Amendement N° 397 (Retiré avant séance)

Convocation du parlement en session extraordinaire

Déposé le 8 juin 2021 par : M. Hugonet.

Photo de Jean-Raymond Hugonet 

Supprimer cet article.

Exposé Sommaire :

Cet article vise à interdire l’usage des engrais de synthèse pour les usages non-agricoles à compter de 2024, à l’exception de certains terrains utilisés pour le sport élite selon des modalités qui seraient définies par arrêté interministériel.

Cette mesure présente plusieurs écueils, à commencer par le fait qu’elle n’a fait l’objet d’aucune étude d’impact ni d’aucune procédure de concertation avec les différents secteurs concernés (jardin amateur, collectivités locales, jardineries, monde du sport…).

Les articles 62 et 63 prévoient l’instauration d’un plan d’action national en vue de la réduction des usages d’engrais azoté et la définition d’une trajectoire pluriannuelle de réduction des émissions de protoxyde d’azote et d’ammoniac du secteur agricole. Outre que le secteur non agricole ne fait pas partie du champ initial du texte, la logique d’interdiction s’inscrit de manière frontale à rebours de la logique d’accompagnement votée par le Sénat lors de l’examen en commission.

Cette mesure d’interdiction apparait tout à fait disproportionnée au regard des objectifs poursuivis puisque les volumes d’engrais minéraux visés ne représentent qu’une part infinitésimale – moins de 0, 5% - du tonnage commercialisé en France chaque année.

En outre, cette interdiction viendrait s’ajouter à l’inflation et à l’instabilité normative qui frappent le secteur du JEVI (Jardins, Espaces végétalisés et Infrastructures) depuis plusieurs années. Ainsi, alors que la mise en application de la loi Labbé avait été anticipée moins de 18 mois après sa promulgation et qu’un arrêté interministériel paru le 21 janvier dernier vient d’en étendre considérablement le champ d’application, l’interdiction proposée fragiliserait davantage encore une filière déjà confrontée à de profonds bouleversements.

Enfin, aucune publication officielle ne permet d’attester l’existence d’une problématique systémique qui serait liée à des erreurs de dosage.

Pour ces différentes raisons, il est proposé de supprimer cet article.

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