additionnel après l'article 29 quatervicies

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

L'amendement n° 91 étend aux conseillers à l'AFE le droit de prendre communication et copie de l'ensemble des listes électorales consulaires de leur circonscription d'élection, à l'instar des conseillers consulaires.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

La transparence en cette matière est saine. L'inscrire dans la loi constitue une garantie.

L'amendement n° 91 est adopté.

Division additionnelle après l'article 29 quatervicies

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Un décret en Conseil d'État fixera les modalités d'application des dispositions électorales du présent projet de loi, d'où l'amendement n° 92.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

Quand je lis « Article quatervicies » je me dis que rarement un texte aura comporté une numérotation aussi savante, voire absconse.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

J'ai beau aimer le latin, je plaiderais pour que les spécialistes de la légistique vous entendent. Des chiffres seraient plus faciles à comprendre.

L'amendement n° 92 est adopté.

Article additionnel après l'article 29 quatervicies

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

Si nous ne précisons pas que le décret détermine « en tant que de besoin », la loi ne pourra pas être appliquée tant que le décret n'aura pas été publié. Et certains articles ne renvoient à aucun décret.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

En ce cas, cela va de soi. La formulation actuelle constitue une garantie.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Tasca

Un décret n'est nécessaire que si les modalités d'application ne sont pas explicites. Sinon la loi est d'application immédiate.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

Rien n'oblige le Gouvernement à édicter ce décret.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Maintenons la formulation actuelle. Le renvoi au décret ne doit pas être à géométrie variable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pierre-Yves Collombat

A-t-on vraiment besoin de toutes ces précisions ? La loi est déjà particulièrement détaillée.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Certaines dispositions, comme la présentation du bulletin unique, méritent d'être précisées.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Plutôt que de prévoir explicitement, à chaque article où cela est nécessaire, un décret d'application, nous avons choisi un renvoi général. La commission mixte paritaire sera l'occasion d'affiner la rédaction. Monsieur Cointat, conservons cette rédaction, fût-ce « à regret », comme le précisait parfois M. Charasse quand il signait des textes lorsqu'il était ministre...

L'amendement n° 93 est adopté.

Article 29 septdecies

L'amendement n° 96 est adopté.

Article 29 tervicies

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

L'amendement n° 97 apporte des précisions sur le cas où les élections partielles ne coïncideraient pas avec celles de conseillers consulaires - plutôt une hypothèse d'école.

L'amendement n° 97 est adopté.

Article 32

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Je souhaite ouvrir le débat avec cet amendement qui prévoit que seules les listes ayant obtenu au moins un siège de conseiller consulaire seront admises à la répartition des sièges de délégués consulaires. A défaut, une liste sans conseiller consulaire pourrait se voir attribuer un délégué consulaire...

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Tasca

Les délégués consulaires n'ont d'autre fonction que d'élargir le corps électoral pour les élections sénatoriales en traduisant le pluralisme. Je suis réticente à un encadrement aussi contraignant.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Avec ce système, une liste, qui obtiendrait presque un siège de conseiller consulaire à la répartition à la plus forte moyenne, se verrait privée du droit d'obtenir un délégué consulaire. La solution est rude.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

Les délégués consulaires ne sont que des grands électeurs. Pourtant, le délégué consulaire d'une liste qui n'a pas eu d'élu s'efforcera, dans les faits, de jouer le rôle d'un conseiller. C'est humain. Or, la désignation des conseillers à l'AFE, des conseillers consulaires et des délégués consulaires forme un ensemble : pas de conseiller, pas de délégué. Je soutiens la position du rapporteur.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Cet amendement entraîne plus d'injustice que l'absence d'amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Faute de consensus, je le retire.

L'amendement est retiré.

Article additionnel après l'article 33 quinquies

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Dans la perspective de l'application, actuellement prévue par la loi, des règles de financement des campagnes électorales à l'élection des sénateurs, y compris ceux représentant les Français établis hors de France, l'amendement n° 100 étend à l'élection de ces derniers les adaptations existantes pour les députés élus à l'étranger en matière de comptes de campagne.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

Je regrette que les délais n'autorisent pas un examen approfondi de cet amendement. Comment, par exemple, les frais de déplacement seront-ils pris en compte?

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Rien ne change à cet égard. Je me borne à étendre aux sénateurs les adaptations prévues pour les députés des Français de l'étranger.

Debut de section - PermalienPhoto de Pierre-Yves Collombat

L'étendue des circonscriptions ne risque-t-elle pas de créer des difficultés importantes ? Dispose-t-on d'une étude d'impact ?

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Beaucoup d'arguments plaident pour cet amendement. Votons-le car, malgré l'absence de navette, il pourra être précisé en commission mixte paritaire.

L'amendement n° 100 est adopté.

Article 33 octies

L'amendement n° 99 est adopté.

Article additionnel après l'article 35

L'amendement n° 94 est adopté.

Article 37

L'amendement n° 95 est adopté.

EXAMEN DES AUTRES AMENDEMENTS

Debut de section - PermalienPhoto de Hélène Lipietz

Ne connaissant pas suffisamment le sujet, je m'abstiendrai pour tous les amendements autres que ceux du groupe écologiste.

Article 1er

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Tasca

L'amendement n° 61 rétablit l'ordre initial des termes de l'article 1er du projet de loi. Les conseils consulaires constituant le coeur de la réforme, il est normal de les mentionner en premier. Cela n'enlève rien à l'Assemblée des Français de l'étranger dont la légitimité est accrue.

Debut de section - PermalienPhoto de Christophe-André Frassa

Le titre Ier pose la hiérarchie des instances représentatives des Français de l'étranger, l'AFE, au niveau national, et les conseils consulaires, au niveau local. Conservons un ordre que l'on retrouve entre conseils régional, général et municipal.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

L'idée politique sous-jacente à la réforme est la proximité, conformément à l'esprit de notre Constitution qui précise, depuis la révision de 2003, que l'organisation de la France est décentralisée. La hiérarchie des institutions n'a pas pour autant été modifiée. L'idée originelle du Gouvernement était que l'AFE procédait des conseils consulaires. La rédaction, que nous avons adoptée, procède d'une autre philosophie : les conseils sont égaux, mais certains plus de d'autres, et les deux instances sont élues directement. Ne revenons pas là-dessus.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Tasca

La présentation n'implique aucune hiérarchie. La réforme met simplement en place une architecture différente. Toutefois, les élus à l'AFE procèdent des élections consulaires, non l'inverse. Nul ne pourra être élu s'il n'a pas été élu conseiller consulaire. L'ordre initial me paraît conforme à la logique du texte.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Il n'y a nulle hiérarchie entre les collectivités et leurs conseils. Toutes les fonctions sont dignes dans la République et un ancien Président de la République aurait refusé de dire s'il était plus important d'être maire de Paris ou président du conseil général de la Corrèze.

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 61.

Article 2

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 75, ainsi qu'à l'amendement n° 76.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

L'amendement n° 1 remédie à une ambiguïté. En cas d'absence du chef de poste, le vice-président présidera les réunions ; il n'exercera pas pour autant la présidence.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Tasca

Je partage l'avis du rapporteur. Le texte établit, en effet, une claire distinction entre le collège des élus et la présidence par le chef de poste.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

Il ne s'agit pas d'exercer les fonctions du président mais de présider une réunion. Cet amendement n'implique aucun transfert de prérogatives.

Debut de section - PermalienPhoto de Éliane Assassi

Pourquoi ne pas écrire plutôt qu'« il assure la présidence du conseil en cas d'absence du président » ?

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 1 sous réserve de sa rectification.

Articles additionnels après l'article 2

Debut de section - PermalienPhoto de Hélène Lipietz

L'amendement n° 48 organise une sorte de droit de pétition pour les Français de l'étranger : 10 % des électeurs pourraient demander l'inscription à l'ordre du jour d'un conseil consulaire d'une question qui les intéresse.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

L'ordre du jour des conseils consulaires relève du domaine règlementaire. Avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Demandons plutôt le retrait, compte tenu de l'intérêt de la proposition.

La commission demande le retrait de l'amendement n° 48.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

Nous avions déjà présenté en partie l'amendement n° 2 lors de la précédente réunion de commission. Cette fois-ci, le voici dépouillé de tout aspect règlementaire : il s'agit exclusivement de la date de la réunion des conseils consulaires. Il est impensable d'élire une institution au suffrage universel direct sans que les électeurs sachent la date de sa réunion constitutive. A l'heure actuelle, l'AFE est élue en juin et ne se réunit qu'en septembre. Avec ce texte, vous aurez une assemblée élue en juin qui ne pourra élire son exécutif qu'en octobre, plusieurs mois plus tard : c'est se moquer du monde. Cependant, je suis prêt à accepter les propositions du rapporteur pour la première élection.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

L'amendement porte sur les conseils consulaires, non sur l'AFE.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

En effet. La disposition peut sembler logique, dans la mesure où les conseils consulaires sont élus au suffrage universel direct, mais l'AFE étant élue en juin, il n'est pas possible de la convoquer à Paris en juillet, pour recommencer en octobre.

S'il devait y avoir une telle mesure pour l'AFE, nous serions obligés de fixer un délai de l'ordre de cinq mois, de manière à éviter une réunion avant le mois d'octobre.

S'agissant des conseils consulaires, je préfère m'en remettre à la sagesse de la commission.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

Les deux amendements sont liés : le conseil consulaire doit pouvoir se réunir avant la session constitutive de l'AFE. Les délais sont calculés en conséquence ; ils respectent, en les allongeant un peu, ceux des autres assemblées élues au suffrage universel direct. Il serait totalement incongru que l'AFE ne se réunisse pas dans la foulée des élections ; cela détruirait toute la réforme.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Sous réserve que vous retiriez votre amendement sur la convocation de l'AFE, je n'ai pas d'objection sur celui-ci.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

La loi prévoit implicitement une réunion de l'AFE en octobre.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Vous voulez rétablir par la loi le principe des deux sessions, qui est du domaine réglementaire. Si, comme il est probable en 2014, les élections se déroulent en juin, ou en mai, il est impossible de convoquer l'Assemblée avant le mois d'octobre.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

Ce débat est déterminant pour notre position finale. Une assemblée élue au suffrage universel direct qui ne se réunirait pas dans la foulée de l'élection serait une plaisanterie. Il faut aussi reconnaître les « droits acquis » : il y a deux sessions par an. J'aurais plutôt intérêt à jouer le pire : revenez sur ce principe et vous perdrez les prochaines élections, car on ne vous pardonnera jamais d'avoir supprimé une session.

Pour les collectivités territoriales, cette règle relève de la loi, pas pour l'AFE. Cependant, comme l'AFE doit se réunir après son élection et pour le budget, il y aura deux sessions, ce qui satisfera tout le monde. De plus, cela ne coûtera pas un centime de plus à l'Etat. C'est pourquoi il faut impérativement conserver le deuxième amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Tasca

La rédaction est ambiguë : elle suggère une réunion de l'ensemble des conseils consulaires. Je propose d'écrire « la première réunion de chaque conseil consulaire ».

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

L'enjeu de ce débat portant sur les réunions de l'AFE, je vous propose donc de voter sur l'amendement sous réserve de sa rectification, sans préjuger du vote de la commission sur l'autre amendement.

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 2 sous réserve de sa rectification.

Article n° 29 terdecies

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

L'amendement n° 40 est un amendement de repli par rapport à l'amendement n° 30. Notre raisonnement est le suivant : si vous acceptez le scrutin majoritaire dans les circonscriptions pour l'élection des conseillers à l'AFE à un ou deux sièges, alors nous acceptons des circonscriptions à deux sièges. C'est l'objet de l'amendement n° 30. Si vous refusez le scrutin majoritaire, nous ne voulons pas de circonscriptions à deux sièges : c'est l'objet de l'amendement de repli n° 40. Ce dernier est simple puisqu'il reprend exactement le découpage du Gouvernement, à une variante près : nous scindons la circonscription qui passerait à deux sièges avec l'augmentation, d'ailleurs plutôt consensuelle, de 81 à 102. La moyenne des inscrits par rapport aux élus reste dans la fourchette fixée par le Conseil constitutionnel. M. Del Picchia a négocié l'amendement n° 30 avec le Gouvernement, sans arriver à un accord total, d'où l'amendement de repli.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Tasca

Quel est ce petit changement que vous apportez ? Est-ce que nous arrivons à 103 conseillers ?

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

Il y aurait 102 conseillers. Mon amendement n° 40 coupe l'Europe centrale et orientale en deux circonscriptions.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Tasca

Mon amendement n° 64 fait suite à un dialogue constructif avec le Gouvernement. Nous avons réussi à trouver un accord sur les deux annexes telles qu'elles figurent dans mes amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

Mme Tasca évoque les circonscriptions, mais ce qui m'intéresse, c'est le nombre d'élus par circonscription.

Debut de section - PermalienPhoto de Christophe-André Frassa

Une différence entre les amendements n°s 30 et 64 concerne le Canada. Pourquoi l'ordre des circonscriptions s'y inverse-t-il ?

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

Dans l'amendement n° 65 de Mme Tasca figurent quatre circonscriptions à deux sièges. Si vous n'y acceptez pas le scrutin majoritaire, nous ne pouvons voter ce dispositif.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

N'y a-t-il pas une certaine confusion ? Il faut distinguer les élections consulaires et les élections à l'AFE. L'amendement de repli n° 30 ne correspond pas à l'objet de l'article 29 terdecies.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

Nous touchons là au coeur du problème. Si nous n'obtenons pas satisfaction sur ce point, nous ne voterons pas le texte et nous saisirons le Conseil constitutionnel. Voulez-vous aller au « clash » ? Nous pouvons discuter de tout, sauf de la proportionnelle sur deux sièges !

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Même lorsqu'il y a deux sièges, la proportionnelle peut assurer une certaine représentation de la pluralité d'une circonscription. Quoi qu'il en soit, ce débat n'a pas sa place ici, puisque l'article a simplement vocation à définir les circonscriptions d'élection des conseillers consulaires et non celles des conseillers à l'AFE.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

Et quand l'on définira le nombre de sièges, on ne pourra plus revenir sur les circonscriptions... Comme nous sommes obligés de respecter la démographie, le nombre de sièges apparaît. Je constate d'ailleurs que M. Del Picchia et Mme Tasca proposent quatre circonscriptions à deux sièges, à cette différence que M. Del Picchia demande le scrutin majoritaire pour un et deux sièges. Vous préférez la proportionnelle : nous pouvons l'accepter, mais pas sur deux sièges.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

En effet, c'est pourquoi j'ai déposé un amendement de repli concernant le découpage du Gouvernement.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

L'amendement n° 40 est satisfait, dans la mesure où il n'a vocation qu'à définir des circonscriptions consulaires. Je comprends ce que vous voulez dire, mais il faudra en parler ultérieurement.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

Nous ne pouvons pas ne pas faire un lien entre le découpage des circonscriptions des conseils consulaires et celui des circonscriptions de l'AFE. C'est pourquoi nous conservons le chiffre de 102 avec le découpage du Gouvernement, mais en évitant toute circonscription à deux sièges. Ce n'est pas ce que nous voulons, mais nous sommes prêts à l'accepter.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Dans une proportionnelle à deux sièges, un parti qui recueillerait 60 % des voix et un autre 40 %, se retrouvent chacun avec un siège.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

En effet. De même qu'avec 65 % et 34 % des voix.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Le résultat entre deux partis n'est pas le même selon qu'il y a deux sièges ou trois sièges. Tout cela est lié à l'idée qu'on se fait du résultat.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

Disons plutôt que les écarts de représentativité sont supportables avec trois sièges, insupportables avec deux sièges, quel que soit le vainqueur. Si nous ne nous mettons pas d'accord, je me replierai purement et simplement sur le texte initial du Gouvernement, où il n'y a pas de circonscriptions à deux sièges. Tant pis, nous n'aurons pas 102 conseillers, mais 81.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Le rapporteur donne donc un avis défavorable à l'amendement n° 30, et favorable à l'amendement n° 64.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 30.

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 64.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

L'amendement n° 40 n'est pas à sa place, il faudrait plutôt sous-amender une proposition de découpage des circonscriptions de l'AFE.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 40.

Article 19

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Il est chronologiquement impossible de soumettre à l'avis de l'AFE le décret relatif aux conseils consulaires. Celle-ci pourra utiliser ultérieurement son pouvoir d'auto-saisine.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 56.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

L'amendement n° 3 rectifié traite de la formation des conseillers consulaires. Pour qu'il ne tombe pas sous le coup de l'article 40 de la Constitution, nous avons suivi les conseils de la commission des finances.

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 3 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

L'amendement n° 4 renvoie au décret le soin de fixer les prérogatives dont jouissent les élus.

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 4.

Article additionnel avant l'article 20 A

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

L'amendement n° 5 porte sur la date de réunion constitutive de l'AFE.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

Comment peut-on être défavorable à ce qu'une assemblée élue se réunisse ?

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Qu'un conseil municipal, général ou régional se réunisse le vendredi ou le jeudi suivant son élection est tout à fait compréhensible. S'agissant d'élus venant du monde entier, ne serait-il pas raisonnable de prévoir que la première réunion de l'AFE se tienne dans les deux ou trois mois ?

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Si l'élection se déroule en juin, cela posera problème : il faudra alors convoquer les élus en août puis en octobre.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

Pour la première élection, il y aura une dérogation. Ensuite, l'élection aura lieu en mars.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Si la première élection a lieu en juin, je vous propose un délai de trois mois : il sera plus facile de se réunir en septembre.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

Il vaut mieux écrire deux mois et prévoir une exception pour la première réunion.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Cointat

Les deux mois ne s'appliqueront pas pour la prochaine élection.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Je suggère la rédaction suivante : « La première réunion de l'Assemblée des Français de l'étranger après un renouvellement général se tient au plus tard dans les trois mois qui suivent la date du scrutin ».

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 5 sous réserve de sa rectification.