Séance en hémicycle du 12 juillet 2018 à 21h30

Résumé de la séance

Les mots clés de cette séance

  • CFA
  • apprenti
  • branche
  • contribution
  • convention
  • d’apprentissage
  • partenaire
  • partenaires sociaux
  • sport

La séance

Source

La séance, suspendue à vingt heures, est reprise à vingt et une heures trente, sous la présidence de Mme Catherine Troendlé.

Photo de Catherine Troendle

La séance est reprise.

Nous poursuivons la discussion du projet de loi, adopté par l’Assemblée nationale après l’engagement de la procédure accélérée, pour la liberté de choisir son avenir professionnel.

L’amendement n° 608, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Alinéa 19

Compléter cet alinéa par deux phrases ainsi rédigées :

Pour satisfaire à cette obligation de financement, une entreprise qui dispose d’un service de formation dûment identifié, accueillant ses apprentis, peut déduire de cette fraction de la taxe d’apprentissage le montant des dépenses relatives aux formations délivrées par ce service, dans des conditions de mise en œuvre et sous réserve d’un plafonnement, précisés par décret. L’entreprise peut aussi déduire de cette obligation de financement les versements destinés à financer le développement d’offres nouvelles de formations par apprentissage, lorsque ces dernières servent à former un ou plusieurs apprentis de cette même entreprise, dans des conditions de mise en œuvre et sous réserve d’un plafonnement, précisé par décret.

La parole est à Mme la ministre.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Cet amendement vise à permettre de déduire la fraction principale de la taxe d’apprentissage des dépenses internes des centres de formation des apprentis, les CFA, ou des coûts pédagogiques des CFA qui développent de nouvelles formations.

En français courant, que signifient ces dispositions ? Au cours de nos précédents débats, on a pu observer que, au titre de la taxe d’apprentissage, l’on conservait l’équivalent du hors-quota pour l’enseignement professionnel et technologique, dans le secondaire ou dans le supérieur.

Cette fraction hors quota permet de financer, dans le cadre des mesures libératoires pour les entreprises, la création de nouvelles sections d’apprentissage pour les CFA existants.

Il a paru utile de compléter le texte établi pour que, sur la partie qui n’est pas dédiée à l’enseignement technologique et professionnel, la fraction principale de cette taxe puisse donner lieu à des mesures libératoires directes en faveur des entreprises : ainsi, il n’y aura pas de compétition financière entre les différents dispositifs.

Le but est, comme précédemment, d’encourager l’initiative privée. Si une entreprise veut créer un centre de formation des apprentis ou soutenir le développement d’un CFA existant, il ne faut pas l’en dissuader.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Sur ce point, nous sommes tout à fait sur la même ligne que le Gouvernement.

La commission émet donc un avis favorable.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 660, présenté par M. Lévrier, Mme Schillinger, MM. Rambaud, Patriat, Amiel, Bargeton, Karam, Marchand, Mohamed Soilihi, Théophile, Yung et les membres du groupe La République En Marche, est ainsi libellé :

Alinéa 26

Rédiger ainsi cet alinéa :

« 2° Les subventions versées au centre de formation d’apprentis sous forme d’équipements et de matériels conformes aux besoins des formations dispensées.

La parole est à Mme Patricia Schillinger.

Debut de section - PermalienPhoto de Patricia Schillinger

Cet amendement vise à simplifier la compréhension des dépenses déductibles du solde de la taxe d’apprentissage et pouvant être versées aux CFA.

La notion de « matériels à visée pédagogique de qualité », trop restrictive et présentant une connotation qualitative difficile à apprécier, est remplacée par celle d’« équipements et de matériels conformes aux besoins des formations dispensées » par le CFA.

Cette modification permet de renforcer la capacité de versement de fonds par les entreprises pour développer l’offre de formation de tous les types de CFA, y compris des CFA internes aux entreprises.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Il s’agit, à nos yeux, d’un amendement rédactionnel.

La commission émet donc un avis favorable.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Même avis favorable.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 241 rectifié bis, présenté par MM. Kern, Savin, Lozach, Longeot, Pointereau, Laugier et Janssens, Mmes Férat, de la Provôté, Billon, Sollogoub, Vullien et Loisier, MM. Bockel et Brisson, Mmes Bruguière, Lavarde, Duranton et Morhet-Richaud, MM. Daubresse, Danesi, Panunzi, Lefèvre et Moga, Mme Gatel, MM. Cigolotti et Médevielle, Mme Garriaud-Maylam, MM. Magras, Longuet et Piednoir, Mme Bonfanti-Dossat et MM. Kennel, Bonhomme, Pellevat et Gremillet, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 26

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« …° Les dépenses réellement exposées et les subventions versées sous forme de matériels aux centres de formations agréés en vertu de l’article L. 211-4 du code du sport.

La parole est à Mme Christine Lavarde.

Debut de section - PermalienPhoto de Christine Lavarde

En effet, cet amendement a pour objet les centres de formation agréés par le ministère des sports, relevant d’une association sportive ou d’une société sportive, qui s’efforcent de former des milliers de jeunes sportifs professionnels.

Ces centres s’attachent à dispenser une formation fondée sur un triple projet : premièrement, garantir une formation sportive de haut niveau permettant l’accès à une carrière professionnelle ; deuxièmement, assurer une formation humaine fondée sur un cursus d’enseignement permettant d’accéder à des études supérieures, de manière à garantir une reconversion professionnelle à l’issue de la carrière sportive ; et, troisièmement, prendre en compte le jeune âge des joueurs en s’appuyant sur un projet éducatif et civique.

Or la loi du 5 mars 2014 a fortement restreint la perception, par ces centres de formation, de la taxe d’apprentissage correspondant au hors-quota, ou barème. Le montant considéré représentait 23 % de la taxe d’apprentissage due. Depuis 2014, seuls les diplômes professionnels délivrés par le ministère des sports permettent aux centres de formation de percevoir une partie de la taxe d’apprentissage.

Avec cet amendement, nous souhaitons donc permettre aux centres de formation destinés aux sportifs professionnels de bénéficier des versements d’employeurs correspondant au solde de la taxe d’apprentissage équivalent à 13 % du produit de la taxe d’apprentissage due par ces derniers, au même titre que les établissements dispensant des formations initiales technologiques et professionnelles conduisant à des diplômes ou titres enregistrés au répertoire national des certifications professionnelles et classés dans la nomenclature interministérielle des niveaux de formation.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Cet amendement a pour objet « les dépenses réellement exposées et les subventions versées sous forme de matériels ». Ces dispositions soulèvent, à mon sens, d’importantes difficultés.

Tout d’abord – nous aurons l’occasion d’y revenir en examinant l’article 25 bis A –, les centres de formation des sportifs de haut niveau ne peuvent, selon moi, pas être assimilés à des organismes de formation professionnelle initiale : en effet, il faut tenir compte des caractéristiques propres à la carrière des sportifs de haut niveau. Au reste, ces centres sont régis, non par le code du travail, mais par le code du sport.

Ensuite, cet amendement a pour objet les subventions versées sous forme de matériels ou de remboursements sur facture. À mon sens, les subventions de cette nature, notamment lorsque le matériel est siglé ou floqué, relèvent davantage d’une logique de mécénat ou de sponsoring – passez-moi cet anglicisme, mes chers collègues – que d’une véritable participation au développement de la formation professionnelle.

Enfin, en créant une nouvelle catégorie d’établissements éligibles au solde de la taxe d’apprentissage, l’on risque de fragiliser le financement des autres établissements et organismes en diluant les fonds considérés.

Ma chère collègue, je vous invite donc à retirer cet amendement. À défaut, la commission émettrait un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Même avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Madame Lavarde, l’amendement n° 241 rectifié bis est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Christine Lavarde

C’est aussi l’un des enjeux auxquels les centres de formation sont confrontés.

Cela étant, il me semble que Mme la ministre a pris note du problème dont il s’agit et qu’une proposition spécifique pourra être formulée ultérieurement.

En conséquence, je retire cet amendement, madame la présidente.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 726, présenté par M. Forissier, Mme C. Fournier, M. Mouiller et Mme Puissat, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :

Alinéa 33

Après le mot :

degré

insérer les mots :

gérés par des organismes à but non lucratif et

La parole est à Mme la rapporteur.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Il s’agit là d’un amendement de cohérence, dont les dispositions résultent des entretiens que j’ai pu mener avec les représentants du ministère de l’éducation nationale.

En commission, nous avons précisé que seuls les établissements d’enseignement supérieur gérés par des organismes sans but lucratif sont éligibles au solde de la taxe d’apprentissage. D’ailleurs, tel est le cas aujourd’hui.

Il me semble cohérent d’introduire la même précision au sujet des établissements du secondaire : à mon sens, il n’est pas pertinent qu’une taxe soit versée à des établissements à but lucratif.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Le Gouvernement émet un avis favorable.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 512, présenté par M. Piednoir, n’est pas soutenu.

L’amendement n° 528 rectifié, présenté par M. Henno et les membres du groupe Union Centriste, est ainsi libellé :

Alinéa 38

Compléter cet alinéa par les mots :

et les établissements d’enseignement supérieur consulaire mentionnés à l’article L. 711-17 du code de commerce

La parole est à M. Olivier Henno.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Henno

Mes chers collègues, je n’aime pas beaucoup les acronymes et les sigles, mais, en l’occurrence, vous me voyez contraint d’en utiliser un : cet amendement a pour objet les établissements d’enseignement supérieur consulaires, les EESC. Nous souhaitons en effet que ces derniers puissent percevoir la contribution au développement des formations professionnalisantes, notamment pour bénéficier du hors-quota.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Mon cher collègue, je soutiens votre démarche. Toutefois, les établissements consulaires sont déjà mentionnés au trente-huitième alinéa de l’article 17.

Je vous invite donc à retirer votre amendement. À défaut, j’émettrais un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Comme la commission, le Gouvernement est favorable à ces dispositions sur le principe.

De plus, il nous semble que les EESC ne figurent pas expressément sur la liste des établissements supérieurs pouvant percevoir le solde de la taxe d’apprentissage : la mention des « établissements consulaires » n’est pas suffisamment précise. Or l’objet pour lequel cette taxe sera perçue doit être sans ambiguïté.

J’émets donc un avis favorable sur cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Dans ces conditions, je vais suivre Mme la ministre et émettre, moi aussi, un avis favorable sur cet amendement.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 641, présenté par M. Lévrier, Mme Schillinger, MM. Rambaud, Patriat, Amiel, Bargeton, Karam, Marchand, Mohamed Soilihi, Théophile, Yung et les membres du groupe La République En Marche, est ainsi libellé :

Alinéa 48, dernière phrase

Remplacer le taux :

par le taux :

La parole est à M. Martin Lévrier.

Debut de section - PermalienPhoto de Martin Lévrier

Cet amendement vise à rehausser la limite de financement, au titre du solde de la taxe d’apprentissage, des organismes agissant à l’échelle nationale pour la promotion de la formation technologique et professionnelle initiale et des métiers. Il tend, en outre, à leur permettre de développer leurs actions. Nous souhaitons ainsi rétablir une disposition votée par l’Assemblée nationale.

Par leur action, ces organismes contribuent au service public de l’orientation. Leur intervention permet notamment de lever les stéréotypes liés aux formations technologiques et professionnelles, de rapprocher les mondes de l’école et de l’entreprise, grâce à l’organisation de rencontres et d’échanges, et de mettre à disposition des ressources pour que les jeunes s’informent sur leurs possibilités de formation.

Ces dispositions garantissent aux organismes dont il s’agit des moyens financiers à hauteur de leur investissement.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Après s’être entretenue avec la commission de la culture, notre commission a abaissé le taux en question de 20 % à 10 %. Ce faisant, elle est revenue à la proposition initiale du Gouvernement, afin de ne pas diluer de manière excessive les financements dédiés aux établissements éligibles à la taxe d’apprentissage.

Selon les informations que les services du ministère du travail m’ont communiquées, les associations considérées ont perçu, en 2016, un peu moins de 11 millions d’euros au titre du hors-quota, soit 2, 6 % des sommes affectées aux organismes et établissements éligibles. Un plafond de 10 % ne me semble pas de nature à mettre en péril les financements dont bénéficient ces associations.

Voilà pourquoi la commission émet un avis défavorable sur cet amendement.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Cet amendement tend à rétablir la rédaction votée au terme des débats à l’Assemblée nationale.

Très faible, le taux de 10 % conduirait à des versements dérisoires, notamment pour les entreprises dont les effectifs sont très modestes. Il pourrait donc se révéler dissuasif. Or il convient de ne pas amoindrir l’action des structures d’insertion et de formation qui en bénéficient.

J’ajoute que, à l’heure actuelle, il n’existe pas de limite à cet égard : le taux de 20 % constitue donc déjà un plafond très strict. Mais, j’insiste, celui de 10 % nous paraît réellement trop bas.

À ce titre, je citerai à un exemple qui parlera à tout le monde, me semble-t-il : parmi les bénéficiaires de ce dispositif figure le comité français des olympiades des métiers, le COFOM. Cette organisation gère les Worldskills, ou olympiades des métiers. Il s’agit là d’un formidable exemple pour la promotion des métiers de l’apprentissage auprès des jeunes. Or un taux de 10 % risquerait de mettre en difficulté ce comité, ce qui serait regrettable.

Pour l’ensemble de ces raisons, le Gouvernement est favorable à cet amendement.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 739, présenté par M. Forissier, Mme C. Fournier, M. Mouiller et Mme Puissat, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :

Alinéa 62

Supprimer cet alinéa.

La parole est à Mme la rapporteur.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

La commission souhaite maintenir la possibilité, pour les employeurs, d’internaliser la gestion du compte personnel de formation, ou CPF, dont disposent leurs salariés. Elle a supprimé l’alinéa qui prévoyait la fin des accords en ce sens.

À présent, il convient de supprimer également les dispositions en vertu desquelles les sommes non dépensées à ce titre à compter du 1er janvier 2019 seront reversées.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Mme Muriel Pénicaud, ministre. Je comprends le souci de cohérence exprimé par Mme la rapporteur. Mais, pour les mêmes raisons de cohérence, je vais évidemment émettre un avis défavorable !

Sourires.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Le Gouvernement émet donc un avis défavorable sur cet amendement.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 656, présenté par M. Lévrier, Mme Schillinger, MM. Rambaud, Patriat, Amiel, Bargeton, Karam, Marchand, Mohamed Soilihi, Théophile, Yung et les membres du groupe La République En Marche, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 73

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« …° Du compte personnel de formation.

La parole est à Mme Patricia Schillinger.

Debut de section - PermalienPhoto de Patricia Schillinger

Cet amendement vise à tirer toutes les conséquences de l’architecture de collecte fixée par l’article 17, avec le rôle de France compétences comme répartiteur de fonds de la formation professionnelle.

En effet, l’ensemble des contributions ont vocation à être agrégées par France compétences, puis réparties selon des parts définies par décret. En conséquence, il importe de préciser que toutes les contributions peuvent financer l’intégralité des différents dispositifs.

Il convient également d’indiquer que la contribution des entreprises de moins de onze salariés peut financer le compte personnel de formation, comme c’est le cas pour les entreprises de plus de onze salariés.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

En vertu du présent texte, les entreprises de moins de 11 salariés ne contribuent pas au financement du CPF. C’est d’ailleurs le droit en vigueur. À la suite du Gouvernement, on a invoqué, à cet égard, un principe de solidarité des plus grandes entreprises envers les plus petites.

En remettant ce principe en cause, on diluerait les sommes disponibles pour le financement des autres actions, notamment le développement des compétences dans les très petites entreprises, les TPE ; or ce sont précisément celles qui ont le plus besoin du soutien des opérateurs de compétences, les OPCO, pour pallier l’insuffisance de leurs ressources propres.

Les dispositions de cet amendement vont à l’encontre des objectifs affichés jusqu’à présent par le Gouvernement. Aussi, la commission émet un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Madame la rapporteur, peut-être ces dispositions font-elles l’objet d’un malentendu. Bien sûr, les entreprises de moins de onze salariés bénéficieront d’une mutualisation, grâce à laquelle on pourra financer d’importants plans de formation : ces dispositions figurent déjà dans le présent texte. Mais, en l’occurrence, il s’agit d’autre chose.

Sans modifier le schéma financier initial, cet amendement vise à apporter une précision utile pour autoriser les petites et moyennes entreprises à cofinancer le CPF d’un de leurs salariés et à favoriser la coconstruction des projets. Je ne vois pas pourquoi on empêcherait les TPE et PME de mener volontairement de telles actions : c’est le cas, notamment, lorsqu’un salarié est susceptible de procéder à une reprise d’entreprise, et lorsqu’il lui faut déployer un investissement substantiel.

J’y insiste : ces dispositions ne se substituent pas au schéma financier initial. Elles viennent compléter l’effort de mutualisation.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Sur le fond, il me semble donc que nous sommes tous d’accord. Il s’agit là d’un simple problème d’interprétation du texte.

Le Gouvernement émet donc un avis favorable sur cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Madame la ministre, je vous renvoie à l’alinéa 78 du présent article. La contribution mentionnée dans le texte proposé pour l’article L. 6331-3 du code du travail est versée à France compétences et est dédiée au financement de diverses actions. Il n’est pas question de l’abondement du CPF.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 50 rectifié quinquies, présenté par MM. Vial, Paccaud, Joyandet, Danesi, Revet, Cambon et Carle et Mme Deroche, est ainsi libellé :

Alinéa 91

Compléter cet alinéa par deux phrases ainsi rédigées :

Cette contribution est recouvrée dans les conditions prévues au III de l’article L. 6131-1 du code du travail. Elle est reversée à France compétences et est dédiée au financement du compte personnel de formation pour les titulaires d’un contrat à durée déterminée selon les modalités prévues à l’article L. 6123-5 du même code.

La parole est à Mme Catherine Deroche.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

Cet amendement, présenté par M. Vial, vise à affirmer le rôle, confié à France Compétences, de répartition des fonds au titre du 1 % CPF-CDD.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Les modalités de recouvrement de cette contribution et son affectation à France Compétences sont déjà prévues à l’alinéa 92 du présent article.

En outre, ce projet de loi prévoit une mutualisation de l’ensemble des ressources destinées au financement du CPF. Le cloisonnement du financement, que proposent les auteurs de cet amendement, pourrait avoir des effets assez négatifs : les ressources destinées aux personnes en CDD s’en trouveraient notamment réduites.

La commission demande donc le retrait de cet amendement. À défaut, elle émettrait un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Deroche

Je retire cet amendement, madame la présidente !

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 50 rectifié quinquies est retiré.

Je suis saisie de trois amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 703 rectifié, présenté par MM. Requier, Arnell, Artano et A. Bertrand, Mme M. Carrère, MM. Collin et Corbisez, Mmes Costes et N. Delattre, MM. Gabouty, Gold, Guérini et Guillaume, Mmes Guillotin et Jouve, M. Labbé, Mme Laborde et MM. Léonhardt, Menonville et Vall, est ainsi libellé :

Alinéa 103

Rétablir les 3° et 4° dans la rédaction suivante :

3° Le 1° du I de l’article 1609 quinvicies est complété par les mots : « ou embauchés par l’entreprise à l’issue du contrat de professionnalisation ou d’apprentissage, pendant les trois années suivant l’expiration de leur contrat de professionnalisation ou d’apprentissage » ;

4° Après le 1° du I de l’article 1609 quinvicies, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« …° Les jeunes accueillis en entreprise dans le cadre d’un stage ou d’une période de formation en milieu professionnel, faisant partie intégrante de leur cursus de formation initiale et obligatoires pour la validation de ce dernier ; ».

La parole est à Mme Véronique Guillotin.

Debut de section - PermalienPhoto de Véronique Guillotin

Le mécanisme de la contribution supplémentaire à l’apprentissage pénalise les entreprises qui souhaitent embaucher un jeune à l’issue de son contrat de professionnalisation ou d’apprentissage.

Ainsi, une entreprise aura davantage intérêt à conclure de nouveaux contrats de professionnalisation ou d’apprentissage qu’à embaucher les jeunes qu’elle vient de recruter en contrat de professionnalisation ou d’apprentissage.

Nous proposons donc que les jeunes embauchés par l’entreprise à l’issue de leur contrat de professionnalisation ou d’apprentissage soient compris dans le quota pendant les trois années suivant l’expiration du contrat en alternance.

Par ailleurs, nous souhaitons permettre aux entreprises de prendre en compte dans leur quota d’alternants les jeunes accueillis en stage obligatoire dans le cadre de leur formation initiale et qui, malheureusement, se heurtent trop souvent à des difficultés pour trouver une entreprise d’accueil.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 184 rectifié, présenté par MM. Chasseing, Capus, Guerriau, Decool, A. Marc, Lagourgue, Fouché et Malhuret, Mme Mélot, MM. Wattebled et Longeot, Mme Goy-Chavent, M. L. Hervé, Mme Vullien et M. Moga, est ainsi libellé :

Alinéa 103

Rétablir le 3° dans la rédaction suivante :

3° Après le 2° du I de l’article 1609 quinvicies, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :

« …° Les salariés embauchés par l’entreprise à l’issue de leur contrat en alternance, pendant les trois années suivant l’expiration de leur contrat de professionnalisation ou d’apprentissage ;

« …° Les jeunes accueillis en entreprise dans le cadre d’un stage ou d’une période de formation en milieu professionnel, faisant partie intégrante de leur cursus de formation initiale et obligatoires pour la validation de ce dernier. »

La parole est à M. Daniel Chasseing.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Chasseing

Compte tenu des explications très claires que Mme Guillotin vient d’apporter, je considère que cet amendement est défendu, madame la présidente.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 662, présenté par M. Lévrier, Mme Schillinger, MM. Rambaud, Patriat, Amiel, Bargeton, Karam, Marchand, Mohamed Soilihi, Théophile, Yung et les membres du groupe La République En Marche, est ainsi libellé :

Alinéa 103

Rétablir le 3° dans la rédaction suivante :

3° Le 1° du I de l’article 1609 quinvicies du code général des impôts est complété par les mots : « et, pendant l’année suivant la fin du contrat de professionnalisation ou d’apprentissage, les salariés embauchés en contrat à durée indéterminée par l’entreprise à l’issue dudit contrat » ;

La parole est à M. Martin Lévrier.

Debut de section - PermalienPhoto de Martin Lévrier

Mes chers collègues, j’apporterai quelques compléments aux précédents propos.

Les entreprises de plus de 250 salariés qui sont redevables de la taxe d’apprentissage doivent acquitter une contribution supplémentaire à l’apprentissage lorsqu’elles n’atteignent pas le seuil annuel moyen de salariés en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation.

Cet amendement vise à modifier les modalités de calcul de cette contribution supplémentaire, afin de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes sous contrat de professionnalisation ou d’apprentissage.

Ainsi, il sera possible d’inclure dans le quota des salariés alternants les salariés sortant d’un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation pendant un an. Ce faisant, on favorisera l’intégration des intéressés dans l’entreprise.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

En vertu de l’amendement n° 662, les anciens apprentis et alternants embauchés par l’entreprise ne seront pas pris en compte dans les effectifs des entreprises pour le calcul de la contribution supplémentaire à l’apprentissage, ce pendant une année. Quant aux amendements n° 703 rectifié et 184 rectifié, ils visent également à exclure les anciens apprentis et alternants des effectifs pour ce calcul, mais ce pour trois années.

Selon nous, une période de trois ans aurait un effet pervers pour le taux de roulement des apprentis au sein des entreprises.

Aussi, la commission émet un avis favorable sur l’amendement n° 662 et demande le retrait des amendements n° 703 rectifié et 184 rectifié, qui, à défaut, feront l’objet d’un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Le Gouvernement émet les mêmes avis que la commission.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Madame Guillotin, l’amendement n° 703 rectifié est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 703 rectifié est retiré.

Monsieur Chasseing, l’amendement n° 184 rectifié est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 184 rectifié est retiré.

Je mets aux voix l’amendement n° 662.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Je suis saisie de quatre amendements identiques.

L’amendement n° 57 rectifié est présenté par MM. Vaspart, de Legge, Brisson et Paul, Mme Delmont-Koropoulis, M. D. Laurent, Mme Garriaud-Maylam, M. Mandelli, Mme Deromedi, MM. Magras et Vogel, Mme Bruguière et MM. Cambon, Sido, Poniatowski, Daubresse, Pointereau, Bonhomme, Pellevat et Gremillet.

L’amendement n° 82 rectifié bis est présenté par MM. B. Fournier, Bonne, Revet, H. Leroy et Lefèvre, Mme Gruny, MM. Pierre et Leleux, Mme Duranton, M. Cuypers, Mme Raimond-Pavero et MM. Laménie et de Nicolaÿ.

L’amendement n° 242 rectifié quater est présenté par Mme Morin-Desailly, M. Schmitz, Mme L. Darcos, M. Laugier, Mmes Dumas et Guidez, MM. Kern, Kennel, Savin et Carle, Mme Boulay-Espéronnier et M. Lafon.

L’amendement n° 353 est présenté par M. Daudigny, Mmes Féret, Grelet-Certenais et Jasmin, M. Jomier, Mmes Lienemann, Lubin, Meunier et Rossignol, M. Tourenne, Mme Van Heghe et les membres du groupe socialiste et républicain.

Ces quatre amendements sont ainsi libellés :

I. – Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

… – Les contributions volontaires versées par les entreprises de moins de 250 salariés à leur opérateur de compétences, pour être accompagnées dans leur transformation numérique, ouvrent droit à une réduction d’impôt égale à 50 % du montant de leurs versements.

II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

… – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

La parole est à M. Max Brisson, pour présenter l’amendement n° 57 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Max Brisson

Nous le savons, les TPE et PME ont besoin d’accroître leurs capacités pour faire face à la révolution digitale. Il est donc indispensable d’imaginer des modes d’incitation financière permettant le développement des compétences, tout en maintenant une part de mutualisation.

Cet amendement vise, d’une part, à renforcer les capacités internes de l’entreprise par un accompagnement de l’opérateur de compétences au titre de la transformation numérique, et, d’autre part, à concrétiser l’incitation financière par un mécanisme fiscal permettant à l’entreprise de se doter de moyens financiers supplémentaires au-delà de l’obligation légale, dont le montant est insuffisant au regard de l’ampleur des besoins.

Pour permettre aux TPE et PME de répondre aux besoins en formation qu’induit le virage numérique et, ce faisant, de maintenir leur compétitivité, il convient de les conduire à lisser leur investissement de formation par des contributions volontaires annuelles bénéficiant d’un régime fiscal incitatif.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 82 rectifié bis n’est pas soutenu.

La parole est à M. Laurent Lafon, pour présenter l’amendement n° 242 rectifié quater.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

La parole est à M. Yves Daudigny, pour présenter l’amendement n° 353.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Il est également défendu, madame la présidente.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Mes chers collègues, je comprends tout à fait la préoccupation qui vous anime : vous souhaitez anticiper les évolutions numériques et stimuler l’effort des entreprises à cet égard.

Toutefois, je m’en tiens à l’avis que nous avons formulé hier. Ces dispositions reviennent à créer une nouvelle niche fiscale, alors qu’aucune étude d’impact n’a été menée en la matière.

À nos yeux, cette méthode n’est pas la bonne. Il faudrait commencer par évaluer le coût d’une telle incitation. De plus, étant donné l’effort de simplification entrepris, les niches fiscales ne semblent pas pertinentes. Peut-être pourrions-nous concevoir un autre dispositif incitatif.

En conséquence, la commission demande le retrait de ces amendements identiques. À défaut, elle émettrait un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Même avis que la commission.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Monsieur Brisson, l’amendement n° 57 rectifié est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 57 rectifié est retiré.

Monsieur Lafon, l’amendement n° 242 rectifié quater est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Lafon

Non, je le retire également, madame la présidente.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 242 rectifié quater est retiré.

Monsieur Daudigny, l’amendement n° 353 est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

M. Yves Daudigny. Étant donné que mes collègues viennent de retirer leur amendement, je vais faire de même, madame la présidente !

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

M. Alain Richard. C’est l’union nationale !

Nouveaux sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 353 est retiré.

Je mets aux voix l’article 17, modifié.

L ’ article 17 est adopté.

I. – La section 4 du chapitre Ier du titre III du livre III de la sixième partie du code du travail est ainsi modifiée :

1° A L’article L. 6331-38 est ainsi rédigé :

« Art. L. 6331 -38. – Le taux de cotisation pour les entreprises est fixé par accord entre les organisations professionnelles d’employeurs et les organisations syndicales de salariés représentatives au niveau national dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. » ;

1° L’article L. 6331-41 est ainsi modifié :

a) Les références : « L. 6331-2 et L. 6331-9 » sont remplacées par les références : «L.6331-1 et L.6331-3 » ;

b) Les mots : « au titre du plan de formation et de la professionnalisation » sont supprimés ;

c) À la fin, les mots : « un accord de branche » sont remplacés par le mot : « décret » ;

2° L’article L. 6331-46 est abrogé ;

3° L’article L. 6331-55 est ainsi modifié :

a) À la première phrase du premier alinéa, les mots : « congé individuel » sont remplacés par les mots : « compte personnel », la référence : « L. 6322-37 » est remplacée par la référence : « L. 6132-1 », la référence : « L. 6331-2 » est remplacée par la référence : « L. 6135-1 » et les références : « L. 6331-9, L. 6331-14 à L. 6331-20 » sont remplacées par les références : « L. 6133-1 et L. 6134-1 » ;

b)

Supprimé

4° L’article L. 6331-56 est ainsi rédigé :

« Art. L. 6331 -56. – La convention ou l’accord mentionné à l’article L. 6331-55, qui détermine la répartition de la contribution au titre du compte personnel de formation, de l’aide au développement des compétences, de l’alternance, du conseil en évolution professionnelle des actifs occupés du secteur privé ainsi que des actions de formation au bénéfice des demandeurs d’emploi ne peut avoir pour effet d’abaisser le taux en dessous de :

« 1° 0, 35 % du revenu d’activité retenu pour le calcul des cotisations sociales en application de l’article L. 242-1 du code de la sécurité sociale, au titre du compte personnel de formation ;

« 2° 1, 10 %, au titre de l’aide au développement des compétences ;

« 3°

Supprimé

« 4° 0, 10 % au titre des actions de formation au bénéfice des demandeurs d’emploi ;

« 5°

Supprimé

5° Le premier alinéa de l’article L. 6331-60 est ainsi rédigé :

« La contribution est versée à un opérateur de compétences agréé ou à la Caisse des dépôts et consignations et est répartie selon une répartition déterminée par accord collectif de branche. » ;

6° Les articles L. 6331-63 et L. 6331-64 sont abrogés ;

7° La sous-section 6 est complétée par des articles L. 6331-69 et L. 6331-70 ainsi rédigés :

« Art. L. 6331 -69. – Pour les entreprises de travail temporaire, le taux mentionné au I de l’article L. 6133-1 et au I de l’article L. 6134-1 est fixé à 1, 90 % du revenu d’activité retenu pour le calcul des cotisations sociales en application de l’article L. 242-1 du code de la sécurité sociale au titre de la période pour laquelle la contribution est versée.

« Un accord conclu entre les organisations syndicales de salariés et les organisations professionnelles d’employeurs de la branche du travail temporaire détermine la répartition de la contribution versée par les employeurs au titre de leur participation au financement de la formation professionnelle continue et de l’apprentissage sans que, en fonction de la taille des entreprises, cette représentation puisse déroger aux parts minimales consacrées, en vertu de dispositions légales ou réglementaires, au financement de l’alternance, de l’aide au développement des compétences des entreprises de moins de cinquante salariés, du compte personnel de formation et de l’aide à la formation des demandeurs d’emploi et du conseil en évolution professionnelle.

« Art. L. 6331 -70. – Pour les employeurs des exploitations et entreprises agricoles mentionnées aux 1°, 2° et 4° de l’article L. 722-1 du code rural et de la pêche maritime ainsi que pour les coopératives d’utilisation de matériel agricole, une fraction de la part mentionnée au 2° des articles L. 6132-2, L. 6133-2 et L. 6134-2 du présent code et équivalente à 0, 2 % du revenu d’activité retenu pour le calcul des cotisations sociales en application de l’article L. 242-1 du code de la sécurité sociale et de l’article L. 741-10 du code rural et de la pêche maritime est versée à l’association pour le financement de la négociation collective en agriculture pour le compte du conseil des études, recherches et prospectives pour la gestion prévisionnelle des emplois en agriculture et son développement.

« Les dispositions du premier alinéa du présent article ne s’appliquent pas aux employeurs des exploitations et entreprises agricoles qui ont une activité de centre équestre, d’entraînement de chevaux de courses, de parc zoologique, de conchyliculture et de pêche maritime à pied professionnelle.

« Une part du produit de la fraction mentionnée au même premier alinéa est affectée au financement :

« 1° Du développement de la gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences ;

« 2° Des études, recherches et analyses relatives aux mutations des productions agricoles, des entreprises et des exploitations ainsi qu’aux évolutions commerciales et à leurs répercussions sur l’emploi.

« L’organisation, les modalités et les critères d’affectation de cette fraction sont déterminés par arrêté conjoint du ministre chargé de la sécurité sociale, du ministre chargé de l’agriculture et du ministre chargé de la formation professionnelle. »

II. –

Non modifié

« Par dérogation à l’article L. 6331-51 du code du travail, la contribution prévue au 2° de l’article L. 6331-48 du même code est due en 2019 pour les personnes immatriculées au répertoire des métiers. Elle fait l’objet de deux versements qui s’ajoutent à l’échéance provisionnelle des cotisations et contributions sociales des mois de février et novembre 2019.

« Par dérogation à l’article L. 225-1-4 du code de la sécurité sociale et pour les besoins de ce transfert, l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale peut consentir en 2018, contre rémunération, des avances aux organismes mentionnés au 2° de l’article L. 6331-48 du code du travail dans la limite du montant prévisionnel des flux financiers de l’année en cours ainsi que du plafond individuel de l’année précédente prévu à l’article L. 6331-50 du même code applicable aux chambres mentionnées au a de l’article 1601 du code général des impôts. »

III. –

Non modifié

1° Pour les entreprises dont l’effectif moyen est d’au moins onze salariés :

a) À 0, 30 % pour les entreprises relevant du secteur des métiers du bâtiment ;

b) À 0, 22 % pour les entreprises relevant du secteur des travaux publics ;

2° Pour les entreprises dont l’effectif moyen de l’année au titre de laquelle la cotisation est due est inférieur à onze salariés :

a) À 0, 30 % pour les entreprises relevant du secteur des métiers du bâtiment ;

b) À 0, 22 % pour les entreprises relevant du secteur des travaux publics.

Le nombre de salariés pris en compte pour la détermination du taux applicable est celui de l’année au titre de laquelle la cotisation est due.

Par dérogation à l’article L. 6331-41 du même code, au titre des salaires versés en 2019, le montant de la cotisation constitue une dépense déductible des obligations prévues à l’article L. 6331-3 dudit code dans des conditions déterminées par décret.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 529, présenté par M. Henno, est ainsi libellé :

Alinéas 19 et 20

Remplacer ces alinéas par quatre alinéas ainsi rédigés :

« 5° L’article L. 6331-60 est ainsi rédigé :

« Art. L. 6331-60. – La contribution est versée à un opérateur de compétences agréé, France Compétences ou à la Caisse des dépôts et consignations selon une répartition et des modalités déterminées par un arrêté du ministre chargé de la formation professionnelle.

« La part versée à l’opérateur de compétences peut faire l’objet d’une gestion particulière par un organisme créé par accord entre les organisations représentatives au niveau national des employeurs et des salariés des branches des salariés du particulier employeur et des assistants maternels du particulier employeur. Elle fait l’objet d’un suivi comptable distinct et permet le financement des dépenses éligibles au titre des sections financières mentionnées aux 1° et 2° de l’article L. 6332-3 ainsi que des dépenses spécifiques nécessaires à l’accessibilité à la formation des salariés du particulier employeur et des assistants maternels du particulier employeur.

« Les modalités de constitution et de gestion de cet organisme, ainsi que les dépenses spécifiques mentionnées au deuxième alinéa du présent article sont fixés par décret. » ;

La parole est à M. Olivier Henno.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Henno

M. Olivier Henno. Cet amendement a pour objet les particuliers employeurs et, plus largement, les questions relatives à l’emploi à domicile. Je connais un peu ce sujet car, comme beaucoup de personnes très âgées, mon père est employeur à domicile, et tous les dimanches j’en entends parler…

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Henno

En vertu de cet amendement, la contribution déjà collectée par l’agence centrale des organismes de sécurité sociale, l’ACOSS, continuera d’être répartie pour sécuriser le financement du compte personnel de formation.

Surtout, cet amendement tend à organiser, au sein de l’opérateur de compétences qui sera désigné par la branche, la possibilité de confier la gestion de la contribution à un organisme créé par les organisations représentatives des employeurs et des salariés. Un suivi comptable distinct sera notamment garanti. Cet organisme pourra prendre en charge les rémunérations des personnes et toutes les actions de montée en compétences, notamment le tutorat.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

La branche des particuliers employeurs a déployé un système reposant sur une délégation de gestion par son organisme paritaire collecteur agréé, ou OPCA, à un organisme de gestion nationale spécifique.

Pour mémoire, la France dénombre, dans ce domaine, 1, 6 million d’employés, pour 3, 6 millions d’employeurs. Le système mis en place a permis d’obtenir des résultats notables : il a amélioré l’accès à la formation de salariés souvent précaires, peu qualifiés, et qui – je le précise – forment un public majoritairement féminin.

Le présent amendement vise à inscrire ce dispositif dans la loi. La commission a émis un avis favorable.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Même avis favorable.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 724, présenté par M. Forissier, Mme C. Fournier, M. Mouiller et Mme Puissat, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :

Alinéas 22 à 30

Supprimer ces alinéas.

La parole est à Mme la rapporteur.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 719, présenté par M. Forissier, Mme C. Fournier, M. Mouiller et Mme Puissat, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :

Alinéa 32

1° Première phrase

Compléter cette phrase par les mots :

pour le financement des droits à la formation des années 2019 et 2020

2° Seconde phrase

Compléter cette phrase par les mots :

ou aux cotisations des mois de février et octobre 2019 pour les chefs d’entreprise mentionnés au deuxième alinéa de l’article L. 6331–51 du même code

La parole est à Mme la rapporteur.

L ’ amendement est adopté.

L ’ article 18 est adopté.

I. – Le chapitre II du titre III du livre III de la sixième partie du code du travail est ainsi modifié :

1° L’intitulé est ainsi rédigé : « Opérateurs de compétences » ;

2° Les articles L. 6332-1 et L. 6332-1-1 sont ainsi rédigés :

« Art. L. 6332 -1. – I. – Les organismes paritaires agréés sont dénommés “opérateurs de compétences”. Ils ont pour mission :

« 1° D’assurer le financement des contrats d’apprentissage et de professionnalisation, selon les niveaux de prise en charge fixés par les branches ;

« 2° D’apporter un appui technique aux branches adhérentes pour établir la gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences et pour déterminer les niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage et des contrats de professionnalisation ;

« 3° D’assurer un appui technique aux branches professionnelles pour leur mission de certification mentionnée à l’article L. 6113-3 ;

« 4°

Supprimé

« 5° D’assurer un service de proximité au bénéfice des très petites, petites et moyennes entreprises, permettant d’améliorer l’information et l’accès des salariés de ces entreprises à la formation professionnelle et d’accompagner ces entreprises dans l’analyse et la définition de leurs besoins en matière de formation professionnelle, notamment au regard des mutations économiques et techniques de leur secteur d’activité ;

« 6° De promouvoir les modalités de formation prévues aux deuxième et troisième alinéas de l’article L. 6313-2 auprès des entreprises.

« II. – Les opérateurs de compétences peuvent conclure :

« 1° Avec l’État :

« a) Des conventions dont l’objet est de définir la part de leurs ressources qu’ils peuvent affecter au cofinancement d’actions en faveur de la formation professionnelle et du développement des compétences des salariés et des demandeurs d’emploi ;

« b) Une convention-cadre de coopération définissant les conditions de leur participation à l’amélioration et à la promotion des formations technologiques et professionnelles initiales, notamment l’apprentissage, ainsi que la promotion des métiers. Cette convention peut, le cas échéant, être conclue conjointement avec les organisations couvrant une branche ou un secteur d’activité ;

« 2° Avec les régions, des conventions dans les conditions déterminées à l’article L. 6211-3.

« Art. L. 6332 -1 -1. – I. – L’opérateur de compétences est agréé par l’autorité administrative pour gérer les fonds mentionnés au 1° et c) du 3° de l’article L. 6123-5. Il a une compétence nationale.

« II. – L’agrément est accordé aux organismes paritaires en fonction :

« 1° De leur capacité financière et de leurs performances de gestion ;

« 2° De la cohérence et de la pertinence économique de leur champ d’intervention ;

« 3° De leur mode de gestion paritaire ;

« 4° De leur aptitude à assurer leurs missions compte tenu de leurs moyens et de leur capacité à assurer des services de proximité aux entreprises et à leurs salariés sur l’ensemble du territoire national, sans préjudice des dispositions de l’article L. 6523-1 ;

« 5° De l’application d’engagements relatifs à la transparence de la gouvernance et à la publicité des comptes.

« L’agrément des opérateurs de compétences pour gérer les contributions mentionnées au chapitre Ier du présent titre n’est accordé que lorsque le montant de ces contributions est supérieur à un montant fixé par décret en Conseil d’État.

« III. – L’agrément est subordonné à l’existence d’un accord conclu à cette fin entre les organisations syndicales de salariés et les organisations professionnelles d’employeurs représentatives d’une ou plusieurs branches qui composent le champ d’application de l’accord.

« Une branche professionnelle ne peut adhérer qu’à un seul opérateur de compétences dans le champ d’application d’une convention collective au sens de l’article L. 2222-1.

« S’agissant d’un opérateur de compétences interprofessionnel, cet accord est valide et peut être agréé même s’il n’est signé, en ce qui concerne la représentation des employeurs, que par une organisation professionnelle. » ;

3° L’article L. 6332-1-2 est ainsi modifié :

a) Au premier alinéa, les mots : « organismes paritaires agréés pour collecter » sont remplacés par les mots : « opérateurs de compétences agréés pour gérer » ;

b) Au deuxième alinéa, après le mot : « organisme », sont insérés les mots : « au sein des branches concernées » ;

4° L’article L. 6332-1-3 est ainsi rédigé :

« Art. L. 6332 -1 -3. – I. – L’opérateur de compétences prend en charge :

« 1° Les actions concourant au développement des compétences au bénéfice des entreprises de moins de cinquante salariés mentionnées à l’article L. 6321-16 ;

« 2°

Supprimé

« 3° Les contrats d’apprentissage et de professionnalisation, les dépenses afférentes à la formation du tuteur et du maître d’apprentissage et à l’exercice de leurs fonctions ainsi que les actions de reconversion ou de promotion par l’alternance ;

« 4° Si un accord de branche le prévoit, pendant une durée maximale de deux ans, les coûts de formation engagés pour faire face à de graves difficultés économiques conjoncturelles.

« II. – L’opérateur de compétence n’assure aucun financement, direct ou indirect, des organisations syndicales de salariés et des organisations professionnelles d’employeurs.

« Il peut toutefois rembourser, sur présentation de justificatifs, les frais de déplacement, de séjour et de restauration engagés par les personnes qui siègent au sein de leurs organes de direction. » ;

5° L’article L. 6332-2 est ainsi rédigé :

« Art. L. 6332 -2. – Une convention d’objectifs et de moyens est conclue entre chaque opérateur de compétences et l’État. Elle prévoit les modalités de financement, le cadre d’action ainsi que les objectifs et les résultats attendus des opérateurs dans la conduite de leurs missions définies à l’article L. 6332-1. Cette convention est rendue publique à sa signature et à son renouvellement.

« Un décret détermine le contenu et la périodicité de ces conventions. » ;

6° L’article L. 6332-2-1 est ainsi modifié :

a) Au premier alinéa, le mot : « établissement » est remplacé par le mot : « organisme » ;

b) Aux premier, deuxième et dernier alinéas, les mots : « organisme collecteur paritaire agréé » sont remplacés par les mots : « opérateur de compétences » ;

c) Au dernier alinéa, les mots : « organisme collecteur » sont remplacés par les mots : « opérateur de compétences » ;

7° L’article L. 6332-3 est ainsi rédigé :

« Art. L. 6332 -3. – L’opérateur de compétences gère, paritairement, les fonds mentionnées au I de l’article L. 6332-1-1 au sein des sections financières suivantes :

« 1° Des actions de financement de l’alternance ;

« 2° Du compte personnel de formation pour les projets de transition professionnelle ;

« 3° Des actions utiles au développement des compétences au bénéfice des entreprises de moins de cinquante salariés. » ;

8° Les articles L. 6332-3-1 à L. 6332-4 sont abrogés ;

9° L’article L. 6332-6 est ainsi rédigé :

« Art. L. 6332 -6. – Un décret en Conseil d’État détermine les conditions d’application de la présente section ainsi que :

« 1° Les règles relatives à la constitution, aux attributions, au fonctionnement des opérateurs de compétences ;

« 2° Les modalités de mise en œuvre du principe de transparence dans le fonctionnement de l’opérateur de compétences, notamment en ce qui concerne l’égalité de traitement des entreprises, des salariés et des prestataires de formations ou de prestations entrant dans le champ d’application du présent livre, notamment au regard de leurs obligations prévues à l’article L. 6316-1 ;

« 3° Les modalités d’information, sur chacun des points mentionnés aux 1° et 2°, des entreprises ayant contribué au financement de la formation professionnelle et des prestataires de formation ;

« 4° Les conditions dans lesquelles un administrateur provisoire peut être nommé en cas de défaillance de l’opérateur de compétences, notamment en matière de non-respect des délais de paiement par l’opérateur, lesquels sont fixés au trentième jour suivant la date de réception des pièces justificatives pour le règlement des organismes de formation au titre des frais relatifs aux contrats de professionnalisation et aux contrats d’apprentissage ;

« 5° Les conditions dans lesquelles l’agrément de l’opérateur de compétences peut être accordé ou retiré ;

« 6° Les règles applicables aux excédents financiers dont est susceptible de disposer l’opérateur de compétences agréé et les conditions de reversement de ces fonds à France compétences ;

« 7° Les conditions d’utilisation des versements ainsi que les modalités de fonctionnement des sections prévues à l’article L. 6332-3 ;

« 8° Les conditions de gestion des versements mentionnés à l’article L. 6123-5 ;

« 9° La définition et les modalités de fixation du plafond des dépenses pouvant être négociées dans le cadre de la convention prévue au dernier alinéa de l’article L. 6332-2 relatives aux frais de gestion, d’information et de mission des opérateurs de compétences. » ;

10° La sous-section 1 de la section 2 est abrogée ;

11°

Supprimé

12° L’intitulé de la section 3 est ainsi rédigé : « Utilisation des fonds par les opérateurs de compétences pour la prise en charge de l’alternance, du compte personnel de formation et du développement des compétences au bénéfice des entreprises de moins de cinquante salariés » ;

13° L’article L. 6332-14 est ainsi rédigé :

« Art. L. 6332 -14. – I. – L’opérateur de compétences prend en charge au titre de la section financière mentionnée au 1° de l’article L. 6332-3 :

« 1° Les contrats d’apprentissage et de professionnalisation au niveau de prise en charge fixé par les branches ou, à défaut, par un accord collectif conclu entre les organisations représentatives d’employeurs et de salariés signataires d’un accord constitutif d’un opérateur de compétences interprofessionnel gestionnaire des fonds de la formation professionnelle continue. Ce niveau est déterminé pour les contrats d’apprentissage en fonction des coûts pédagogiques spécifiques à chaque formation et du domaine d’activité du titre ou du diplôme visé. Ces niveaux de prise en charge prennent en compte les recommandations de France compétences mentionnées au 8° de l’article L. 6123-5 en matière d’observation des coûts et de niveaux de prise en charge. Les niveaux de prise en charge fixés par les branches peuvent faire l’objet de modulations en fonction de critères et selon un montant déterminés par décret, en particulier lorsque le salarié est accompagné en amont de la signature de son contrat, lorsqu’il réside dans un quartier prioritaire de la politique de la ville ou en zone rurale, lorsqu’il est reconnu travailleur handicapé ou lorsqu’il existe d’autres sources de financement public. À défaut de fixation du niveau de la prise en charge ou de prise en compte des recommandations, les modalités de détermination de la prise en charge sont définies par décret ;

« 2° Les dépenses d’investissement visant à financer les équipements nécessaires à la réalisation des formations ;

« 2° bis Des frais annexes à la formation des salariés en contrat d’apprentissage et de professionnalisation, notamment liés au coût du foncier, à l’amortissement des investissements réalisés, aux frais d’hébergement, de restauration et d’aide au transport, dans des conditions déterminées par décret ;

« 3° Les dépenses exposées par l’entreprise pour chaque salarié, ou pour tout employeur de moins de onze salariés, lorsqu’il bénéficie d’une action de formation en qualité de tuteur ou de maître d’apprentissage, limitées à un plafond horaire et à une durée maximale, ainsi que les coûts liés à l’exercice de ces fonctions engagés par l’entreprise dans la limite de plafonds mensuels et de durées maximales. Les plafonds et durées mentionnés au présent 3° sont fixés par décret ;

« 4° Les frais pédagogiques et les frais annexes d’une action de reconversion ou de promotion par l’alternance mentionné à l’article L. 6324-1.

« II. – L’opérateur de compétences peut également prendre en charge dans les conditions prévues au I :

« 1° Des actions d’évaluation, d’accompagnement, d’inscription aux examens et de formation des bénéficiaires des contrats prévus aux articles L. 6221-1 et L. 6325-5 dans les cas de rupture du contrat définis aux articles L. 1233-3, L. 1243-4 et L. 6222-18, dans les cas prévus à l’article L. 6222-12-1 et dans les cas de redressement ou de liquidation judiciaires de l’entreprise ;

« 2° Une partie des dépenses de tutorat externe à l’entreprise engagées pour :

« a) Les personnes mentionnées à l’article L. 6325-1-1 ;

« b) Les personnes qui ont été suivies par un référent avant la signature d’un contrat de professionnalisation ou d’un contrat d’apprentissage ;

« c) Les personnes qui n’ont exercé aucune activité professionnelle à plein temps et en contrat à durée indéterminée au cours des trois années précédant la signature du contrat de professionnalisation ;

« 3° Tout ou partie de la perte de ressources ainsi que des coûts de toute nature y compris ceux correspondant aux cotisations sociales et le cas échéant la rémunération et les frais annexes générés par la mobilité hors du territoire national des apprentis et des salariés en contrat de professionnalisation en application des articles L. 6222-42 et L. 6325-25 ;

« 4° Les actions portées par une convention-cadre de coopération mentionnée au b du 1° du II de l’article L. 6332-1, dans la limite d’un plafond fixé par voie règlementaire. » ;

14° L’article L. 6332-15 est ainsi rédigé :

« Art. L. 6332 -15. – Dans la limite d’un plafond déterminé par décret, les ressources prévues à l’article L. 5422-9 peuvent être utilisées pour participer au financement des contrats de professionnalisation des demandeurs d’emploi âgés de vingt-six ans et plus.

« Dans ce cas, Pôle emploi, pour le compte de l’organisme mentionné à l’article L. 5427-1, peut prendre en charge, directement ou par l’intermédiaire des opérateurs de compétences mentionnés à l’article L. 6332-14, les dépenses afférentes à ces contrats de professionnalisation dans les conditions prévues au même article L. 6332-14. » ;

15°

Supprimé

16° Les articles L. 6332-16 et L. 6332-16-1 sont abrogés ;

17° L’article L. 6332-17 est ainsi rédigé :

« Art. L. 6332 -17. – L’opérateur de compétences finance au titre de la section financière mentionnée au 3° de l’article L. 6332-3 relative aux actions concourant au développement des compétences au bénéfice des entreprises de moins de cinquante salariés :

« 1° Les coûts des actions de formation du plan de développement des compétences, de la rémunération du salarié, en formation et des frais annexes ;

« 2° Un abondement du compte personnel de formation d’un salarié ;

« 3° Les coûts des diagnostics et d’accompagnement de ces entreprises en vue de la mise en œuvre d’actions de formation ;

« 4° La formation de demandeurs d’emploi, dont notamment la préparation opérationnelle à l’emploi mentionnée aux articles L. 6326-1 et L. 6326-3 ;

« 5° Les dépenses afférentes à la participation d’un salarié ou d’un bénévole à un jury d’examen ou de validation des acquis de l’expérience selon les modalités fixées par accord de branche.

« Les dépenses y afférentes couvrent :

« a) Les frais de transport, d’hébergement et de restauration ;

« b) La rémunération du salarié ;

« c) Les cotisations sociales obligatoires ou conventionnelles qui s’y rattachent ;

« d) Le cas échéant, la taxe sur les salaires qui s’y rattache.

« Les modalités et priorités de prise en charge de ces frais sont définies par le conseil d’administration de l’opérateur de compétences. » ;

18° La section 3 est complétée par un article L. 6332-17-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 6332 -17 -1. – Un décret détermine les conditions d’application de la présente section. »

II. –

Non modifié

Pendant la période prévue au premier alinéa du présent II, les actions de formations financées par le compte personnel de formation et les actions de formations au bénéfice des demandeurs d’emploi sont prises en charge par les opérateurs de compétences dans le cadre de deux sections financières spécifiques.

III. – La validité des agréments délivrés aux organismes collecteurs paritaires agréés des fonds de la formation professionnelle continue mentionnés à l’article L. 6332-1 du code du travail dans sa rédaction en vigueur au 31 décembre 2018 et des organismes collecteurs de la taxe d’apprentissage mentionnés aux articles L. 6242-1 et L. 6242-2 du même code expire au plus tard le 1er avril 2019.

Un nouvel agrément, subordonné à l’existence d’un accord de branche conclu à cet effet entre les organisations syndicales de salariés et les organisations professionnelles d’employeurs représentatives dans le champ d’application de l’accord est pris sur le fondement de l’article L. 6332-1-1 dudit code, selon des modalités déterminées par décret, au plus tard au 1er avril 2019. En l’absence de convention de branche transmise à l’autorité administrative au 31 décembre 2018, celle-ci désigne pour la branche concernée un opérateur de compétences agréé.

Les transferts de biens, droits et obligations réalisés dans le cadre de dévolutions effectués jusqu’au 31 décembre 2019, à titre gratuit ou moyennant la seule prise en charge du passif ayant grevé l’acquisition des biens transférés au profit d’organismes agréés en application du même article L. 6332-1-1 ne donnent lieu au paiement d’aucun droit, taxe ou impôt de quelque nature que ce soit. Ils ne donnent pas non plus lieu au paiement de la contribution prévue à l’article 879 du code général des impôts.

IV. –

Non modifié

V. –

Non modifié

Les transferts de biens, droits et obligations organisés dans le cadre de dévolutions jusqu’au 15 juillet 2020 sont réalisés à titre gratuit ou moyennant la seule prise en charge du passif ayant grevé l’acquisition des biens transférés au profit d’organismes agréés mentionnés au premier alinéa du présent V et ne donnent lieu au paiement d’aucun droit, taxe ou impôt de quelque nature que ce soit. Ils ne donnent pas non plus lieu au paiement de la contribution prévue à l’article 879 du code général des impôts.

VI. –

Non modifié

VII. –

Non modifié

VIII. – À compter du 1er janvier 2020, l’opérateur de compétences assure le financement des contrats d’apprentissage selon le niveau de prise en charge fixé par les branches selon les modalités mentionnées à l’article L. 6332-14 du code du travail.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Cohen

Réforme après réforme, l’enseignement public agricole se voit oublié, voire affaibli. Malheureusement, les résultats s’en font déjà sentir.

Ainsi, entre 2009 et 2012, le taux de réussite a baissé de sept points, malgré l’instauration d’une épreuve de rattrapage qui permet de repêcher certains élèves. En même temps, entre l’application de la réforme Darcos, donc la réduction d’un an pour la préparation du baccalauréat, la réduction des moyens financiers et le remplacement des remises à niveau dans les matières générales par des heures individuelles sur projet, il n’est pas vraiment étonnant que le nombre de décrochés augmente dans un secteur pourtant de plus en plus considéré comme au seuil d’une révolution.

En effet, les métiers agricoles, comme les métiers industriels voilà quelques années, connaissent une période de mutations importantes, avec notamment un nouveau rapport à la production et à la préservation des ressources à mettre en œuvre.

Au bout du compte, qu’apportera cette réforme de l’apprentissage au secteur agricole ? Dans ce secteur comme dans tous les autres, il est à craindre que le recul des régions n’ait des effets négatifs sur l’apprentissage.

Au-delà des questionnements et des mises en garde que nous avons formulés à plusieurs reprises, je tiens à vous alerter, madame la ministre, sur une situation spécifique : celle du lycée professionnel agricole de Moissac, dans le Tarn-et-Garonne, seul lycée agricole du département à disposer d’une unité localisée pour l’inclusion scolaire, une ULIS, pour l’insertion des jeunes en situation de handicap.

Malheureusement, et malgré l’opposition des parents d’élève et de l’équipe éducative, il a été décidé que ce dispositif ne serait pas reconduit à la rentrée de septembre 2018, ce qui limite la liberté de choisir leur avenir pour les jeunes du département en situation de handicap.

Madame la ministre, le message envoyé est tout à fait négatif et ne correspond pas à l’objectif que vous nous annoncez depuis le début de l’examen de ce projet de loi, s’agissant notamment des positions que vous avez affirmées, et que je partage, en ce qui concerne les personnes, en particulier les jeunes, en situation de handicap. Notre groupe espère donc que vous pourrez intervenir positivement, afin que cette ULIS soit maintenue !

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Je suis saisie de deux amendements identiques.

L’amendement n° 279 est présenté par M. Duran, Mme Artigalas, MM. Cabanel, Carcenac et Courteau, Mme G. Jourda, M. Montaugé, Mme Préville et MM. Raynal et Sutour.

L’amendement n° 572 rectifié est présenté par M. Gremillet, Mme Garriaud-Maylam, MM. Sido, Laménie, Bonhomme, Longuet, Cambon, Brisson, Magras, Cuypers, Grosdidier, Panunzi, Paul et Poniatowski, Mmes Morhet-Richaud et Bruguière et MM. Paccaud, Piednoir, Pellevat, de Nicolaÿ, Pillet, Pierre et Revet.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Alinéa 5

Après les mots :

D’assurer

insérer les mots :

, après concertation avec les régions et évaluation des impacts en termes d’aménagement du territoire,

L’amendement n° 279 n’est pas soutenu.

La parole est à M. Max Brisson, pour présenter l’amendement n° 572 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Max Brisson

Toujours pour assurer la mise en place d’une compétence partagée entre les branches et les régions en matière d’apprentissage – nous en parlons depuis trois jours –, le présent amendement vise à préciser que la mission de financement des contrats d’apprentissage et de professionnalisation exercée par les opérateurs de compétences l’est dans le cadre d’une concertation avec les régions.

L’objectif est d’éviter la concentration de l’offre de formation en alternance dans les territoires urbains et sur les formations les plus rentables, ainsi que de prendre en compte les spécificités territoriales, pour que les CFA des zones rurales ou moins attractives ne soient pas pénalisés et puissent maintenir une offre de formation en direction des jeunes apprentis, notamment ceux qui étudient dans les zones éloignées des métropoles et des grandes villes.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Le financement de ces CFA par les OPCO devra se faire sur la base des niveaux de prise en charge définis par les branches, appelés coûts au contrat. Les opérateurs de compétences n’auront pas de marge d’appréciation propre pour déterminer ce financement.

Dès lors, la concertation proposée par les auteurs de cet amendement semble sans objet. Je leur suggère de le retirer et j’y serai défavorable s’il est maintenu.

Les OPCO, ce sont davantage les branches et les partenaires sociaux que les collectivités régionales.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Même avis que la commission.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Monsieur Brisson, l’amendement n° 572 rectifié est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Max Brisson

M. Max Brisson. Je le maintiens, quitte à être battu. On ne cesse de dire qu’il y a un véritable danger pour les territoires les plus éloignés, pour les CFA des zones rurales, et, lorsque nous essayons de l’écarter, on nous dit : Circulez, il n’y a rien à voir !

Mme Laurence Cohen opine.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 315, présenté par Mme Féret, M. Daudigny, Mmes Grelet-Certenais et Jasmin, M. Jomier, Mmes Lienemann, Lubin, Meunier et Rossignol, M. Tourenne, Mme Van Heghe et les membres du groupe socialiste et républicain, est ainsi libellé :

Alinéa 5

Après le mot :

professionnalisation,

insérer les mots :

des aides directes destinées aux apprentis,

La parole est à Mme Corinne Féret.

Debut de section - PermalienPhoto de Corinne Feret

Dans le cadre des nombreuses auditions que notre groupe a menées pour préparer l’examen du projet de loi, nous avons entendu des représentants des apprentis membres de l’Association nationale des apprentis de France, l’ANAF.

Ils nous ont alertés sur leurs craintes que les aides directes des régions en faveur des apprentis, pour leur transport, leur logement et leur restauration, mais aussi leur équipement et leur accès à la culture, ne soient pas maintenues. Ils s’inquiètent d’une réduction et de la complexification de l’accès à l’apprentissage pour les jeunes les moins favorisés, aux situations socio-économiques fragiles.

La prise en charge de ces aides directes aux apprentis par les régions permettait aussi une adaptation en fonction du contexte local, par exemple à des difficultés d’accès au centre de formation ou au logement.

Cette question revêt une acuité particulière pour les apprentis mineurs.

Un accompagnement social adapté est une condition impérative du développement de l’apprentissage, que, comme vous, madame la ministre, nous appelons de nos vœux. Or les apprentis estiment ne pas avoir obtenu de réponse claire du Gouvernement sur ce sujet durant la concertation, non plus que dans le projet de loi.

C’est pourquoi nous proposons d’intégrer dans les missions des OPCO le financement des aides directes aux apprentis.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Les ressources des OPCO sont précisément définies par le projet de loi, et aucun financement n’est prévu pour les aides directes aux apprentis. En outre, la nature de ces aides et les conditions dans lesquelles elles seraient attribuées ne sont pas précisées.

Actuellement, ce sont en effet les régions qui assument. Sous-entendu : elles continueront à assumer

M. Jean-Louis Tourenne s ’ exclame.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

La commission a émis un avis défavorable sur l’amendement.

M. Jean-Louis Tourenne s ’ exclame de nouveau.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Je suis saisie de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 469, présenté par Mmes Cohen, Apourceau-Poly et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 5

Supprimer les mots :

, selon les niveaux de prise en charge fixés par les branches

II. – Alinéa 6

Supprimer cet alinéa.

III. – Alinéa 29

Supprimer cet alinéa.

IV. – Alinéa 67

1° Première phrase

Supprimer les mots :

au niveau de prise en charge fixé par les branches

2° Troisième et dernière phrases

Supprimer ces phrases.

V. – Alinéa 110

Supprimer cet alinéa.

La parole est à Mme Céline Brulin.

Debut de section - PermalienPhoto de Céline Brulin

Cet amendement vise à revenir sur les dispositions de l’article 19 ouvrant la possibilité pour les branches de moduler les niveaux de prise en charge des formations professionnelles.

Aujourd’hui, les organismes paritaires collecteurs agréés sont chargés de la gestion et de l’utilisation des fonds de la formation professionnelle et décident des niveaux de prise en charge des formations en fonction des besoins des entreprises, mais aussi de ce qui est nécessaire au maintien et à l’évolution des compétences des salariés. Or le projet de loi confère des prérogatives renforcées aux branches, et il semble qu’on veuille faire des opérateurs de compétences, les OPCA nouvelle version, de simples appuis pour les branches.

Les branches professionnelles ne sont soumises à aucun cadre national et ne présentent pas forcément de gages d’indépendance vis-à-vis des entreprises. Elles ont de nombreuses missions qui ne leur permettent pas de se spécialiser en matière de formation professionnelle. Selon nous, elles ne sont donc pas habilitées à décider de la prise en charge des formations.

Le risque de leur transférer cette compétence est qu’elles jouent sur les niveaux de prise en charge pour orienter les salariés vers certains types de formations. En effet, les salariés seraient peu enclins à entamer une formation peu ou pas prise en charge, tandis qu’une formation remboursée en totalité paraîtrait plus attractive.

Dans ce cas, les branches deviendraient un outil à la disposition des employeurs, leur permettant d’adapter les salariés à leurs attentes. Or, pour nous, le choix des salariés en matière de formation professionnelle doit aussi être pris en compte, et ce choix ne peut pas être dicté uniquement par des considérations économiques.

La formation professionnelle ne doit pas être réduite à un outil d’employabilité des actifs. Elle est un droit, qui doit permettre aux salariés d’acquérir des compétences, des diplômes et des qualifications et de réaliser un parcours professionnel ou personnel.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 542 rectifié, présenté par Mme Chain-Larché, M. Retailleau, Mme Thomas, MM. Cuypers et Longuet, Mmes Garriaud-Maylam, Delmont-Koropoulis et Deromedi et MM. Vogel, Cambon, Mandelli, Babary, Charon, Pierre, Bonhomme, Revet et Sido, est ainsi libellé :

I. - Alinéa 67

1° Première phrase

Après le mot :

branches

insérer les mots :

région par région

2° Deuxième phrase

Compléter cette phrase par les mots :

ainsi que des critères régionaux, notamment fonciers

II. - Alinéa 110

Après le mot :

charge

insérer le mot :

régional

La parole est à Mme Annie Delmont-Koropoulis.

Debut de section - PermalienPhoto de Annie Delmont-Koropoulis

Cet amendement vise à introduire dans la fixation du niveau de prise en charge des contrats d’apprentissage par les branches des critères complémentaires spécifiques aux régions.

Le coût d’un apprenti, à formation équivalente, peut varier très sensiblement selon la région dans laquelle il suit sa formation. L’équilibre financier des CFA ne saurait être garanti par une fixation du coût au contrat au niveau national, sans prise en compte des spécificités régionales telles que le prix du foncier, les problématiques de logement ou les écarts salariaux.

La fixation par les branches d’un coût au contrat à l’échelle régionale paraît constituer une garantie de pérennité financière des CFA existants, notamment dans les zones très rurales ou à forte densité de population.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Il est vrai, madame Brulin, que les branches sont au centre de cette réforme.

Votre amendement vise notamment à supprimer les dispositions prévoyant la définition par les branches du niveau de prise en charge des contrats d’apprentissage. Outre qu’il ne précise pas comment sera déterminé ce niveau de prise en charge, cet amendement va à l’encontre de la réforme proposée.

La commission est favorable à ce que les branches déterminent le niveau de prise en charge des contrats d’apprentissage par les opérateurs de compétences. En effet, les partenaires sociaux de chaque branche ont une connaissance adéquate des coûts de formation et des besoins des métiers concernés.

L’avis est donc défavorable sur l’amendement n° 469.

Madame Delmont-Koropoulis, la commission a précisé les critères qui déterminent la fixation du niveau de prise en charge. Elle a notamment introduit la possibilité de moduler ces niveaux en fonction de critères géographiques.

La rédaction issue des travaux de la commission me semble préférable à celle que vous proposez. En effet, s’il est vrai que les coûts, notamment fonciers, peuvent varier fortement à l’échelle nationale, c’est également vrai au sein d’une même région. Je ne suis pas certaine que fixer des critères uniformes pour des CFA se trouvant, par exemple, à Bordeaux et plus au centre de la France, ou encore à Lyon et dans l’Allier, soit pertinent.

Il nous serait donc agréable, ma chère collègue, que vous retiriez votre amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 542 rectifié est retiré.

Quel est l’avis du Gouvernement sur l’amendement n° 469 ?

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Je suis saisie de quatre amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

Les deux premiers sont identiques.

L’amendement n° 61 rectifié est présenté par MM. Vaspart, de Legge, Brisson et Paul, Mme Delmont-Koropoulis, M. D. Laurent, Mme Garriaud-Maylam, M. Mandelli, Mme Deromedi, MM. Magras et Vogel, Mme Bruguière, MM. Cambon et Sido, Mme Lamure et MM. Daubresse, Bonhomme et Pellevat.

L’amendement n° 349 est présenté par M. Daudigny, Mmes Féret, Grelet-Certenais et Jasmin, M. Jomier, Mmes Lienemann, Lubin, Meunier et Rossignol, M. Tourenne, Mme Van Heghe et les membres du groupe socialiste et républicain.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Alinéa 8

Rétablir le 4° dans la rédaction suivante :

« 4° D’inciter les entreprises, les groupes et les branches professionnelles à abonder le compte personnel de formation de leurs salariés. Dans ce cadre, ils en assurent la gestion en lien avec la Caisse des dépôts et consignations ;

La parole est à M. Max Brisson, pour présenter l’amendement n° 61 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Max Brisson

Mon intervention vaudra également défense de l’amendement n° 573 rectifié.

Le CPF sera doté de 500 euros par an et plafonné à 5 000 euros sur dix ans. Or le coût moyen d’une formation non qualifiante s’élève à 1 000 euros, celui d’une formation débouchant sur un diplôme, à 7 000 euros. Afin que les droits attachés au CPF soient effectifs, il est donc nécessaire d’encourager l’abondement du projet du salarié par l’entreprise, le groupe ou la branche professionnelle.

Grace à son service de proximité, l’opérateur de compétences est l’interlocuteur privilégié de l’entreprise et des branches professionnelles. Il est de ce fait le mieux à même d’inciter l’entreprise, le groupe ou la branche professionnelle à abonder le CPF de ses salariés et d’en faciliter la mise en œuvre par une gestion unique et simplifiée, en lien avec la Caisse des dépôts et consignations.

Cet amendement vise ainsi un objectif de simplification du circuit financier pour les entreprises, les groupes et branches professionnelles qui souhaitent abonder le CPF de leurs salariés.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

La parole est à M. Yves Daudigny, pour présenter l’amendement n° 349.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Cet amendement est identique à celui qui vient d’être présenté ; je ne répéterai par les arguments exposés par notre collègue.

Dans la discussion générale, j’ai regretté que le projet de loi n’envoie pas de signe important aux entreprises pour les inciter à financer la formation professionnelle de leurs salariés, au-delà du plan de développement des compétences, dont le financement relève de ces entreprises.

Il importe d’encourager les entreprises à dépasser l’intérêt économique immédiat et à adopter une vision de moyen et long termes. Du fait de sa proximité, l’opérateur de compétences pourra être l’interlocuteur privilégié de l’entreprise et des branches professionnelles et, partant, être à même d’inciter l’entreprise, le groupe ou la branche professionnelle à abonder le CPF de ses salariés et d’en faciliter la mise en œuvre.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 88 rectifié, présenté par MM. Bonne, B. Fournier, Paccaud et Savary, Mmes Garriaud-Maylam, Deroche et Deromedi et MM. Lefèvre, Pierre, J.M. Boyer, Babary, Carle, Laménie, Revet et Sido, est ainsi libellé :

Alinéa 8

Rétablir le 4° dans la rédaction suivante :

« 4° D’inciter les entreprises et les branches professionnelles à abonder le compte personnel de formation de leurs salariés. Dans ce cadre, ils en assurent la gestion en lien avec la Caisse des dépôts et consignations ;

La parole est à M. René-Paul Savary.

Debut de section - PermalienPhoto de René-Paul Savary

Cet amendement vise le même objectif de simplification du circuit financier que les deux amendements précédents.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 573 rectifié, présenté par M. Gremillet, Mme Garriaud-Maylam, MM. Brisson, Cambon, Laménie, Longuet, Sido, Bonhomme, Magras, Panunzi, Paul, Grosdidier et Cuypers, Mmes Morhet-Richaud et Bruguière et MM. de Nicolaÿ, Poniatowski, Paccaud, Pellevat, Piednoir, Babary, Pierre, Pillet et Revet, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 8

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« …° D’inciter les entreprises et les branches professionnelles à abonder le compte personnel de formation de leurs salariés. Dans ce cadre, ils en assurent la gestion en lien avec la Caisse des dépôts et consignation ;

Cet amendement a été précédemment défendu.

Quel est l’avis de la commission sur ces quatre amendements ?

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Nous avons déjà rejeté à l’article 1er des amendements visant à confier la gestion du CPF aux OPCO lorsque les employeurs financent les abondements.

Le projet de loi prévoit une gestion directe du CPF par la Caisse des dépôts et consignations. Réintroduire un intermédiaire dans certains cas seulement entraînerait une complexification des circuits de paiement qui ne nous paraît pas souhaitable.

Les uns et les autres, nous sommes en permanence confrontés sur le terrain à des demandes de simplification de tous ordres. La commission a donc entendu simplifier. Je ne suis pas persuadée que le système proposé, plus complexe, serait plus pertinent ni gage d’une plus grande rapidité pour le titulaire du CPF.

L’avis est donc défavorable sur ces amendements.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Même avis que la commission.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

La parole est à M. Yves Daudigny, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

J’insiste : ce projet de loi aura pour effet de laisser le salarié seul avec son smartphone face au marché des formations professionnelles.

À plusieurs reprises déjà, nous avons expliqué la nécessité de l’accompagnement. La monétisation et la suppression des intermédiaires rendent nécessaire la mise en place d’autres outils.

Les amendements identiques visent à instaurer un tel outil, et je regrette qu’ils aient reçu un avis défavorable, ce qui empêchera certainement leur adoption.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Je mets aux voix les amendements identiques n° 61 rectifié et 349.

Les amendements ne sont pas adoptés.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Madame la présidente, je demande, en application de l’alinéa 6 de l’article 44 du règlement du Sénat, que l’article 33 soit examiné avant l’article 26 et que, au sein de l’article 33, l’amendement n° 750 soit également appelé en priorité.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Je suis donc saisie par la commission d’une demande de priorité de l’article 33, afin qu’il soit examiné avant l’article 26, et, au sein de cet article, de l’amendement n° 750 du Gouvernement.

Je rappelle que, aux termes de l’article 44, alinéa 6, du règlement du Sénat, lorsqu’elle est demandée par la commission saisie au fond, la priorité est de droit, sauf opposition du Gouvernement.

Quel est l’avis du Gouvernement sur cette demande de priorité formulée par la commission ?

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Je salue cette initiative : l’amendement n° 750 donnant une vue d’ensemble du sujet, il est utile, pour le bon ordonnancement des débats, qu’il soit examiné en priorité.

Avis très favorable !

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 409, présenté par Mme Taillé-Polian, M. Daudigny, Mmes Féret, Grelet-Certenais et Jasmin, M. Jomier, Mmes Lienemann, Lubin, Meunier et Rossignol, M. Tourenne, Mme Van Heghe et les membres du groupe socialiste et républicain, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 8

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« 4° D’analyser les causes du taux de rupture des contrats d’apprentissage supérieur à la moyenne nationale des branches professionnelles entrant dans son champ de compétence et d’établir à destination des partenaires sociaux des recommandations d’actions concrètes auprès des entreprises de ces branches professionnelles pour faire baisser ce taux ;

La parole est à Mme Sophie Taillé-Polian.

Debut de section - PermalienPhoto de Sophie Taillé-Polian

Les causes de rupture des contrats d’apprentissage sont multifactorielles et complexes, mais cela ne doit pas nous empêcher de considérer que le problème est très important, trop important.

De fait, il y a des taux de rupture extrêmement élevés, de l’ordre de 28 à 30 %, dans certaines branches et certaines régions. Or rien ne sert d’essayer d’augmenter le nombre d’apprentis si les taux de rupture restent aussi élevés.

C’est pourquoi nous souhaitons que les OPCO soient les récipiendaires d’une véritable mission en la matière. Quand un fort taux de rupture, lié notamment à des conditions de travail non formatrices, une inadéquation à la formation suivie ou des exigences de productivité ne correspondant pas à ce que doit être l’engagement d’un apprenti, est repéré de manière répétée dans certains secteurs professionnels, les OPCO seraient chargés de mener, avec les branches, des actions envers les entreprises destinées à régler ce problème.

En pareil cas, il ne s’agit pas de questions individuelles, mais peut-être d’un problème général dans un métier, une profession, qui doit se réformer pour permettre le développement de l’apprentissage au bénéfice des entreprises comme des jeunes.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Le projet de loi confie déjà plusieurs missions aux opérateurs de compétences. Les auteurs de l’amendement proposent d’en ajouter de nouvelles. En accumulant les obligations législatives, on risque de réduire la marge de manœuvre des acteurs, voire de la supprimer.

Au contraire, dans une logique de responsabilisation et de liberté d’initiative, il me semble souhaitable de laisser les partenaires sociaux décider au sein de chaque organisme des actions que ceux-ci souhaitent mettre en œuvre au service des employeurs et des travailleurs relevant de leur périmètre.

J’émets donc un avis défavorable sur l’amendement.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Même avis que la commission.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

La parole est à Mme Sophie Taillé-Polian, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Sophie Taillé-Polian

Je regrette de ne pas recevoir au moins une réponse sur les taux de rupture : qui est chargé de cela ? Il s’agit pourtant d’un véritable frein au développement de l’apprentissage : quand un jeune s’est retrouvé dans une situation difficile et n’a pas pu terminer sa formation, les membres de sa famille et ses amis n’ont pas envie de se lancer à leur tour dans l’aventure… Confier cette mission aux OPCO permettrait de lever ce frein.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 725, présenté par M. Forissier, Mme C. Fournier, M. Mouiller et Mme Puissat, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :

Alinéa 13

Après le mot :

est

insérer le mot :

notamment

La parole est à Mme la rapporteur.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 718, présenté par M. Forissier, Mme C. Fournier, M. Mouiller et Mme Puissat, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :

Alinéa 23

1° Supprimer les mots :

pour gérer les contributions mentionnées au chapitre Ier du présent titre

2° Remplacer les mots :

de ces contributions

par les mots :

des contributions gérées

La parole est à Mme la rapporteur.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 699 rectifié, présenté par MM. Vall, Arnell, Artano et A. Bertrand, Mme M. Carrère, M. Collin, Mmes Costes et N. Delattre, MM. Gabouty, Gold, Guérini et Guillaume, Mme Jouve et MM. Labbé, Léonhardt, Menonville et Requier, n’est pas soutenu.

L’amendement n° 657, présenté par M. Lévrier, Mme Schillinger, MM. Rambaud, Patriat, Amiel, Bargeton, Karam, Marchand, Mohamed Soilihi, Théophile, Yung et les membres du groupe La République En Marche, est ainsi libellé :

Alinéa 40

1° Remplacer le mot :

et

par le signe :

2° Après le mot :

périodicité

insérer les mots :

ainsi que les modalités d’évaluation

La parole est à M. Martin Lévrier.

Debut de section - PermalienPhoto de Martin Lévrier

Cet amendement vise à préciser que les conventions d’objectifs et de moyens entre l’État et les opérateurs de compétences ont vocation à être évaluées dans des conditions déterminées par décret. En effet, cette évaluation incombe jusqu’à présent au Conseil national de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelles, le CNEFOP, qui ne s’est jamais saisi de cette attribution.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 721, présenté par M. Forissier, Mme C. Fournier, M. Mouiller et Mme Puissat, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :

Alinéa 48

Supprimer cet alinéa.

La parole est à Mme la rapporteur.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Je suis saisie de six amendements identiques.

L’amendement n° 52 rectifié bis est présenté par MM. Panunzi et Brisson, Mmes Deromedi et Garriaud-Maylam, MM. Pierre et Cuypers, Mme Lanfranchi Dorgal, MM. Sido et Bansard et Mme Renaud-Garabedian.

L’amendement n° 86 rectifié ter est présenté par M. Revet, Mme Eustache-Brinio, M. Bascher, Mme Vullien, MM. Canevet et Pellevat, Mmes Chauvin, Billon et Morhet-Richaud, MM. Cambon et Paccaud, Mme Bruguière, M. Louault, Mme Goy-Chavent, MM. Danesi, B. Fournier, Meurant, Moga, Houpert et Laménie, Mme A.M. Bertrand et MM. Magras, Cadic et Daubresse.

L’amendement n° 193 rectifié bis est présenté par MM. Chasseing, Capus, Guerriau, Decool, A. Marc, Fouché, Lagourgue et Malhuret, Mme Mélot et MM. Wattebled, Longeot et L. Hervé.

L’amendement n° 198 rectifié ter est présenté par Mmes Berthet, Micouleau, Lavarde et Procaccia, M. Savary, Mmes Gruny, Delmont-Koropoulis, Deroche, Lherbier et Lamure et M. Buffet.

L’amendement n° 346 est présenté par M. Daudigny, Mmes Féret, Grelet-Certenais et Jasmin, M. Jomier, Mmes Lienemann, Lubin, Meunier et Rossignol, M. Tourenne, Mme Van Heghe et les membres du groupe socialiste et républicain.

L’amendement n° 418 rectifié quater est présenté par MM. Babary, de Nicolaÿ, Pillet et Bonhomme et Mme Raimond-Pavero.

Ces six amendements sont ainsi libellés :

Alinéa 50

Remplacer cet alinéa par cinq alinéas ainsi rédigés :

8° L’article L. 6332-3-1 est ainsi rédigé :

« Art. L. 6332 -3 -1. – La section consacrée au financement des actions utiles au développement des compétences au bénéfice des entreprises de moins de cinquante salariés comporte deux sous-sections qui regroupent les sommes versées, respectivement, par :

« 1° Les employeurs de moins de onze salariés ;

« 2° Les employeurs de onze à moins de cinquante salariés. » ;

…° Les articles L. 6332-3-2 à L. 6332-3-4 sont abrogés ;

La parole est à Mme Christine Lanfranchi Dorgal, pour présenter l’amendement n° 52 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Christine Lanfranchi Dorgal

À l’heure actuelle, les OPCA gèrent les fonds liés au dispositif du plan de formation des entreprises sur la base de quatre sous-sections financières, dépendant de différents seuils d’effectifs : entreprises de moins de 11 salariés, entreprises de 11 à 49 salariés, entreprises de 50 à 299 salariés et entreprises de 300 salariés et plus.

Le projet de loi supprime ces sous-sections au profit d’une seule et unique section consacrée aux actions utiles au développement des compétences au bénéfice des entreprises de moins de 50 salariés. Les entreprises de moins de 11 salariés et celles de 11 à 49 salariés seraient donc regroupées au sein d’une même et unique section comptable, ce qui pourrait s’avérer préjudiciable au départ en formation des salariés des TPE.

En effet, le projet de loi prévoit également que cette section unique pour les entreprises de moins de 50 salariés permet le financement des coûts de formation, mais aussi de la rémunération du salarié en formation, ainsi que des frais annexes.

Or, si ces possibilités de prise en charge sont assurément incitatives pour le départ en formation des salariés des TPE et des PME, elles risquent de favoriser plus spécifiquement les entreprises de 11 à 49 salariés, qui connaissent moins de difficultés pour permettre à leurs salariés de partir en formation, et ainsi d’assécher les fonds disponibles pour les entreprises de moins de 11 salariés.

C’est pourquoi il paraît absolument indispensable de prévoir, au sein de cette section comptable au bénéfice des entreprises de moins de 50 salariés, deux sous-sections dédiées, l’une, aux entreprises de moins de 11 salariés et, l’autre, aux entreprises de 11 à 49 salariés.

Cette disposition semble d’autant plus légitime que la nouvelle rédaction de l’article 17 adoptée par la commission des affaires sociales sur l’initiative du Gouvernement ne distingue plus que deux catégories d’employeurs : les entreprises de moins de 11 salariés et celles de 11 salariés et plus. Si la loi opère cette distinction, l’article 19 doit légitimement prévoir les deux sous-sections précitées.

Par ailleurs, ces deux sous-sections pourraient faire l’objet d’une fongibilité asymétrique.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 86 rectifié ter n’est pas soutenu.

La parole est à M. Daniel Chasseing, pour présenter l’amendement n° 193 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Chasseing

Le présent amendement est identique à celui qui vient d’être défendu, madame la présidente.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

La parole est à Mme Christine Lavarde, pour présenter l’amendement n° 198 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Christine Lavarde

Cet amendement est défendu, madame la présidente.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

La parole est à M. Yves Daudigny, pour présenter l’amendement n° 346.

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Cet amendement est également défendu, madame la présidente.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 418 rectifié quater n’est pas soutenu.

Quel est l’avis de la commission sur les quatre amendements identiques restant en discussion ?

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Je comprends la préoccupation qui a présidé au dépôt de ces amendements. La question des seuils a d’ailleurs été soulevée à plusieurs reprises.

Toutefois, si la fongibilité asymétrique évoquée dans l’objet de cet amendement n’est pas prévue, la séparation en deux sous-sections pourrait entraîner l’effet inverse de celui qui est recherché, en limitant les ressources consacrées aux entreprises de moins de 11 salariés. Il faudrait par ailleurs prévoir des règles d’affectation des fonds entre ces deux sous-sections.

La commission a souhaité connaître l’avis du Gouvernement pour plus de précisions.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Si l’intention qui sous-tend ces amendements est bonne, elle se retournerait contre l’objectif que vous poursuivez.

Aujourd’hui, même si les entreprises de moins de 11 salariés et de 11 à moins de 50 salariés bénéficient d’une sous-section particulière, il apparaît que la mutualisation pour les entreprises de plus petite taille est non seulement inefficace, mais se fait au détriment de ces dernières.

En effet, en 2016, les entreprises de moins de 11 salariés n’ont bénéficié au titre de la mutualisation que de 5, 8 millions d’euros venant des entreprises de plus de 50 salariés, contre 15, 3 millions pour les entreprises de 11 à moins de 50 salariés. Cette relative faiblesse s’explique par le fait que seules les entreprises de moins de 300 salariés contribuaient au plan de formation.

Pour le dire de manière quelque peu lapidaire, dans le système actuel de mutualisation à travers les OPCA, les petites entreprises payent pour les grandes. C’est le contraire de ce que nous voulons, au moment où il faut irriguer le territoire avec des TPE-PME susceptibles de grandir.

C’est pourquoi le nouveau système, qui oblige non plus simplement les petites et moyennes entreprises, mais toutes les entreprises à participer à l’effort de mutualisation en faveur des plus petites entreprises me semble pouvoir davantage répondre à leurs besoins.

Par ailleurs, le développement de la formation dans les TPE-PME est l’une des missions des OPCO et fera l’objet d’un suivi attentif par France compétences, au travers notamment des conventions d’objectifs et de moyens, COM, que l’État fera aussi pour suivre ces structures.

En clair, il faut mutualiser tout le monde au profit des petites entreprises et suivre cela de près. Je pense que nous aurons ainsi un système plus efficace que le système actuel, qui est finalement contre-productif.

L’avis est donc défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Christine Lavarde

Eu égard aux explications données par la ministre, je retire l’amendement n° 198 rectifié ter, madame la présidente.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 198 rectifié ter est retiré.

Monsieur Chasseing, l’amendement n° 193 rectifié bis est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 193 rectifié bis est retiré.

Madame Lanfranchi Dorgal, qu’advient-il de l’amendement n° 52 rectifié bis ?

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 52 rectifié bis est retiré.

Monsieur Daudigny, qu’en est-il de l’amendement n° 346 ?

Debut de section - PermalienPhoto de Yves Daudigny

Je vais le retirer, madame la présidente.

Je ne suis toutefois pas pleinement convaincu par votre démonstration, madame la ministre. Si je comprends bien l’intérêt que le nombre d’entreprises mutualisées, donc qui versent dans la caisse commune, soit le plus grand possible, je ne saisis pas pourquoi, dans la répartition, la suppression de la cloison au niveau de 11 salariés défavoriserait les petites entreprises.

Cela étant dit, eu égard aussi au vote qui interviendrait s’il était maintenu, je retire l’amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 346 est retiré.

Je suis saisie de quatre amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 643, présenté par M. Lévrier, Mme Schillinger, MM. Rambaud, Patriat, Amiel, Bargeton, Karam, Marchand, Mohamed Soilihi, Théophile, Yung et les membres du groupe La République En Marche, est ainsi libellé :

I – Alinéa 67

1° Deuxième phrase

Supprimer les mots :

des coûts pédagogiques spécifiques à chaque formation et

2° Quatrième phrase

Supprimer les mots :

est accompagné en amont de la signature de son contrat, lorsqu’il réside dans un quartier prioritaire de la politique de la ville ou en zone rurale, lorsqu’il

II. – Alinéa 69

Supprimer les mots :

liés au coût du foncier, à l’amortissement des investissements réalisés, aux frais

et les mots :

et d’aide au transport

La parole est à M. Martin Lévrier.

Debut de section - PermalienPhoto de Martin Lévrier

Il est proposé de rétablir la rédaction issue de l’Assemblée nationale en matière de définition du niveau de prise en charge des coûts des CFA ainsi que des frais annexes à la formation des apprentis relevant de l’intervention de l’opérateur de compétences.

En effet, il importe de poursuivre les travaux avec les réseaux de CFA afin de définir par voie réglementaire de manière plus fine le périmètre du financement au contrat. À ce titre, l’accompagnement du salarié en amont de la signature de son contrat pourrait dépendre demain davantage d’un financement relevant de la préparation à l’apprentissage couvert par le plan d’investissement dans les compétences, soit par un autre circuit financier que les fonds de l’alternance dédiés au financement des salariés en contrat.

Par ailleurs, il appartiendra plutôt aux régions de déterminer les majorations du financement au contrat qu’elles estiment pertinentes en fonction de besoins d’aménagement du territoire : c’est dans ce cadre que des surcoûts liés à l’implantation dans un quartier prioritaire de la politique de la ville ou dans une zone rurale pourront être compensés, en fonction de spécificités territoriales naturellement différentes d’une région à une autre.

Enfin, les frais annexes à la formation des apprentis visent les dépenses de restauration et d’hébergement nécessaires à l’attractivité des CFA et au développement de ce type de formation. Le coût du foncier a plutôt vocation à être intégré comme un déterminant du niveau de prise en charge au contrat. L’amortissement des investissements réalisés, quand il s’agit d’équipements pédagogiques notamment, gagne à être pris en compte dans le financement au contrat.

C’est la philosophie globale du financement de l’apprentissage tel que refondé par ce projet de loi que nous souhaitons donc rétablir.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 199 rectifié bis, présenté par Mme L. Darcos, M. Dallier, Mme Troendlé, MM. Cambon, Bizet, Daubresse, Hugonet et Brisson, Mmes Dumas et Bruguière, MM. Piednoir, Duplomb, Pierre, Bazin, Magras et Savary, Mmes Deromedi, Delmont-Koropoulis et Garriaud-Maylam, M. Kennel, Mmes Deroche et Bonfanti-Dossat, MM. Vogel, Paccaud, de Nicolaÿ, Savin, Saury, Revet et Sido, Mmes Lherbier et Lamure et MM. Poniatowski et Gremillet, est ainsi libellé :

I. - Alinéa 67

1° Quatrième phrase

Après le mot :

critères

insérer les mots :

, dont celui de la taille de l’entreprise,

2° Après la quatrième phrase

Insérer une phrase ainsi rédigée :

Ce montant tient compte, pour les contrats d’apprentissage, des dépenses pédagogiques, des dépenses de structure, des dépenses liées aux démarches qualité, au développement et à la promotion de l’apprentissage, et des dépenses d’amortissement des investissements.

II. - Alinéa 69

Supprimer les mots :

à l’amortissement des investissements réalisés,

III. - Après l’alinéa 69

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« …° Les dépenses de fonctionnement liées à la mise en œuvre par les centres de formation des apprentis des missions mentionnées à l’article L. 6231-2 du présent code, dans des conditions déterminées par décret et dans la limite d’un plafond annuel de trente millions d’euros. Ce montant est révisable en fonction de l’évolution des effectifs d’apprentis ;

La parole est à M. René-Paul Savary.

Debut de section - PermalienPhoto de René-Paul Savary

Je soutiens cet amendement dont Mme Darcos est le premier signataire.

Il est proposé que la base de calcul du coût par apprenti soit la plus complète possible, s’alignant ainsi sur les coûts réellement supportés par les CFA.

Le présent amendement vise, d’une part, à préciser les éléments servant de base au calcul du coût au contrat et, d’autre part, à intégrer la taille de l’entreprise signataire du contrat d’apprentissage dans les critères de modulation du niveau de prise en charge défini par les branches professionnelles.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 317, présenté par Mme Féret, M. Daudigny, Mmes Grelet-Certenais et Jasmin, M. Jomier, Mmes Lienemann, Lubin, Meunier et Rossignol, M. Tourenne, Mme Van Heghe et les membres du groupe socialiste et républicain, est ainsi libellé :

I. - Alinéa 67

1° Quatrième phrase

Après le mot :

critères

insérer les mots :

, dont celui de la taille de l’entreprise,

2° Après la quatrième phrase

Insérer une phrase ainsi rédigée :

Ce montant tient compte, pour les contrats d’apprentissage, des dépenses pédagogiques, des dépenses de structure, des dépenses liées aux démarches qualité, au développement et à la promotion de l’apprentissage, et des dépenses d’amortissement des investissements.

II. - Alinéa 69

Supprimer les mots :

à l’amortissement des investissements réalisés,

La parole est à Mme Monique Lubin.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique Lubin

Cet amendement est presque identique à celui qui vient d’être présenté.

Dans le cadre de la nouvelle philosophie de financement des CFA portée par ce projet de loi, nous pensons qu’il faut être très précis sur les bases de calcul. Le coût d’un contrat d’apprentissage pouvant être différent selon la taille de l’entreprise, le présent amendement vise à intégrer la taille des entreprises dans ces bases de calcul.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 260 rectifié, présenté par MM. Savary et Babary, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Bonne et Brisson, Mme Bruguière, M. Cambon, Mme Chauvin, MM. Courtial, Cuypers, Dallier et Daubresse, Mme Delmont-Koropoulis, M. de Nicolaÿ, Mmes Deroche, Deromedi, Di Folco et Estrosi Sassone, M. B. Fournier, Mme Garriaud-Maylam, MM. Gilles, Gremillet, Grosdidier, Houpert et Huré, Mmes Lamure et Lassarade, MM. Lefèvre et Longuet, Mmes Micouleau et Morhet-Richaud, MM. Morisset, Paccaud, Pointereau, Poniatowski et Sido, Mme Troendlé et M. Vogel, est ainsi libellé :

Alinéa 67, quatrième phrase

Après le mot :

critères

insérer les mots :

, dont celui de la taille de l’entreprise,

La parole est à M. René-Paul Savary.

Debut de section - PermalienPhoto de René-Paul Savary

recueillera un avis favorable.

Il vise à préciser que le niveau de prise en charge du contrat d’apprentissage, fixé par les branches professionnelles, pourra être modulé en fonction de la taille de l’entreprise accueillant l’apprenti. Il s’agit donc d’une modification de l’alinéa 67.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

L’amendement n° 643 tend à revenir sur des dispositions que la commission a adoptées et par lesquelles nous voulions préciser les modalités de définition du niveau de prise en charge des contrats d’apprentissage.

Il s’agissait en l’occurrence de s’assurer que les différents déterminants économiques et géographiques, notamment les coûts exposés par les centres de formation des apprentis, seraient bien pris en compte.

Les auteurs de l’amendement renvoient à des travaux qui doivent être menés avec les CFA. Il me semble qu’il aurait été pertinent de mener de tels travaux avant de légiférer.

La commission estimant que le texte résultant de ses travaux offre les garanties nécessaires, elle a émis un avis défavorable sur cet amendement.

Les amendements n° 199 rectifié bis, 317 et 260 rectifié visent à préciser et à compléter les critères à retenir dans la définition du niveau de prise en charge des contrats d’apprentissage.

Grâce à l’apport de la commission, devront ainsi être pris en compte les coûts spécifiques à chaque formation, l’accompagnement des salariés en amont du contrat et des salariés résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville ou en zone rurale, les frais liés au coût du foncier, à l’amortissement des investissements et à l’aide au transport. Tous les critères ne pouvant être inscrits dans la loi, il s’agit de prévoir un socle minimal.

Par conséquent, la commission propose de ne retenir que l’amendement n° 260 rectifié, qui complète ces critères en y ajoutant la taille de l’entreprise. Les petites entreprises sont en effet les principales formatrices des apprentis et il ne faut pas qu’elles soient freinées dans leur embauche.

Les autres critères proposés sont satisfaits. La modulation en fonction des financements publics peut être utile pour les formations en apprentissage hébergées par des établissements d’enseignement.

La commission demande donc le retrait des amendements n° 199 rectifié bis et 317 ; à défaut, elle émettra un avis défavorable. En revanche, elle est favorable à l’amendement n° 260 rectifié.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

L’amendement n° 643 vise à rétablir la rédaction issue de l’Assemblée nationale qui a le mérite d’être simple, claire et compréhensible par tous.

Comme vous le soulignez à juste titre, monsieur le sénateur Lévrier, nous avons commencé à travailler avec l’ensemble des réseaux de CFA, les conseils régionaux et les partenaires sociaux pour déterminer les critères pertinents dans la fixation d’un coût au contrat.

Les régions tiennent beaucoup à ce que ce travail soit mené à son terme parce que toutes n’ont pas nécessairement la même optique. Ainsi, certaines régions souhaitent continuer à financer les coûts d’hébergement et d’aide au transport au titre de leur compétence relative à la mobilité, tandis que d’autres préféreraient qu’ils soient intégrés dans le coût au contrat. Il ne me semble ni prudent ni utile d’inscrire ces critères dans la loi et donc de rigidifier le dispositif alors que les discussions sont en cours.

En outre, je souhaite rassurer la commission et l’ensemble des sénateurs : l’objectif du Gouvernement n’est pas de soustraire les critères de fixation du coût au contrat à la représentation nationale. Il s’agit simplement d’adopter une démarche pragmatique, de laisser se dérouler les travaux techniques de qualité qui sont en cours avec les réseaux de CFA et des régions, et de permettre une gestion souple et réactive de ces critères, dont la formulation ou le périmètre devront peut-être évoluer dans un an ou deux. Il serait un peu compliqué de légiférer à chaque évolution.

L’avis est donc favorable sur l’amendement n° 643.

Concernant les amendements n° 199 rectifié bis, 317 et 260 rectifié, je précise, car je crois qu’il y a une ambiguïté, que le coût au contrat n’est pas de l’argent qui va aux entreprises, mais désigne la prise en charge du financement de la formation dans le CFA. Le coût au contrat finance donc le CFA.

Le fait que le jeune vienne d’une grande ou d’une petite entreprise ne fait pas de différence pour le CFA, et le fait que le coût au contrat soit plus ou moins important ne fait aucune différence pour l’entreprise. Ce qui compte, c’est l’aide aux entreprises, mais du moment que le jeune est pris en charge, l’entreprise n’a pas à payer la formation, celle-ci étant prise en charge grâce à la mutualisation.

Par ailleurs, l’introduction d’un critère relatif à la taille de l’entreprise rendra plus complexe la gestion des dossiers par les CFA, ce qui, contrairement à l’effet recherché, risque de pousser les CFA à favoriser les candidatures des jeunes issus de grandes entreprises.

Restons simples, le coût au contrat étant directement versé aux CFA, il n’y a pas de raison qu’il y ait des différences selon la taille de l’entreprise. L’avis est donc défavorable sur ces trois amendements.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

La parole est à M. René-Paul Savary, pour explication de vote sur l’amendement n° 199 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de René-Paul Savary

Madame la ministre, vous avez apporté un certain nombre de précisions qui nous interpellent concernant notamment la taille de l’entreprise et le coût au contrat.

Le sujet étant d’importance et la situation, un peu confuse, je voudrais que Mme le rapporteur me reprécise ses arguments afin que je puisse retirer l’amendement n° 199 rectifié bis, au profit de l’amendement n° 260 rectifié, qui vise spécifiquement à tenir compte de la taille de l’entreprise et qui a recueilli un avis favorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Je vais essayer d’être plus claire, monsieur Savary.

Les apports de la commission, qui devront être pris en compte, sont les suivants : les coûts spécifiques à chaque formation, l’accompagnement des salariés en amont du contrat et des salariés résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville ou en zone rurale, les frais liés au coût du foncier, à l’amortissement des investissements et à l’aide au transport.

La taille de l’entreprise n’étant pas prise en compte dans la rédaction actuelle, la commission a émis un avis favorable sur l’amendement n° 260 rectifié qui vise à l’introduire.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Monsieur Savary, l’amendement n° 199 rectifié bis est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de René-Paul Savary

Cela signifie que l’argument de Mme la ministre ne tient pas, puisque la nouvelle rédaction permet effectivement de prendre en compte le coût pour l’entreprise, car on peut mener une politique différenciée, si l’on veut favoriser les petites entreprises par rapport aux grandes, selon les territoires, etc.

Je retire donc l’amendement n° 199 rectifié bis, et j’invite mes collègues à soutenir l’amendement n° 260 rectifié, que je maintiens.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 199 rectifié bis est retiré.

Je mets aux voix l’amendement n° 317.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

La parole est à M. Alain Richard, pour explication de vote sur l’amendement n° 260 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Je voudrais qu’on approfondisse un peu le débat, car il me semble que les arguments de la ministre sont très forts.

Les centres de formation sont les bénéficiaires du coût au contrat. Or la ministre nous dit qu’avec un barème favorable aux petites entreprises, le financement de l’accueil de l’apprenti d’une petite entreprise serait inférieur dans le centre de formation.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est le sens de votre souhait ? Souhaitez-vous que le financement soit plus important quand le centre de formation accueille des apprentis qui viennent d’une grande entreprise ou d’une petite entreprise ? Ce critère a-t-il un impact sur l’intérêt du jeune et sur le fonctionnement du centre de formation ? Il me semble que non.

Ce critère ne sera de toute façon pas utilisé, car il n’apportera aucun avantage aux petites entreprises qui ne sont pas associées au financement de la formation de l’apprenti. En revanche, il rendra la gestion plus compliquée pour le centre de formation.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Tout est fonction de l’équilibre des territoires. Nous avons débattu tout à l’heure du rôle des régions et du souhait que nous partageons, au sein cette assemblée, de réintégrer les régions dans la co-construction et la coarticulation de l’aménagement du territoire et de l’équilibre des tissus économiques.

Il s’agit simplement de moduler le coût au contrat pour les petites ou très petites entreprises, ou pour les entreprises situées sur des territoires quelque peu désaffectés afin de stimuler l’activité sur certains territoires. Il me semble qu’un équilibre pourrait ainsi être trouvé.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Ce n’est pas cohérent ! La taille des entreprises n’est pas un critère !

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 316, présenté par Mme Féret, M. Daudigny, Mmes Grelet-Certenais et Jasmin, M. Jomier, Mmes Lienemann, Lubin, Meunier et Rossignol, M. Tourenne, Mme Van Heghe et les membres du groupe socialiste et républicain, est ainsi libellé :

Alinéa 67, quatrième phrase

Supprimer les mots :

ou lorsqu’il existe d’autres sources de financement public

La parole est à Mme Corinne Féret.

Debut de section - PermalienPhoto de Corinne Feret

Permettez-moi tout d’abord de rappeler qu’à la suite de la crise de 2008 les régions ont souvent maintenu des sections, voire des centres de formation des apprentis alors que les acteurs économiques, parmi lesquels les entreprises, étaient contraints de se désengager.

Il peut s’avérer dangereux de prévoir une modulation des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage par les opérateurs de compétences en fonction d’éventuels financements publics comme le prévoit le projet de loi.

Si des formations sont soutenues par la puissance publique, en particulier par les régions, c’est parce qu’elles répondent notamment à des enjeux de développement économique territorial.

Avec la réforme, les régions vont bénéficier d’une dotation visant à apporter un concours financier aux CFA, dont le financement au contrat ne permettra pas d’assurer l’ouverture, voire le maintien de certaines sections d’apprentissage en sous-effectif.

En pratique, les régions vont recevoir une enveloppe de 250 millions d’euros pour aider les CFA en difficulté, et une autre au titre de l’investissement à hauteur de 180 millions d’euros. Selon nous, ces sommes devraient s’ajouter aux prises en charge et financements des OPCO pour permettre la bonne organisation de l’apprentissage sur le territoire.

Tel est l’objet du présent amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Nous considérons que la modulation en fonction des financements publics est utile pour prendre en compte le fait que certaines formations en apprentissage sont hébergées dans des établissements de l’éducation nationale.

La commission a donc émis un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Même avis que la commission.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 314, présenté par Mme Féret, M. Daudigny, Mmes Grelet-Certenais et Jasmin, M. Jomier, Mmes Lienemann, Lubin, Meunier et Rossignol, M. Tourenne, Mme Van Heghe et les membres du groupe socialiste et républicain, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 71

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« …° Les aides directes destinées aux apprentis.

La parole est à Mme Corinne Féret.

Debut de section - PermalienPhoto de Corinne Feret

Au travers de cet amendement, nous revenons sur la question de l’aide directe aux apprentis, concernant plus particulièrement les aides au transport, à l’hébergement et à la restauration, les fameuses THR.

Les avis donnés par la commission comme par le Gouvernement nous laissent interrogatifs, car ils n’apportent pas de réponse quant à une éventuelle prise en charge qui permettrait une continuité dans cette aide directe aux apprentis.

Certains pourront penser que nous abusons quelque peu de notre pouvoir d’amendement, mais nous proposons que ces aides directes destinées aux apprentis puissent être prises en charge par les OPCO.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Notre avis sera similaire à celui que nous avons émis sur l’amendement n° 315 relatif à l’alinéa 5 de l’article 19 et que le Sénat n’a pas adopté. Les financements nécessaires ne sont pas prévus : avis défavorable.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Je suis saisie de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 81 rectifié bis, présenté par MM. B. Fournier, Bonne, Revet et H. Leroy, Mme Garriaud-Maylam, M. Lefèvre, Mme Gruny, MM. Pierre, Brisson et Leleux, Mme Duranton, M. Cuypers, Mme Deromedi, MM. Magras et Daubresse, Mme Raimond-Pavero, MM. Laménie, de Nicolaÿ et Sido, Mme Lamure et M. Gremillet, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 78

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« …° Tout ou partie des coûts pédagogiques de la formation des bénéficiaires de la préparation opérationnelle à l’emploi mentionnée aux articles L. 6326-2 et L. 6326-3 ;

La parole est à M. Max Brisson.

Debut de section - PermalienPhoto de Max Brisson

Cet amendement vise à pérenniser le financement de la formation des bénéficiaires de la préparation opérationnelle à l’emploi, qui permet à un jeune ou à un demandeur d’emploi d’acquérir les prérequis qui lui font défaut pour répondre à une offre d’emploi.

Ce dispositif bénéficie d’un financement partiel de Pôle emploi qui intervient sur la rémunération du stagiaire et sur une partie du coût de la formation.

Pour pérenniser ce dispositif, il est nécessaire de prévoir dans la loi le financement de la partie de formation non financée par Pôle emploi, d’autant que ce dispositif est particulièrement efficace, puisqu’il permet un taux de retour à l’emploi de plus de 70 %.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 56 rectifié, présenté par MM. Vaspart, de Legge, Brisson et Paul, Mme Delmont-Koropoulis, M. D. Laurent, Mme Garriaud-Maylam, MM. Mandelli, Magras et Vogel, Mme Bruguière, MM. Cambon et Sido, Mme Lamure et MM. Daubresse, Bonhomme et Pellevat, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 79

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« …° Tout ou partie des coûts pédagogiques de la formation des bénéficiaires de la préparation opérationnelle à l’emploi mentionnée aux articles L. 6326-2 et L. 6326-3. » ;

La parole est à M. Max Brisson.

Debut de section - PermalienPhoto de Max Brisson

Cet amendement vise à garantir un meilleur usage de la contribution alternance en ouvrant la possibilité de l’utiliser pour financer la préparation opérationnelle à l’emploi, qui permet de sécuriser les contrats en alternance.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Nous avons déjà examiné un amendement analogue ; il est déjà prévu, à l’alinéa 90, que les OPCO prennent en charge la préparation opérationnelle à l’emploi.

Les amendements n° 81 rectifié bis et 56 rectifié étant donc satisfaits, la commission demande leur retrait ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Max Brisson

Je retire ces deux amendements, madame la présidente !

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Les amendements n° 81 rectifié bis et 56 rectifié sont retirés.

Je suis saisie de deux amendements identiques.

L’amendement n° 361 est présenté par Mme Féret, M. Daudigny, Mmes Grelet-Certenais et Jasmin, M. Jomier, Mmes Lienemann, Lubin, Meunier et Rossignol, M. Tourenne, Mme Van Heghe et les membres du groupe socialiste et républicain.

L’amendement n° 550 est présenté par M. Pellevat.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Après l’alinéa 79

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« …° Dans la limite d’un plafond fixé par décret, le coût du salaire de l’apprenti lorsque la formation suivie prépare à un diplôme qui est requis réglementairement pour exercer l’activité qui fait l’objet du contrat d’apprentissage. » ;

La parole est à Mme Michelle Meunier, pour présenter l’amendement n° 361.

Debut de section - PermalienPhoto de Michelle Meunier

Afin d’encourager et de soutenir le développement de l’apprentissage dans tous les secteurs, y compris les métiers réglementés, cet amendement a pour objet de permettre le financement du salaire de l’apprenti lorsque celui-ci prépare un diplôme correspondant à un métier réglementé, notamment dans le champ paramédical.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 550 n’est pas soutenu.

Quel est l’avis de la commission sur l’amendement n° 361 ?

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Cet amendement prévoit que les OPCO financent une partie du coût du salaire de l’apprenti.

Comme je l’ai rappelé précédemment, le projet de loi précise les ressources des OPCO et leur affectation et ne prévoit aucune ressource pour financer le salaire des apprentis.

Juridiquement, il ne me semble pas possible que les OPCO assurent ce financement à partir des ressources qui leur sont affectées par France compétences au titre des CFA ou de l’aide au développement des compétences des entreprises de moins de 50 salariés.

Si tel devait néanmoins être le cas, l’enveloppe financière dont ils disposent n’étant pas extensible, la prise en charge du salaire des apprentis se ferait au détriment des autres missions des OPCO.

L’avis est donc défavorable.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 102 rectifié bis, présenté par M. Dallier, Mmes Bruguière, Delmont-Koropoulis et Estrosi Sassone, MM. Panunzi et Savary, Mme Troendlé, MM. H. Leroy, Bazin et Le Gleut, Mme Garriaud-Maylam, MM. B. Fournier et Lefèvre, Mme Gruny, MM. de Nicolaÿ, Brisson, Poniatowski et Savin, Mme Deroche, MM. Longuet, Piednoir, Cuypers et Magras, Mmes Deromedi et Bonfanti-Dossat, MM. Daubresse, Pierre, Carle, Vogel, Revet, Mandelli et Babary, Mme A.M. Bertrand et MM. Cambon, Buffet, Pillet et Gremillet, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 79

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« …° Les parcours comprenant des actions de positionnement, d’évaluation, d’accompagnement et de formation des salariés en contrat de travail à durée déterminée conclu en application de l’article L. 1242-3 avec un employeur relevant de l’article L. 5132-4. » ;

La parole est à Mme Annie Delmont-Koropoulis.

Debut de section - PermalienPhoto de Annie Delmont-Koropoulis

Pour les personnes exclues du marché du travail, la formation professionnelle est un levier fondamental pour l’accès à un emploi stable et durable.

Cet amendement vise à rendre éligibles les actions de formation des salariés de l’insertion par l’activité économique, l’IAE, aux financements de l’alternance, permettant aux structures d’accéder à des financements à hauteur de leurs besoins et capacités et traduisant que l’IAE constitue dans son fonctionnement actuel une forme d’alternance adaptée pour les personnes très éloignées de l’emploi.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Cet amendement aurait pour effet de mettre un financement supplémentaire à la charge des OPCO.

Bien que je comprenne tout à fait la préoccupation qui a présidé à sa rédaction, je demande donc son retrait ; à défaut, j’émettrai un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 102 rectifié bis est retiré.

L’amendement n° 610, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 99

Insérer deux alinéas ainsi rédigés :

…° L’article L. 6341–4 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« …° En ce qui concerne les opérateurs de compétences, par décision du conseil d’administration. »

La parole est à Mme la ministre.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Cet amendement vise à permettre aux opérateurs de compétences d’accorder le statut de stagiaire de la formation professionnelle lorsqu’ils financent des formations pour les demandeurs d’emploi.

Les opérateurs de compétences pourront ainsi accorder le statut de stagiaire de la formation professionnelle à des jeunes qui entrent en préapprentissage ou ont eu une rupture de contrat, leur permettant de bénéficier d’une protection sociale et, le cas échéant, d’une rémunération jusqu’à ce qu’ils retrouvent un contrat.

Le présent amendement a donc pour objet de permettre aux opérateurs de compétences de prendre en charge financièrement le statut de stagiaire de la formation professionnelle.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Je suis saisie de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 90 rectifié, présenté par MM. Bonne, Paccaud, B. Fournier et Savary, Mme Garriaud-Maylam, MM. Lefèvre et Pierre, Mmes Deroche et Deromedi, MM. J.M. Boyer, Babary, Carle, Sido et Revet, Mme Lherbier et M. Laménie, est ainsi libellé :

Alinéa 103

Remplacer cet alinéa par deux alinéas ainsi rédigés :

Le nouvel agrément est subordonné à la révision de l’accord constitutif de l’opérateur de compétences conclu à cet effet entre les organisations syndicales de salariés et les organisations professionnelles d’employeurs représentatives dans le champ d’application de l’accord pris sur le fondement de l’article L. 6332–1–1 dudit code, selon des modalités déterminées par décret, au plus tard le 1er janvier 2019.

Les accords de branches existants désignant un organisme collecteur paritaire agréé des fonds de la formation professionnelle continue mentionnés à l’article L. 6332–1 dans sa rédaction en vigueur le 31 décembre 2018 restent valables et s’appliquent à l’opérateur de compétences à compter du 1er janvier 2019. Les partenaires sociaux des branches professionnelles souhaitant désigner un nouvel opérateur de compétences doivent négocier un accord de désignation avant le 31 octobre 2018 en vue de l’agrément des opérateurs de compétences le 1er janvier 2019.

La parole est à M. René-Paul Savary.

Debut de section - PermalienPhoto de René-Paul Savary

Cet amendement vise à obliger les seules branches professionnelles souhaitant changer d’opérateur de compétences au 1er janvier 2019 à négocier un accord de désignation d’opérateur de compétences avant le 31 octobre 2018.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 63 rectifié, présenté par MM. Vaspart, de Legge, Brisson et Paul, Mme Delmont-Koropoulis, M. D. Laurent, Mme Garriaud-Maylam, M. Mandelli, Mme Deromedi, MM. Magras et Vogel, Mme Bruguière, MM. Cambon et Sido, Mme Lamure et MM. Poniatowski, Daubresse, Bonhomme et Pellevat, est ainsi libellé :

Alinéa 103

Remplacer cet alinéa par deux alinéas ainsi rédigés :

Le nouvel agrément est subordonné à la révision de l’accord constitutif de l’opérateur de compétences conclu à cet effet entre les organisations syndicales de salariés et les organisations professionnelles d’employeurs représentatives dans le champ d’application de l’accord pris sur le fondement de l’article L. 6332–1–1 dudit code, selon des modalités déterminées par décret, au plus tard le 1er avril 2019.

Les accords de branches existants désignant un organisme collecteur paritaire agréé des fonds de la formation professionnelle continue mentionnés à l’article L. 6332–1 dans sa rédaction en vigueur le 31 décembre 2018 restent valables et s’appliquent à l’opérateur de compétences à compter du 1er janvier 2019. Les partenaires sociaux des branches professionnelles souhaitant désigner un nouvel opérateur de compétences, ou ceux n’en ayant jamais désigné, négocient un accord de désignation avant le 31 décembre 2018.

La parole est à M. Max Brisson.

Debut de section - PermalienPhoto de Max Brisson

Seules les dates diffèrent d’un amendement à l’autre : les branches professionnelles souhaitant changer d’opérateur de compétences au 1er avril 2019 devront négocier un accord de désignation d’opérateur de compétences avant le 31 décembre 2018.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Ces amendements prévoient que, pour les branches qui le souhaitent, l’OPCA aujourd’hui habilité devienne un OPCO sans qu’un nouvel accord soit nécessaire.

Il me semble juridiquement fragile de prévoir un transfert de l’agrément d’un OPCA qui cesse d’exister à un OPCO, qui doit juridiquement être une nouvelle structure, d’autant que l’alinéa 102 précise que les agréments perdront leur validité au 1er avril 2019 : en commission, nous avons repoussé la période de transition prévue initialement au 31 octobre.

Même si les branches souhaitent conserver leur opérateur, il semble nécessaire qu’un nouvel accord acte la création de l’OPCO. Aussi, nous demandons le retrait de ces deux amendements ; à défaut, la commission émettra un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de René-Paul Savary

Je retire l’amendement n° 90 rectifié, madame la présidente !

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 90 rectifié est retiré.

Monsieur Brisson, l’amendement n° 63 rectifié est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 63 rectifié est retiré.

L’amendement n° 607 rectifié, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

… – Jusqu’au 31 décembre 2021, dans le cadre des versements mentionnés au 1°de l’article L. 6123-5 du code du travail, France compétences peut attribuer des fonds au bénéfice des centres de formation des apprentis ayant des besoins de développement ou de trésorerie consécutifs à des projets de renforcement ou d’extension de leur offre de formation.

La parole est à Mme la ministre.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Cet amendement vise à sécuriser la période de transition pour les CFA.

Vous l’aurez compris, il n’y aura pas de changement en 2018 et en 2019 : les régions continueront d’assurer l’intégralité des financements des CFA. À partir de 2020, avec le coût au contrat, nous proposons de permettre à France compétences d’attribuer des fonds au bénéfice des CFA qui auraient des besoins en matière de développement ou de trésorerie. Nous voulons sécuriser cette période de transition entre le passage d’un système de financement à l’autre ; j’espère que nous n’en aurons pas besoin, mais il est utile de sécuriser le financement des CFA.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

La transition entre le système actuel et le système proposé au travers du projet de loi pourrait créer des frictions et des difficultés en matière de financement. Cet amendement du Gouvernement étant de nature à réduire ces difficultés, l’avis est favorable.

L ’ amendement est adopté.

L ’ article 19 est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 624, présenté par MM. Marchand et Lévrier, Mme Schillinger, MM. Rambaud, Patriat, Amiel, Bargeton, Karam, Mohamed Soilihi, Théophile, Yung et les membres du groupe La République En Marche, est ainsi libellé :

Après l’article 19

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après l’article L. 3314–3 du code des transports, il est inséré un article L. 3314–… ainsi rédigé :

« Art. L. 3314–… – Sans préjudice de l’application des articles L. 6332–1 et L. 6332–1–1 du code du travail, l’opérateur de compétences intervenant dans le secteur des transports peut conclure une convention avec l’organisme mentionné au troisième alinéa du I de l’article 1635 bis M du code général des impôts.

« Cette convention vise à organiser les relations de partenariat entre les deux organismes. »

La parole est à Mme Patricia Schillinger.

Debut de section - PermalienPhoto de Patricia Schillinger

Le secteur des transports, en ce qu’il s’exerce sur le domaine public, est, plus que d’autres, encadré et réglementé dans son accès et son exercice d’activité. Ces spécificités ont conduit le secteur à mettre en place un organisme compétent et opérant dans le développement de la formation professionnelle, lequel exerce déjà ses missions de manière complémentaire avec l’actuel OPCA.

Cet amendement prévoit que le futur opérateur de compétences exerçant dans le secteur des transports peut conclure une convention avec l’organisme visé à l’article 1635 bis M du code général des impôts, lequel possède les compétences requises pour permettre le développement de la formation professionnelle dans le domaine des transports. Cette convention définit les conditions de leur coopération et de répartition des missions.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

La convention souhaitée par les auteurs de cet amendement semble tout à fait pertinente. Toutefois, la commission souhaite connaître l’avis du Gouvernement afin de savoir si une telle convention n’est pas possible sans une disposition législative spécifique.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

On voit bien l’intention recherchée ici. Même si l’objectif poursuivi est utile, rien n’interdit de conclure des partenariats avec d’autres opérateurs pour ce qui concerne le développement de la formation professionnelle ; la loi n’a pas besoin de l’autoriser.

Par ailleurs, se pose encore ici le problème des listes, auquel nous nous sommes heurtés à plusieurs reprises. Si l’on prévoit qu’une association spécifiquement dédiée, à savoir l’AFT, est visée, d’autres secteurs, tels que celui de l’intérim, pourraient se retrouver en difficulté. Il ne faut surtout pas aller dans cette voie : elle n’est pas dangereuse pour le transport – en fait, elle ne lui apporte rien –, mais elle est de nature à créer un a contrario pour les autres secteurs.

En conséquence, je propose le retrait de cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Madame Schillinger, l’amendement n° 624 est-il maintenu ?

(Non modifié)

Au 2° du IV de l’article L. 14-10-5 du code de l’action sociale et des familles, le mot : « soignants » est supprimé. –

Adopté.

I. – Dans les conditions prévues à l’article 38 de la Constitution, et dans un délai de dix-huit mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement est autorisé à prendre par ordonnance toute mesure relevant du domaine de la loi afin :

1° D’organiser le recouvrement, l’affectation et le contrôle dans le respect de la procédure contradictoire, par les organismes chargés du recouvrement mentionnés à l’article L. 5427-1 du code du travail de la contribution unique pour la formation professionnelle et l’apprentissage, de la contribution destinée au financement du compte personnel de formation des titulaires d’un contrat à durée déterminée, de la contribution supplémentaire à l’alternance, de la contribution additionnelle au développement des formations professionnalisantes et des contributions spécifiques mentionnées à l’article L. 6131-1 du même code dans sa rédaction résultant de la présente loi ;

2° D’harmoniser à cette fin l’état du droit, en particulier le code du travail, le code général des impôts, le code de la sécurité sociale et le code rural et de la pêche maritime ;

3° D’assurer la cohérence des textes et d’abroger les dispositions devenues sans objet.

Un projet de loi de ratification est déposé devant le Parlement dans un délai de trois mois à compter de la publication de cette ordonnance.

II. –

Non modifié

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 218, présenté par Mmes Cohen, Apourceau-Poly et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à Mme Cathy Apourceau-Poly.

Debut de section - PermalienPhoto de Cathy Apourceau-Poly

L’article 20 habilite le Gouvernement à fixer par ordonnances dans un délai de dix-huit mois les mesures afin d’attribuer aux URSSAF le recouvrement, l’affectation et le contrôle des contributions des employeurs destinées au financement de la formation professionnelle.

Cet article prévoit également l’habilitation du Gouvernement d’harmoniser l’état du droit, en particulier le code du travail, le code général des impôts, le code de la sécurité sociale et le code rural et de la pêche maritime ainsi que d’assurer la cohérence des textes et d’abroger les dispositions devenues sans objet.

Notre groupe est opposé à la pratique des ordonnances dans la mesure où le dessaisissement du Parlement l’affaiblit considérablement au profit du Gouvernement, déséquilibrant davantage encore les institutions de notre République.

En prévision de nos futurs échanges sur la réforme de la Constitution, nous ne pouvons que déplorer la démultiplication du recours aux ordonnances. Pour cette raison, nous demandons la suppression de l’article 20.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Nous avons adopté l’article 17, qui prévoit une réforme de la contribution au financement de la formation professionnelle ainsi que de la taxe d’apprentissage. Il est prévu que ces impositions seront à l’avenir collectées par le réseau de l’URSSAF.

L’ordonnance prévue par le présent article est absolument nécessaire pour organiser ce recouvrement et harmoniser les règles applicables.

En conséquence, l’avis est bien sûr défavorable.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Avis défavorable également.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 651, présenté par M. Lévrier, Mme Schillinger, MM. Rambaud, Patriat, Amiel, Bargeton, Karam, Marchand, Mohamed Soilihi, Théophile, Yung et les membres du groupe La République En Marche, est ainsi libellé :

Alinéa 2

Remplacer les mots :

de la contribution additionnelle au développement des formations professionnalisantes

par les mots :

des contributions supplémentaires ayant pour objet le développement de la formation professionnelle continue versées en application d’un accord professionnel national conclu entre les organisations représentatives d’employeurs et de salariés, des contributions au développement du dialogue social décidées par accord national interprofessionnel ou de branche

La parole est à M. Martin Lévrier.

Debut de section - PermalienPhoto de Martin Lévrier

Cet article vise à toiletter le texte de l’habilitation par ordonnance, en supprimant de son champ le transfert du recouvrement, de l’affectation et du contrôle de la contribution au développement des formations professionnalisantes, qui est versée directement par les entreprises aux établissements de formation initiale et technologique et aux organismes éligibles fixés à l’article 17 du projet de loi.

L’habilitation inclut dans le champ de l’ordonnance la possibilité de procéder à des ajustements législatifs liés à la collecte, l’affectation aux branches concernées et le contrôle du bon recouvrement des contributions conventionnelles, décidées librement par les branches, afin de permettre leur usage sécurisé de l’URSSAF, dans des modalités à déterminer. Ces contributions conventionnelles relèvent du champ de la formation professionnelle ou du développement du dialogue social.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Cet amendement vise à étendre le champ d’une habilitation demandée par le Gouvernement. Or, conformément à la jurisprudence du Conseil constitutionnel, les parlementaires ne peuvent être à l’origine ni d’une habilitation à légiférer par ordonnances ni de l’extension du champ d’une habilitation demandée par le Gouvernement.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Je vous propose donc, sans qu’il soit nécessaire d’examiner le fond, de déclarer cet amendement contraire à la Constitution.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Dans la mesure où nous discutons de cet amendement, j’estime que celui-ci a été jugé recevable.

Je suis tout à fait favorable à cet amendement, qui clarifie le rôle de l’URSSAF s’agissant du recouvrement des contributions conventionnelles et simplifie, pour les entreprises, les circuits de collecte : on passerait de cinquante-sept circuits à un seul, sans porter atteinte à la liberté contractuelle.

Aussi, je persiste à penser que cet amendement est très utile : avis favorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

La parole est à M. Alain Richard, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Il me semble que l’objection juridique formulée par la commission est fondée. L’amendement constitue en effet une extension d’une habilitation, qui, comme le principe même de l’habilitation l’implique, doit émaner du Gouvernement.

Sous votre contrôle, madame la présidente, et sous celui des sachants du service de la séance, rien ne s’oppose à ce que Mme la ministre reprenne cet amendement.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Pour sécuriser la procédure et pour la sérénité des débats, le Gouvernement va reprendre à son compte le texte de cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Martin Lévrier

Dans ces conditions, je retire l’amendement n° 651, madame la présidente !

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Je suis donc saisie d’un amendement n° 772, présenté par le Gouvernement et dont le libellé est strictement identique à celui de l’amendement n° 651.

La parole est à M. René-Paul Savary, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de René-Paul Savary

M. René-Paul Savary. Compte tenu de cette improvisation, quel est l’avis de la commission sur le fond ?

Mme Laurence Cohen applaudit.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Quel est en effet l’avis de la commission sur le fond ?

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Ma réponse sera simple : sur le fond, je ne peux pas donner l’avis de la commission.

À titre personnel, j’estime qu’il ne serait pas pertinent que ces contributions volontaires doivent transiter par l’URSSAF. En effet, cela conduirait les entreprises à percevoir ces contributions volontaires comme des prélèvements obligatoires et non comme des démarches volontaires d’adhésion.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Je veux juste préciser qu’il s’agit non pas de contributions volontaires, mais de contributions conventionnelles qui s’imposent à toutes les entreprises d’un secteur ayant signé un accord. Elles sont répertoriées et s’appliquent automatiquement. Cette procédure vise en fait à simplifier la vie des entreprises.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Fournier

Je vous prie de m’excuser, madame la ministre, mais les contributions supplémentaires sont à la fois les contributions volontaires et les contributions conventionnelles.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ article 20 est adopté.

(Non modifié)

I. – Le titre VI du livre III de la sixième partie du code du travail est ainsi modifié :

1° À l’intitulé, le mot : « continue » est supprimé ;

2° L’article L. 6361-1 est ainsi rédigé :

« Art. L. 6361 -1. – L’État exerce un contrôle administratif et financier, dans les conditions prévues au présent titre, sur les actions prévues à l’article L. 6313-1 conduites par les employeurs lorsqu’elles sont financées par l’État, les collectivités territoriales, la Caisse des dépôts et consignations, Pôle emploi ou les opérateurs de compétences ainsi que sur le respect des obligations mentionnées à l’article L. 6323-13. » ;

3° L’article L. 6361-2 est ainsi modifié :

a) Le 1° est ainsi rédigé :

« 1° Les activités en matière de formation professionnelle conduites par :

« a) Les opérateurs de compétences ;

« b) Les organismes habilités à percevoir la contribution de financement mentionnée aux articles L. 6331-48 et L. 6331-54 ;

« c) Les organismes chargés de réaliser des conseils en évolution professionnelle qui sont financés à ce titre par France compétences ;

« c bis) Les commissions mentionnées à l’article L. 6323-17-6 agréées pour prendre en charge en charge les projets de transition professionnelle ;

« d) Les organismes chargés de réaliser tout ou partie des actions mentionnées à l’article L. 6313-1 ; »

b) Au 2°, le mot : « continue » est supprimé ;

4° À la fin des premier et troisième alinéas de l’article L. 6361-3, le mot : « continue » est supprimé et, au premier alinéa, les mots : « de formation » sont supprimés ;

5° La sous-section 2 de la section 1 du chapitre Ier est abrogée ;

6° À l’article L. 6362-1, les mots : « les organismes paritaires agréés pour collecter ou gérer les fonds de la formation professionnelle continue, le fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels, l’institution mentionnée à l’article L. 5312-1 » sont remplacés par les mots : « les opérateurs de compétences, Pôle emploi, les commissions mentionnées à l’article L. 6323-17-6, les organismes habilités à percevoir la contribution de financement mentionnée aux articles L. 6331-48 et L. 6331-54, la Caisse des dépôts et consignations, France compétences » et les mots : « prestataires de formation » sont remplacés par les mots : « chargés de réaliser tout ou partie des actions mentionnées à l’article L. 6313-1 » ;

7° L’article L. 6362-2 est ainsi rédigé :

« Art. L. 6362 -2. – Les employeurs présentent aux agents de contrôle mentionnés à l’article L. 6361-5 les documents et pièces établissant le respect des obligations mentionnées à l’article L. 6323-13.

« À défaut, l’employeur n’est pas regardé comme ayant rempli les obligations qui lui incombent et verse au Trésor public, par décision de l’autorité administrative, les sommes mentionnées au troisième alinéa de l’article L. 6323-13. » ;

8° Le premier alinéa de l’article L. 6362-3 est ainsi modifié :

a) Les mots : « de formation, d’un organisme qui intervient dans les actions destinées à la validation des acquis de l’expérience ou d’un organisme chargé de réaliser les bilans de compétences » sont remplacés par les mots : « chargé de réaliser tout ou partie des actions mentionnées à l’article L. 6313-1 » ;

b) Le mot : « continue » est supprimé ;

c) Les mots : « la réalisation d’actions relevant du champ d’application défini à l’article L. 6313-1 » sont remplacés par les mots : « ceux définis aux articles L. 6313-1 à L. 6313-8 » ;

9° Le premier alinéa de l’article L. 6362-4 est ainsi rédigé :

« Les employeurs présentent les documents et pièces justifiant les objectifs et la réalisation des actions mentionnées à l’article L. 6313-1 ainsi que les moyens mis en œuvre à cet effet, lorsque ces actions sont financées par l’État, les collectivités territoriales, la Caisse des dépôts et consignations, Pôle emploi ou les opérateurs de compétences. » ;

10° L’article L. 6362-5 est ainsi modifié :

a) À la fin du 1°, le mot : « continue » est supprimé ;

b) Au 2°, les mots : « le rattachement et le bien-fondé de ces dépenses » sont remplacés par les mots : « le bien-fondé de ces dépenses et leur rattachement » et, après le mot : « légales », sont insérés les mots : « et réglementaires » ;

c) Au dernier alinéa, le mot : « considérées » est remplacé par les mots : « ou les emplois de fonds considérés » ;

11° L’article L. 6362-6 est ainsi modifié :

a) Au premier alinéa, les mots : « prestataires d’actions de formation entrant dans le champ de la formation professionnelle continue au sens de » sont remplacés par les mots : « chargés de réaliser tout ou partie des actions mentionnées à » ;

b) À la fin du même premier alinéa, les mots : « la réalité de ces actions » sont remplacés par les mots : « les objectifs et la réalisation de ces actions ainsi que les moyens mis en œuvre à cet effet » ;

c) Au second alinéa, après le mot : « sommes », il est inséré le mot : « indûment » et, à la fin, les mots : « conformément à l’article L. 6354-1 » sont supprimés ;

12° Après l’article L. 6362-6, sont insérés les articles L. 6362-6-1 et L. 6362-6-2 ainsi rédigés :

« Art. L. 6362 -6 -1. – Les organismes mentionnés aux a à c bis du 1° de l’article L. 6361-2 versent au Trésor public une somme égale au montant des emplois de fonds injustifiés ayant fait l’objet d’une décision de rejet en application de l’article L. 6362-10.

« Art. L. 6362 -6 -2. – Les dépenses des organismes mentionnés au 2° de l’article L. 6361-2 qui ne sont pas conformes à leur objet ou aux stipulations des conventions conclues avec l’État donnent lieu à reversement à ce dernier, à due proportion de sa participation financière, dans les conditions prévues par les textes qui régissent ces conventions ou les stipulations de ces dernières. » ;

13° À l’article L. 6362-7, les mots : « prestataires d’actions de formation entrant dans le champ de la formation professionnelle continue au sens de » sont remplacés par les mots : « chargés de réaliser tout ou partie des actions mentionnées à » ;

14° L’article L. 6362-7-2 est ainsi modifié :

a) Les mots : « prestataire de formation » sont remplacés par les mots : « organisme chargé de réaliser tout ou partie des actions mentionnées à l’article L. 6313-1 » ;

b) Les mots : « à éluder l’une de ses obligations en matière de formation professionnelle ou » et les mots : « imputés à tort sur l’obligation en matière de formation ou » sont supprimés ;

15° À l’article L. 6362-8, le mot : « continue » est supprimé ;

16° À l’article L. 6362-10, les mots : « de dépenses» sont supprimés ;

17° Le premier alinéa de l’article L. 6362-11 est ainsi rédigé :

« Lorsque les contrôles ont porté sur des actions mentionnées à l’article L. 6313-1 ou des activités de conseil en évolution professionnelle financées par l’État, les collectivités territoriales, la Caisse des dépôts et consignations, France compétences, Pôle emploi, les commissions mentionnées à l’article L. 6323-17-6, les employeurs, les opérateurs de compétences ou les organismes habilités à percevoir la contribution de financement mentionnée aux articles L. 6331-48 et L. 6331-54, l’autorité administrative les informe, chacun pour ce qui le concerne, des constats opérés. »

II. – Les dispositions du présent article entrent en vigueur le 1er janvier 2019, à l’exception des dispositions des 2° et 7° du I qui entrent en vigueur à la même date que l’ordonnance mentionnée à l’article 20 de la présente loi, et au plus tard le 31 décembre 2020.

III. – Par dérogation aux articles L. 6361-1 et L. 6362-2 du code du travail, du 1er janvier 2019 jusqu’à l’entrée en vigueur des dispositions des 2° et 7° du I, l’État exerce un contrôle administratif et financier sur les dépenses exposées par les employeurs au titre de leurs obligations de participation au développement de la formation professionnelle mentionnées au chapitre Ier du titre III du livre Ier de la sixième partie du même code et à l’article L. 6323-13 dudit code ainsi que sur les actions prévues à l’article L. 6313-1 du même code qu’ils conduisent lorsqu’elles sont financées par l’État, les collectivités territoriales, Pôle emploi ou les opérateurs de compétences.

Les employeurs présentent aux agents de contrôle mentionnés à l’article L. 6361-5 du même code les documents et pièces établissant la réalité et le bien-fondé des dépenses mentionnées au chapitre Ier du titre III du livre Ier de la sixième partie du même code et à l’article L. 6323-13 du même code.

À défaut, l’employeur n’est pas regardé comme ayant rempli les obligations qui lui incombent et verse au Trésor public, par décision de l’autorité administrative, les sommes mentionnées aux deuxième et troisième alinéas du B du II de l’article 17 de la présente loi et au troisième alinéa de l’article L. 6323-13 du code du travail.

IV. – Les personnes assujetties aux contrôles mentionnés à l’article L. 6252-4 du code du travail et les organismes paritaires agréés au titre du congé individuel de formation mentionnés à l’articles L. 6333-1 du même code, dans leur rédaction antérieure à la présente loi, qui cessent leur activité conformément à la présente loi restent soumis aux contrôles mentionnés aux articles L. 6252-4 et L. 6361-2 dudit code, selon les procédures et sous peine des sanctions prévues aux livres II et III de la sixième partie du même code dans leur rédaction antérieure à la présente loi, jusqu’à la fin de la troisième année qui suit leur dernière année d’activité en matière respectivement d’apprentissage et de formation professionnelle continue.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 606, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 45

Remplacer cet alinéa par deux alinéas ainsi rédigés :

II. – Jusqu’à l’entrée en vigueur de l’ordonnance mentionnée à l’article 20 de la présente loi, et au plus tard jusqu’au 31 décembre 2020, sans préjudice des prérogatives de l’administration fiscale, les agents mentionnés à l’article L. 6361–5 du code du travail sont habilités à contrôler, dans les conditions prévues au titre VI du livre III de la sixième partie du code du travail, les informations déclarées par les entreprises au titre de la contribution prévue à l’article 1609 quinvicies du code général des impôts. Aux fins de ce contrôle, les entreprises remettent à ces agents tous documents et pièces justifiant le respect de leur obligation.

À défaut, les entreprises versent au Trésor public, par décision de l’autorité administrative, les sommes mentionnées à la seconde phrase du V de l’article 1609 quinvicies du code général des impôts. Ce versement est recouvré conformément à l’article L. 6362–12 du code du travail.

II. – Alinéas 46 à 48

Rédiger ainsi ces alinéas :

III. – Jusqu’à l’entrée en vigueur de l’ordonnance mentionnée à l’article 20 de la présente loi, et au plus tard jusqu’au 31 décembre 2020, l’État exerce un contrôle administratif et financier, dans les conditions prévues au titre VI du livre III de la sixième partie du code du travail, sur les dépenses exposées par les employeurs au titre de leurs obligations de participation au développement de la formation professionnelle mentionnées à l’article L. 6322–37 dans sa rédaction en vigueur au 31 décembre 2018 et aux sections 1 à 3 du chapitre Ier du titre III du livre III de la sixième partie du code du travail.

Les employeurs présentent aux agents de contrôle mentionnés à l’article L. 6361–5 du même code les documents et pièces établissant la réalité et le bien-fondé des dépenses mentionnées au premier alinéa.

À défaut, l’employeur n’est pas regardé comme ayant rempli les obligations qui lui incombent et verse au Trésor public, par décision de l’autorité administrative, les sommes mentionnées aux articles L. 6322–40, L. 6331–6, L. 6331–28 et L. 6331–30 du code du travail en vigueur au 31 décembre 2018 pour la participation assise sur les rémunérations versées au titre de l’année 2018 et celles mentionnées aux troisième et quatrième alinéas du B du II de l’article 17 de la présente loi pour les participations assises sur les rémunérations versées au titre des années 2019 et 2020. Ce versement est recouvré conformément à l’article L. 6362–12 du code du travail.

IV. – Alinéa 49

Remplacer les mots :

l’articles

par les mots :

l’article

La parole est à Mme la ministre.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

La rédaction de cet amendement étant un peu complexe, je vous résumerai sa teneur : nous proposons d’adapter les dispositions relatives au contrôle par les services de l’État des contributions dues par les employeurs pour la période de transition jusqu’à la date d’entrée en vigueur de l’ordonnance organisant la collecte par l’URSSAF. Il reviendra ensuite à l’URSSAF de réaliser les contrôles.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Forissier

Je rejoins les explications de Mme la ministre : avis favorable.

L ’ amendement est adopté.

L ’ article 21 est adopté.

I. –

Non modifié

II. –

Non modifié

III. –

Non modifié

1° À la fin de l’intitulé, le mot : « continue » est supprimé ;

2° À la fin de l’intitulé de la section 1, le mot : « continue » est supprimé ;

3° Au premier alinéa de l’article L. 6523-1, le mot : « collectées » est remplacé par le mot : « gérées », les mots : « organismes agréés » et les mots : « organismes collecteurs paritaires agréés » sont remplacés par les mots : « opérateurs de compétences » et le mot : « collecter » est remplacé par les mots : « les gérer » ;

4° Au deuxième alinéa du même article L. 6523-1, les mots : « de la collecte » sont remplacés par les mots : « du montant des contributions mentionnées au titre III du livre Ier de la présente partie » et les mots : « organismes collecteurs paritaires agréés » sont remplacés par les mots : « opérateurs de compétences » ;

5° À l’article L. 6523-2, les deux occurrences des mots : « organismes collecteurs paritaires agréés » sont remplacées par les mots : « opérateurs de compétences » et le mot : « collectés » est remplacé par les mots : « qu’ils gèrent » ;

6° L’article L. 6523-5-3 est abrogé ;

7° L’article L. 6523-6-1 est ainsi rédigé :

« Art. L. 6523 -6 -1. – Pour son application en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à Mayotte, à La Réunion, à Saint-Barthélemy, à Saint-Martin et à Saint-Pierre-et-Miquelon, l’article L. 6123-3 est ainsi modifié :

« 1° Au deuxième alinéa, après le mot : “intéressées”, sont insérés les mots : “et des représentants des organisations syndicales de salariés et des organisations professionnelles d’employeurs les plus représentatives au niveau régional et interprofessionnel et intéressées” ;

« 2° Le quatrième alinéa est complété par les mots : “ainsi que des représentants régionaux des organisations syndicales de salariés et des organisations professionnelles d’employeurs les plus représentatives au niveau régional et interprofessionnel” ;

« 3°

Supprimé

8° La section 3 ter est abrogée ;

9° L’article L. 6523-7 est ainsi rédigé :

« Art. L. 6523 -7. – En Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à Mayotte, à La Réunion, à Saint-Barthélemy, à Saint-Martin et à Saint-Pierre-et-Miquelon, les modalités particulières d’application de la présente partie, notamment celles relatives aux dispositifs et au financement de la formation professionnelle et celles relatives aux opérateurs de compétences, sont déterminées par décret. »

IV. –

Non modifié

V. –

Non modifié

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 383, présenté par M. Lurel, Mme Jasmin, M. Daudigny, Mmes Féret et Grelet-Certenais, M. Jomier, Mmes Lienemann, Lubin, Meunier et Rossignol, M. Tourenne, Mme Van Heghe et les membres du groupe socialiste et républicain, est ainsi libellé :

Alinéa 17

Compléter cet alinéa par les mots :

pris après avis des collectivités territoriales concernées

La parole est à Mme Victoire Jasmin.

Debut de section - PermalienPhoto de Victoire Jasmin

Cet amendement concerne une nécessaire adaptation territoriale pour les collectivités concernées.

En effet, le transfert de la gestion des CFA aux branches professionnelles est dangereux pour l’avenir de nos jeunes dans la mesure où, faute d’être suffisamment structurées, elles sont incapables d’assumer seules cette compétence. La taille réduite des territoires et le volume limité des publics pouvant y être accueillis contribueront à ce que les centres de formation des apprentis ne soient pas à même de remplir des objectifs fixés au niveau national.

La valorisation du compte personnel du salarié en euros n’est pas adaptée aux coûts unitaires moyens complets des formations financées. Le différentiel de coût horaire est de l’ordre de 30 % par rapport aux coûts pratiqués dans l’Hexagone.

Enfin, dans certains territoires, le financement de la formation fait peser des risques sur le statut juridique et la pérennité de certains établissements ; je pense, notamment, à Guadeloupe Formation, organisme créé par le conseil régional.

Ce constat, partagé par le président de Régions de France et le Gouvernement, qui a proposé lors de l’audition de la ministre en commission, puis dans le cadre de la délégation aux outre-mer d’identifier les adaptations nécessaires, nous pousse aujourd’hui à proposer des amendements collant à la réalité et aux besoins de nos territoires ultramarins.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Forissier

Compte tenu de la situation outre-mer, il s’agit d’un ajout utile.

Les collectivités concernées doivent pouvoir être consultées sur le décret prévoyant les modalités d’application dans les départements et régions d’outre-mer des règles relatives à la formation professionnelle. En conséquence, l’avis est favorable.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Je comprends et je partage, comme vous le savez, votre point de vue sur la nécessité d’associer étroitement les différents acteurs ultramarins au processus d’élaboration des normes pour prendre en compte la spécificité des territoires ultramarins et pour être sûr que la mise en œuvre de ce processus soit adaptée, pertinente et efficace. D’où ma proposition de mettre en place un groupe de travail avec l’ensemble des parlementaires, comme je l’ai déjà évoqué.

Cela dit, les décrets d’adaptation en outre-mer des dispositions législatives feront bien l’objet d’une consultation des assemblées locales. Il n’est pas besoin d’apporter la précision proposée, car les articles L. 3444–1 et L. 4433–3–1 du code général des collectivités territoriales prévoient déjà une consultation obligatoire des conseils généraux et régionaux des départements d’outre-mer sur les projets de loi, d’ordonnance ou de décret comportant des dispositions d’adaptation du régime législatif et de l’organisation administrative de ces départements.

Ce que vous proposez étant couvert par le code général des collectivités territoriales, je vous propose de retirer votre amendement, madame la sénatrice, d’autant que nous allons travailler ensemble en amont sur ces sujets.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Forissier

Je me range aux explications de Mme la ministre.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 730, présenté par M. Forissier, Mme C. Fournier, M. Mouiller et Mme Puissat, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :

Alinéa 19

Remplacer les références :

des articles L. 6133–1 et L. 6134–1

par la référence :

de l’article L. 6331–3

La parole est à M. le rapporteur.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Forissier

Cet amendement rédactionnel tend à procéder à un changement de références en raison de la modification de l’article 17 relatif au financement de la formation professionnelle.

L ’ amendement est adopté.

L ’ article 22 est adopté.

I. –

Non modifié

II. –

Non modifié

II bis

1° L’article 2 est ainsi modifié :

a) Le 3° est ainsi rédigé :

« 3° L’article L. 6323-11 est applicable dans la rédaction suivante :

« a) Au troisième alinéa, les mots : “un accord collectif ou à défaut un accord de branche” sont remplacés par les mots : “une décision de la commission paritaire nationale prévue par la loi du 10 décembre 1952” ;

« b) Le quatrième alinéa n’est pas applicable. » ;

b) Le 4° est ainsi rédigé :

« 4° L’article L. 6323-13 est applicable dans la rédaction suivante :

« a) Le premier alinéa est ainsi rédigé :

« “Lorsque le salarié n’a pas bénéficié, au cours des six années précédentes, de l’entretien professionnel prévu au statut, un abondement est inscrit à son compte dans des conditions définies par décret en Conseil d’État.” ;

« b) Les deuxième et troisième alinéas ne sont pas applicables et il est fait application de la disposition suivante :

« “Une décision de la commission paritaire nationale prévue par la loi du 10 décembre 1952 définit les conditions de financement de la majoration prévue par le premier alinéa.” ; »

c) Les 7° et 8° sont supprimés ;

d) le 9° est ainsi modifié :

« 9° Les deuxième et troisième alinéas de l’article L. 6323-20 ne sont pas applicables. » ;

2° L’article 4 est ainsi modifié :

« Les droits individuels à la formation des agents consulaires sont intégrés à leur compte personnel de formation et bénéficient du même régime que celui-ci. »

III. –

Non modifié

L’ordonnance n° 2017-1491 du 25 octobre 2017 portant extension et adaptation de la partie législative du code du travail, et de diverses dispositions relatives au travail, à l’emploi et à la formation professionnelle à Mayotte est ratifiée. –

Adopté.

(Non modifié)

I. – Le code du travail est ainsi modifié :

1° La seconde phrase du dernier alinéa de l’article L. 1442-2, la dernière phrase du second alinéa de l’article L. 1453-7 et le second alinéa des articles L. 3142-44, L. 3341-3 et L. 4141-4 sont supprimés ;

2° À la fin de la dernière phrase de l’article L. 1243-9, les mots : « au titre de la participation des employeurs au financement de la formation professionnelle » sont supprimés ;

3° À la fin du deuxième alinéa de l’article L. 4153-6, la référence : « au II de l’article L. 335-6 du code de l’éducation » est remplacée par la référence : « à l’article L. 6113-5 » ;

4° La deuxième phrase du premier alinéa de l’article L. 6112-4 est ainsi modifiée :

a) Les mots : « Commission nationale de la certification professionnelle » sont remplacés par les mots : « commission de France compétences en charge de la certification professionnelle » ;

b) À la fin, les mots : « à l’inventaire mentionné au dixième alinéa du II de l’article L. 335-6 du code de l’éducation » sont remplacés par les mots : « au répertoire spécifique mentionné à l’article L. 6113-6 » ;

5° À la fin de la seconde phrase du deuxième alinéa du I de l’article L. 6121-2, la référence : « L. 335-6 du code de l’éducation » est remplacée par la référence : « L. 6113-1 » ;

Supprimé

7° À la première phrase du premier alinéa de l’article L. 6325-6-2, la référence : « L. 335-6 du code de l’éducation » est remplacée par la référence : « L. 6113-1 ».

II. – Dans le code du travail, toutes les occurrences des mots : « organisme collecteur paritaire agréé » sont remplacées par les mots : « opérateur de compétences » et toutes celles des mots : « organismes collecteurs paritaires agréés » sont remplacées par les mots : « opérateurs de compétences ».

III. – Dans le code du travail et dans le code général des impôts, toutes les occurrences des mots : « contribution supplémentaire à l’apprentissage » sont remplacés par les mots : « contribution supplémentaire à l’alternance ».

IV. – L’article L. 212-1 du code du sport est ainsi modifié :

1° Le I est ainsi modifié :

a) À la fin du 2°, la référence : « au II de l’article L. 335-6 du code de l’éducation » est remplacée par la référence : « à l’article L. 6113-5 du code du travail » ;

b) Aux premier et dernier alinéas, après le mot : « qualification », il est inséré le mot : « professionnelle » ;

2° Au III, après les deux occurrences du mot : « qualification », il est inséré le mot : « professionnelle ».

V. – À la fin du deuxième alinéa de l’article L. 3336-4 du code de la santé publique, les mots : « homologué dans les conditions prévues aux articles L. 335-5 et L. 335-6 du code de l’éducation » sont remplacés par les mots : « à finalité professionnelle obtenu dans les conditions prévues à l’article L. 335-5 du code de l’éducation et enregistré conformément à l’article L. 6113-5 du code du travail ».

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 524, présenté par M. Henno, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 1

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

…° Le 1° de l’article L. 1442-2 est complété par une phrase ainsi rédigée : « Ces absences sont rémunérées par l’employeur au titre des activités prud’homales indemnisables prévues à l’article L. 1442-5 ; »

La parole est à M. Olivier Henno.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Henno

Cet amendement a pour objet de préciser que les absences liées à la formation initiale sont rémunérées par l’employeur au titre des activités prud’homales indemnisables prévues par l’article L. 1442–5 du code du travail.

En effet, l’abrogation du système de dépense libératoire prévu à l’ancien article L. 6331–1 du code du travail rend impossible la compensation des salaires maintenus pour leurs salariés qui s’absentent de leur entreprise dans le cadre de leur formation initiale obligatoire. Cet amendement vise à supprimer la référence à cet article aujourd’hui abrogé et à préciser que les jours de formation initiale font l’objet d’une indemnisation au titre des activités prud’homales.

À cet effet, des moyens budgétaires sont prévus pour ces indemnisations.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Forissier

L’article L. 1442–2 du code du travail est modifié par le projet de loi, mais la disposition en vertu de laquelle les absences sont rémunérées par l’employeur est maintenue : elle couvre la formation initiale et continue.

Aussi, nous avons du mal à mesurer l’intérêt de la précision apportée au travers de cet amendement, qui vise l’obligation par l’employeur d’accorder au salarié le temps nécessaire pour se rendre et participer aux activités prud’homales.

En conséquence, nous émettons un avis de sagesse, et j’aimerais connaître l’avis du Gouvernement.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Nous en sommes tous d’accord, pour bien faire vivre les instances prud’homales, les absences liées à la formation initiale des conseillers prud’hommes doivent être indemnisées.

En revanche, il est nécessaire d’adapter les termes de la loi, car celle-ci fait encore référence au système de dépense libératoire prévue à l’ancien article L. 6333–1 du code du travail, qui est antérieur à la loi de 2014 et qui n’est plus adapté.

Aussi, cette précision est nécessaire, et l’avis est donc favorable.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 652, présenté par M. Lévrier, Mme Schillinger, MM. Rambaud, Patriat, Amiel, Bargeton, Karam, Marchand, Mohamed Soilihi, Théophile, Yung et les membres du groupe La République En Marche, est ainsi libellé :

Alinéa 12

Rédiger ainsi cet alinéa :

III. – Dans le code du travail, toutes les occurrences des mots : « plan de formation » sont remplacées par les mots « plan de développement des compétences »

La parole est à Mme Patricia Schillinger.

Debut de section - PermalienPhoto de Patricia Schillinger

Cet amendement vise à supprimer l’appellation « contribution supplémentaire à l’alternance » ; nous lui préférons celle de « contribution supplémentaire à l’apprentissage », qui est désormais maintenue dans sa forme actuelle par la nouvelle rédaction de l’article 17. Il tend en outre à remplacer les mots « plan de formation » qui pourraient subsister dans le code du travail par les mots « plan de développement des compétences ».

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Forissier

La pratique de remplacer toutes les occurrences d’un terme dans un code apparaît juridiquement trop risquée. Il est préférable de procéder à chaque remplacement nécessaire en visant tous les articles concernés. Le texte prévoit que le Gouvernement sera habilité par ordonnance à prendre les mesures de coordination nécessaires.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Forissier

En conséquence, la commission demande le retrait de cet amendement ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

L’avis est favorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

La parole est à M. Alain Richard, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Mon expérience en matière d’écriture de la loi et ma présence assidue à la Commission supérieure de codification m’incitent à suggérer au Gouvernement de revoir sa position. Remplacer un terme par un autre dans un ouvrage aussi massif qu’est le code du travail, sans en vérifier l’impact, serait pour le moins une imprudence de législateur.

Debut de section - PermalienPhoto de Patricia Schillinger

Je retire cet amendement, madame la présidente !

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 652 est retiré.

Je mets aux voix l’article 24, modifié.

L ’ article 24 est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 626, présenté par MM. Théophile et Lévrier, Mme Schillinger, MM. Rambaud, Patriat, Amiel, Bargeton, Karam, Marchand, Mohamed Soilihi, Yung et les membres du groupe La République En Marche, est ainsi libellé :

Après l’article 24

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le Gouvernement remet au Parlement, dans un délai de six mois, un rapport d’information ayant pour objectif de chiffrer les surcoûts de formations pour les personnes issues des territoires ultramarins.

II. – Le rapport évalue les modalités et les coûts liés au développement de formations en apprentissage ou continue de qualité dans les territoires ultramarins.

III. – Il analyse enfin le potentiel et les spécificités de ces territoires en termes de formation de pointe, pour en renforcer l’attractivité.

La parole est à M. Martin Lévrier.

Debut de section - PermalienPhoto de Martin Lévrier

Dans le cadre de l’examen du projet de loi par l’Assemblée nationale, le Gouvernement a confirmé sa volonté d’aider les départements et les collectivités d’outre-mer dans la recherche de solutions pérennes au développement de l’offre de formation.

Cet amendement s’inscrit dans la même démarche, en demandant la remise d’un rapport d’information au Parlement dans un délai de six mois après la promulgation de la loi. Celui-ci aura comme objet de chiffrer les surcoûts de formation pour les personnes issues des territoires ultramarins, afin de faire un état des lieux de l’offre de formation, tout en identifiant les problèmes liés à la mobilité des personnes dans les territoires qui entraînent de fait des coûts supplémentaires.

D’une part, ce rapport permettra une meilleure concertation entre les parlementaires et le Gouvernement et, d’autre part, il servira de base solide à la rédaction des ordonnances spécifiques à l’outre-mer que le Gouvernement sera habilité à prendre au travers de l’article 66 du projet de loi.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Forissier

Même si mon collègue connaît, me semble-t-il, la réponse, je vais la préciser : la position constante du Sénat et de la commission des affaires sociales est de s’opposer à l’inscription de demandes de rapport au Parlement dans la loi.

En conséquence, la commission demande le retrait de cet amendement ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Comme l’article 16 du projet de loi le précise, France compétences a pour mission d’assurer la veille, l’observation et la transparence des coûts et des règles de prise en charge en matière de formation professionnelle. Les territoires ultramarins sont bien sûr couverts par cette mission et ils bénéficieront d’une attention particulière au regard de leurs spécificités.

Dans ces conditions, il ne me semble pas nécessaire de prévoir un rapport d’information spécifique sur ce sujet. Aussi, je propose le retrait de cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Martin Lévrier

Je retire cet amendement, madame la présidente !

(Non modifié)

I. – Les dispositions du présent titre sont applicables à compter du 1er janvier 2019, sauf dispositions contraires du présent titre.

II. – Les dispositions du code du travail résultant des articles 7, 8 et 9 de la présente loi ne sont pas applicables aux contrats conclus avant le 1er janvier 2019.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 731, présenté par M. Forissier, Mme C. Fournier, M. Mouiller et Mme Puissat, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :

Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

… - L’article 8 ter est applicable à compter de la date de promulgation de la présente loi.

La parole est à M. le rapporteur.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Forissier

Cet amendement prévoit une entrée en vigueur dès la promulgation de la loi des dispositions de l’article 8 ter afin de faciliter l’accès à l’apprentissage des mineurs qui seront amenés à effectuer, dans le cadre de leur formation, des périodes d’emploi ou de stage dans des débits de boissons sans être affectés au service du bar. C’est le cas, par exemple, des jeunes qui seront strictement affectés à la réception ou au service des chambres dans le cadre de leur formation pratique.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

La parole est à M. Alain Richard, pour explication de vote sur l’article.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Je peine à comprendre les raisons pour lesquelles la commission a placé cette disposition relative à l’entrée en vigueur de l’article 8 ter à l’article 25. Tous les articles relatifs à l’entrée en vigueur des dispositions prévues sont à la fin du texte.

Lorsque l’entrée en vigueur d’une disposition est différente des autres, elle figure dans un article spécifique à la fin du texte – les services de la séance devraient pouvoir procéder à cette rectification. D’où mon vote réservé sur cet article, car il s’agit là, me semble-t-il, d’une coquille. S’il est possible de procéder à cette rectification ultérieurement, il conviendra de replacer cet article à la fin du texte.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Forissier

Cet article figurait dans le projet de loi initial !

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

M. Alain Richard. Les erreurs peuvent être partagées !

Sourires.

L ’ article 25 est adopté.

(Non modifié)

L’article L. 211-5 du code du sport est ainsi modifié :

1° Au troisième alinéa, le mot : « trois » est remplacé par le mot : « cinq » ;

2° Après le même troisième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Le contrat prévoit, pour l’intéressé mineur, une obligation de formation dispensée par un centre mentionné à l’article L. 211-4. »

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

La parole est à Mme Véronique Guillotin, sur l’article.

Debut de section - PermalienPhoto de Véronique Guillotin

Mme Véronique Guillotin. Je profite de l’examen de cet article pour parler un petit peu de sport dans cet hémicycle.

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Véronique Guillotin

Tout d’abord, je veux saluer l’initiative des députés concernant l’ajout de cet article, qui prévoit l’allongement de la durée maximale du premier contrat de professionnalisation de trois à cinq ans entre les jeunes sportifs et le club formateur ; c’est une très bonne chose.

Vous me voyez inspirée, car je reviens juste du département de Meurthe-et-Moselle où, avec la ministre des sports, nous avons signé un grand plan régional sport santé bien-être. Nous avons également parlé de la professionnalisation, de la reconversion et du sport de haut niveau – nous sommes là en plein dans le sujet.

Notre pays compte aujourd’hui 4 800 sportifs sous convention de formation et près de la moitié des joueurs, si l’on prend les joueurs de football comme référence, évoluent dans les trente-six centres de formation que compte le football professionnel. Une partie d’entre eux seront amenés à entamer et à réussir une brillante carrière sportive professionnelle, à l’instar des joueurs de l’Équipe de France, qu’il convient ici collectivement, me semble-t-il, de féliciter et, surtout, d’encourager pour la finale de dimanche prochain.

Debut de section - PermalienPhoto de Véronique Guillotin

Il est en effet opportun de donner aux clubs tous les moyens de bâtir des effectifs solides, reposant sur un système de formation équilibré et s’inscrivant dans la durée et dans l’intérêt non seulement du sport et des fédérations, mais, surtout, également des jeunes athlètes.

Avec cette disposition, le sportif se verra proposer un contrat d’une durée de cinq ans, contre trois ans auparavant, un gage de confiance et de sérénité, conditions nécessaires à la progression et à la performance. Cette disposition louable vise en même temps à protéger les jeunes joueurs, à assurer nos fédérations d’un vivier de jeunes talents, formés sur notre territoire.

MM. Jean-Claude Requier et Daniel Chasseing, ainsi que Mme Christine Lavarde applaudissent.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 152 rectifié, présenté par MM. Lozach, Savin et Kern, est ainsi libellé :

Rédiger ainsi cet article :

Le troisième alinéa de l’article L. 211-5 du code du sport est complété par les mots : « ou une durée fixée par une convention ou un accord collectif national, pour les disciplines disposant de conventions collectives, dans la limite de cinq ans ».

La parole est à M. Jean-Jacques Lozach.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Jacques Lozach

Cet amendement concerne le premier contrat professionnel des sportifs.

En effet, chaque discipline sportive professionnelle présente des caractéristiques spécifiques. La relation entre le club employeur et le joueur salarié justifie de fait le renvoi au dialogue social, qui apparaît nécessaire pour protéger les jeunes joueurs et leur faire bénéficier d’un encadrement adapté. Les clubs pourront ainsi s’investir davantage.

Mon amendement vise à corriger un article qui a été introduit en première lecture à l’Assemblée nationale et qui a suscité, parce qu’il s’agit d’un sujet très sensible, tout un ensemble de réactions, notamment d’hostilité.

C’est un amendement de compromis : on en resterait à une durée légale maximale de trois ans pour le premier contrat professionnel, mais avec la possibilité – je dis bien la possibilité, et non l’obligation ! – de la porter à cinq ans par une convention collective.

Pour reprendre une expression syndicaliste, il s’agit de « donner du grain à moudre » au dialogue social §dans le milieu du sport professionnel où beaucoup de progrès restent, semble-t-il, à faire. En tout cas, c’est ce qu’affirme notamment la Fédération nationale des associations et syndicats de sportifs. L’amendement a pour objet d’inciter à la généralisation de ces conventions collectives pour toutes les disciplines sportives.

Il y a derrière tout cela une raison de fond : il s’agit de faire en sorte que les sportifs, formés dans les clubs français, restent le plus longtemps possible dans ces clubs même si, par la suite, évidemment, ils font l’objet des transferts que tout le monde connaît.

Pour donner un exemple, les onze joueurs de l’équipe de France qui ont joué la demi-finale de la Coupe du monde de football il y a quelques jours ont tous été formés dans des clubs français. En revanche, sur ces onze joueurs, il n’y en a qu’un qui joue actuellement dans un club français.

Bref, on préférerait voir ces joueurs partir à vingt-cinq ou vingt-six ans plutôt que de les voir signer des précontrats professionnels dès l’âge de quinze ou seize ans. La disposition que je propose est donc une mesure protectrice pour les jeunes joueurs.

Pour terminer, je précise que les trois signataires de l’amendement appartiennent à trois groupes politiques différents. C’est en effet ainsi que l’on travaille au sein de la commission de la culture sur certains sujets, comme celui du sport !

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Forissier

L’article 25 bis A a été adopté par l’Assemblée nationale avec l’avis favorable du Gouvernement.

Je note toutefois que son lien avec le projet de loi n’est qu’indirect, puisque nous abordons la question des jeunes sportifs professionnels, sujet sur lequel nos collègues Philippe Mouiller et Michel Savin réfléchissent activement depuis quelques années.

Cet article porte de trois à cinq ans la durée maximale du premier contrat qu’un sportif peut être obligé de signer avec le club qui l’a formé, alignant ainsi la durée maximale de ce premier contrat sur la durée maximale des contrats de sportif professionnel.

Depuis son adoption, l’amendement qui a créé cet article a suscité de nombreuses réactions dans le monde du sport, un certain nombre d’acteurs considérant que le Gouvernement et sa majorité profitaient de l’examen de ce texte sur la formation professionnelle pour court-circuiter des négociations en cours.

Je ne peux m’empêcher de faire remarquer que, lorsque l’on ajoute en cours de discussion des dispositions qui n’ont pas été préparées et qui n’ont pas fait l’objet de négociations ou des concertations nécessaires, on s’expose inévitablement à ce type de critiques.

S’agissant de l’amendement n° 152 rectifié, il est apparu à la commission que la durée maximale prévue par le code du sport ne faisait pas obstacle à ce qu’une convention collective particulière prévoit une durée inférieure en cas d’accord en ce sens entre les partenaires sociaux. Ainsi, si les partenaires sociaux du football, puisqu’il s’agit principalement de ce sport, mais aussi de tout autre sport professionnel, décidaient de maintenir, dans leur charte, une durée maximale de trois ans, ils en auraient la possibilité.

La commission émet donc un avis défavorable sur cet amendement, considérant qu’il est satisfait.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Le Gouvernement est favorable à l’amendement, parce que l’appréciation de la durée idoine du contrat de futur joueur professionnel, qui termine son cycle de formation, nécessite une certaine souplesse, ainsi que la prise en compte des spécificités de certains sports et de certaines organisations dans certaines fédérations.

En outre, je pense que le fait de renvoyer au dialogue social sectoriel permettra de mieux prendre en compte les spécificités de chacune des disciplines structurées professionnellement et les situations particulières des clubs employeurs, tout en garantissant aux jeunes joueurs un encadrement adapté.

Enfin, l’esprit du présent amendement apparaît aussi conforme à la philosophie de la réforme du travail, qui promeut la prééminence des accords professionnels.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

La parole est à M. Philippe Mouiller, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Mouiller

M. Philippe Mouiller. Je voudrais apporter mon soutien à cet amendement et prie mes collègues rapporteurs de bien vouloir m’en excuser, puisqu’il n’est pas dans la culture et dans l’esprit de notre assemblée de soutenir un amendement auquel la commission est défavorable quand on est soi-même corapporteur.

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Mouiller

Je voudrais vraiment insister sur l’importance qu’il y a à reconnaître l’existence, même dans le monde du sport professionnel, d’un espace de dialogue social. Il est essentiel de le dire et de le valoriser.

Cette évolution est largement attendue par l’ensemble des syndicats de joueurs professionnels car, derrière tout cela, c’est surtout l’objectif de sécuriser les jeunes joueurs qui est visé, notamment la faculté qui leur est offerte de bénéficier d’une formation ou d’un encadrement scolaire au-delà même de leurs dix-huit ans.

En effet, souvent, lorsque les jeunes joueurs ont du talent, l’aspect sportif prend le pas sur les formations que les clubs auraient la capacité de leur fournir dans d’autres domaines, en vue de leur reconversion professionnelle. Avec cet espace de dialogue social, on peut réellement faire en sorte qu’une formation complète soit proposée aux jeunes. C’est pourquoi je tenais vraiment à insister sur l’importance de cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

La parole est à M. Olivier Henno, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Henno

Mon explication de vote sera assez proche de celle de mon collègue Philippe Mouiller.

Pour avoir été membre du conseil d’administration du LOSC – le Lille Olympique Sporting Club – pendant plus de dix ans…

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

M. Alain Milon, président de la commission des affaires sociales. Il y a conflit d’intérêt !

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Henno

(Nouveaux sourires.) D’ailleurs, à l’époque, on était champion de France, même si je ne suis pas sûr qu’il y ait un lien de cause à effet…

Rires.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Henno

Cet amendement répond à une véritable exigence des footballeurs et, même, de tout le milieu footballistique français.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

En conséquence, l’article 25 bis A est ainsi rédigé, et l’amendement n° 470 n’a plus d’objet.

L’amendement n° 470, présenté par Mmes Cohen, Apourceau-Poly et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Compléter cet article par deux paragraphes ainsi rédigés :

…- L’article L. 222-4 du même code est ainsi rédigé :

« Art. L. 222 -4. – Pour financer le bilan de compétences, prévu par l’article L. 6313-10 du code du travail, des salariés ayant conclu un contrat de travail à durée déterminée régi par l’article L. 222-2-3 du présent code, les dispositions de l’article L. 6322-37 du code du travail sont pleinement applicables. » ;

…- L’article L. 222-2-10 du même code est ainsi rédigé :

« Art. L. 222 -2 -10. - L’association sportive ou la société mentionnée aux articles L. 122-2 et L. 122-12 assure, en lien avec les fédérations sportives, les ligues professionnelles et les organisations représentatives de sportifs et d’entraîneurs professionnels, le suivi socioprofessionnel des sportifs et entraîneurs professionnels salariés qu’elle emploie. Ce suivi s’attache tout particulièrement à la reconversion professionnelle des sportifs et entraîneurs professionnels.

« Le règlement de la fédération sportive ou, le cas échéant, de la ligue professionnelle peut prévoir une formation continue des entraîneurs et sportifs professionnels salariés de l’association sportive ou société mentionnée aux articles L. 122-2 et L. 122-12 qui les emploie.

« Les conditions de la formation continue sont déterminées avec les organisations représentatives d’entraîneurs et de sportifs professionnels. »

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Je suis saisie de deux amendements identiques.

L’amendement n° 127 rectifié ter est présenté par MM. Kern, Savin, Lozach et Longeot, Mme Lavarde, MM. Pointereau, Laugier et Janssens, Mmes Férat, de la Provôté, Billon, Sollogoub, Vullien et Loisier, MM. Bockel, Brisson et Moga, Mmes Bruguière, Duranton et Morhet-Richaud, MM. Daubresse, Danesi, Panunzi et Lefèvre, Mmes Gatel et Garriaud-Maylam, MM. Magras, Médevielle, Cigolotti, Longuet, Piednoir, Kennel et Bonhomme, Mme Bonfanti-Dossat et MM. Pellevat et Gremillet.

L’amendement n° 625 est présenté par MM. Théophile, Rambaud et Lévrier, Mme Schillinger, MM. Patriat, Amiel, Bargeton, Karam, Marchand, Mohamed Soilihi, Yung et les membres du groupe La République En Marche.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 25 bis A

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article L. 211–4 du code du sport est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Ils bénéficient, de droit, du régime de financement des centres de formation des apprentis définis par le code du travail. Indépendamment du diplôme préparé, les élèves de ces centres disposent du statut d’apprentis. »

La parole est à Mme Christine Lavarde, pour présenter l’amendement n° 127 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Christine Lavarde

Je reviens sur un sujet qui a été précédemment abordé dans la soirée, à savoir que les centres de formation ne perçoivent plus la taxe d’apprentissage depuis 2014.

Cette situation est pénalisante et aurait dû faire l’objet d’un rapport du Gouvernement au titre de l’article 16 de la loi du 1er mars 2017 visant à préserver l’éthique du sport, à renforcer la régulation et la transparence du sport professionnel et à améliorer la compétitivité des clubs. La publication de ce rapport devait intervenir avant le 1er septembre 2017.

Le présent amendement vise à reconnaître, de droit, la qualité de centre de formation d’apprentis, ou CFA, à ces centres et à faire en sorte que les élèves qui y suivent une formation puissent bénéficier du statut d’apprenti.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

La parole est à Mme Patricia Schillinger, pour présenter l’amendement n° 625.

Debut de section - PermalienPhoto de Patricia Schillinger

Cet amendement vise à adapter le cadre juridique en vigueur, afin de rendre éligibles les centres de formation de sportifs au statut de CFA.

Depuis 2014, les centres de formation des clubs professionnels ne sont plus éligibles à la perception de la taxe d’apprentissage. Or ces centres accueillent des jeunes à partir de quinze ans qui, en parallèle de leur formation professionnelle de footballeur, suivent des parcours scolaires professionnalisants.

Cet amendement vise à reconnaître la qualité de CFA à ces centres. Cela permettra également aux élèves de bénéficier, de fait, du statut d’apprenti.

Je rappelle que la France compte aujourd’hui 4 800 sportifs sous convention de formation.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Forissier

M. Michel Forissier, rapporteur. Mes chers collègues, je vous demanderai de m’écouter avec attention

Exclamations amusées.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Forissier

Malgré une proximité sémantique, les centres de formation d’apprentis et les centres de formation des sportifs de haut niveau, qui relèvent du code du sport, ne sont pas de même nature. Les règles qui les concernent sont distinctes et les jeunes sportifs de haut niveau ne sont pas des apprentis.

Il ne serait donc pas pertinent que les financements dédiés à l’apprentissage soient versés aux centres de formation sportifs. De plus, comme les fonds destinés aux CFA relèvent d’une enveloppe fermée, cette extension entraînerait une dilution des financements dont bénéficient les CFA aujourd’hui.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Même avis que la commission.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

La parole est à M. Jean-Jacques Lozach, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Jacques Lozach

Pour ce qui nous concerne, nous sommes favorables à cet amendement.

En effet, je crois qu’il existe quelques malentendus ou quiproquos sur le sujet.

Je voudrais d’abord rappeler que ces centres de formation des clubs professionnels ne concernent pas que le football, mais tout un ensemble de disciplines, en particulier tous les sports collectifs, très souvent d’ailleurs en lien avec le sport féminin. Il existe actuellement 116 centres de formation agréés par le ministère des sports.

Ensuite, les jeunes qui sont dans ces centres de formation ne deviendront pas tous, j’ai envie de dire « malheureusement pour eux », des sportifs professionnels, même s’ils seront par la suite classés sur des listes de sportifs de haut niveau. En examinant le niveau des revenus des sportifs de haut niveau figurant sur ces listes, on constate d’ailleurs que 40 % d’entre eux vivent au-dessous du seuil de pauvreté.

Enfin, et c’est là où il existe, qu’on le veuille ou non, un oubli dans la loi de 2014, les jeunes qui sont dans les centres de formation des clubs sportifs ne se préparent pas tous à des métiers ou à des diplômes relevant du ministère des sports, ce qui pénalise financièrement ce type de structure. C’est aujourd’hui l’occasion de combler ce manque.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Je mets aux voix les amendements identiques n° 127 rectifié ter et 625.

Les amendements sont adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l’article 25 bis A.

L’amendement n° 425 rectifié bis, présenté par MM. Savin, Kern, Lozach, Perrin et Raison, Mme Morhet-Richaud, MM. Longeot, Laugier, Pemezec, Pierre, Brisson, Danesi et Carle, Mmes Bonfanti-Dossat, Berthet et Vullien, MM. Dufaut, Kennel, Moga, Wattebled, de Nicolaÿ, Daubresse et B. Fournier, Mme Delmont-Koropoulis, M. Decool, Mme Garriaud-Maylam, M. Bouchet, Mmes Gatel, Jouve et Deromedi et MM. Pellevat et Gremillet, est ainsi libellé :

Après l’article 25 bis A

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans les six mois suivant la publication de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport évaluant l’opportunité, pour les centres de formation relevant d’une association ou d’une société sportive tels que définis aux articles L. 211-4 et L. 211-5 du code du sport, de bénéficier du régime de financement des centres de formation des apprentis défini par le code du travail et de reconnaître aux élèves de ces centres de formation le statut d’apprenti.

La parole est à M. Jean-Jacques Lozach.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Jacques Lozach

Cet amendement s’inscrit dans la continuité, si je puis dire, du précédent, puisque nous souhaitons que le Gouvernement remette un rapport au Parlement sur l’éligibilité au titre de CFA des centres de formation des sportifs.

D’ailleurs, il faut rappeler que, pour ceux qui figurent sur la liste des sportifs de haut niveau, qui dépend du ministère des sports, ce rapport était d’ores et déjà prévu dans la loi dite « Braillard » du 1er mars 2017 visant à préserver l’éthique du sport, à renforcer la régulation et la transparence du sport professionnel et à améliorer la compétitivité des clubs. Ce rapport devait être remis avant le 1er septembre 2017. Il est donc urgent de remédier à cette situation.

Sur le fond, je voudrais également souligner que, ce qui est en jeu ici, c’est plus particulièrement le maintien de centres de formation au sein des clubs sportifs professionnels car, aujourd’hui, la tentation de certains dirigeants de clubs est de supprimer ces centres de formation – qui ne sont pas obligatoires – pour des raisons financières. Cela signifierait que les clubs professionnels se déchargeraient de leur responsabilité de formateur sur les clubs amateurs, c’est-à-dire sur des clubs qui – on le voit notamment à travers le bénévolat – manquent sérieusement de moyens financiers et humains pour faire face à ces besoins de formation.

Faisons en sorte que les clubs professionnels conservent des centres de formation.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Forissier

Il s’agit d’une demande de rapport : par principe, l’avis est défavorable. De surcroît, ce rapport portant sur quelque chose que l’on vient d’adopter, il n’aurait pas grand intérêt.

En outre, je me répète : on peut très bien inscrire cette disposition dans la loi, mais on ne pourra pas financer cette mesure, dès lors qu’aucun contrat d’apprentissage ne sera souscrit par les jeunes de ces centres.

M. Alain Richard opine.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Le Gouvernement est défavorable à l’amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Je ne vais pas être très gentil envers notre collègue. Je réaffirme ne pas être du tout favorable aux demandes de rapport, mais celui-ci m’intéresserait quand même.

En effet, mon cher collègue, vous nous demandez un rapport pour que les stages dans les centres de formation sportifs deviennent des apprentissages, alors que vous avez souhaité, dans une précédente demande de rapport, que l’on reconnaisse la formation sportive comme apprentissage. C’est intéressant !

Sourires.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Je suis saisie de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 427 rectifié ter, présenté par MM. Savin, Kern et Lozach, Mme Lavarde, MM. Perrin et Raison, Mme Morhet-Richaud, MM. Longeot, Laugier, Pemezec, Pierre, Pointereau, Brisson, Danesi et Carle, Mmes Bonfanti-Dossat, Berthet, Vullien et Imbert, MM. Dufaut et Kennel, Mme Bories, M. Moga, Mmes Deroche et Estrosi Sassone, MM. Wattebled, de Nicolaÿ, Daubresse et B. Fournier, Mme Delmont-Koropoulis, M. Decool, Mme Garriaud-Maylam, M. Bouchet, Mmes Gatel, Jouve et Deromedi et MM. Gremillet et Pellevat, est ainsi libellé :

Après l’article 25 bis A

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le 1° de l’article L. 221-8 du code du sport est complété par les mots :

«, incluant les contrats d’apprentissage et les contrats professionnels ».

La parole est à Mme Christine Lavarde.

Debut de section - PermalienPhoto de Christine Lavarde

L’article L. 221–8 du code du sport, tel que modifié par l’article 5 de la loi du 27 novembre 2015, prévoit que les contrats de travail, de même que les contrats de prestation de services, les contrats de cession de droit à l’image ou les contrats de parrainage exclusif de tout lien de subordination, intégrant un projet de formation ou d’insertion professionnelle du sportif, arbitre ou juge, peuvent donner lieu à la signature d’une convention-cadre avec l’État.

Il conviendrait ici d’inclure les contrats d’apprentissage et les contrats professionnels pour sécuriser la compensation offerte aux entreprises mettant en place ce type de conventions, adaptées aux emplois du temps et contraintes des sportifs de haut niveau qui sont étudiants.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 426 rectifié ter, présenté par MM. Savin, Kern et Lozach, Mme Lavarde, MM. Perrin et Raison, Mme Morhet-Richaud, MM. Longeot, Laugier, Pemezec, Pierre, Brisson, Danesi, Carle et Pointereau, Mmes Bonfanti-Dossat, Berthet, Vullien et Imbert, MM. Dufaut et Kennel, Mme Bories, M. Moga, Mmes Deroche et Estrosi Sassone, MM. Wattebled, de Nicolaÿ, Daubresse et B. Fournier, Mme Delmont-Koropoulis, M. Decool, Mme Garriaud-Maylam, M. Bouchet, Mmes Gatel, Jouve et Deromedi et MM. Pellevat et Gremillet, est ainsi libellé :

Après l’article 25 bis A

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article L. 221–8 du code du sport est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« …° Soit d’un contrat d’apprentissage ou d’un contrat professionnel. »

La parole est à Mme Christine Lavarde.

Debut de section - PermalienPhoto de Christine Lavarde

Il s’agit d’un amendement de repli, la relation contractuelle prenant la forme soit d’un contrat d’apprentissage, soit d’un contrat professionnel, alors que l’amendement précédent prévoit que dans le contrat de travail sont inclus les contrats d’apprentissage et les contrats professionnels.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Forissier

Je vais encore me répéter, parce qu’il existe, selon moi, une évidence légale sur le sujet : les contrats d’apprentissage et les contrats professionnels sont des contrats de travail. Ils sont donc inclus dans le champ de l’actuel article L. 221–8 du code du sport.

La commission est défavorable aux deux amendements n° 427 rectifié ter et 426 rectifié ter, qui sont similaires.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Le Gouvernement est un peu plus nuancé, puisqu’il demande le retrait de l’amendement n° 427 rectifié ter, faute de quoi il y sera défavorable, et s’en remettra à la sagesse du Sénat s’agissant de l’amendement n° 426 rectifié ter.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

(Supprimé)

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Madame la présidente, je vous demande une suspension de séance de cinq minutes.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Je vous l’accorde, monsieur le président.

La séance est suspendue.

La séance, suspendue à vingt-trois heures cinquante, est reprise à vingt-trois heures cinquante-cinq.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

La séance est reprise.

Madame la ministre, mes chers collègues, il est presque minuit. Je vous propose de prolonger notre séance jusqu’à zéro heure trente environ, afin d’aller plus avant dans l’examen de ce texte.

Il n’y a pas d’opposition ?…

Il en est ainsi décidé.

Je rappelle que l’article 33 ainsi que l’amendement n° 750 sont examinés par priorité.

TITRE II

UNE INDEMNISATION DU CHÔMAGE PLUS UNIVERSELLE ET PLUS JUSTE

Section 2

La gouvernance

I. – Par dérogation à l’article L. 5422-20 du code du travail, les mesures d’application du II de l’article L. 5422-1, de l’article L. 5422-1-1, du 2° de l’article L. 5424-27, de l’article L. 5425-1 en tant qu’il s’applique à l’allocation des travailleurs indépendants et de l’article L. 5426-1-2 du même code sont déterminées par décret en Conseil d’État pour la période allant du 1er janvier 2019 au 30 septembre 2020. À compter du 1er octobre 2020, les mesures d’application ainsi fixées par décret en Conseil d’État cessent de produire leurs effets et sont déterminées par les accords mentionnés à l’article L. 5422-20.

II. – Les organisations syndicales de salariés et les organisations professionnelles d’employeurs représentatives au plan national et interprofessionnel transmettent au Gouvernement et au Parlement au plus tard le 1er juillet 2019 un rapport comportant :

1° Un bilan des négociations de branches et la liste des mesures issues de ces négociations visant à développer l’installation durable dans l’emploi et à éviter les risques d’enfermement dans des situations de précarité ;

2° Le cas échéant, des propositions relatives à des mesures d’application des articles L. 5422-12 et L. 5425-1 du code du travail qui soient de nature à contribuer à la réalisation de ces finalités.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

J’appelle en discussion par priorité l’amendement n° 750, présenté par le Gouvernement, et ainsi libellé :

Rédiger ainsi cet article :

À compter de la promulgation de la présente loi et après concertation avec les organisations syndicales de salariés et les organisations professionnelles d’employeurs représentatives au niveau national et interprofessionnel, le Gouvernement transmet à ces organisations un document de cadrage afin qu’elles négocient les accords mentionnés aux articles L. 5422-20 du code du travail.

Ces accords sont négociés dans un délai de 4 mois et agréés dans les conditions fixées au titre II du livre IV de la cinquième partie du code du travail dans sa rédaction issue de l’article 32 de la présente loi, notamment le quatrième alinéa du II de l’article L. 5422-25 du code du travail.

Le document de cadrage mentionné au premier alinéa du présent article répond aux conditions visées à l’article L. 5422-20-1 du code du travail et prévoit des objectifs d’évolution des règles de l’assurance chômage permettant de lutter contre la précarité et d’inciter les demandeurs d’emploi au retour à l’emploi. Il propose de revoir l’articulation entre assurance et solidarité, le cas échéant par la création d’une allocation chômage de longue durée.

La parole est à Mme la ministre.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

Comme je l’ai dit précédemment, je pense que c’est une bonne chose de commencer l’examen du titre II par cet amendement.

Celui-ci vise en effet à récrire l’article 33 du projet de loi, afin de confier aux partenaires sociaux le soin de négocier de nouveaux accords d’assurance chômage sans attendre l’échéance de l’actuelle convention, qui est fixée au mois de septembre 2020.

Cette négociation se fera sur la base d’un document de cadrage, soumis à la concertation préalable des partenaires sociaux. Elle visera notamment à faire évoluer les règles actuelles pour mieux lutter contre la précarité de l’emploi, inciter les demandeurs d’emploi au retour à l’emploi, et revoir l’articulation entre assurance et solidarité.

Alors, pourquoi cet amendement ?

Premièrement, l’amendement vise à tenir compte des différentes remarques formulées aussi bien par les députés que par les sénateurs, mais aussi par les partenaires sociaux, sur le projet initial du Gouvernement qui tend à déterminer par décret certaines des règles de l’assurance chômage au regard des adaptations jugées nécessaires, notamment en raison des nouveaux droits ouverts par le présent projet de loi.

Au travers de cet amendement, le Gouvernement souhaite finalement donner la primauté à l’intervention des partenaires sociaux, sans rien céder pour autant aux objectifs de la réforme qu’il entend poursuivre en matière d’assurance chômage.

En écho aux propos tenus par le Président de la République devant le Congrès, cet amendement s’inscrit dans la volonté présidentielle de refonder la politique contractuelle, en s’appuyant sur les partenaires sociaux, tout en menant à bien les transformations nécessaires pour conjuguer progrès économique et progrès social.

Deuxièmement, avec cet amendement, le Gouvernement entend assurer une mise en œuvre rapide et efficace de la réforme de l’assurance chômage, notamment en ce qui concerne la lutte contre la précarité et la permittence, tout en ouvrant la possibilité aux partenaires sociaux de mieux prendre en compte le chômage de longue durée dans l’indemnisation des demandeurs d’emploi.

Troisièmement, il faut prendre en compte un élément de contexte : ces dernières semaines, des élections se sont tenues dans trois des organisations patronales et syndicales qui, soit donnent mandat à de nouveaux présidents ou secrétaires généraux, soit renforcent et éclairent le mandat de ceux qui étaient déjà en fonction.

Ils ont très largement exprimé le souhait de discuter d’un agenda social élargi avec l’État. Dans le cadre de cet agenda social plus large, dont le contenu sera débattu dans quelques jours entre le Président de la République et les partenaires sociaux, il importe que l’ensemble des champs importants soient ouverts et puissent être ouverts à la négociation. C’est le cas notamment de l’assurance chômage.

Voilà les trois raisons pour lesquelles je vous invite à adopter cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Frédérique Puissat

Madame la ministre, cet amendement pose plusieurs difficultés, en raison tant de la méthode employée que du dispositif proposé.

S’agissant de la méthode, il n’est pas acceptable qu’un amendement aussi important soit déposé aussi tardivement. Notre commission ne dispose sur cette mesure ni d’étude d’impact, ni de l’avis du Conseil d’État, ni du temps suffisant pour organiser des auditions complémentaires.

Alors que le Gouvernement envisage une réforme institutionnelle qui remet en cause les prérogatives du Parlement, nous avons entendu lundi dernier le Président de la République annoncer le dépôt d’un amendement pour ouvrir de manière anticipée les négociations sur la convention d’assurance chômage. Ce n’est pas la conception que nous nous faisons de relations sereines entre le Parlement et le Gouvernement. La majorité des responsables des groupes politiques au Sénat a manifesté mardi sa réprobation à l’égard de la méthode employée par le Gouvernement.

Plus globalement, je vous rappelle que la méthode retenue pour élaborer ce projet de loi est contestable, car plusieurs sujets ont été introduits tardivement, comme l’emploi des travailleurs handicapés, les plateformes numériques, tandis que les dispositions relatives aux travailleurs détachés ne semblent toujours pas stabilisées.

Sur le fond, l’amendement pose quatre difficultés.

Tout d’abord, sa conformité à la Constitution n’est pas garantie, car il remet en cause le principe de liberté contractuelle. Dans une décision n° 2008–568 en date du 7 août 2008, le Conseil constitutionnel a jugé qu’une loi ne saurait porter une atteinte excessive à des accords collectifs antérieurs, légalement conclus, sauf motif d’intérêt général suffisant. En effet, « le législateur ne saurait porter aux contrats légalement conclus une atteinte qui ne soit pas justifiée par un motif d’intérêt général suffisant sans méconnaître les exigences résultant des articles IV et XVI de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 » ainsi que, s’agissant de la participation des travailleurs à la détermination collective de leurs conditions de travail, du huitième alinéa du préambule de la Constitution de 1946. L’amendement ne démontre pas pour l’instant un intérêt général suffisant.

Ensuite, l’amendement ne prévoit pas explicitement que la convention du 14 avril 2017 relative à l’assurance chômage et ses textes associés deviendront caducs. L’amendement porte sur le futur, mais ne règle pas la situation actuelle.

En outre, le rôle du Parlement est totalement ignoré dans l’amendement, alors que, à l’article 32, que nous examinerons ultérieurement, nous avons obligé le Gouvernement à lui transmettre le projet de document de cadrage pour qu’il puisse faire valoir son point de vue.

Enfin, l’amendement prévoit que le document de cadrage proposera aux partenaires sociaux de revoir l’articulation entre les allocations chômage assurantielles et celles de solidarité. Or on ignore à partir de quand la nouvelle allocation de chômage longue durée pourrait être accordée : deux ans ou plus pour les seniors ? Ce faisant, l’amendement brouille un peu plus la frontière entre ces deux allocations. On ne peut pas à la cantonade modifier ainsi des principes historiques de la protection sociale sans une vision globale et un temps de réflexion nécessaire. Le Conseil d’État, dans son avis sur le texte, a souligné l’importance d’une vision globale pour réformer la protection sociale : « Le Conseil d’État invite le Gouvernement à approfondir sa réflexion sur la cohérence des modalités de financement des régimes avec les prestations qu’ils servent, dans la perspective d’une réforme du système de protection sociale ».

Vous l’aurez compris, au vu de ces arguments et de la réaction légitime des groupes politiques du Sénat, je ne puis qu’émettre un avis défavorable sur cet amendement.

Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains et sur des travées du groupe socialiste et républicain. – Mmes Laurence Cohen et Céline Brulin applaudissent également.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

La parole est à Mme Laurence Cohen, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Cohen

Je souscris aux propos de Mme la rapporteur, qui correspondent tout à fait à l’état d’esprit du groupe CRCE.

Indépendamment de la méthode employée par le Gouvernement – elle a déjà été dénoncée lors de nombreux rappels au règlement sur l’ensemble de nos travées –, le projet de loi instaure la mainmise de l’État sur l’assurance chômage sous plusieurs aspects.

D’abord, le texte donne le contrôle des finances à l’État, en remplaçant le financement par les cotisations sociales par un financement par l’impôt. Ce n’est pas anodin ; c’est même lourd de conséquences.

Ensuite, il dessaisit les partenaires sociaux de leur capacité de négocier. Le projet de loi prévoit non seulement que la négociation sera enfermée dans les limites d’une lettre-cadre rédigée par le Gouvernement, mais aussi que ce dernier pourra rédiger lui-même la convention par le biais d’un décret en Conseil d’État si le texte négocié ne correspond pas à ses attentes !

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Cohen

Autrement dit, le projet de loi instaure un dialogue social de façade, dans lequel les partenaires n’ont plus la possibilité de s’exprimer et de négocier librement. Il est d’ailleurs paradoxal que certains ne cessent d’évoquer le « dialogue social » et les « désirs » des partenaires sociaux quand on voit comment ils traitent ces derniers !

Lorsque le Gouvernement annonce vouloir renégocier immédiatement la convention d’assurance chômage, normalement en vigueur jusqu’en 2019, afin d’ouvrir l’allocation chômage au-delà de vingt-quatre mois, c’est de la poudre aux yeux ! L’objectif d’une telle mesure est uniquement de pouvoir négocier la convention selon les nouvelles règles issues du projet de loi, ce qui permettrait au Gouvernement de prendre définitivement le contrôle sur l’assurance chômage.

C’est pourquoi nous voterons contre cet amendement.

Au demeurant, cet amendement, compte tenu des effets extrêmement négatifs qu’il va entraîner, aurait mérité un réel débat de fond au sein de notre Haute Assemblée. Les conditions dans lesquelles nous travaillons ne sont vraiment pas dignes d’un débat démocratique serein. Nous commençons à débattre d’une mesure qui est loin d’être anodine à minuit, après plusieurs jours consécutifs ! Ce n’est pas respecter le Parlement !

Applaudissements sur les travées du groupe communiste républicain citoyen et écologiste et sur des travées du groupe socialiste et républicain et du groupe Les Républicains.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

La parole est à M. Olivier Henno, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Henno

Lorsque j’ai indiqué que nous étions quelque peu contrariés, c’était évidemment une litote !

Je ne me prononcerai pas sur le fond de la mesure. Je salue les arguments de Mme la rapporteur. Nous sommes d’accord pour dire que l’accord du 22 février mérite d’être discuté. Bien entendu, il ne répond pas aux deux grandes questions que sont la multiplication des contrats courts et le chômage structurel.

Toutefois, nous sommes bien obligés de nous interroger. Pourquoi une telle précipitation ? Et pourquoi maintenant ? L’accord date du 22 février ; il n’est pas spécialement récent. Pourquoi ne pas avoir inscrit une telle disposition dans la version initiale du projet de loi ?

Il y a également des interrogations sur l’assurance chômage. La suppression des cotisations salariales et la CSG, c’était un dégrèvement – c’est ce qui nous avait été présenté en commission. Mais cela justifie-t-il de changer tout l’équilibre de la protection sociale ? Et peut-on décider de le changer au travers d’un amendement de dernière minute ? Je ne le pense pas.

Nous avions un président de métropole qui disait : « C’est ch’ti qui paie qui commande ». §Ce n’est pas dans cet état d’esprit que nous voulons changer l’équilibre de la protection sociale. D’autant que nous avons longuement abordé d’autres questions, comme la réforme des retraites.

J’ai beaucoup apprécié l’intervention du président Milon sur le rôle du Sénat.

Je salue mon collègue Max Brisson, qui a retiré un amendement qui lui tenait à cœur. Nous avons tous une part de doute sur le transfert de compétences aux branches et aux régions ; moi, j’y crois, mais je comprends que l’on puisse être d’un autre avis.

Toutefois, madame la ministre, là, j’ai le sentiment que vous nous en demandez trop. C’est la raison pour laquelle nous voterons contre cet amendement.

M. Laurent Lafon, ainsi que les sénateurs du groupe Les Républicains applaudissent.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

La parole est à M. Alain Richard, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

(Exclamations amusées.) Et le sujet se prête à autre chose que de l’ironie !

Protestations sur des travées du groupe socialiste et républicain et du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Il y aura tout de même quelques voix pour. §

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Il est tout à fait possible – cela nous arrive à tout moment dans la vie parlementaire – de regretter les conditions d’arrivée d’une proposition dans un débat.

Mais je voudrais que l’on ne sous-estime pas les motifs ayant conduit à prendre une telle décision. Il me semble avoir entendu avec respect un certain nombre de critiques sur les prises de position unilatérales, directives, du Gouvernement, qui ne tiendrait pas suffisamment compte des appréciations et du poids des partenaires sociaux.

En l’occurrence, on corrige un dispositif législatif en cours en tenant compte des événements récents de la vie sociale que Mme la ministre a mentionnés pour rouvrir – à mon sens, beaucoup des partenaires sociaux sont intéressés par cela et ne demandent pas de délai supplémentaire ; ils préfèrent que l’on travaille tout de suite – un champ à la négociation sociale sur des enjeux majeurs, dont, si j’ai bien compris, personne ne conteste le caractère décisif. Il s’agit de la multiplication des contrats courts, y compris dans une période de reprise de l’emploi, et de la persistance d’un chômage structurel, qu’il est difficile de traiter dans la durée.

Bien entendu, il y a des objections. Je ne me fais aucune illusion : l’amendement ne sera pas voté par le Sénat. Et si nos délégués à la commission mixte paritaire choisissent d’en faire un élément de principe, cela fera naturellement échouer la CMP, avec les conséquences que le président Milon décrivait très judicieusement tout à l’heure.

Plusieurs des objections qui ont été élevées par la rapporteur Puissat sont surmontables.

Madame, la jurisprudence du Conseil constitutionnel sur la liberté contractuelle remplit quelques volumes. Elle consiste toujours à reconnaître l’importance d’un motif d’intérêt général qui vient limiter la liberté contractuelle, spécialement entre les partenaires sociaux. Si vous voulez soutenir que la lutte contre les contrats courts et l’action contre le chômage structurel ne sont pas des motifs d’intérêt général suffisants, c’est une ascension de la face nord !

Sourires sur les travées du groupe La République En Marche.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

J’en viens au sujet de fond. Le régime d’assurance chômage est-il un régime purement assurantiel dont les bénéficiaires ne peuvent par conséquent être que d’anciens contributeurs, ou comporte-t-il une solidarité nationale supplémentaire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Il me semble que la France a déjà évolué sur ce sujet en se rapprochant des autres démocraties sociales européennes, que le débat va continuer et que les partenaires sociaux ne sont pas opposés à développer ce débat.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

M. Alain Richard. Je fais un gros effort pour conclure, madame la présidente.

Exclamations sur les travées du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Vous avez déjà largement dépassé votre temps de parole, monsieur Richard !

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

M. Alain Richard. Je vous prie de m’excuser, mais je serai le seul orateur à m’exprimer en faveur de cette modification de la loi.

Protestations sur les travées du groupe communiste républicain citoyen et écologiste et du groupe socialiste et républicain.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Je termine en disant simplement qu’il y a des motifs sérieux d’intérêt général de soutenir cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

La parole est à M. Jean-Louis Tourenne, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Louis Tourenne

M. Jean-Louis Tourenne. Je ne reprendrai pas ce qui a déjà été parfaitement dit. En plus, comme nous avons entendu l’oracle, nous devrions être totalement informés !

Sourires sur les travées du groupe socialiste et républicain.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Louis Tourenne

Je souhaite juste vous faire part des questions que je me pose. Pourquoi prendre le risque d’inconstitutionnalité ? Pourquoi prendre le risque de bousculer les procédures admises habituelles ? Pourquoi prendre le risque d’une manifestation de mépris à l’égard du Parlement ? Pourquoi prendre le risque de remettre en cause tout le travail de réflexion, d’élaboration d’amendements et de débat que nous avons effectué ? Pourquoi laisser prendre autant le risque d’apparaître comme totalement amateurs et montrer l’impréparation de votre texte ?

Contrairement à ce que vous avez dit, madame la ministre, ce n’est pas une mince affaire ! Il ne s’agit pas simplement de regarder si l’on peut moduler le cumul entre emploi partiel et allocations. Non ! Le Président de la République a déclaré qu’on allait confier aux partenaires sociaux le soin de réviser les règles de l’assurance chômage ; il a même évoqué la « transformation de l’assurance chômage ». Ce n’est donc pas une affaire de virgule ou de modification en surface !

J’ai cherché les motivations profondes d’une telle démarche et essayé de comprendre pourquoi le ton était si comminatoire et pourquoi c’est si urgent. Je n’ai que des conjectures, mais elles sont tellement plausibles.

La première explication réside évidemment dans l’indifférence que vous pouvez manifester à l’égard du Parlement ; ce n’est pas la première fois. Lorsque je dis « vous », ne le prenez pas à titre personnel, madame la ministre ; je parle du Gouvernement en général.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

C’est la même chose !

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Louis Tourenne

Mais peut-être est-ce simplement lié à la grogne des partenaires sociaux, qui se sont sentis floués du non-respect de l’accord du 22 février ? Ou à la note de 500 millions d’euros que vous n’avez pas présentée comme trajectoire budgétaire et que Bruxelles réclame ?

Peut-être allez-vous essayer, madame la ministre, de récupérer les 2 milliards d’euros dont votre budget va être amputé en 2019, …

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Louis Tourenne

M. Jean-Louis Tourenne.… en faisant porter par les chômeurs le poids de l’impopularité de la baisse des prestations fournies ?

Applaudissements sur des travées du groupe socialiste et républicain et du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

La parole est à M. René-Paul Savary, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de René-Paul Savary

Je suis stupéfié de la méthode !

L’article 33 porte sur des problèmes précis, comme le cumul entre une allocation et un emploi ou un bonus-malus pour les contrats courts. Or vous proposez un amendement qui n’a rien à voir avec l’objet du texte ! Imaginez que nous en fassions autant !

Nous avons systématiquement eu des amendements déclarés irrecevables au titre des articles 40 et 41 de la Constitution ou de l’absence de lien avec le dispositif examiné. Or le Gouvernement peut, de manière unilatérale, changer complètement un texte qui a déjà été travaillé à la fois par l’Assemblée nationale et par la commission des affaires sociales du Sénat ; c’est ne reconnaître le travail ni des députés ni du Sénat ! La méthode témoigne quand même d’une certaine improvisation.

En plus, le choix est différent. L’ASSEDIC est un système assurantiel ; ce sont des indemnités chômage. L’objectif tout à fait compréhensible de votre amendement, madame, est l’incitation au retour à l’emploi ! Or cela relève d’une politique de l’emploi qui doit être élaborée, proposée ou, du moins, visée par le Parlement. Nous sommes évidemment attentifs à ce qu’il y ait de vraies incitations au retour à l’emploi.

En l’occurrence, il y a une déviance des institutions. Le système assurantiel est un système des partenaires sociaux : il faut indemniser les gens ayant malheureusement perdu leur emploi. Un certain nombre d’éléments, en particulier les méthodes employées, nous invitent à suivre l’avis défavorable de Mme la rapporteur.

Nous ne savons pas ce que les partenaires sociaux se sont dit lorsqu’ils se sont réunis, mais ils font bloc. Il y a quelque chose qui ne va pas.

Madame la ministre, je ne suis pas sûr que vous rendiez service à nos jeunes en vous mettant à dos les corps intermédiaires et les élus de la Nation !

Applaudissements sur des travées du groupe Les Républicains.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Par ses déclarations devant le Congrès, le Président de la République est venu fortement perturber nos débats. Je me suis déjà exprimé sur le sujet mardi dernier.

Quelques rappels cependant sur la gouvernance de l’assurance chômage.

Qu’en est-il actuellement ? La loi délègue aux partenaires sociaux la définition des règles d’indemnisation par la voie conventionnelle. Nous ne sommes pas pour autant dans une pure gestion paritaire, et ce pour deux raisons principales.

Premièrement, le Gouvernement n’est jamais bien loin pour faire valoir son point de vue, articuler ses propres interventions avec celles de l’UNEDIC et servir d’instance d’appel sur les sujets difficiles ; il faut bien que se tienne le festival d’Avignon ! §Rappelons que le Gouvernement agrée la convention d’assurance chômage. Il est donc bien, à la différence du Parlement, l’un des acteurs principaux du scénario actuel.

Deuxièmement, le recours à l’endettement ne sert pas seulement d’ajustement aux aléas de la conjoncture. Il offre également une porte de sortie commode aux négociateurs pour le bouclage des conventions. La proposition du Gouvernement fait évoluer ce schéma de gouvernance : un document de cadrage fixera désormais le cap de la négociation.

En supprimant les contributions salariales et en créant une aide forfaitaire pour les travailleurs indépendants, le Gouvernement fait évoluer la nature de l’indemnisation du chômage vers des prestations de solidarité. En mettant fin par anticipation à l’actuelle convention, valide jusqu’en 2020, dans des conditions qui ne sont d’ailleurs pas très claires, le Gouvernement demande paradoxalement aux partenaires sociaux d’acter cette évolution dans une nouvelle convention négociée dans le nouveau cadre et reverrait à cette occasion les règles des allocations de solidarité.

Nous assistons à la dépossession des partenaires sociaux des prérogatives qui leur ont été déléguées par la loi, à travers la remise en cause des accords conclus.

Comme vient de le rappeler notre rapporteur Frédérique Puissat, le Conseil constitutionnel, dans sa décision du 7 août 2008 sur la loi portant rénovation de la démocratie sociale et réforme du temps de travail, a fixé la doctrine en pareil cas : une convention ne peut être remise en cause par le législateur que pour un motif d’intérêt général suffisant.

Quel est le motif d’intérêt général suffisant que le Gouvernement entend invoquer pour remettre en cause une convention agréée voilà un peu plus d’un an ? C’est la question que nous posons au Gouvernement. Nous demanderons évidemment au Conseil constitutionnel d’examiner sa réponse.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

La parole est à Mme Sophie Taillé-Polian, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Sophie Taillé-Polian

Certains attendaient lundi, espérant un rééquilibrage du quinquennat dans un sens plus social. En fait, ils réclamaient la « jambe gauche » de la politique gouvernementale.

Le Président de la République leur a répondu que les mesures qui étaient déjà passées devant le Parlement et qui passaient en ce moment, dont le présent projet de loi, répondaient à une telle exigence en présentant une cohérence : construire « l’État-providence du XXIe siècle ».

Ce qui semble être une formule nouvelle est en réalité une formule déjà éculée depuis la fin du siècle dernier par certains qui ont essayé de revenir sur notre modèle, y compris dans d’autres pays européens. Il s’agit de s’orienter vers un modèle fondé sur le dialogue entre l’individu et l’État, dans lequel on finit par déconstruire les solidarités pour les remplacer par des responsabilités individuelles. Le Président de la République a d’ailleurs évoqué la « responsabilité de chacun ».

La responsabilité passe par l’acceptation accrue des postes, quels qu’ils soient, par les chômeurs. En cela, le système qui est proposé est fort commode, avec son financement par l’impôt. Il évacue les partenaires sociaux et permet à l’État d’imposer ses conditions aux chômeurs. C’est effectivement cohérent avec la volonté d’orienter de plus en plus de personnels de Pôle emploi vers le contrôle des chômeurs, alors que les besoins en termes d’accompagnement, notamment des chômeurs de longue durée, sont criants aujourd’hui. Par ailleurs, de nombreux postes seront certainement supprimés à Pôle emploi.

Si cela ne fait pas une « jambe gauche », cela fait bien une cohérence : une cohérence extrêmement libérale, à laquelle nous nous opposons évidemment !

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

La parole est à M. Jean-Claude Requier, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Claude Requier

Nous débattons d’une question importante à minuit et quart. Si mon groupe approuve globalement l’objectif, il désapprouve la méthode. Par conséquent, la grande majorité du groupe s’abstiendra.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

J’ai expliqué le contexte d’agenda social souhaité par les partenaires sociaux. Je reviendrai maintenant sur le motif d’intérêt général, puisque vous m’avez interpellée sur ce sujet.

Pour nous, il y a un motif d’intérêt général important qui justifie de demander au législateur d’anticiper le réexamen de la convention d’assurance chômage par les partenaires sociaux – je dis bien « par les partenaires sociaux ».

Nous sommes aujourd’hui dans un contexte de croissance qui a du mal à se transformer en croissance riche en emplois. Dans ce contexte, relativement récent, nous sommes confrontés à trois enjeux extrêmement importants.

Le premier enjeu, qui est croissant, c’est la lutte contre la précarité excessive. Comme vous le savez, 80 % à 85 % des embauches se font aujourd’hui en CDD, mais un tiers sont des CDD de moins d’une journée et un très grand nombre sont des CDD de moins d’un mois. Nous sommes entrés dans une logique de précarisation tout à fait excessive, qui ne se justifie pas et qui a besoin d’être régulée. C’est un motif d’intérêt général extrêmement important. Comment peut-on en effet se projeter dans sa vie professionnelle en étant dans une précarité continue et permanente, avec des contrats de très courte durée ? Voilà le lien avec la liberté de choisir son avenir professionnel !

Le deuxième enjeu, ce sont les incitations de retour à l’emploi. Un système d’assurance chômage qui s’est inscrit pendant des années dans un contexte avec peu d’offres d’emploi a forcément besoin d’être revu, notamment en ce qui concerne les incitations de retour à l’emploi, quand la croissance est là et qu’il faut saisir les opportunités.

Enfin, troisième enjeu très important, s’agit-il de solidarité ou d’un régime assurantiel ? L’assurance chômage est un régime assurantiel, mais dans lequel l’État intervient beaucoup et de différentes façons. Tout d’abord, il intervient tous les jours via l’opérateur Pôle emploi – financé en partie par le régime d’assurance chômage – auprès de millions de demandeurs d’emploi. Ensuite, l’État intervient en garantissant la dette de l’UNEDIC, qui s’élève actuellement à près de 34 milliards d’euros, soit environ une année de cotisations. §Enfin, et c’est l’élément le plus récent, l’État intervient pour pouvoir augmenter significativement le pouvoir d’achat des salariés en prenant en charge, par la solidarité à travers la CSG et l’impôt, des cotisations d’assurance chômage des salariés. Les deux premiers motifs ne sont pas nouveaux et justifient que l’État a toujours été un partenaire de l’assurance chômage.

J’en reviens au motif d’intérêt général. Comment peut-on croire qu’il n’y a pas motif d’intérêt général alors que la croissance est là, qu’une partie importante des emplois ne peut pas être pourvue et que beaucoup de nos concitoyens sont aujourd’hui dans une précarité excessive et croissante, certains d’entre eux étant condamnés à cette précarité pour une très longue durée ?

Voilà tous les motifs d’intérêt général qui supposent une articulation entre la solidarité et le régime assurantiel. Nous souhaitons juste une chose : autoriser les partenaires sociaux à renégocier des éléments de la convention d’assurance chômage. C’est aussi par respect du dialogue social que nous considérons que le fait d’élargir le champ leur permettra de choisir les bons leviers et d’en négocier entre eux.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Je mets aux voix l’amendement n° 750.

J’ai été saisie de deux demandes de scrutin public émanant, l’une, du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, l’autre, du groupe Les Républicains.

Je rappelle que l’avis de la commission est défavorable.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l’article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

Le scrutin a lieu.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J’invite Mmes et MM. les secrétaires à procéder au dépouillement du scrutin.

Il est procédé au dépouillement du scrutin.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Voici, compte tenu de l’ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 212 :

Nombre de votants344Nombre de suffrages exprimés324Pour l’adoption21Contre 303Le Sénat n’a pas adopté.

Applaudissements sur les travées du groupe communiste républicain citoyen et écologiste et sur des travées du groupe socialiste et républicain et du groupe Les Républicains. – M. Olivier Henno applaudit également.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 344, présenté par M. Tourenne, Mme Taillé-Polian, M. Daudigny, Mmes Féret, Grelet-Certenais et Jasmin, M. Jomier, Mmes Lienemann, Lubin, Meunier, Rossignol, Van Heghe et les membres du groupe socialiste et républicain, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. Jean-Louis Tourenne.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Louis Tourenne

Cet amendement vise à supprimer la possibilité que s’octroie le Gouvernement de modifier les règles d’indemnisation des chômeurs qui ont un travail à temps partiel et bénéficient actuellement, au-delà du salaire perçu et qui est minime, d’une allocation chômage différentielle. Nous ne pouvons accepter que ce droit soit supprimé.

Debut de section - PermalienPhoto de Frédérique Puissat

Nous examinons ce texte un peu à l’envers. Je suis opposée à cet amendement de suppression pour deux raisons.

La première raison, c’est que l’alinéa 1 autorise le Gouvernement à fixer par décret les règles de l’allocation des démissionnaires et des travailleurs indépendants afin de garantir l’effectivité de ces deux nouvelles allocations, disposition que nous n’avons pas encore votée mais que nous avons présentée en commission.

La seconde raison, c’est que je souhaite donner un délai supplémentaire aux branches pour négocier sur la précarité. C’est ce que nous verrons demain matin.

Debut de section - Permalien
Muriel Pénicaud

L’avis est défavorable.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

L’amendement n° 486, présenté par Mmes Cohen, Apourceau-Poly et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Alinéa 1, première phrase

Supprimer les mots :

, de l’article L. 5425–1 en tant qu’il s’applique à l’allocation des travailleurs indépendants

La parole est à Mme Cathy Apourceau-Poly.

Debut de section - PermalienPhoto de Cathy Apourceau-Poly

Cet amendement a pour objet de supprimer la disposition permettant au Gouvernement de déterminer par décret les conditions dans lesquelles l’allocation chômage des travailleurs indépendants peut se cumuler avec les revenus d’activité et les revenus sociaux.

La question du cumul des revenus est une question sensible, car elle concerne les personnes les plus fragiles économiquement et socialement. C’est ce cumul de revenus qui permet aux foyers les plus précaires de tenir financièrement.

Si cette question est centrale pour les travailleurs salariés, elle l’est encore plus pour les travailleurs indépendants. En effet, pour l’instant, cette catégorie de travailleurs ne bénéficie pas d’une assurance chômage. Ce projet de loi prévoit de leur ouvrir ce droit, mais de façon restreinte par rapport à l’allocation chômage des salariés.

Selon les annonces du Gouvernement, l’allocation chômage serait de 800 euros par mois pendant six mois maximum. Cette allocation est faible puisqu’elle est inférieure au seuil de pauvreté estimé par l’INSEE à 1 000 euros par mois.

Il est donc crucial pour ces travailleurs indépendants de pouvoir cumuler l’allocation chômage avec des revenus de leur travail plus ponctuels. Cette question du cumul de revenu est essentielle et doit donc être débattue au sein du Parlement et non dans le cadre de l’article 38.

Debut de section - PermalienPhoto de Frédérique Puissat

La commission a émis un avis défavorable, pour deux raisons.

Tout d’abord, la commission défendra demain un amendement visant à supprimer la faculté ouverte au Gouvernement de modifier par décret les règles du cumul allocation-salaire pour tous les salariés.

Ensuite, le décret visé au premier alinéa de l’article 33 a une portée très limitée, essentiellement technique, pour permettre la mise en place de l’allocation des travailleurs salariés. Comme vous le savez, j’ai un regard plutôt critique sur cette allocation, mais à partir du moment où elle existera, il faudra des textes d’application pour la faire vivre.

Nous avions prévu de préciser que la prochaine convention d’assurance chômage ne sera pas négociée dans les mois à venir, mais il nous faudra sans doute revoir notre texte.

En tout état de cause, il faut bien des décrets pour prévoir les conditions techniques de l’application de l’allocation des travailleurs indépendants, l’ATI.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ article 33 est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Mes chers collègues, nous avons examiné 168 amendements au cours de la journée ; il en reste 196.

La suite de la discussion est renvoyée à la prochaine séance.

Debut de section - PermalienPhoto de Catherine Troendle

Voici quel sera l’ordre du jour de la prochaine séance publique, précédemment fixée à aujourd’hui, vendredi 13 juillet 2018, à neuf heures trente-cinq et à quatorze heures trente :

Suite du projet de loi, adopté par l’Assemblée nationale après engagement de la procédure accélérée, pour la liberté de choisir son avenir professionnel (583, 2017–2018) ;

Rapport de M. Michel Forissier, Mme Catherine Fournier, M. Philippe Mouiller et Mme Frédérique Puissat, fait au nom de la commission des affaires sociales (609, 2017-2018) ;

Avis de M. Laurent Lafon, fait au nom de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication (591, 2017–2018) ;

Texte de la commission (n° 610 rectifié, 2017–2018).

Personne ne demande la parole ?…

La séance est levée.

La séance est levée le vendredi 13 juillet 2018, à zéro heure trente-cinq.

La liste des candidats désignés par la commission des finances pour faire partie de l ’ éventuelle commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions restant en discussion du projet de loi de règlement du budget et d ’ approbation des comptes pour l ’ année 2017 a été publiée conformément à l ’ article 12 du règlement.

Aucune opposition ne s ’ étant manifestée dans le délai prévu par l ’ article 9 du règlement, cette liste est ratifiée. Les représentants du Sénat à cette commission mixte paritaire sont :

Titulaires : MM. Vincent Éblé, Albéric de Montgolfier, Jérôme Bascher, Mmes Christine Lavarde, Sylvie Vermeillet, MM. Thierry Carcenac, Yvon Collin ;

Suppléants : MM. Philippe Dallier, Vincent Delahaye, Rémi Féraud, Jean-François Husson, Sébastien Meurant, Georges Patient, Pascal Savoldelli.

La liste des candidats désignés par la commission des affaires sociales pour faire partie de l ’ éventuelle commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions restant en discussion du projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel a été publiée conformément à l ’ article 12 du règlement.

Aucune opposition ne s ’ étant manifestée dans le délai prévu par l ’ article 9 du règlement, cette liste est ratifiée. Les représentants du Sénat à cette commission mixte paritaire sont :

Titulaires : MM. Alain Milon, Michel Forissier, Mmes Frédérique Puissat, Catherine Fournier, M. Yves Daudigny, Mmes Michelle Meunier, Véronique Guillotin ;

Suppléants : Mmes Martine Berthet, Laurence Cohen, Catherine Deroche, MM. Laurent Lafon, Martin Lévrier, Philippe Mouiller, Jean-Louis Tourenne.