Déposé le 2 mars 2023 par : Mmes Valérie Boyer, Thomas, Belrhiti, MM. Le Rudulier, Sido, Frassa, Chatillon, Mmes Goy-Chavent, Garnier, M. Hingray, Mmes Pluchet, Dumont, Lopez, Micouleau, MM. Calvet, Gremillet, de Nicolay.
Après l’alinéa 3
Insérer les cinq alinéas ainsi rédigés :
a bis) Après le premier alinéa, sont insérés quatre alinéas ainsi rédigés :
« L’âge d’ouverture du droit à une pension de retraite mentionné au premier alinéa de l’article L. 351-1 du présent code, à l’article L. 732-18 du code rural et de la pêche maritime, au 1° du I de l’article L. 24 et au 1° de l’article L. 25 du code des pensions civiles et militaires de retraite est fixé à soixante-trois ans et six mois pour les assurées nées à compter du 1erjanvier 1968 ayant eu un enfant.
« L’âge d’ouverture du droit à une pension de retraite mentionné au premier alinéa de l’article L. 351-1 du présent code, à l’article L. 732-18 du code rural et de la pêche maritime, au 1° du I de l’article L. 24 et au 1° de l’article L. 25 du code des pensions civiles et militaires de retraite est fixé à soixante-trois ans pour les assurées nées à compter du 1erjanvier 1968 ayant eu deux enfants.
« L’âge d’ouverture du droit à une pension de retraite mentionné au premier alinéa de l’article L. 351-1 du présent code, à l’article L. 732-18 du code rural et de la pêche maritime, au 1° du I de l’article L. 24 et au 1° de l’article L. 25 du code des pensions civiles et militaires de retraite est fixé à soixante-deux ans et six mois pour les assurées nées à compter du 1erjanvier 1968 ayant eu trois enfants.
« L’âge d’ouverture du droit à une pension de retraite mentionné au premier alinéa de l’article L. 351-1 du présent code, à l’article L. 732-18 du code rural et de la pêche maritime, au 1° du I de l’article L. 24 et au 1° de l’article L. 25 du code des pensions civiles et militaires de retraite est fixé à soixante-deux ans pour les assurées nées à compter du 1erjanvier 1968 ayant eu quatre enfants ou plus. »
Malgré la volonté affichée du Gouvernement de faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes, le projet de loi prévoit que les femmes ayant eu un ou des enfants cotisent davantage que les hommes pour avoir droit à leur retraite à taux plein puisqu’elles prendraient leur retraite au même âge qu’eux malgré leurs trimestres pour enfant.
Concrètement, les mères auront acquis les 172 trimestres de cotisation nécessaires avant l’âge de 64 ans, mais elles devraient attendre plusieurs mois voire plusieurs années avant de pouvoir partir à la retraite du fait du report de l’âge légal.
Cela revient à supprimer dans les faits les trimestres pour enfant, ce qui est contraire à l’intérêt des mères et à l’intérêt général, la natalité étant un facteur clé du financement des retraites et du dynamisme de la France.
Alors que la France continue de s’éloigner du seuil de renouvellement des générations et que ce projet de loi vise à assurer le financement des retraites, la non prise en compte des trimestres pour enfant est injustifiable. Il est essentiel que l’État prenne en compte la situation des femmes qui auront élevé des enfants et poursuivi leur activité professionnelle tout le long de leur vie : les mères doivent un retour de leur double investissement au profit de tous.
Il est donc à la fois nécessaire et juste de proposer un départ différé à la retraite en fonction du nombre d’enfants :
- Aux mères ayant eu un enfant de pouvoir partir à la retraite à 63 ans et six mois ;
- Aux mères ayant eu deux enfants de pouvoir partir à la retraite à 63 ans ;
- Aux mères ayant eu trois enfants de pouvoir partir à la retraite à 62 ans et six mois ;
- Aux mères ayant eu quatre enfants ou plus de pouvoir partir à la retraite à 62 ans.
Cette mesure va en outre dans le sens du report du délai de l’âge légal pour la retraite à taux plein puisque, à ce jour, les trimestres pour enfant étant prises en compte, les mères peuvent partir à la retraite dès 60 ans, et même avant, selon le nombre d’enfants.
NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.
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