Commission des affaires sociales

Réunion du 14 novembre 2012 : 1ère réunion

Résumé de la réunion

Les mots clés de cette réunion

  • avis de sagesse
  • expérimentation
  • rect
  • émettre

La réunion

Source

La commission poursuit l'examen des amendements sur le projet de loi n° 103 (2012-2013), adopté par l'Assemblée nationale, de financement de la sécurité sociale pour 2013.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

L'amendement n° 395 présenté par le Gouvernement concerne les caisses de congés payés. Je vous propose de lui donner un avis favorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Godefroy

Le Gouvernement semble s'attacher uniquement au versement transport. Celui-ci concerne les collectivités territoriales et non pas la sécurité sociale.

Debut de section - PermalienPhoto de Annie David

Le recouvrement s'effectue par les Urssaf même si le lien est ténu.

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 395.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

L'amendement n° 229 prévoit une demande de rapport sur la mise en oeuvre d'un bouclier sanitaire. Compte tenu du nombre important de rapports sur la question, je propose une demande de retrait de cet amendement.

La commission émet une demande de retrait sur l'amendement n° 229.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

L'amendement n° 169 est entaché d'irrecevabilité sociale car il n'a pas d'incidence financière directe sur les régimes obligatoires de base de la sécurité sociale.

La commission déclare l'amendement n° 169 irrecevable.

L'amendement n° 230 me paraît trop restrictif car il limite à un an l'expérimentation visant à mieux réguler le transport médical de patients. Je propose un avis défavorable.

L'amendement n° 127 a une finalité rédactionnelle mais il semble sans objet car la précision qu'il apporte est déjà prévue à l'alinéa suivant.

La commission émet un avis défavorable sur l'amendement n° 230 et une demande de retrait de l'amendement n° 127.

L'amendement n° 173, relatif au statut des ambulanciers indépendants, n'est pas conforme aux règles de la recevabilité sociale car il n'a pas d'impact financier sur les régimes obligatoires de base de la sécurité sociale.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

L'année dernière, nous avions pourtant adopté un article sur une expérimentation dans le domaine des transports sanitaires.

Debut de section - PermalienPhoto de Annie David

Le présent amendement concerne le statut des ambulanciers. Il ne trouve donc pas sa place en loi de financement de la sécurité sociale.

La commission déclare l'amendement n° 173 irrecevable.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

L'amendement n° 78 concerne les négociations conventionnelles pour la coordination des soins au niveau pluriprofessionnel et propose d'y introduire l'engagement au tiers payant. Je crains que si nous conditionnons la coordination des soins au tiers payant, nous courrions le risque de passer à côté d'un objectif de santé publique majeur. Malgré les intentions louables de cet amendement, je propose donc que soit demandé son retrait.

La commission émet une demande de retrait sur l'amendement n° 78.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

L'amendement n° 80 propose de supprimer tout paiement à l'acte pour le suivi des affections de longue durée (ALD). Il va beaucoup plus loin que les règles actuelles. Le suivi médical d'un patient en ALD peut varier sensiblement d'un patient à un autre, y compris pour une même ALD. L'amendement pourrait générer des effets d'aubaine ou, au contraire, des refus de prendre en charge tel ou tel patient lorsqu'il a atteint un certain nombre de consultations dans l'année. Je vous propose une demande de retrait ou un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Les ALD ne sont pas les seules raisons de consultations fréquentes ou répétées. Paradoxalement, cet amendement pourrait entraîner des inégalités dans la prise en charge pour les personnes qui sont porteuses d'une ALD. Il ne prend pas en compte d'autres personnes qui doivent pouvoir bénéficier de visites médicales répétées, en particulier depuis que l'hypertension artérielle non grave ne figure plus parmi les ALD.

Debut de section - PermalienPhoto de René-Paul Savary

Cet amendement me paraît inapplicable car un malade porteur d'une ALD peut avoir d'autres pathologies qui ne correspondent pas à une ALD, ce qui nécessiterait de dissocier les deux types de pathologies dans la prise en charge.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Nous sommes aujourd'hui engagés dans une démarche qui tend à réduire l'exclusivité du paiement à l'acte mais il existe des mouvements de résistance à cette remise en cause. Nous devons avancer avec prudence.

L'amendement n° 231 ne satisfait pas aux règles de la recevabilité sociale. L'amendement n° 254 n'est pas recevable non plus car il n'a pas d'impact sur les charges publiques.

La commission émet une demande de retrait de l'amendement n° 80 et déclare l'irrecevabilité sociale sur les amendements n° 231 et 254.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

L'amendement n° 137 tend à supprimer l'article 40 du PLFSS pour 2013. Il va de soi que mon avis est défavorable.

L'objet de l'amendement n° 81 est déjà satisfait. Je formule donc une demande de retrait.

L'amendement n° 82 rect. n'est pas recevable.

La commission émet un avis défavorable sur l'amendement n° 137 et une demande de retrait de l'amendement n° 81. Elle déclare l'irrecevabilité sociale sur l'amendement n° 82 rect.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

L'amendement n° 273 n'est pas conforme aux règles de la recevabilité sociale.

L'amendement n° 316 propose de créer un niveau de sanction supplémentaire que le conseil de l'ordre peut infliger à un professionnel en cas de plainte disciplinaire. Il s'agirait d'une sanction financière alors que les sanctions qui existent à l'heure actuelle sont davantage de nature statutaire. Ce débat est ancien. Il a été tranché, en pratique, par le récent avenant conventionnel qui a supprimé la notion de tact et mesure. Pour autant, si le conseil de l'ordre souhaite disposer d'un panel de sanctions plus large, je n'y suis pas opposé. Je propose que nous demandions l'avis du Gouvernement.

Il en va de même pour l'amendement n° 317.

Debut de section - PermalienPhoto de Muguette Dini

Pourquoi cet amendement n'a-t-il pas reçu une irrecevabilité sociale ?

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Les sanctions dont il est question concernent l'application des tarifs de la sécurité sociale.

La commission déclare l'irrecevabilité sociale sur les amendements n° 373 et 201. Elle émet une demande d'avis du Gouvernement sur les amendements n° 316 et 317 et une demande de retrait de l'amendement n° 81.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

L'amendement n° 359 rect. ter est également irrecevable.

L'amendement n° 280 demande un rapport sur la formation continue des médecins afin de réduire le rôle de l'industrie pharmaceutique. Je propose un avis de sagesse.

Debut de section - PermalienPhoto de Aline Archimbaud

Cet amendement réitère une demande formulée à l'occasion des débats sur le projet de loi « Médiator » en 2011. Les médecins n'ont quasiment pas la possibilité d'accéder à une formation continue publique. De plus, nous avions voté le principe de la mise en place d'un groupe de travail sur la question des visiteurs médicaux dont le statut demeure ambigu. Il serait souhaitable d'y donner suite.

La commission déclare l'irrecevabilité sociale sur l'amendement n° 359 rect. ter. Elle formule un avis de sagesse sur l'amendement n° 280.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Sur l'amendement n° 266 rect. ter, la proposition est celle d'un avis défavorable. Cet amendement prévoit des procédures de consultation pour la mise en place de l'expérimentation des parcours de santé pour personnes âgées. La démarche paraît déjà suffisamment compliquée pour introduire dans la législation des dispositions qui accroîtraient encore cette complexité.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

J'entends les arguments du rapporteur mais l'amendement permettrait d'avoir des référentiels, ce qui mettrait de l'ordre dans les expérimentations.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Ces expérimentations sont déjà difficiles à mettre en oeuvre. Il ne faudrait pas alourdir encore plus la procédure.

Debut de section - PermalienPhoto de Bruno Gilles

Il me semble que c'est justement parce que les cahiers des charges sont déjà très compliqués à mettre en oeuvre qu'il serait logique d'organiser préalablement une concertation avec les syndicats représentatifs.

Debut de section - PermalienPhoto de René-Paul Savary

Quelle est la place des instances de coordination gérontologiques ? Elles devraient être les partenaires privilégiés pour décliner sur chaque territoire les volontés d'expérimentation pour les personnes âgées.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Ces dispositions nouvelles ne peuvent se mettre en place sans un minimum de concertation mais l'inscrire dans la loi pourrait constituer un obstacle de type procédural.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Il conviendrait de demander aux agences régionales de santé qu'elles s'occupent davantage du domaine médico-social qu'elles ne le font actuellement.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Il existe un problème de représentativité des instances dans le secteur médico-social, en particulier en ce qui concerne les personnes âgées.

Debut de section - PermalienPhoto de Dominique Watrin

Nous ne pouvons pas créer une instance de concertation à chaque fois qu'un nouveau projet doit être mis en oeuvre sur un territoire. Il faudrait une instance de coordination départementale pour les secteurs sanitaire et médico-social.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Louis Lorrain

Je soutiens la position du rapporteur général car la compétence « personnes âgées » n'est pas seulement départementale. Elle l'est s'agissant des prestations. Mais le problème central demeure celui de la coordination entre la caisse nationale de solidarité pour l'autonomie, l'agence régionale de santé et les départements.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

L'amendement n° 126 est satisfait par l'amendement n° 16 de la commission et par le texte tel qu'adopté par l'Assemblée nationale. Je vous propose de demander l'avis du Gouvernement. Il en va de même de l'amendement n° 366 rect. qui renvoie à un décret les modalités de dérogation de la tarification en Ehpad.

Les amendements n° 232 et 325 rect. tomberont si l'amendement n° 16 de la commission est adopté.

La commission émet un avis défavorable sur les amendements n° 266 ter rect. et 174. Elle émet une demande d'avis du Gouvernement sur les amendements n° 126 et 366 rect. Elle constate que les amendements n° 232 et 325 rect. sont déjà satisfaits.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Les amendements n° 152 et 85, sont identiques. Ils modifient la composition du comité économique des produits de santé (Ceps), en ajoutant auprès des représentants de l'Etat, de l'assurance maladie et des organismes complémentaires deux nouvelles catégories de membres : des parlementaires et des représentants des fédérations hospitalières.

Même s'il serait utile de réfléchir aux modalités de fixation des prix et des taux de remboursement des médicaments en France, je ne crois pas pertinent d'élargir ainsi le Ceps.

En ce qui concerne les parlementaires, j'estime que cela ne fait pas du tout partie de nos missions de participer à ce travail qui relève clairement du pouvoir exécutif. En outre, la charge de travail est importante et les réunions nombreuses. Les discussions portent sur des analyses cliniques et médico-économiques de tel ou tel médicament : seuls les collègues qui seraient aussi médecins ou pharmaciens pourraient - peut-être - utilement participer aux travaux du Ceps !

Le Ceps est un outil de gestion administrative. En revanche, il est important que le rapport d'activité du comité soit public, ce qui est le cas, pour permettre un contrôle démocratique.

En ce qui concerne les fédérations hospitalières, les raisons de leur non-participation sont différentes : le travail du Ceps concerne principalement les pharmacies d'officine. Le médicament à l'hôpital est soit intégré dans le groupe homogène de séjour (GHS), soit inscrit sur la liste en sus, donc remboursé à l'hôpital par l'assurance maladie. Je ne vois pas pourquoi les fédérations devraient connaître les tenants et aboutissants des négociations entre l'Etat et les laboratoires pharmaceutiques.

Pour l'ensemble de ces raisons, j'émets un avis défavorable sur cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

L'avis rendu par le Ceps n'est pas que de nature technique, il porte aussi sur la politique de santé.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Nous sommes face à une alternative : soit on décide de supprimer le Ceps et, dans ce cas, il faut repenser le système dans son ensemble, soit on le maintient et, dans ce cas, laissons le faire son travail !

Debut de section - PermalienPhoto de Gilbert Barbier

La frontière entre les compétences du Ceps et celles de la commission de transparence me paraît très floue. Un seul organisme pour fixer le prix des médicaments suffirait.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Je suis d'accord avec vous ; il faut sans doute remettre à plat l'ensemble du processus de fixation du prix des médicaments. Mais je ne crois pas que procéder par petit bout soit la bonne solution. Il faut une réforme d'ensemble.

La commission émet un avis défavorable sur les amendements n° 152 et 85.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Les amendements n° 86, 116 et 154 sont identiques. Ils visent à retirer du fonds d'intervention régional (FIR) le financement de la permanence des soins.

Il s'agit d'un sujet complexe : j'avais moi-même présenté, l'an passé, un amendement tendant à ôter la permanence des soins des compétences du FIR. Je prônais la prudence pour 2012 puisqu'on créait le FIR en cours d'année alors que les lignes de financement sont essentielles pour l'accès aux soins.

Aujourd'hui, nous ne disposons pas de beaucoup d'informations ; j'ai dit dans la discussion générale que je regrettais que nous ne sachions rien du FIR 2013 alors qu'il s'agit en 2012 d'une enveloppe de 1,5 milliard d'euros.

Au sein de cette enveloppe, les deux tiers environ sont relatifs à la permanence des soins. Sans cela, il resterait principalement la prévention, ce qui est une compétence en soi et qui n'a d'ailleurs, je l'avais dit l'an passé, rien à voir avec la permanence des soins.

Je comprends bien l'intérêt pour les agences régionales de santé (ARS) : dégager des marges de manoeuvre locales grâce à la fongibilité des crédits. Je signale que cette idée rejoint des propositions de notre rapport sur le financement des établissements de santé. Notre problème est que nous avons perdu de la visibilité sur ces crédits, ce qui constitue le revers de la médaille...

En conclusion, enlever la permanence des soins du FIR revient à le vider des deux tiers de sa raison d'être. En outre, je ne suis pas certain que cela résolve les problèmes de financement que rencontrent les établissements de santé. Nous devons avoir ce débat en séance avec le Gouvernement. C'est pourquoi, j'émets un avis de sagesse.

La commission émet un avis de sagesse sur les amendements n° 86, 116 et 154.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

L'amendement n° 196 vise à ce que les critères ayant présidé à la fixation des dotations régionales pour l'année en cours soient transmis au Parlement au 15 avril de chaque année.

Sur le principe, je suis favorable à ce que l'information du Parlement soit améliorée. Pour autant, il est déjà prévu dans le code de la santé publique qu'un bilan soit transmis chaque année au Parlement et que celui-ci contienne, entre autres éléments « une explication des critères de répartition régionale ». L'amendement est donc satisfait par le droit en vigueur. Je demande son retrait.

Debut de section - PermalienPhoto de Aline Archimbaud

Les critères d'attribution de ces dotations régionales préoccupent beaucoup les acteurs locaux. Il me paraît donc important de pouvoir débattre de ce sujet en séance publique.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Nous pouvons bien sûr interpeller le Gouvernement en séance mais j'insiste sur le fait que cette information du Parlement est déjà prévue par les textes.

Debut de section - PermalienPhoto de Isabelle Debré

C'est le rôle de la commission sénatoriale pour le contrôle de l'application des lois de vérifier si cette disposition est mise en oeuvre ou non.

Debut de section - PermalienPhoto de Gilbert Barbier

Effectivement, cela relève de notre mission de contrôle de l'application des lois.

La commission émet une demande de retrait de l'amendement n° 196.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Les amendements n° 163 et 164, bien que non identiques, modifient tous les deux les conditions de l'exercice libéral à l'hôpital. Conformément à l'amendement que j'ai présenté à l'article 42 bis, je souhaite que la concertation engagée par le Gouvernement sur cette question aille à son terme avant de prendre une quelconque décision législative. Je demanderai donc le retrait de cet amendement, sinon l'avis sera défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Il serait urgent de traiter la question de la rémunération des praticiens à l'hôpital public. On observe tout et n'importe quoi et il est aujourd'hui très difficile de parvenir à recruter des médecins dans certaines spécialités. Une directrice d'hôpital m'a récemment expliqué qu'elle était prête à offrir un salaire de 10 000 euros nets par mois à un radiologue.

Debut de section - PermalienPhoto de Isabelle Debré

J'aurais aimé avoir des précisions sur le point soulevé par Catherine Génisson.

Debut de section - PermalienPhoto de Annie David

Il existe un problème de différences de salaires lié à la variété des statuts.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Les grilles tarifaires pour les praticiens hospitaliers ne sont plus respectées. Dans certaines spécialités, les salaires demandés par les praticiens libéraux sont très élevés. La situation devient extrêmement dissuasive pour les praticiens hospitaliers.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Le centre hospitalier d'Avignon n'a plus de radiologue salarié par l'hôpital. Tous les actes pratiqués le sont par des médecins libéraux payés à l'acte. La plupart de ces médecins gagnent entre 15 000 et 20 000 euros par mois.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Les points qui viennent d'être exposés ne modifient pas la position que je vous propose d'adopter sur les amendements : laissons à la mission qui vient d'être lancée par la ministre sur le sujet le temps de mener à bien ses travaux.

La commission émet un avis défavorable sur les amendements n° 163 et 164.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

L'amendement n° 138 est identique à celui de la commission. Je vous propose donc de lui donner un avis favorable. L'amendement n° 123 tombera si les deux précédents sont adoptés. A défaut, je vous propose de lui donner un avis défavorable.

Les amendements n° 122 et 189 sont irrecevables en raison de leur absence d'effet ou de leur effet trop indirect sur les dépenses des régimes obligatoires de base de la sécurité sociale ou des organismes concourant à leur financement. Ils ont déjà été censurés par le Conseil constitutionnel.

L'amendement n° 204 entend modifier les conditions d'affiliation à la CMU de base, notamment en étendant la condition de résidence en France de trois mois à un an. Cela complexifie le dispositif puisque la liste des personnes pouvant déroger à ce délai est très longue. L'amendement vise en définitive à restreindre la CMU. Dans l'exposé des motifs, il est indiqué que le nombre de bénéficiaires est en croissance régulière, ce qui n'est pas exact. Après une phase de montée en puissance, le nombre de personnes a tendance, depuis deux ans environ, à diminuer (- 2 % en 2011). En outre, contrairement à ce qui est indiqué dans l'exposé des motifs, le nombre de bénéficiaires s'élève à environ 2,1 millions et non à 4 millions. Plus largement, les titulaires du RSA figurent dans la liste de dérogations prévue par l'amendement. Or ceux-ci représentent plus des trois quarts des bénéficiaires de la CMU. Au total, le constat que semble poser l'amendement est largement erroné. Les choses sont plus complexes. Je vous propose d'émettre un avis défavorable.

Les amendements n° 87, 141 et 222 posent la question de la facturation unique ou double des analyses demandées par des laboratoires de biologie médicale à des établissements de santé. Leur objectif est de revenir à une facturation par les laboratoires. L'amendement de compromis adopté en commission devrait résoudre la question posée par ces amendements. Je vous propose donc de demander leur retrait.

Il existe des processus de simple ou double facturation. La mesure de simplification proposée par le Gouvernement dans le PLFSS ayant entraîné certaines réactions chez les services de biologie médicale hospitaliers, l'amendement adopté la semaine dernière doit permettre de trouver un équilibre entre le souci de simplification et les préoccupations des laboratoires.

Le sous-amendement n° 332 vise à modifier l'amendement n° 22 adopté par la commission la semaine dernière. Ce dernier prévoyait que le nombre de villes concernées par l'expérimentation du tiers payant pour les étudiants serait défini par décret. Le sous-amendement propose de fixer ce nombre à cinq. Il était de trois dans le texte du Gouvernement et dans celui adopté par l'Assemblée nationale. Je vous propose d'émettre un avis de sagesse.

Debut de section - PermalienPhoto de Christiane Demontès

Il me semblerait plus adapté de ne pas indiquer dans la loi le nombre de villes concernées par l'expérimentation.

Debut de section - PermalienPhoto de Isabelle Debré

Est-il en effet nécessaire d'apporter cette précision ?

Debut de section - PermalienPhoto de Annie David

Sans doute s'agit-il de fixer un cadre cohérent à la mise en oeuvre de l'expérimentation.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Godefroy

N'y a-t-il pas un risque d'inconstitutionnalité ? Le Conseil constitutionnel estime nécessaire d'indiquer dans la loi la durée de l'expérimentation. Peut-être en juge-t-il de même s'agissant du nombre de sites concernés par une expérimentation. Si ce n'est pas le cas, il me semble en effet qu'il n'est pas utile d'indiquer dans la loi le nombre de villes.

Debut de section - PermalienPhoto de Christiane Demontès

L'amendement n° 22 adopté par la commission, qui prévoit l'intervention d'un décret, me paraît adapté et ne pas avoir besoin d'être modifié.

Debut de section - PermalienPhoto de René-Paul Savary

Pourquoi parle-t-on des villes universitaires et non pas des universités elles-mêmes ?

Debut de section - PermalienPhoto de Annie David

Il est bien écrit à l'amendement n° 22 : « un établissement d'enseignement supérieur situé dans une des villes dont la liste est fixée par décret ».

Debut de section - PermalienPhoto de René-Paul Savary

Le concept de ville universitaire est dépassé.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Compte tenu des réactions, je vous propose que la commission émette un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Il faut bien distinguer université et ville universitaire.

La commission émet un avis défavorable sur le sous-amendement n° 332 rect.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Les alinéas 1 à 4 de l'article 44 ont pour objet de lutter contre une pratique développée par les laboratoires pharmaceutiques pour contourner l'interdiction de la publicité sur les médicaments remboursables : ils commercialisent des produits non remboursables dont le nom est très proche de celui d'un médicament remboursable. L'amendement n° 253 souhaite supprimer la mesure proposée dans le PLFSS pour lutter contre ces pratiques de contournement. Je vous propose d'émettre un avis défavorable.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 253.

L'amendement n° 284 est irrecevable socialement car il porte sur les médicaments non remboursables.

La commission déclare l'irrecevabilité sociale sur l'amendement n° 284.

Debut de section - PermalienPhoto de Gérard Longuet

L'amendement n° 191 concerne une catégorie particulière de médicaments : les allergènes. Parce qu'ils ne répondent par à la définition du médicament officinal ou à celle de la préparation magistrale, ces médicaments ne bénéficient pas jusqu'à présent d'un régime juridique ni de conditions d'admission au remboursement satisfaisants. Le Gouvernement proposant cependant de modifier l'article 44 bis dans le sens souhaité par les fabricants d'allergènes, je suis prêt à retirer mon amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

L'amendement n° 377 du Gouvernement va en effet dans votre sens. Je vous propose d'émettre un avis favorable.

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 377.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Les amendements n° 203, 295 et 320 rectifié bis ont pour objet de rendre les sprays généricables. Le Gouvernement est fortement opposé à une telle mesure car il estime qu'elle soulèverait des difficultés en termes sanitaires et de sécurité thérapeutique. Je continue cependant de m'interroger sur la question, les génériques représentant près de 40 % du marché des sprays en Allemagne. Pourquoi ne pas envisager la même chose en France ? Je vous propose donc d'émettre un avis de sagesse sur ces amendements.

Les amendements n° 239 rectifié et 275 prévoient que l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) réalise un répertoire des équivalents thérapeutiques. Ce répertoire offrirait aux praticiens un éventail de prescription plus large en leur indiquant de manière sécurisée quelles sont les équivalences thérapeutiques, ce qui est essentiel. Cet instrument pourrait répondre à la principale source d'évolution des dépenses de médicaments en France : l'effet structure. On constate par exemple qu'en Allemagne, les prescriptions de statines sont concentrées sur quelques produits et pas éparpillées comme en France. Or il existe des recommandations de l'ANSM qui vont en ce sens. Elles sont cependant dispersées et seraient plus accessibles si elles étaient regroupées sous forme de répertoire. Je propose d'émettre un avis de sagesse.

Debut de section - PermalienPhoto de Gilbert Barbier

Je reviens sur les amendements relatifs à la générication des sprays. Je comprends bien que la ministre y est fortement opposée. Mais pourquoi émettre un avis de sagesse s'il s'avère qu'une majorité de sénateurs y est plutôt favorable ?

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Si je propose d'émettre un avis de sagesse sur ces amendements, ce n'est pas pour éviter de froisser la ministre mais parce que les positions sur le sujet sont loin d'être tranchées. Le sujet est complexe, les avis divergent. Je propose donc que nous nous en remettions à la sagesse du Sénat.

Debut de section - PermalienPhoto de Gilbert Barbier

Les sénateurs n'auront pas le temps d'approfondir la question d'ici la séance. Il serait plus simple que la commission émette un avis tranché.

Debut de section - PermalienPhoto de Annie David

Il nous faut voter dans un premier temps sur la proposition du rapporteur général qui est d'émettre un avis de sagesse sur les amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Muguette Dini

Le rapporteur général propose que la commission émette un avis de sagesse. Nous allons nous prononcer sur ce point. Si le rapporteur général n'est pas suivi, alors nous voterons pour savoir si la commission émet un avis favorable ou défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Je suis d'accord avec la mesure contenue dans l'amendement n° 239 rect. à condition que l'Agence nationale de sécurité sanitaire et la Haute Autorité de santé, et non pas l'assurance maladie qui pourrait être juge et partie, soient chargées d'établir le répertoire d'équivalences thérapeutiques.

La commission émet un avis de sagesse sur les amendements n° 203, 295, 320 rect. bis, 239 rect. et 275.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Les amendements n° 240 et 268 rect. ter ont pour objet de supprimer l'article 45. Je vous propose un avis défavorable.

La commission émet un avis défavorable sur les amendements n° 240 et 268 rect. ter.

La commission déclare l'amendement n° 283 irrecevable.

Debut de section - PermalienPhoto de Annie David

L'amendement n° 140 propose la suppression de l'article 46. Le rapporteur général propose donc un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Bruno Gilles

Je souhaite rappeler qu'en décembre 2011, nous avions trouvé un accord sur le principe d'une expérimentation d'une durée de deux ans. Je regrette que cet accord soit remis en cause. Le débat aura lieu dans l'hémicycle.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Les amendements n° 269 rect. ter, 306 rect. ter et 319 rect. ter apparaissent très restrictifs par rapport aux propositions contenues dans l'article 46 et appellent soit une demande de retrait soit un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Gilbert Barbier

Ces amendements permettraient d'apporter une solution au problème de la visite médicale collective qui ne peut se faire avec les médicaments dont la prescription est très limitée dans le domaine hospitalier. Dans sa rédaction actuelle, l'article 46 oublie la prescription initiale.

La commission émet un avis défavorable sur les amendements n° 140, 269 rect. ter, 306 rect. ter et 319 rect. ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

L'amendement n° 142 vise à suspendre jusqu'en 2018 le processus de convergence tarifaire. L'avis est défavorable car le Gouvernement propose d'aller encore plus loin en prévoyant son abrogation.

La commission émet un avis défavorable sur l'amendement n° 142.

L'amendement n° 89 prévoit d'intégrer dans les tarifs des cliniques les honoraires des médecins libéraux. Cette réforme est complexe et dépasse le cadre du présent projet de loi, d'autant plus que nous nous dirigeons vers la fin du processus de convergence tarifaire. Je propose donc un avis défavorable.

L'amendement n° 129 prévoit que la liste des Migac et le montant de leurs dotations nationales sont fixés par la loi et non par une mesure réglementaire. L'avis est favorable.

Pour l'amendement n° 233, je vous propose une demande de retrait au profit de l'amendement n° 129.

L'amendement n° 276 prévoit que les mesures prises en vue de compenser un éventuel dépassement de l'Ondam hospitalier portent de manière équilibrée sur les différentes modalités de financement. Sa portée juridique est incertaine et il semble satisfait par l'article 47 bis qui élargit l'assiette de la mise en réserve à la masse tarifaire alors qu'elle ne porte aujourd'hui presque exclusivement que sur les Migac. Je vous propose donc une demande de retrait ou un avis défavorable.

L'amendement n° 186 prévoit qu'une mise en réserve sur les soins de villes est affectée aux ressources du fonds d'intervention régionale (FIR). Il me semble cependant qu'une mise en réserve peut difficilement constituer une ressource pour le fonds. En outre, le FIR rassemble des crédits qui proviennent de différents sous-objectifs. Ma proposition est celle d'un avis défavorable.

Pour les amendements n° 119, 91, 130 et 118, relatifs à la composition de la commission de contrôle de la T2A, je vous propose une demande de retrait au profit de l'amendement n° 30 de la commission.

La commission émet un avis défavorable sur l'amendement n° 89 et favorable sur l'amendement n° 129. Elle émet une demande de retrait de l'amendement n° 233 et émet une demande de retrait ou d'avis défavorable sur les amendements n° 276, 119, 91 et 130. Elle émet un avis défavorable sur l'amendement n° 186 et favorable sur l'amendement n° 118.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

L'amendement n° 394 du Gouvernement sur l'article 47 bis du projet de loi prévoit une précision rédactionnelle. Je vous propose un avis favorable.

Les amendements n° 176 et 236 prévoient la suppression de l'article 47 bis. Celui-ci permet d'élargir l'assiette de la mise en réserve des crédits de l'Ondam. L'avis est défavorable.

L'amendement n° 235 propose que l'Unocam et les fédérations hospitalières donnent un avis sur le décret en Conseil d'État qui définira les règles d'application des nouvelles de la mise en réserve des crédits. Je n'ai pas la certitude que l'Unocam soit un acteur pertinent dans ce processus. Je propose de demander l'avis du Gouvernement afin qu'il nous indique si les procédures de consultation ainsi formalisées ne ralentiront pas la publication du décret qui doit intervenir rapidement, fin 2012 ou début 2013.

La commission émet un avis défavorable sur les amendements n° 176 et 236 et une demande d'avis du Gouvernement sur l'amendement n° 235.

Les amendements n° 158 et 147 tomberont si l'amendement n° 32 de la commission est adopté. Je vous propose donc une demande de retrait.

La commission émet une demande de retrait des amendements n° 158 et 147.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Les amendements n° 121 et 159 sont des amendements identiques. Leur objet et leur dispositif semblent en contradiction.

L'objet vise à permettre aux hôpitaux de déroger à l'obligation de dépôt auprès de l'Etat pour certaines ressources et évoque la création d'un fonds mutualisé auprès de la Caisse des dépôts. Le dispositif lui-même supprime un alinéa du code de la santé publique qui permet justement aux établissements de déroger à l'obligation de dépôt pour les recettes qui proviennent des prestations de service, des activités de recherche, de brevets ou de licences.

Supprimer cet alinéa revient donc à faire disparaître cette dérogation à l'obligation de dépôt, ce qui semble contradictoire avec l'objectif des auteurs. Je demanderai donc le retrait de cet amendement.

La commission émet une demande de retrait des amendements n° 121 et 159.

L'amendement n° 193 propose la remise d'un rapport sur les conséquences qu'auraient, pour les comptes de la sécurité sociale, la reconnaissance du métier d'herboriste. J'émets un avis de sagesse.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Génisson

Je suis très inquiète des propos tenus en séance publique par le premier signataire de cet amendement, qui laissent penser que le recours aux plantes médicinales pourrait agir efficacement dans le traitement de pathologies lourdes. Les travaux que mènent actuellement la commission d'enquête sur l'influence des mouvements à caractère sectaire dans le domaine de la santé sont l'occasion de faire la lumière sur ce sujet. Je demande à ne plus être cosignataire de cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Jacky Le Menn

Je souhaite retirer ma signature de cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Ronan Kerdraon

La philosophie qui a présidé à la rédaction de cet amendement ne me semble pas correspondre à la teneur de l'intervention prononcée par son auteur lors de la discussion générale. Je m'associe donc à la demande de retrait de mes collègues.

Debut de section - PermalienPhoto de Gilbert Barbier

Il faudrait plutôt demander un rapport sur les conséquences de la reconnaissance du métier d'herboriste sur la santé publique !

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Je vous incite, mes chers collègues, à assister aux auditions de la commission d'enquête sur l'influence des mouvements à caractère sectaire dans le domaine de la santé, que j'ai l'honneur de présider. Celles-ci sont ouvertes à l'ensemble des sénateurs ainsi qu'à la presse.

Les travaux d'approche menés par ces mouvements auprès des malades sont édifiants. Je crains qu'ils ne procèdent de la même manière auprès des parlementaires. Je vous recommande donc la plus grande prudence.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Je pensais que la remise d'un rapport pourrait éclairer le débat. Compte tenu de nos échanges, je vous propose d'émettre un avis défavorable.

La commission émet un avis défavorable sur l'amendement n° 193.

Debut de section - PermalienPhoto de Ronan Kerdraon

L'amendement n° 329 rectifié a pour objet d'autoriser, sans passer par la procédure prévue à l'article L. 311-1-1 du code de l'action sociale et des familles, certains services intégrés à la liste des établissements et services médico-sociaux par une ordonnance du 1er décembre 2005. L'objet de l'amendement semble vouloir régler uniquement la situation des services qui n'avaient pas d'autorisation avant la publication de l'ordonnance. Or son dispositif conduit à régulariser la situation de tous ceux qui n'ont pas d'autorisation à la date de la promulgation de la LFSS pour 2013. Cela me semble plus contestable : il est difficile d'avoir à l'article L. 311-1-1 une procédure d'autorisation tout en prévoyant qu'elle ne s'applique pas aux services qui n'ont pas encore d'autorisation au moment de la publication de la LFSS. Nous pourrions demander au Gouvernement des éclaircissements sur cette question. Je vous propose de demander le retrait de l'amendement.

La commission émet une demande de retrait de l'amendement n° 329 rect.

L'article 53 du PLFSS a pour objet de compléter l'article L. 162-25 du code de la sécurité sociale en prévoyant, comme pour les établissements de santé, un délai de facturation à l'assurance maladie d'un an pour les établissements médico-sociaux accueillant des personnes handicapées et facturés au prix de journée. Les amendements n° 117 rectifié et n° 155 visent à réécrire totalement l'article 53 afin de supprimer l'article L. 162-25. Leur objet ne vise cependant que les établissements de santé et pas les établissements pour personnes handicapées. Il me semble donc que ces amendements, en voulant abroger une disposition relative au secteur de l'assurance maladie, écrasent dans le même temps un article utile pour le secteur médico-social. Je vous propose de demander leur retrait ou, à défaut, d'émettre un avis défavorable.

La commission émet un avis défavorable sur les amendements n° 117 rect. et 155.

L'amendement n° 177 vise à apporter une réponse aux difficultés que pourrait poser l'application de l'article 53, liées aux délais de notification des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). Il propose d'inscrire dans le code de l'action sociale et des familles la procédure à suivre en l'absence de notification de la MDPH. Cela revient à faire entrer dans le droit commun une situation qui doit a priori rester exceptionnelle. Le Gouvernement a montré qu'il était sensible aux difficultés qu'entrainerait une entrée en vigueur immédiate de l'article et s'est dit favorable à l'amendement de la commission tendant à reporter son entrée en vigueur. Je vous propose donc de demander le retrait de l'amendement au profit de celui de la commission.

La commission émet une demande de retrait sur l'amendement n° 177.

Debut de section - PermalienPhoto de Ronan Kerdraon

Les amendements n° 291, 324 rectifié et 367 rectifié ont pour objet d'autoriser les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) qui ont participé à l'expérimentation de l'intégration des médicaments dans leurs forfaits soins et qui le souhaitent, de continuer à les intégrer, même si l'article 54 met fin à cette expérimentation. Je comprends que certains établissements puissent regretter d'arrêter l'expérimentation alors même qu'ils ont le sentiment qu'elle a produit des résultats qualitatifs positifs. Mais une expérimentation législative a pour objet, soit de conduire à une généralisation du dispositif testé, soit à son abandon. Prévoir une application partielle du dispositif une fois l'expérimentation abandonnée me semble poser un problème d'égalité devant la loi. Je vous propose donc de demander le retrait des amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Aline Archimbaud

Un bilan officiel de l'expérimentation a-t-il été réalisé ? Si oui, quel est le constat dressé ?

Debut de section - PermalienPhoto de Ronan Kerdraon

Le bilan est négatif. L'expérimentation n'a pas permis de limiter la consommation de médicaments en Ehpad.

La commission émet une demande de retrait sur les amendements n° 291, 324 rect. et 367 rect.

Debut de section - PermalienPhoto de Ronan Kerdraon

Les amendements n° 326 rectifié et 369 rectifié permettent de mutualiser les évaluations externes des Ehpad. Un amendement identique a été adopté l'année dernière au Sénat. Par cohérence, je vous propose d'émettre un avis favorable.

Les amendements n° 368 et n° 246 ont pour objet d'exonérer de la procédure d'appel à projet les transformations, mutualisations de moyens et extensions de capacités prévues dans le cadre de contrats pluriannuels d'objectifs et de moyens. Sur cette question encore, un amendement identique a été adopté l'année dernière. Je propose que la commission émette également un avis favorable.

Les amendements n° 327 rectifié et n° 370 ont pour objet la création de missions d'intérêt général et d'aide à la contractualisation (Migac) dans le secteur médico-social. Serait identifié au sein des dotations allouées aux établissements et services un sous-objectif relatif au financement de ces missions. La liste de celles-ci serait fixée par arrêté ministériel. Des forfaits relatifs à l'exercice des missions seraient arrêtés au niveau régional et feraient l'objet d'un suivi comptable propre. Un amendement identique a été adopté l'année dernière après avoir reçu un avis favorable de la commission. Ma position en tant que rapporteur n'a pas changé même s'il serait peut-être préférable d'examiner une telle question dans le cadre d'une réforme plus globale de la tarification. Je vous propose malgré tout d'émettre un avis favorable.

Debut de section - PermalienPhoto de René-Paul Savary

Les dotations seront définies au niveau régional ? Il s'agit d'un problème départemental.

Debut de section - PermalienPhoto de Ronan Kerdraon

Les missions seront définies nationalement et les dotations réparties au niveau des régions.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Louis Lorrain

Les agences régionales de santé (ARS) ont un rôle essentiel dans le secteur médico-social puisque ce sont elles qui pilotent le schéma régional d'organisation médico-sociale. Tout ne dépend pas du niveau départemental dans ce domaine.

Debut de section - PermalienPhoto de René-Paul Savary

Mais ce sont bien les conseils généraux qui délivrent les agréments pour les maisons de retraite. L'intervention du niveau régional ne fait que compliquer les choses.

Debut de section - PermalienPhoto de Ronan Kerdraon

L'amendement n° 248, qui porte sur la gestion de la trésorerie des établissements publics sociaux et médico-sociaux, reprend un amendement que nous avions adopté l'année dernière à mon initiative. Je vous propose donc d'émettre un avis favorable.

L'amendement n° 216 rectifié a pour objet d'autoriser plusieurs pharmacies à usage intérieur (PUI) d'établissements membres d'un même groupement de coopération sanitaire (GCS) ou groupement de coopération social et médico-social (GCSMS) à desservir un même site géographique. Une telle mesure relève davantage du domaine réglementaire. Par ailleurs, le dispositif de l'amendement ne me semble pas, dans sa rédaction actuelle, répondre à son objet. Il faudrait donc à minima revoir le dispositif. Je propose que la commission émette un avis défavorable.

Enfin, l'amendement n° 396 du Gouvernement vise à autoriser les établissements médico-sociaux à créer et gérer des centres de santé lorsque l'offre de soins est insuffisante ou qu'il existe des difficultés d'accès aux soins pour la population. Je vous propose d'émettre un avis favorable.

L'amendement n° 145 pour objet de proposer la création de Migac dans le secteur médico-social mais prévoit un dispositif différent de celui proposé par les deux amendements que nous avons examinés précédemment. Je vous propose d'émettre un avis défavorable.

L'amendement n° 234 vise à faire en sorte que les conventions de retour à l'équilibre qui seront conclues dans le cadre du fonds d'aide aux services d'aide et d'accompagnement à domicile le soient en priorité dans le cadre des expérimentations tarifaires lancées depuis 2012. Il est satisfait par l'amendement adopté par la commission la semaine dernière, d'où une demande de retrait.

La commission a adopté la semaine dernière un amendement portant article additionnel qui vise à supprimer l'article 67 de la LFSS pour 2012 qui prévoit une expérimentation relative à la modulation du forfait soins dans les Ehpad en fonction d'indicateurs de qualité et d'efficience. Le Gouvernement propose un amendement de compromis, l'amendement n° 397, tendant à déconnecter l'expérimentation de toute modulation tarifaire.

La commission émet un avis favorable sur les amendements n° 326 rect., 369 rect., 368 rect., 246, 327 rect., 370 rect., 248, 396 et 397.

Elle émet un avis défavorable sur les amendements n° 216 rect. et 145, et une demande de retrait sur l'amendement n° 234.

EXAMEN DES AMENDEMENTS EXTÉRIEURS

La commission procède à la désignation de :

Isabelle Debré en qualité de rapporteure sur la proposition de loi n° 555 (2011-2012) visant à autoriser le cumul de l'allocation de solidarité aux personnes âgées avec des revenus professionnels ;

Ronan Kerdraon en qualité de rapporteur sur la proposition de loi n° 92 (2012-2013) visant à autoriser le recouvrement sur succession des sommes versées au titre de l'allocation personnalisée d'autonomie pour les successions supérieures à 150 000 euros ;

Yves Daudigny en qualité de rapporteur sur la proposition de loi n° 100 (2012 2013) visant à verser les allocations familiales et l'allocation de rentrée scolaire au service d'aide à l'enfance lorsque l'enfant a été confié à ce service par décision du juge.

La commission procède à la désignation des candidats appelés à faire partie d'une éventuelle commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions restant en discussion du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2013.

Sont désignés comme candidats titulaires : Mme Annie David, MM. Yves Daudigny, Jean-Pierre Godefroy, Ronan Kerdraon, Alain Milon, René-Paul Savary et Jean-Marie Vanlerenberghe et comme candidats suppléants : Mmes Catherine Deroche, Muguette Dini, Catherine Génisson, M. Jacky Le Menn, Mmes Michèle Meunier, Isabelle Pasquet et Catherine Procaccia.