Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale

Réunion du 11 mai 2015 à 14h00

Résumé de la réunion

Les mots clés de cette réunion

  • CNDA
  • OFPRA
  • asile
  • demandeur
  • procédure accélérée
  • réunification
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La réunion

Source

La commission procède à l'examen des amendements sur le texte n° 426 (2014-2015) sur le projet de loi n° 193 (2014-2015), adopté par l'Assemblée nationale après engagement de la procédure accélérée, relatif à la réforme de l'asile.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

Je vous propose d'examiner rapidement les amendements qui vont à l'encontre des décisions que nous avons prises la semaine dernière.

Debut de section - PermalienPhoto de René Vandierendonck

Vous aurez la nuit pour le faire ! C'est là que l'on s'exprime le mieux. (Sourires)

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

Chaque fois que vous demanderez la parole, vous l'aurez.

EXAMEN DES AMENDEMENTS DU RAPPORTEUR

Article 4 bis

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Mes cinq amendements sont de coordination.

Les amendements n° 224 et 225 sont adoptés.

Article 5

L'amendement de coordination n° 226 est adopté.

Article 6

L'amendement de coordination n° 227 est adopté.

Article 9

L'amendement de coordination n° 228 est adopté.

EXAMEN DES AUTRES AMENDEMENTS DE SÉANCE

Article 2

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

L'amendement n° 24 rectifié bis introduit une référence redondante. Avis défavorable.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 24 rectifié bis, ainsi qu'aux amendements n° 157, 152, 44, 148 et 150.

Article 3

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Notre amendement n° 84 revient sur des décisions prises très rapidement la semaine dernière et supprime le réexamen systématique tous les trois ans des protections subsidiaires. Cela ne va pas contre ce que nous avons décidé mais affine le texte de la commission.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Absolument. Si nous ne voulons pas alourdir les procédures auprès de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), pourquoi rejeter cet amendement ?

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Actuellement, le réexamen doit être fait chaque année et ne l'est presque jamais. Un délai de trois ans est plus raisonnable. Si nous supprimons tout délai, comment l'OFPRA sera-t-il informé du changement de situation du demandeur ?

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

Notre rapporteur propose donc un compromis, auquel nous souscrivons, entre la nécessité de procéder à un réexamen régulier et celle de ne pas encombrer l'OFPRA.

La commission émet un avis défavorable aux amendements identiques n° 25 rectifié bis et 84.

Article 4 bis

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 26 rectifié.

Article 5

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 164.

Article 5 bis

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

L'amendement n° 77 de M. Leconte revoit intégralement la composition du conseil d'administration de l'OFPRA. Nous en avons parlé la semaine dernière : je donnerai un avis favorable à l'amendement de repli n° 82, qui ne change pas le nombre de membres et ne remet pas en cause la prépondérance du Gouvernement, et un avis défavorable aux amendements n° 27 et 81.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Pourquoi ? L'amendement n° 81 rétablit la rédaction de l'Assemblée nationale énumérant les représentants de l'État au conseil d'administration de l'OFPRA.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

En effet, il reprend la solution adoptée par l'Assemblée nationale consistant à dresser dans la loi et non plus dans le règlement la liste des représentants de l'État. Votre commission a estimé préférable d'inscrire dans la loi le nombre de ces représentants et de renvoyer au Gouvernement le choix des ministères représentés.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Jacques Hyest

Ce n'est pas au législateur de prescrire quels doivent être les représentants de l'État.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Je suis actuellement rapporteur d'une proposition de loi UMP-UDI - UC qui a pour objet de modifier un décret flibustier qui ne respecte pas la volonté du législateur. M. Leconte souhaite sans doute s'assurer que l'État ne soit pas représenté uniquement par des fonctionnaires du ministère de l'intérieur, pour lequel nous avons par ailleurs un éminent respect : il faut aussi que siègent à ce conseil des représentants du ministre chargé de l'asile et de ceux des affaires étrangères, de la justice, des affaires sociales ou encore des droits des femmes. La loi doit le prévoir.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

La rédaction de cet amendement laisse à désirer : on y mélange des représentants du ministre et des fonctionnaires placés sous son autorité.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Nous l'améliorerons. Pourrons-nous alors espérer un avis favorable de votre part ?

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Avis défavorable, pour l'instant ; libre à vous de le rectifier.

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 77, 27, 81 et un avis favorable à l'amendement n° 82.

Article 6

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 165.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 55.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

La peine de mort est déjà visée dans le texte : « Un pays est considéré comme un pays d'origine sûr lorsque (...) il n'y est jamais recouru à la persécution, ni à la torture, ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants ».

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Je ne vois pas où la peine de mort est mentionnée.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 23, ainsi qu'aux amendements n° 4, 5 et 6.

Article additionnel après l'article 6 bis

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 168.

Article 7

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Avis défavorable aux amendements de suppression n° 86 et 166. Nous avons déjà pris position sur la procédure accélérée.

Debut de section - PermalienPhoto de Esther Benbassa

Cette méthode m'étonne. L'examen va si vite que nous ne pouvons même pas défendre nos amendements ! Nous ne sommes pas des marionnettes !

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

Chaque fois que vous demanderez la parole, vous l'aurez.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

Nous ne pouvons faire autrement, il y a beaucoup d'amendements. Voulez-vous présenter le vôtre ?

Debut de section - PermalienPhoto de Esther Benbassa

Non, je ne le veux plus. Nous devrions faire moins d'amendements et mieux travailler les textes. Votre prédécesseur nous laissait défendre nos amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

J'ai tenu les mêmes propos en début de réunion et M. le président m'a assuré que nous aurions la parole autant que nous le souhaiterions. Pour ma part, j'ai bien l'intention de défendre mes amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

Je veillerai attentivement à ce que chacun puisse s'exprimer.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Pourquoi Mme Benbassa a-t-elle déposé l'amendement n° 86 ?

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Jacques Hyest

Nous nous sommes prononcés sur la procédure accélérée après un important débat. Un amendement supprimant un article longuement délibéré en commission ne saurait être accepté, à moins de nous contredire.

Debut de section - PermalienPhoto de Esther Benbassa

Nous pouvons le déposer, pour dire que nous ne sommes pas d'accord avec la position de la commission sur la procédure accélérée.

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 86 et 166.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Mon amendement n° 80 propose de fixer comme objectif un délai « moyen » de trois mois, afin que le directeur général de l'OFPRA n'incite pas ses équipes à bâcler le traitement des dossiers les plus complexes.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

Cela ne risque-t-il pas de vider de tout contenu l'obligation posée par le délai ?

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

L'expression de délai « moyen » figure dans la convention d'objectifs et de moyens de l'OFPRA. Cela dit, un dépassement des trois mois n'entraîne pas de conséquences... Sagesse, même si la rédaction n'est pas très juridique.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Le directeur de l'Ofpra ne doit pas contraindre ses équipes à traiter tous les dossiers en trois mois maximum. Pour certains dossiers, il faut plus de temps.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Le directeur pourrait exciper du délai de trois mois pour réclamer des moyens supplémentaires.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

Nous ne pouvons pas, dans un texte de loi, fixer un délai moyen, qui ne s'appliquerait pas individuellement et ne créerait donc pas de droit pour le demandeur. Un tel amendement viderait de toute substance l'obligation créée par l'existence de ce délai. Je ne peux y être favorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Puisque le rapporteur s'en remet à l'avis de la commission, il serait sage qu'il y eût un vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Tasca

Les auditions ont révélé une volonté forte d'arriver à respecter le délai de trois mois. Pour autant, il serait sage de prévoir une certaine souplesse car les dossiers à instruire sont très différents les uns des autres. Dans certains cas, un délai impératif jouerait contre l'intérêt même du demandeur. Faisons preuve de pragmatisme, quitte à sortir de l'épure juridique, en laissant à l'OFPRA la possibilité de conduire des investigations complexes.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Jacques Hyest

Si l'on fixe un délai moyen, pour que certains dossiers puissent être traités plus longuement, il faudra raccourcir le traitement des autres !

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Tasca

C'est bien l'idée : gagner du temps d'un côté pour en disposer de l'autre.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Cela donnerait à l'OFPRA la capacité d'étudier les dossiers difficiles sans le truchement de la Cour nationale du droit d'asile (CNDA), ce qui fait gagner cinq mois.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

D'un point de vue juridique, un délai légal ne peut être qualifié de « moyen ». Tenons-nous en à un délai de trois mois, sachant que son non-respect n'entraîne pas de sanction, et que le directeur pourra même en tirer argument pour réclamer davantage de moyens. Avis défavorable.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 80.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

L'amendement n° 8 porte ce délai à quatre mois. Avis défavorable.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 8.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

L'amendement n° 15 prévoit une information du demandeur sur la procédure. L'article 15 du projet de loi tend précisément à assurer à chaque demandeur une information de ce type. Avis défavorable.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 15.

Debut de section - PermalienPhoto de Esther Benbassa

Mon amendement n° 87 porte sur la procédure accélérée, sur laquelle vous avez déjà pris position. Vous aurez donc sûrement un avis défavorable, comme d'habitude.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Je ne m'oppose pas à tous les amendements ! Les amendements n° 87, 88, 78, 89, 167, 90, 169, 56, 91, 92, 170, 93, 53 rectifié, 94, 171, 95, 97, 96 et 22 modifient ou suppriment la procédure accélérée. Nous en avons déjà débattu : avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Nous avons discuté de deux de ces amendements : celui qui porte sur les quinze jours et celui qui supprime les critères qui nous semblent subjectifs. Nous en reparlerons en séance.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Quel est le motif de l'avis du rapporteur sur mon amendement n° 53 rectifié ? Il vise à ce que soient pris en compte dans la décision de procédure accélérée tous les éléments de fraude précédemment constatés auprès de toute autorité étatique.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Un mot sur notre amendement n° 56. Nous ne sommes pas opposés au principe de la procédure accélérée mais les alinéas 13 et 14 de l'article 7 posent un énorme problème. Nous recevons tous, dans nos permanences, des demandeurs d'asile, dont certains arrivent dans ces bateaux-poubelles, ces bateaux-cercueils, qui traversent la Méditerranée. Refuser de prendre en compte leur demande parce qu'ils tiennent des propos sans pertinence ou font des déclarations manifestement incohérentes est absurde. Ils sont perdus, plongés dans le malheur, ils ne connaissent rien au droit. Il est trop facile de les renvoyer en leur opposant l'article tant de tel code !

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Chacun de ces amendements mérite une explication, évidemment. J'y reviendrai plus longuement en séance. Sur l'amendement n° 56 : les critères choisis ont pour but d'objectiver les demandes abusives ou dilatoires, en s'appuyant sur les termes de la directive « Procédures », dont est retranscrit le paragraphe 8 de l'article 31. Quant à l'amendement n° 53 rectifié, il revient sur une clarification adoptée par la commission précisant que seule la tentative de fraude devant l'OFPRA permet à ce dernier de placer une demande en procédure accélérée. Le 3° du III à l'alinéa 17 prévoit déjà les cas de dissimulation devant les autorités administratives, c'est-à-dire la préfecture.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

Cet alinéa prévoit en effet que « (...) L'office statue également en procédure accélérée dans un délai de quinze jours lorsque l'autorité administrative en charge de l'enregistrement de la demande d'asile constate que : (...) Lors de l'enregistrement de sa demande, le demandeur présente de faux documents d'identité ou de voyage, fournit de fausses indications ou dissimule des informations ou des documents concernant son identité, sa nationalité ou les modalités de son entrée en France afin d'induire en erreur l'autorité administrative ou a présenté plusieurs demandes d'asile sous des identités différentes ».

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Je retire donc l'amendement n° 53 rectifié, puisqu'il est satisfait.

L'amendement n° 53 rectifié est retiré.

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 87, 88, 78, 89, 167, 90, 169, 56, 91, 92, 170, 93, 94, 171, 95, 97, 96 et 22.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Les amendements n° 98, 172, 99, 100, 173, 101, 174, 102, 175, 57 rectifié, 58, 103, 176, 104, 105, 107 et 108 suppriment la faculté de placement en procédure accélérée à l'initiative de la préfecture ou remettent en cause au moins l'un des critères. La préfecture ne peut décider d'un placement en procédure accélérée d'une demande qu'au vu d'éléments extérieurs. En outre, le projet de loi vise à préciser et objectiver les critères de demande frauduleuse, abusive ou dilatoire qui figurent actuellement dans le code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA) en reprenant les termes même de la directive « Procédures ». Avis défavorable.

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 98, 172, 99, 100, 173, 101, 174, 102, 175, 57 rectifié, 58, 103, 176, 104, 105, 107 et 108.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Les amendements identiques n° 106 et 177 portent sur la vulnérabilité. Nous en avons déjà discuté. L'OFPRA peut décider, en raison de la vulnérabilité du demandeur, non seulement de statuer selon la procédure normale, mais également de statuer en priorité. Avis défavorable.

La commission émet un avis défavorable aux amendements identiques n° 106 et 177, ainsi qu'aux amendements n° 28 rectifié bis et 12.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

L'amendement n° 43 rectifié bis de Mme Létard propose d'expérimenter une déconcentration de l'OFPRA en créant des antennes dans les départements à fort afflux de demandeurs d'asile. Je n'ai pas d'avis tranché. Une installation durable de l'OFPRA dans des départements importants, comme en région Rhône-Alpes, suppose des moyens, donc un coût. L'OFPRA effectue déjà des missions foraines, certes ciblées et à temps limité. Le système actuel fonctionne bien, comme nous l'a confirmé le préfet Carenco, que nous avons entendu. Des antennes généralistes à l'échelon départemental feraient-elles gagner en temps et en l'efficacité ?

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Jacques Hyest

Il n'appartient pas au législateur de décider comment sont organisés les services de l'État. Cela relève de l'administration, donc du Gouvernement.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Tasca

En outre, nous devons veiller à l'unité de traitement sur notre territoire. La priorité est de renforcer l'OFPRA et d'assurer une politique cohérente. Nous songerons à le décentraliser lorsqu'il aura tous les moyens souhaités. Pour l'heure, l'amendement est prématuré, d'autant que l'OFPRA peut mener des actions foraines ciblées.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Même position. De plus, le projet de loi privilégie une logique de guichet unique. Nous pourrions confier à l'OFPRA des missions complémentaires de proximité, mais ce n'est pas le choix qui a été retenu : l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) fera l'interface.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Enfin, le projet de loi donne une base légale à la visioconférence, qui peut parfaitement être utilisée à cette fin.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 43 rectifié bis, ainsi qu'à l'amendement n° 109.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Avis défavorable à l'amendement n° 110 : la mention visée transpose la directive « Qualification » et l'OFPRA a une large liberté d'appréciation.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 110.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Les amendements identiques n° 111 et 178 suppriment une disposition tendant à instaurer une présomption de crédibilité du demandeur d'asile qui coopère effectivement avec l'OFPRA. Il s'agit là d'une mesure favorable au demandeur d'asile. Avis défavorable.

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 111 et 178.

Debut de section - PermalienPhoto de Esther Benbassa

L'amendement n° 112 supprime la pratique du certificat médical produit devant l'OFPRA, qui prend la forme d'une injonction de l'Office envers le demandeur et est porteuse de dérives.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Les amendements n° 112, 179, 113, 180, 59, 61 et 9 rectifié portent sur l'examen médical. Le projet de loi prévoit, conformément à la directive « Procédures », que l'OFPRA puisse demander à la personne sollicitant l'asile de se soumettre à un examen médical, et précise que le demandeur peut refuser de s'y soumettre. Bien sûr, il ne s'agit que d'un critère d'appréciation parmi d'autres. Dans ce cas, conformément à la directive, l'examen est aux frais de l'État. La directive précise également que le demandeur peut présenter un certificat médical de sa propre initiative, mais alors c'est à ses propres frais. Avis défavorable à ces amendements, qui remettent en cause le dispositif équilibré proposé par le texte.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

D'accord. Mais mes deux amendements précisent la procédure. L'amendement n° 59 inscrit dans la loi que le consentement du demandeur est obligatoire, et qu'il peut produire son propre certificat médical.

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 112, 179, 113, 180, 59, 61 et 9 rectifié, ainsi qu'aux amendements n° 62 et 63.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Les amendements identiques n° 114 et 181 portent sur la langue utilisée lors de l'entretien. Ils remplacent les mots « dont il a une connaissance suffisante » par les mots « qu'il maîtrise couramment ».

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Connaître une langue ne signifie pas forcément être capable de s'exprimer en cette langue.

Debut de section - PermalienPhoto de Esther Benbassa

Pour les polyglottes, il y a plusieurs niveaux de connaissance d'une langue. Maîtriser couramment signifie que c'est peu ou prou la langue maternelle.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Les mots « dont il a une connaissance suffisante » pourraient laisser penser qu'il suffit que le demandeur comprenne la langue. Or nous voulons qu'il puisse aussi se faire comprendre.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Cela restreint le champ de la langue de substitution possible, étant entendu que l'OFPRA s'efforce en un premier temps de satisfaire les demandes d'interprétariat dans la langue choisie par le demandeur. Il faut aussi que l'OFPRA ait les ressources nécessaires... Ne nous fermons pas de portes, cela nuirait aux demandeurs.

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 114 et 181.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Mon amendement n° 64 précise que la langue utilisée lors de l'entretien doit non seulement permettre au demandeur de comprendre mais également de se faire comprendre. Ce sont deux choses différentes.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

L'alinéa 47 prévoit déjà que le demandeur est entendu « dans la langue de son choix, sauf s'il existe une autre langue dont il a une connaissance suffisante ». N'est-il pas implicite qu'il s'agit d'une langue dans laquelle il peut se faire comprendre ?

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 64.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Avis défavorable à l'amendement n° 182, qui prévoit le recours systématique à l'interprète.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 182, ainsi qu'aux amendements n° 29 rectifié bis, 17 rectifié, 183, 10, 115, 116 et 184.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Avis défavorable aux amendements n° 185, 117, 118, 119 et 11 qui suppriment l'irrecevabilité à raison du réexamen. Une demande de réexamen est une demande d'asile formulée après qu'une première demande d'asile a été définitivement rejetée par l'OFPRA et, le cas échéant, par la CNDA. En 2014, le taux d'accord dans ce cas était de 3,6 %. Il apparaît donc justifié que l'OFPRA puisse faire le tri entre les demandes de réexamen faisant apparaître des éléments nouveaux ou non et de déclarer ces dernières irrecevables.

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 185, 117, 118, 119 et 11.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Avis défavorable à l'amendement n° 186, qui supprime la procédure de clôture.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 186.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

L'amendement n° 72 mérite débat. Alors que la clôture était une compétence liée, il rétablit la faculté pour l'OFPRA de clôturer ou non une demande d'asile à la demande de l'intéressé, pour prendre en compte d'éventuelles pressions exercées sur celui-ci. Pourquoi pas ? Avis favorable.

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 72.

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 120, 121, 122, 65 et 30 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Avis défavorable aux amendements n° 187 et 123 qui suppriment le retour dans le pays d'origine comme élément permettant d'établir qu'une demande d'asile est une demande de réexamen. En effet, le retour dans le pays d'origine peut être à l'origine de persécutions ou de mauvais traitements. Dans ce cas, la demande de réexamen serait recevable puisqu'elle présenterait des éléments nouveaux et l'OFPRA pourrait décider de ne pas statuer en procédure accélérée.

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 187 et 123, ainsi qu'à l'amendement n° 124.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Par définition, l'intéressé ne peut avoir connaissance d'un élément nouveau qu'après que la décision définitive a été prise. Il est donc nécessaire pour qu'un élément soit qualifié comme tel que la preuve de cette connaissance trop tardive soit apportée.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 125.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Les amendements identiques n° 126 et 188 suppriment la dispense d'entretien pour l'examen préliminaire de recevabilité fait par l'OFPRA sur les demandes de réexamen ainsi que la décision d'irrecevabilité elle-même. Avis défavorable, ainsi qu'à l'amendement n° 31 rectifié bis.

La commission émet un avis défavorable aux amendements identiques n° 126 et 188, ainsi qu'à l'amendement n° 31 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Il a l'avantage de simplifier la rédaction. J'y suis favorable.

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 127.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 189.

Article additionnel après l'article 7

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Avis défavorable à l'amendement n° 18, le règlement européen relatif à « Eurodac » étant d'application directe.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 18.

Article 7 bis

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 190.

Article 8

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 191 ainsi qu'à l'amendement n° 192.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Tasca

Mon amendement n° 66 aligne les droits dont bénéficient les demandeurs d'asile à la frontière avec ceux dont bénéficient les autres demandeurs en matière d'assistance juridique et linguistique pour l'exercice de leurs droits.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Avis défavorable, car la présence d'un interprète en zone d'attente est déjà prévue par l'article R. 221-3 du CESEDA. Quant à l'assistance juridique, nous avons constaté la présence de l'Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) à la zone d'attente de Roissy : les informations sont bien données aux demandeurs.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Tasca

Vous nous parlez de faits quand je vous parle de droits. Il est important d'inscrire cette égalité de droits dans le texte.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 66, ainsi qu'aux amendements n° 149 et 193.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Tasca

Mon amendement n° 67 prévoit l'assistance juridique et linguistique du demandeur d'asile placé en zone d'attente pour l'exercice de son droit de recours.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

L'article L. 213-9 prévoit déjà que l'étranger peut demander au président du tribunal administratif le concours d'un interprète et d'un conseil commis d'office. Quant à l'exercice du recours lui-même, le projet de loi supprime l'exigence de motivation de la requête. Avis défavorable.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 67.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Les amendements n° 128, 194 et 129 visent à interdire le maintien en zone d'attente des mineurs isolés ou à ne pas l'autoriser pour les mineurs provenant de pays d'origine sûrs. L'Assemblée nationale a déjà fortement encadré le placement en zone d'attente des mineurs isolés, qui ne peut intervenir qu'exceptionnellement et dans quatre hypothèses : le mineur est ressortissant d'un pays d'origine sûr, il présente une demande de réexamen, il dissimule des documents ou des informations afin d'induire en erreur l'OFPRA, ou sa présence en France constitue une menace grave pour l'ordre public, la sécurité publique ou la sûreté de l'État. Avis défavorable.

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 128, 194 et 129.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Les amendements n° 195 et 32 suppriment le transfert à la CNDA du contentieux de l'asile à la frontière : c'est contraire à la position de la commission.

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 195 et 32.

Article 9

Debut de section - PermalienPhoto de Esther Benbassa

Mon amendement n° 130 limite le maintien en rétention aux demandeurs ayant déjà présenté une première demande. Cette précision figure dans la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne et du Conseil d'État.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Avis défavorable, car cette restriction trop importante ne nous permettrait pas de lutter efficacement contre les demandes abusives et dilatoires.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 130.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

L'amendement n° 196 supprime le nouveau recours en urgence sur la décision du maintien en rétention devant le juge administratif de droit commun pour lui substituer un recours en urgence devant la CNDA dans un délai de trois jours, avec sept jours pour statuer. En cas de renvoi à la formation collégiale, il serait mis fin à la rétention. Nous avons déjà écarté un amendement similaire car le délai de sept jours prolongerait trop longuement la rétention. Avis défavorable.

L'amendement n° 83 conserve le recours devant le juge administratif et prévoit un recours en urgence devant la CNDA. Saisi dans les trois jours suivant la notification de la décision de l'OFPRA, le président de la CNDA ou de la formation de jugement désignée à cette fin statuerait en trois jours. Là encore, en cas de renvoi devant la formation collégiale, il serait mis fin à la rétention du demandeur qui pourrait toutefois être assigné à résidence. Si les délais sont plus compatibles avec ceux de la rétention, reste la question des moyens qui avait conduit la commission à tenter l'expérimentation pour l'asile à la frontière, très concentré sur Roissy, mais non en rétention. Avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

L'amendement n° 83 a été retravaillé pour permettre à la CNDA de statuer selon une procédure accélérée ou classique, ou bien de procéder par ordonnance pour classer définitivement la demande.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

Vous pourrez demander l'avis du Gouvernement en séance.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Je sais combien vous êtes attaché à l'autonomie de la commission des lois !

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 196 et 83, ainsi qu'à l'amendement n° 79.

Article 10

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

L'amendement n° 197 rétablit la compétence de la CNDA pour toutes les décisions de l'OFPRA. Restons-en plutôt au texte qui écarte la compétence de la CNDA pour les décisions de l'OFPRA qui ne présentent aucun grief, comme l'enregistrement de la clôture à la demande de l'intéressé, ou relèvent du contrôle de légalité et non du contentieux de l'asile. Avis défavorable.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 197.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Mon amendement n° 1 permet au président de la formation de jugement, qui devrait être amené à statuer à juge unique en cinq semaines, de renvoyer à la formation collégiale s'il l'estime nécessaire, dans un délai de deux semaines, soit sept semaines en tout, sans pour autant passer en procédure normale.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

J'y suis défavorable. Le texte du Gouvernement a fixé le délai normal à cinq mois, en laissant la CNDA s'organiser à sa guise - sachant que le non-respect de ce délai n'est pas sanctionné. En cas de difficulté, le juge unique a déjà toute latitude pour saisir la formation collégiale.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Ma préoccupation est celle des délais. Pourquoi attendre quatre mois la réunion de la formation collégiale, alors que le rapporteur a déjà travaillé et que l'ensemble du dossier est connu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

Vous soulevez une question intéressante. Pour bien y répondre, il faudrait prendre en compte les conditions de fonctionnement interne de cette cour. Modifier le calendrier des audiences n'est peut-être pas aussi simple qu'il y paraît. Notre rapporteur a souhaité conserver une certaine souplesse dans le dispositif pour éviter de perturber le travail de la cour ou d'embouteiller son fonctionnement.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Nous avons constaté qu'il n'y avait pas de réunion régulière entre les différents magistrats de la CNDA et que l'organisation du rôle était imparfaite. La question de l'enrôlement des recours relève d'abord de l'organisation interne de la cour. Je maintiens mon avis défavorable.

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 131, 198, 20 et 1.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Avis défavorable à l'amendement n° 199, qui remet en cause le bénéfice de droit de l'aide juridictionnelle.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 199, ainsi qu'à l'amendement n° 33 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Avis défavorable à l'amendement n° 60 : en application de la jurisprudence constante de la Cour européenne des droits de l'homme, le rapporteur public ne peut faire partie de la formation de jugement.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 60, ainsi qu'à l'amendement n° 34 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

La CNDA pratique d'ores et déjà les audiences foraines, notamment outre-mer. Lourdes à organiser, elles ne sont pas renouvelées trop fréquemment ; s'ensuit un rallongement des délais de jugement des affaires concernées. C'est pourquoi la loi de 2011 a autorisé la CNDA à leur substituer des vidéo-audiences, dont je peux témoigner du bon fonctionnement. Inutile d'alourdir encore les contraintes pour la cour. Avis défavorable à l'amendement n° 35 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de René Vandierendonck

Sans doute Mme Létard pensait-elles à certains cas spécifiques, comme à Calais, où ce type d'audiences pourrait avoir une portée pédagogique. Je suis néanmoins d'accord avec l'avis du rapporteur.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 35 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Esther Benbassa

Dans son rapport de 2012, M. Jean-Marie Delarue attirait l'attention sur la difficulté à définir la notion d'absence « d'élément sérieux ». C'est pourquoi notre amendement n° 133 supprime la faculté pour la CNDA de statuer par ordonnance.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Avis défavorable, ainsi qu'aux amendements n° 200 et 201, car ces ordonnances permettent à la CNDA de ne pas perdre de temps sur des recours qui ont peu de chance de prospérer.

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 133, 200 et 201.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Avis défavorable aux amendements identiques n° 202 et 16. La CNDA étant juge de plein contentieux, elle ne peut annuler les décisions de l'OFPRA sans leur substituer sa propre décision, sauf dans des cas précis reconnus par la jurisprudence. Le projet de loi encadre le renvoi de la CNDA vers l'OFPRA, qui contribue à rallonger l'instruction des demandes d'asile.

La commission émet un avis défavorable aux amendements identiques n° 202 et 16.

Debut de section - PermalienPhoto de Esther Benbassa

Je défends mon amendement n° 132. Tous les demandeurs d'asile doivent pouvoir être entendus par l'organe qui détermine la qualité de réfugié. En France, il s'agit de l'OFPRA. La CNDA doit donc pouvoir renvoyer devant l'OFPRA tout dossier de demande d'asile qui n'aurait pas fait l'objet d'un entretien personnalisé portant sur le fond de la demande.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Les dispositions existantes sont conformes à la jurisprudence du Conseil d'État, dont la décision du 10 octobre 2013 stipule que la Cour « ne saurait, sans erreur de droit, enjoindre à titre de mesure d'instruction à l'Office de procéder à l'audition du demandeur d'asile ». Avis défavorable.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 132.

Article 10 bis

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Dans nos précédentes discussions, nous avons souhaité que lorsque le demandeur d'asile arrive devant la juridiction administrative pour contester son renvoi dans son pays d'origine, la décision définitive de la CNDA soit tenue pour telle à moins que soient soulevés des éléments intervenus depuis que la Cour a statué. L'amendement n° 71 de M. Leconte reprend un certain nombre d'arguments avancés par le Gouvernement lorsque nous l'avions entendu sur ce sujet. Le Conseil d'État nous a pourtant indiqué que ce dispositif méritait d'être regardé. D'où la proposition que je vous avais présentée la semaine dernière. Cela étant, je suis convaincu par les arguments de M. Leconte. C'est pourquoi je donne un avis favorable aux amendements identiques n° 71 et 203.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

C'est une question de constitutionnalité. Monsieur Leconte, vous pouvez saluer la compétence de notre rapporteur.

La commission émet un avis favorable aux amendements identiques n° 71 et 203.

Article 12

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Les amendements identiques n° 36 rectifié bis et 158 rétablissent l'absence de condition préalable de domiciliation, introduite par l'Assemblée nationale pour traduire dans la loi l'engagement du Gouvernement à supprimer la domiciliation. Votre commission a considéré que la situation actuelle aboutissant à faire de la domiciliation une condition préalable de la délivrance d'une autorisation provisoire de séjour résultait d'une mauvaise interprétation d'une disposition réglementaire : il appartient donc au pouvoir réglementaire de faire cesser ce dysfonctionnement. En outre, plutôt que de mettre un terme à la seule domiciliation, il serait plus judicieux de supprimer l'exigence d'une adresse postale au stade de l'enregistrement de la demande d'asile, comme le préconise le rapport des inspections générales d'avril 2013. L'avis est défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Vous êtes donc d'accord sur le fond, mais considérez que cela relève du domaine réglementaire. Il faudrait demander au Gouvernement de s'engager en séance à ce que le règlement fût conforme à ce que la commission a souhaité.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Nous étions d'accord pour supprimer l'exigence d'une adresse postale au stade de l'enregistrement de la demande d'asile en préfecture.

La commission émet un avis défavorable aux amendements identiques n° 36 rectifié bis et 158, ainsi qu'aux amendements n° 134 et 159.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

L'amendement n° 52 rectifié de Mme Troendlé reprend les termes exacts de la directive « Accueil ». En plus d'introduire une redondance, cette nouvelle rédaction n'est pas suffisamment précise. Le Gouvernement envisage effectivement de déléguer cette mission à des organismes tels la Croix-Rouge, mais ce type de disposition peut figurer dans la partie réglementaire du code. Par conséquent, je demande le retrait de cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Notre rédaction mentionne « d'autres organisations compétentes », ce qui n'exclut en rien la Croix-Rouge. Je ne comprends pas l'avis du rapporteur.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

L'expression « dès que possible » figure deux fois dans la même phrase. En revanche, l'amendement est intéressant en ce qu'il propose de « protéger l'intérêt supérieur du mineur ».

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

En outre, l'amendement n'a guère de portée législative, car il ne crée aucune obligation.

Debut de section - PermalienPhoto de René Vandierendonck

Gardons la possibilité de modifier l'amendement...

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

en le recentrant sur l'essentiel de son objet : la protection des mineurs.

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 52 rectifié sous réserve de rectification.

Article 13

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Les amendements n° 204 et 160 suppriment des dispositions qui ne font que permettre la mise en oeuvre du règlement « Dublin III » et précisent que la France peut accorder l'asile en vertu du droit d'asile constitutionnel à une personne dont l'examen de la demande relèverait d'un autre État en vertu de ce règlement ou d'une autre convention internationale. Avis défavorable.

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 204 et 160, ainsi qu'aux amendements n° 135, 136 et 137.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Avis défavorable à l'amendement n° 138. En cas de procédure d'urgence, lorsque la juridiction dispose de délais brefs pour statuer, il est d'usage de ne pas prévoir de conclusions du rapporteur public.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 138, ainsi qu'aux amendements n° 139, 205, 140 et 141.

Article 14

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 161, 206 et 142.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Je propose un avis défavorable aux amendements de suppression n° 143, 37 rectifié bis, 75 et 76.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

L'amendement n° 37 rectifié bis est de Mme Létard, qui a beaucoup travaillé sur le sujet et produit un rapport remarqué.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Ce n'est pas par hasard que l'on distingue deux procédures différentes : d'une part la décision de l'OFPRA et de la CNDA, d'autre part l'obligation de quitter le territoire français (OQTF) qui relève d'une autre autorité. Que l'une entraîne l'autre pose un problème juridique et pratique considérable, car il s'agit de deux autorités différentes.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

C'est à la loi de décider quelle est l'autorité compétente.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

La préfecture reçoit les demandes et délivre les autorisations provisoires de séjour. Donner à l'OFPRA ou à la CNDA la capacité de délivrer une OQTF risque d'entraîner un imbroglio juridique. À partir du moment où un demandeur d'asile est débouté, il est évident qu'il ne doit pas se maintenir sur le territoire, mais on mélange ici le rôle des institutions qui participent à la procédure.

Je crains que la voie soit étroite entre ceux qui veulent faire ressortir un marqueur politique et ceux qui tentent de mettre en place un dispositif opérationnel. J'invite ceux qui ont conçu cet alinéa 17 à revenir à la raison, pour que les améliorations apportées par le Sénat puissent être prises en comptes par l'Assemblée nationale.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

Il ne s'agit pas d'inscrire un marqueur politique dans la loi, mais bien de prévoir des dispositions pour accélérer le retour dans son pays du demandeur d'asile qui a été débouté. Il n'y a aucune objection de principe à ce que le législateur intervienne pour modifier le partage des compétences entre les préfets et l'OFPRA. Les décisions de l'OFPRA sont tout autant fondées sur la loi que celles des préfets. Elles font également l'objet d'une possibilité de recours administratif. Quant à savoir si cela perturbera le fonctionnement de l'administration, je ne crois pas que le partage des informations entre les deux autorités soit très compliqué à mettre en place. Il n'y a là qu'un problème d'organisation administrative.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

L'objectif est de dissuader les demandes d'asile injustifiées. C'est pendant les quelques semaines ou les quelques mois entre le moment où la décision définitive est rendue et celui où l'OQTF est signée par la préfecture que les demandeurs d'asile déboutés s'organisent pour ne pas quitter le territoire. Si l'OQTF est signifiée plus rapidement, le message passera mieux et l'on gagnera en efficacité. Cela n'enlève en rien le droit de contester une OQTF.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Tasca

Le projet de loi vise à clarifier le partage entre le droit d'asile et le droit de l'immigration. L'OQTF est symboliquement liée à la législation sur l'immigration irrégulière. Il est important pour la sérénité du débat de ne pas favoriser l'amalgame entre le droit d'asile et l'immigration irrégulière. Or les dispositions que vous introduisez alimentent cette confusion. C'est un prix lourd à payer pour la suite du débat.

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 143, 37 rectifié bis, 75 et 76.

Article 14 bis

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

L'amendement n° 207 supprime une disposition introduite par la commission à l'initiative de Mme Létard pour autoriser l'assignation à résidence des étrangers déboutés de leur demande d'asile, dans des lieux dédiés, en vue de préparer leur retour dans leur pays d'origine. Avis défavorable.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 207, ainsi qu'à l'amendement n° 153.

Article 15

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Avis défavorable aux amendements n° 208 et 68, car l'article 5 de la directive « Accueil » dispose que les « États membres informent, au minimum, les demandeurs, dans un délai raisonnable n'excédant pas quinze jours après l'introduction de leur demande de protection internationale des avantages dont ils peuvent bénéficier et des obligations qu'ils doivent respecter ». Dès lors, il ne semble pas pertinent d'introduire dans la loi un délai inférieur qui risque de compliquer l'activité de l'OFII.

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 208 et 68.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Mme Létard souhaite associer les différents acteurs locaux à la création du schéma régional d'accueil qui déclinera, en tout état de cause, le schéma national. Nous avons supprimé la consultation de la CTAP dont ce n'est pas le rôle. Cela étant, si l'État doit bénéficier d'une prérogative totale sur le sujet, on ne doit pas empêcher les élus locaux d'être informés... Le sujet étant sensible, je propose de demander l'avis du Gouvernement sur l'amendement n° 38 rectifié bis ou de lui donner un avis favorable, si la commission est d'accord.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Sueur

Je suis favorable à cet amendement, car j'ai toujours eu beaucoup de réserves sur les conférences territoriales de l'action publique et toute cette polysynodie. Ce que propose Mme Létard est plus léger, plus souple.

Il ne serait guère pratique de faire délibérer de lourdes machineries sur chaque décision matérielle relative à l'accueil des personnes. En revanche, que le préfet discute avec les acteurs locaux, élus et responsables de l'habitat social, cela relève du bon sens.

Debut de section - PermalienPhoto de René Vandierendonck

C'est une proposition cohérente. Elle fait apparaître un problème connexe, à savoir le risque que des places de centres d'hébergement soient utilisées de manière durable par des demandeurs d'asile. Cela pose crûment la question des places disponibles. Il est essentiel de diagnostiquer la manière dont ces places sont ventilées sur l'ensemble de l'aire régionale.

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 38 rectifié bis.

La commission demande le retrait de l'amendement n° 162 et, à défaut, y sera défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

L'amendement n° 39 rectifié bis de Mme Létard supprime une précision nécessaire : la procédure d'expulsion de l'occupant s'effectue à l'initiative du représentant de l'État dans le département, et de l'OFII quand le lieu concerné sera un CADA.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 39 rectifié bis, ainsi qu'à l'amendement n° 209.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Avis défavorable à l'amendement n° 40 rectifié bis : la définition de la vulnérabilité objective n'est pas exhaustive et ces dispositions relèvent du pouvoir réglementaire. Sur le fond, l'amendement est satisfait.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 40 rectifié bis, ainsi qu'à l'amendement n° 210.

Debut de section - PermalienPhoto de Esther Benbassa

Mon amendement n° 144 supprime l'hébergement directif des demandeurs d'asile, source de dérives possibles.

La commission émet un avis défavorable aux amendements identiques n° 144 et 211, ainsi qu'aux amendements n° 2, 212 et 145.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

Il est pourtant important de revenir au texte de l'Assemblée nationale et de donner une marge de manoeuvre à l'administration pour refuser, suspendre ou retirer le bénéfice des conditions matérielles d'accueil.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

Votre amendement est contraire au vote de la semaine dernière ; vous pourrez le défendre en séance publique.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 73.

Debut de section - PermalienPhoto de Esther Benbassa

La suppression des possibilités d'hébergement pour les demandeurs d'asile ayant présenté une demande de réexamen ou pour les demandeurs tardifs n'apparaît ni justifiée ni conforme à l'exigence de gravité précisée par la directive. C'est pourquoi mon amendement n° 146 supprime cette disposition.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Cet amendement affecterait l'efficacité du dispositif. En outre, l'article 20 de la directive « Accueil » le permet. Avis défavorable.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 146.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

L'amendement n° 21 prévoit la suspension ou le retrait du bénéfice des conditions matérielles d'accueil lorsque le demandeur d'asile a fait l'objet d'une condamnation pénale définitive pour une infraction commise sur le territoire français. Or la notion d'infraction pénale peut aller de la contravention de première classe à la condamnation par la cour d'assises. En l'état de la rédaction, la référence est trop large pour que l'on puisse donner un avis favorable à cet amendement.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 21 ainsi qu'aux amendements n° 151 et 213.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Les amendements n° 163, 54, 13, 14, 214 et 69 sont tous relatifs à la possibilité de travailler lorsqu'on est demandeur d'asile. Certains sont pour une interdiction totale, d'autres pour un travail immédiat, d'autres encore pour un délai variable. Je propose que l'on en reste aux termes de la directive qui prévoit qu'un demandeur d'asile peut avoir accès au marché du travail neuf mois après avoir déposé une demande d'asile.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

C'est précisément la raison d'être de mon amendement n° 54 qui prévoit que l'autorisation est effective au bout de neuf mois, soit le délai prescrit par la directive.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Le droit actuel prévoit que pour pouvoir travailler, le demandeur d'asile passe par la Direction régionale des entreprises de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE). Les services de l'État souhaitent en effet pouvoir intervenir afin d'éviter une concurrence trop forte dans certains secteurs. J'y suis favorable, d'où mon opposition à l'amendement n° 54.

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 163, 54, 13, 14, 214 et 69.

Article additionnel après l'article 15

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 3.

Article 16

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 215 et 216.

Article 18

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Les amendements n° 154, 217, 41 rectifié bis et 51 rectifié bis portent sur la réunification familiale. L'avis est défavorable aux amendements n° 154, 217 et 41 rectifié bis. L'amendement n° 51 rectifié bis est satisfait car le texte de la commission renvoie à l'article L. 752-1 qui dispose que le concubin est admis à réunification familiale seulement s'il entretient une liaison stable et continue avec la personne protégée avant le dépôt de la demande d'asile.

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 154, 217 et 41 rectifié bis.

L'amendement n° 51 rectifié bis est satisfait.

Debut de section - PermalienPhoto de Esther Benbassa

Mon amendement n° 147 revient sur la méthode de calcul concernant la période de cinq ans à compter de laquelle le retrait du titre de séjour n'est plus possible.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

La commission n'a pas souhaité que cette période comprenne toute la durée de la procédure d'examen de la demande d'asile car il est alors plus facile d'atteindre cette durée de cinq ans. Or passé ce délai, l'administration ne peut plus retirer le titre de séjour d'une personne dont la protection a cessé. La commission a donc proposé une méthode de calcul plus stricte, tout en étant conforme aux normes communautaires. Par conséquent, l'avis est défavorable.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 147.

Article 19

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 85.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Les amendements n° 155, 19, 74, 219, 218 et 70 portent tous sur le droit à la réunification familiale. Il n'est pas opportun d'adopter l'amendement n° 219 qui revient au texte de l'Assemblée nationale. L'amendement n° 218 supprime le droit à la réunification familiale pour les ascendants directs au premier degré des mineurs non mariés, qui est une importante garantie pour les personnes protégées : avis défavorable. L'amendement n° 19 précise la notion de « liaison stable et continue » en ajoutant l'expression « comprenant notamment une communauté de vie active ». Cette précision est déjà prise en compte par la jurisprudence : avis défavorable. Enfin, l'amendement n° 70 propose que l'âge des enfants sollicitant une réunification familiale soit apprécié à la date de la demande d'asile et non à la date d'introduction de la demande de réunification familiale. La commission a retenu la jurisprudence du Conseil d'État, et l'avis est donc défavorable. L'amendement n° 74 vise à revenir à l'usage actuel, c'est-à-dire 19 ans plutôt que 18 comme limite d'âge pour la réunification familiale.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Yves Leconte

L'amendement n° 74 revient au texte de l'Assemblée nationale. En passant de 19 à 18 ans, on aggrave une situation déjà difficile. Si l'on reste à 18 ans, prévoyons au moins que l'âge des enfants soit apprécié à la date de dépôt de la demande d'asile, et non de la demande de réunification.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

C'est ce que propose votre amendement n° 70, qui précise en contrepartie que ces enfants ne peuvent bénéficier d'une réunification familiale passé 25 ans. Comme je l'ai expliqué, cet amendement est beaucoup plus souple que la jurisprudence du Conseil d'État qui prend en compte l'âge des enfants à la date d'introduction de la demande de réunification familiale. Toutefois, je suis prêt à en fixer la limite d'âge pour la réunification familiale à 19 ans, ce qui impliquerait un avis favorable à l'amendement n° 74.

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 155, 19, 219, 218 et 70 et un avis favorable à l'amendement n° 74.

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 42 rectifié, ainsi qu'à l'amendement n° 220.

Article additionnel après l'article 19

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 45 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

L'amendement n° 47 rectifié bis institue une compétence liée pour ne pas fixer de délai de départ volontaire dans certains cas. Cela pose un problème constitutionnel. Mieux vaut laisser une certaine marge de manoeuvre à l'administration, eu égard à la complexité de certaines situations, notamment pour évaluer le risque de fuite. Je vous demande le retrait de cet amendement, ainsi que des amendements n° 49 rectifié bis, 48 rectifié bis et 50 rectifié bis.

La commission demande le retrait des amendements n° 47 rectifié bis, 49 rectifié bis, 48 rectifié bis et 50 rectifié bis, et émet un avis favorable à l'amendement n° 46 rectifié bis.

Article 19 bis

La commission émet un avis défavorable aux amendements n° 221 et 156.

Article 19 ter

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 222.

Article 19 quater

La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 223.

Intitulé du projet de loi

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

L'amendement n° 7 substitue l'intitulé « réforme du droit d'asile » au titre « réforme de l'asile », mot que M. Mézard juge « polysémique et mal défini ».

Debut de section - PermalienPhoto de François-Noël Buffet

Il s'agit ici de réformer la procédure de reconnaissance de l'asile et les conditions d'accueil des demandeurs, non de redéfinir l'ensemble du droit d'asile qui relève de la Constitution, de la convention de Genève ou de la directive « Qualification ». Avis défavorable, même si l'on pourrait en discuter longtemps...

La commission émet un avis favorable à l'amendement n° 7.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

Je salue le travail du rapporteur, et la compétence qu'il a démontrée à toutes les étapes de l'examen de ce texte.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Tasca

Nous déplorons le calendrier d'examen de ce texte dont on nous dit pourtant qu'il est fondamental. En programmer l'examen sur deux lundis, avec une grande interruption entre les deux, c'est le pire des scénarios pour le travail parlementaire ! Cela interdit la participation de nos collègues d'outre-mer.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Bas

Je ne manquerai pas de me faire l'écho de votre intervention, à laquelle je m'associe, à la Conférence des présidents, afin que le Gouvernement l'entende.

La commission adopte les avis suivants :

AMENDEMENTS DU RAPPORTEUR

AUTRES AMENDEMENTS DE SÉANCE

La réunion est levée à 16 h 20